Un endroit sordide, prison ou pension, je ne sais, mais les dortoirs sont du même bouillon. Il y a deux-trois boxes plus intimes, pour quels privilégiés ? Dans l’un des boxes, une fille m’offre de partager son lit. Dans cette promiscuité affligeante j’ai une consolation, elle a un pénis et moi aussi. Nous nous empalons de concert, nos membres se croisent comme des aiguilles à tricoter, ne frustrant ni la sensibilité du vagin ni celle de notre arme, à l’endroit du frottement consécutif à notre mutuelle pénétration.
(90)*Toujours emprisonnée dans un village ou quartier de ville. Une amie qui sort me jette un morceau de ferraille grand comme le pouce, il est percé d’un trou. Elle me démontre qu’il suffit que je sorte par la porte-fenêtre de gauche pour entrer dans le couloir, et de là, sortir par la porte en me servant de cette espèce de clef comme d’un levier. Ainsi les gardiens seront feintés par cette manoeuvre de diversion. Je pourrai atteindre l’autre côté de la rue et me perdre dans le porche d’en face. J’ai du mal à trouver cette clef dans le gravier.
Toutes mes affaires sont dans des penderies en carton qui ne tiennent debout que si je place la ficelle de la poignée sur un clou enfoncé au mur.
Il fait beau, nous sommes tous en bain de soleil sur le trottoir, surveillés par un gardien en loge. Il me suffirait de rentrer par la porte-fenêtre, de monter à l’étage et de mettre ma cape en dissimulant quelques affaires autour de mon ventre, et de faire le manège décrit plus haut pour être libre. Mais je ne suis plus sûre que ce soit la bonne clef que j’ai ramassée, sa taille n’est pas la même.
jeudi, novembre 04, 2010
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