mardi, mai 12, 2009

(10)*Je suis cet après-midi dans un hôtel, m'y reposant toute seule en attendant l'heure de notre rendez-vous à l'extérieur. C'est pourtant un hôtel de passe.
Devant la réception, des couples ont laissé des pourboires dans une soucoupe. Je rafle quelques billets de mille, c'est la première fois que je vole.
Maintenant, je suis en retard à votre bureau, et pourtant je n'ai pas de quoi prendre un taxi, à peine un métro.
Et puis j'ai mal aux gencives, et mon dentiste est en fuite.
Et puis vous n'êtes pas au Flore.
Lydia m'invite à finir un plat où il reste du caviar. Tout en s'excusant de ne pas mieux me nourrir, elle lance en boutade :
« Vous devez d'ailleurs me comprendre, je n'ai plus d'argent puisque mon mari vous entretient, et qu'une partie de sa paie, il vous l'envoie.
- Je n'ai jamais reçu d'argent de votre mari, et je ne vois pas sous quel prétexte il aurait pu me le proposer, et moi l'accepter !
- Oh ! Alors excusez-moi, dit Lydia toujours gaie. Cela doit être à une autre. Toujours est-il que je suis fauchée.

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