Avec Jacques Sternberg, la littérature francophone perd l’un de ses représentants les plus singuliers, le créateur d’un univers déroutant, fascinant, marqué par le fantastique et le monde concentrationnaire.
Sa vision d’un monde déshumanisé se décline à l’infini à travers une œuvre riche d’innombrables nouvelles et de romans uniques en leur genre : « La sortie est au fond de l’espace » ou « La géométrie dans l’impossible » qu’il enchaîne à vive allure pendant près d’un demi siècle.
Entre sa Belgique natale et la France, il avait établi une relation réciproque forte et créative, signant notamment avec Alain Resnais le scénario de « Je t’aime, je t’aime » en 1968 et, surtout, offrant à la
langue française un modèle littéraire et linguistique sans équivalent.
Pour les lecteurs d’aujourd’hui et de demain, pour la pensée philosophique et historique de notre temps, Jacques Sternberg restera le géomètre de l’absurde, l’explorateur de l’inhumanité du monde.
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