samedi, novembre 11, 2006

Jean-Pierre Mocky coinducinephage.canalblog.com/

Jean-Pierre Mocky fait l'objet d'un hommage sur le blog coinducinéphage.canalblog.com. Jeune il était déjà sarcastique et légèrement sadique pour travestir la réalité aux dépends des autres. N'ayant pas confiance en l'homme, je n'avais pas foi en son talent d'auteur. Jacques Loew s'amusait de ces travers, nous fréquentions donc la rue Balzac. Pendant que les hommes discutaient boulot, sa compagne Véronique Nordey me chuchotait des histoires de sorcellerie. Elle venait de jouer au théâtre Les Sorcières de Salem avec Simone Signoret et Yves Montand. Véronique, blonde et frêle avait de grands yeux noirs de noire, et une dramaturgie de Grand-Guignol, j'en étais un peu effrayée. C'est pour dire que je n'ai pas suivi leur carrière au cinéma. Le nombre d'artistes que j'ai loupés: Jacques Brel, entrevu à une répétition chez Michel Legrand, je l'avais trouvé boy-scout, c'était ses débuts aux Trois-Baudets. Quelques années plus tard une copine m'a dit Va le voir à l'Olympia, il est génial! Charles Aznavour qui peinait au théâtre de la Michodière, sous les sifflets il remerciait. Raymond Devos encore acteur chez Jacques Fabbry me semblait trop lourd pour ficeler ses sketchs au bistrot. Georges Brassens avec sa chemise déboutonnée sur un torse velu me paraissait le comble de l'indécence avec Gare au Gorille! On est bête à vingt-ans! Mea-Culpa!
Jacques Loew aimait Charles Trênet, les comédies lègères, la gracilité d'Audrey Heypurn, c'était un esthète.
Gilles Durieux m'emmenait applaudir ses potes au Cheval d'Or Ruffet, Petit Bobo, Michel Fanon, Boby Lapointe.
Jacques Sternberg m'a appris le cinéma américain, leurs mélos, Ecrit sur du vent (Douglas Sirk), leurs violences, John ist gone ???. James Dean, j'étais jalouse de son impact sur mes hommes. Marlon Brando rien à dire c'était un Dieu! Et les films cruels de Lubistch que nous allions voir à Bruxelles chez Jacques Ledoux (Cinémathèque Royale)
Ghislain Cloquet m'a initiée au cinéma belge d'André Delvaux L'Homme au crâne rasé qui m'a fait le même choc que le cinéma asiatique La Femme de Sable surprenant de lenteur. Puissais-je avoir des amis qui m'invitent encore au cinéma.
René Quinson ( Continental Presse) a bien participé à mon éducation lors de projections privées, pourvu qu'il ne prenne pas sa retraite.

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