Le Colonel est magnifiquement interprêté par Olivier Gourmet.Un jeune recrue est fasciné par le charme et la dialectique de son supérieur, on le comprend. Je ne sais si c'est le temps passé, les problèmes de colonialisme qui ne sont plus de mise chez nous, malgré le choc violent des images de tortures qui elles ont toujours cours dans tous les pays, j'ai eu le sentiment de voir un vieux film. Peut-être parce qu'on sent trop la patte de Costa-Gravas?
Mon Colonel, de Laurent Herbiet. Avec Olivier Gourmet, Robinson Stévenin et Cécile de France. France/Belgique, 2006. 110 minutes. ****
Algérie, 1957. Guy Rossi, un jeune lieutenant français est envoyé à Saint-Arnaud, où l’armée française tente de reprendre le contrôle de la ville livrée aux rebelles algériens. Il se retrouve sous le commandement du colonel Raoul Duplan, fermement convaincu de la mission civilisatrice de la France en Algérie. S’ouvre alors un débat moral entre les deux hommes, l’un prêt à tout pour vaincre les fellaghas (rebelles algériens), et l’autre, ne voulant agir que dans le respect des lois. Vingt ans plus tard, une série de lettres anonymes envoyées aux enquêteurs permettent de lever le voile sur ce qui s’est réellement passé, cette année-là, à Saint-Arnaud.
Mon Colonel est une adaptation cinématographique du roman éponyme signé par Francis Zamponi en 1999. Le scénario a été co-rédigé par Costa Gravas, à qui l’on doit notamment Amen. Alors que la guerre en Irak bat son plein et que la France réussit doucement à affronter ses démons du passé, Mon Colonel fait surgir des débats encore criants d’actualité. Jusqu’où peut-on aller pour gagner une guerre? Les soldats sont-ils responsables individuellement des crimes commis? Quel est le rôle des politiques dans la chaîne de décisions ayant mené à l’application de la torture.
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