jeudi, mai 31, 2007

"Aller-Retour dans la journée" FR2

Cette petite historiette au demeurant sympathique, est par trop artificielle, presque caricaturale. Le drame de l'absence du père ou de la mère, que ne digèrent pas les enfants, Jean-Claude Delarue en a fait matière à débats. La vie c'est à fois pire et plus simple, les intervenants avaient tous la larme à l'oeil d'avoir eu à surmonter ce problème. Une psy m'avait dit un jour qu'il valait mieux avoir des parents mythiques que l'ont puisse admirer, qu'un sale con de père à domicile...

Nouvel Obs

"Rêve d'un compagnonage masculin sous le signe du chiffre 7, 7 h. 7 jours ou 7 ans. écrire journal réf. 902 90" Parmi une centaine de réponses, deux hommes ont répondu de concert en pondant un canular, j'ai appris plus tard que c'était deux proches: Devinez lesquels?.....

mardi, mai 29, 2007

Marin, petit bonhomme!

"Le vieux, c'est derrière moi! Le jeune c'est devant moi, ça pousse! Qu'est ce que c'est que d'être adulte? demande t-il à son arrière grand-mère - C'est quand tu auras 15- 100-ou 1000 ans! - 15 ans c'est beaucoup plus de vie que 1000!"
nouvellerevuemoderne.free.fr/expocollages.htm -

dimanche, mai 27, 2007

La douceur

C'est toujours surprenant, la douceur! Déjeuner sur l'étal d'un marché, converser dans un square avec un inconnu venu du Nord pour me rencontrer, je lui raconte ma vie d'égérie des heures, sans aucune tension, il est "toute écoute"...J'espère ne pas l'avoir saoulé avec mes vieilles histoires de femme. Ce sont des journées de grâce comme on croit ne pas les avoir méritées.

vendredi, mai 25, 2007

La défenestration

C'est terrible, en Corse, ces deux gamines 14-15 ans qui se sont donné rendez-vous pour se défenestrer, quelle violence!

jeudi, mai 24, 2007

Et de rire!

Michel Cimes et son comparse ont attrapé un fou rire. Peu après ils montraient un reportage sur les séances de rires forcés à effet thérapeutique, leur comédienne invitée pour témoigner n'avait pas trouvé ça drôle.
Puis je suis allé à la Mairie du 3ème où y avait une conférence sur le rire. La seule chose qu'il me semble c'est que les gens méchants sourient beaucoup, façon de se faire pardonner leurs garceries. On dit aussi que Le sourire est la politesse du désespoir! Que les humoristes ne se moquent que d'eux-mêmes alors que les gens d'esprit rient des autres! Et puis quoi encore? Le rire de Topor, effrayant, lui avait valu de jouer dans un remake le rôle qu'avait tenu Peter Lore dans un film de vampire.

mardi, mai 22, 2007

Dormir avec un homme

Dormir avec un homme, rêve de toute ma vie. Un seul homme m'a offert cette grâce: la confiance d'un sommeil mutuel sans problème de désir, d'affirmation amoureuse, juste la tendresse d'une chair contre l'autre, libido endormie. De quoi panser nos émois extérieurs à ce havre humble d'un lit partagé en toute gratuité. Respect du repos de nos coeurs blessés par d'autres. Chacun nous avions un ennemi au dehors qui en voulait à notre peau sous couvert de passion, d'amour, de sensualité, que sais-je... La bagarre était trop harde. comme deux soldats à couverts dans la tranchée, nous participons à la trêve de la nuit.. Je me collais à ce dos d'homme bien en chair, fleurant l'odeur rousse du pain d'épices, reprenant des forces dans ces saveurs, pour mieux trahir cette nuit de non-amour en ressouffrant la journée des impossibles de la passion. Lui même allait de ci de là manger du homard me disait-il, après la maigre sardine de sa soirée que j'étais.
Il y avait bien des disputes de vieilles filles quand l'un de nous deux trahissait en étant plus heureux, plus tard dans la nuit. Pour faire bon poids à la disponibilité de ses maîtresses, je disparaissais dans la cave, attendant son retour. Ainsi, c'est lui qui faisait la scène, ne me trouvant pas au logis. Un petit jeu cruel: à celui qui vivait le plein de son aventure extérieure à notre pacte de paix, ensembles, la nuit.
Il avait le choix de ses maîtresses, je n'avais qu'un amant. J'étais jalouse de ses innombrables jeunes filles, lui l'était de ma fidélité à un être unique. Ce n'était pas simple. Parfois on prenait l'air pour mieux nous retrouver dans ce no-man's-land, pour lequel on avait pris goût tous les deux.
Il y a des nuits, où soucieux de son travail, je le fatiguais. :Vous comprenez, vous êtes dans mon dos comme un singe accroché à son rocher! Je résiste! Je résiste! Et cela m'épuise! Il s'est marié tout bonnement. Je n'ai plus jamais eu cette volupté: dormir avec un homme. Peut-être qu'aimer c'est rentrer dans une quatrième dimension...Personne ne peut vous l'offrir...Ni vous la refuser...(1974)
Ce soir sur Arté un reportage sur la beauté des femmes au Festival de Cannes, un vrai florilège. Soudain j'aperçois le dos de Ghislain, il est à la caméra pour filmer Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dansant et chantant dans Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy. C'était un long travelling, la caméra montée sur une grue. C'était fort de café! Je venais à peine de retaper sur mon blog ce vieux texte le concernant, c'était lui le dos contre lequel je m'accrochais voluptueusement pour dormir.
Mon enseignant nous avait dit qu'il y avait une mémoire cellulaire si les choses étaient justes, c'est peut-être vrai aussi pour les sentiments, ce qui expliquerait l'énergie des coïncidences.

Les oiseaux de Paris

La moindre bestiole a de quoi manger dans les villes sur les trottoirs, dans les squares. Dans la campagne aseptisée par les insecticides, les oiseaux n'ont plus d'insectes à se mettre dans le bec, dans la cour où ne courent plus les canards, les oies, les poules, ni les chiens après, aucun grain ne traîne, à peine une salade dans le potager d'un vieux paysan qui ne cultive plus sa terre et ne peut s'acheter du mais. C'est pour cela qu'on ne voit plus les mésanges. Ce silence les rend tristes, leurs femmes acariâtres, et nous touristes surpris par un calme peu ordinaire, on peut prendre des petits chemins creux sans voir âme qui vive.
Dans mon quartier je vais au jardin public casser la croûte aux heures de soleil. Les enfants sont avec leur nounous, et les petits vieux et vieilles qui n'adressent la parole à personne se rabattent sur les pigeons pour faire amis amis moyennant quelques miettes, c'est ce qui nous vaut, outre des fiantes sur les bancs, un ballet d'oiseaux de branches en branches avec des couic! couic! joyeux. Pas de quoi désespérer!

dimanche, mai 20, 2007

C'est fou!

Patrick Sébastien qui nous offre les plus beaux numéros de cirque de la terre ne se contente pas d'avoir plusieurs casquettes, maintenant ce sont des perruques. Il a réussi à mystifier son monde en se rasant la tête pour entrer dans la peau d'un repris de justice qui écrit ses mémoires. Il dit aimer flirter avec la folie comme tout un chacun, surtout les artistes. Et c'est une belle entrée puisque son livre a du succès et la reconnaissance de l'intelligentsia. Salut l'artiste!

Quand les autos penseront, les Rolls-Royce seront plus angoissées que les taxis! (Henri Michaux)

samedi, mai 19, 2007

Au Port de l'Arsenal

Il y a des péniches à vendre, leurs ventres arrondis sont très séduisants, on imagine un habitat acceuillant comme le bassin d'une mère, manque le marin...Et puis, cela ne prend pas la mer, le fantasme n'est pas complet.
J'ai sorti mon vélo de la cave, croyant que le dimanche, il y aurait moins de circulation, nous étions samedi. N'empêche, quel plaisir de retrouver un partenaire, et de faire les quais avec lui.

vendredi, mai 18, 2007

Politiconneries ( Walter Lewino)

Gauche droite ! gauche droite !
La gauche veut faire payer les riches, la droite veut faire travailler les
pauvres
La gauche aime les chats, la droite aime les chiens
La poésie est de gauche, la prose de droite
Les grandes décisions de gauche sont prises par des gouvernements de droite et celles de droite par des gouvernements de gauche
La gauche croit au paradis et la droite à l'enfer
La gauche aime l'Amérique du Sud et la droite celle du Nord
La gauche a raison à court terme et la droite à long terme
La gauche aime les reines et la droite les rois
La gauche est célinienne et la droite proustienne
La gauche habite à l'Est, la droite à l'Ouest
Le Christ est de gauche, Dieu de droite

Qui dit mieux ? A vous de jouer

W L

Le coma

Tout devient minéral en moi: le corps, la tête, je ne sais si je suis comme une pierre creuse, sans pensées, sans sens, ou bien si tout est tellement durci, comme du plomb, que rien ne pénètre. Depuis le temps, je n'ai pas encore compris le système de cet état comateux. Il est une chose sure, c'est que dans cet instant de vide il y a déconnections des centres nerveux puisque sans faiblesse organique, d'un coup mes pieds se dérobent sous moi et je tombe comme une masse, sans réflexe aucun pour me retenir, sans crispation non plus, puisque décontractée je ne me fais jamais aucun mal. C'est un fait qui me paraît étrange qu'une douleur, un chagrin psychique puisse être d'une telle intensité à vitrifier un être humain sans qu'aucun organe, coeur, foie, rate, viscères, ne soient impliqués, et somme toute demeurent en parfaite santé...Sauf le manque d'appétit à vivre, à remettre un pied devant l'autre, à être séduit, si ce n'est à être dénoué par l'objet même de son malheur. Alors, l'idée du suicide est trop embryonnaire dans un cerveau où je ne peux juxtaposer une pensée sur l'autre, pour réfléchir à une exécution possible...Ainsi le temps passe...Quelques minutes...quelques heures...ou quelques jours...jusqu'au hasard d'un coup de fil, d'une rencontre qui me fasse bouger, m'égaie à ne pas attrister autrui, ce qui fait dire que je suis drôle à raconter mes malheurs : Les malheurs d'une bécassine moderne! dit Nathan. C'est un endormissement qui n'implique aucune rage, aucune rancoeur, aucune violence contre autrui, aucun besoin, aucune exigence, puisque telle une plante je demeure minéralement en vie. C'est ainsi que je rêve la folie: être pétrifiée comme le héros de "L'Homme au Crâne Rasé" d'André Delvaux. Le plus beau plan fait sur "la folie" au cinéma: un homme qui croit avoir tué son amour, soit pour oublier le meurtre, soit pour ne pas oublier son amour, il s'endort doucement dans un gros plan séquence qui dure des minutes...

J'ai retrouvé mon enfance!

En perdant ma jeunesse j'ai retrouvé mon enfance! Cette phrase m'est rapportée par Jacques Baratier lors du vernissage chez Pierre de Chevilly. Il faut que je lui redemande de qui est cette phrase. Je me rends compte, dans ces soirées parisiennes, qu'il y a très peu de gens qui font passer la sauce: Baratier est l'un d'entre eux, mais le champion, celui qui trouve des gags à jet continu, avec qui l'on peut rire tant et plus tellement il a des fulgurances de génie, c'est Roland Topor. Il faut dire que je ne le rencontre pas tous les soirs. Il vient d'arriver un truc très étrange: Je lui parle de son père dont je viens d'apprendre le décès par une tierce personne. Oui! Les gens l'aimaient beaucoup! Je vais essayer de faire une expo avec ses peintures! Je ne sais si c'est l'émotion, mais dès ce moment, et pour la première fois depuis que je le connais me semble-t-il, Roland a prit un accent yddish Europe Centrale pour s'adresser à moi. Cela ne l'a pas quitté de la soirée. Jamais je n'avais su qu'il avait cet accent. On aurait dit qu'à son corps défendant il était investi par le parler de son père. Nous étions nombreux au bistrot, puis cinq au restaurant, il m'y avait invitée. Ses amis et sa compagne lui faisaient vis à vis, nous deux côte à côte, et chaque fois qu'il s'adressait à moi, sa bouche se déformait par le phrasé un peu douloureux spécifique des juifs d'Europe Centrale. Schwarzenberg, Elie Wiesel ont ce type de rictus assez pénible à regarder: La douleur du monde qu'ils portent sur leur visage. Roland qui rit comme un fou, avait aussi cette distorsion pour dire des choses graves sans y mettre d'importance. Vraiment, c'était très étrange de l'écouter cet amour qui lui sortait de la bouche quand il racontait le disparu. Est-ce le petit enfant qui ressortait par la juiverie d'un dialogue entre lui et le père qui venait de le quitter? (octobre 92)

jeudi, mai 17, 2007

La parité (Walter Lewino)

L'ANTI-PARITE

L'égalité des hommes et des femmes? Une plaisanterie. Egaux en quoi?

Leur grandeur a toujours étaient d'être complémentaires.

Et la complémentarité suppose obligatoirement une différence. La vieille
histoire du tenon et de la mortaise, du pouce et de l'index, du proton et du
neutron, de la pluie et du soleil... Seraient-ils égaux au lieu d'être
complémentaires que tout se casserait la gueule.

Fort de ces évidences, de ces clichés diront certains, on se demande quel
est l'intérêt de la parité en politique.

Une solution parmi d'autres:

Une Chambres des députés uniquement composé d'hommes élus uniquement par des
hommes...
... et un Sénat uniquement composé de femmes élues uniquement par des femmes
Il s'agirait bien évidemment d'un vrai Sénat aux pouvoirs identiques à ceux
de la Chambre

Le bon couple fonctionne de cette manière. L'homme roule des mécaniques, la
femme met de l'huile dans les rouages. Il pose les problèmes, elle suggère
les solutions. En un mot il commande et elle décide.

Bien sûr j'utopise

Walter Lewino

dimanche, mai 13, 2007

A l'eau! .A l'eau!...

Avec la pénurie annoncée de l'eau, chacun demande à l'autre: Tu prends des bains ou des douches? Un jour de Noël, une belle maman qui me recevait pour la première fois chez elle: "Qu'est-ce qui vous ferait plaisir comme cadeau? - Un bain!"
Au jour de l'An: "Alors! Quoi comme cadeau? - Un bain! - Mais mon petit, vous avez déjà pris un bain la semaine dernière!"

L'âme adore nager ( Henri Michaux)

La nouvelle revue moderne est arrivée!.....Demandez la nouvelle revue moderne!..

jeudi, mai 10, 2007

Mairie du 3ème

Michel Chaudanson, après nous avoir projeté le truculent film The Decameron (Pier Paolo Pasolini-1971) il nous a présenté Stéphane Mazurier lequel nous a rafraîchi la mémoire sur les aléas et les succès de Hara Kiri. Delfeil de Thon a eu la gentillesse de l'écouter en souriant.
Evidemment il a été question de la fameuse fête pour la fin d'Hara Kiri dans une émission de Michel Polac et du tollé de la presse qui s'ensuivit. J'avais écrit mon petit mot d'humeur:
Samedi 2 janvier à Trouville. L'humour n'est pas roi à "Droit de Réponse" si l'on veut parler de la politesse la plus élémentaire: Suffert l'ennuyeux a du bien rigoler de vous voir tous aussi chiants. Une galerie monstrueuse d'intellos-éthiliques, j'en ai le coeur qui bat de honte devant cette agitation déliquescente d'anarchistes célèbres.
Ma copine était tout aussi hystérique pour contester l'émission, m'empêchant de l'écouter. Si cette contagion a gagné tous les foyers, on peut dire que vous avez crevé l'écran. Gainsbourg ponctuant les discours par des "pouette! Pouette!" de son ballon de baudruche. Sternberg noyé par l'alcool agitait ses mains en l'air pour s'accrocher à du solide...
Deux heures avant, aux actualités télé, un reportage sur les clochards ivrognes de Nanterre. Leurs regards et leurs propos étaient empreints de dignité, se réclamant de la seule liberté, ils n'avaient pas le fâchisme d'empêcher leur voisin de s'exprimer. En fait d'empoignade, la seule qui ait relevé le gant, attendant avec classe qu'on l'interroge pour les "cinq dernières minutes", et avec humour, ce fût Valérie Mairesse.
Jeudi prochain, c'est Rika Zaraï qui chantera pour nous.

mercredi, mai 09, 2007

L'humeur noire

Ce n'est pas impunément que l'on flirte avec des humoristes noirs, sans avoir une intimité certaine avec la mort. Ils ont beau faire rire, la folie, le suicide, ne sont pas rares dans le rang des dames qui les bassinent avec l'une ou l'autre de ces afflictions..