jeudi, mai 07, 2015

Les années 70

En allant déposer ma feuille d'impôt , j'y ai rencontré Néna Baratier accompagnée par sa fille Diane , justement je devais demander à celle-ci si elle continuait à faire la photo des films, elle  me répondit qu'elle ne faisait plus que la réalisation de documentaires. Nous avons essayé deux squares pour continuer à converser mais ils étaient interdit aux chiens, il fallait trouver un arbre dans la rue. "Viens donc prendre un thé  avec nous à la maison!" Les souvenirs refluèrent du tournage de "L'Or du Duc" avec son père, qui avait le sens de l'improvisation au point que le producteur me voyant arriver sur le plateau:" Ne me dites pas pas que vous avez encore passé la soirée avec Baratier, vous allez me coûter cher!" Et de fait, en dînant avec Jacques et Jean- Batiste Thiérré, nous nous amusions comme des fous, ils étaient très drôles, de vrais duettistes du RIRE, et Baratier inventait un gag pour que je tourne le lendemain, je n'avais pas de rôle dans le film, c'était une petite intrusion d'un personnage à chaque fois différent, à la HellzaPoppin disait Baratier.
Et je racontais à Diane qui n'était qu'un bébé à l'époque comment son père avait organisé une soirée d'adieu monstre à l'Avenue Victor Hugo dont  leur famille était chassée car ni le loyer, l'électricité, le téléphone  n'étaient payé depuis des mois. Afin de les rétablir pour la nuit, Baratier avait invité les instances, à chacun d'amener son piquenique, des couverts, de la musique, du whiskie dans lequel les motards débarqués de la Bastille se mirent â pisser afin que les bouteilles ne fussent jamais vides,  et les dames du seizième leur petit pot de caviar à la main, Baratier déambulait au milieu sans manger, quand je lui en ai fait la remarque"Je n'ai rien rapporté". Nous avions vu pour la première fois des dragquenn, êtres extravagants, hauts en couleurs. Ghislain Cloquet qui avait emprunté une caméra, filmait, il y avait une centaine de personnes qui ont fui dés que les motards furent trop soûls, ne restèrent que Marianne Lamour qui trouva un coutelas dans la cuisine et un bandeau de corsaire, et moi par curiosité, bien que je ne voulais plus danser avec un mec qui me mettait la main aux fesses, Ghislain  me dit "C'est le moment de partir!"  Nous avons vu tout ce petit monde monter en panier à salade pour tapage nocturne, une bagarre avait éclaté dans l'escalier, le leader auprès de qui je m' excusais, il avait l'air d'un ange noir" On a l'habitude, tous les vendredis soir ont fait  300 kl et on se retrouve au poste.

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