mardi, août 31, 2004

Fin des vacances

Septembre a perdu l'arrogance du mois d'août. Les enfants s'ébrouent plutôt en piscine que de se faire sécher au vent des plages. Je suis tellement ramollie de n'avoir pensé que natation, marche, informatique et télé, que je n'ai plus le courage de prendre le train pour chercher mes vêtements à Paris afin de me présenter "chic" à La Soirée Spéciale Normandie. J'espère rencontrer des Québécois, j'aime leur cinéma, chaque année je visionne tous leurs films.

Quelque soient mes interlocutrices, de me savoir actrice et encore en selle, elles pimentent leurs bavardages d'analystes sauvages de petites flèches qui m'empêchent ensuite de dormir. Je n'ai pas l'esprit de répartie, alors je refuse catégoriquement de m'exposer à leur leugorrhée fut-elle intelligente,elles en sont fâchées.Le narcissisme du petit et sans grade est plus dévorant que celui des gens mis en lumière. Soit on vous lacère, soit on ignore que vous puissiez monter sur une estrade.Ce n'est pas à la critique que je serais confrontée, c'est au jeu de "Je t'ai pas vue! Je t'ai pas lue! C'est pour cela qu'il ne faut pas que je sois moche, dans la rue.

Walter ne m'a pas oubliée, notre revoyure n'est que différée. Quand à JS. il pleure au téléphone de ne plus pouvoir mettre un pied devant l'autre.
Il y a eu un article sur l'égérie de Pasternak, laquelle lui a inspiré le personnage féminin du "docteur Jivago" Vu le succés mondial du roman et du film, c'est elle qui a payé pour lui en étant internée durant des années dans un camp. Et lorsqu'il est tombé malade, elle n'a pu le voir, n'étant pas sa femme légitime.

jeudi, août 12, 2004

Trouville

Entre Trouville et moi, c'est un long flirt tranquille!
Rien de formel, pas de rendez-vous avec quiconque, je ne sais sur quel pied danser. J'irais, comme les autres années, seule, voir les projections des courts dans les petites salles. Je naviguerais à vue, si une rencontre se fait, tant mieux!

Lourdes

Notre pauvre Pape si délabré sera reçu tel un simple pélerin, à ceci près que ce sont les autres pélerins qui devront mettre la main à leur poche pour sponsoriser le pélerinage du Pontif avec son staff, de Rome à Lourdes. Le Vatican aurait-il perdu la Foi?

lundi, août 09, 2004

Jeudi

C'est le creux de la semaine, pas véritablement de chose à faire à par écouter ce soir les jeunes musiciens. Le soleil ne darde plus ses rayons, on repose, il attend le week-end pour séduire à nouveau.
J'ai le sentiment d'une vie citadine lorsque je vais à un webbar relever mes emails, lesquels ont pris la route des vacances, plein de virus se baladent.
A propos de virus, nous détenons le pompon à Paris pour celui du Sida, un tiers sont des femmes infectées.
Elles ont tellement peur d'acculer leurs maris à avouer les avoir trompées qu'elles n'exigent pas le test. Et beaucoup espèrent accrocher un partenaire en n'exigeant pas de préservatif. Moi je rêve de sexes inconnus, mais dans les rêves ont n'arrive jamais à la conclusion. Pauvres de nous!

lundi, août 02, 2004

l'autobus

L'autobus n'avance plus, une benne décharge de lourds paquets. le treuil se balade dans le vide ratant toujours sa cible, ce qui fait dire à un collègue du conducteur:
"Ils ne savent pas travailler, ils vont mettre une plombe! Le français ne veut plus travailler, alors on engage des non- professionnels!
Petit à petit l'autobus se vide, les gens courant après leur train vont à pied en direction de Saint Lazare, avec leur valise à roulettes.
" Si vous nous voyez sur votre chemin, vous vous arrêterez?
- Bien sûr! dit le jeune conducteur fataliste.
Il ne peut tourner à droite sans risquer d'embarquer l'échafaudage d'un immeuble tellement la rue est étroite, ce qui bloque tous les automobilistes derrière nous.
Toujours le collègue qui commente en ponctuant chacune de ses phrases d'un clin de son oeil clair. Il a un accent du Sud.
" Moi non plus je ne travaille plus depuis trois ans, après trente sept ans de loyaux services, je devenais voyou, envoyé chez les fous, ou je me suicidais. Il n'y a que l'argent qui compte, plus le savoir faire.
Une dame qui comme moi était restée tranquille:
"Moi, je suis vieille, je suis assise et je ne bouge pas!
- Vous êtes donc à la retraite? lui demande le bavard.
-Comment vous l'avez devinez? J'ai l'air d'avoir l'âge de la retraite?
- C'est limite, lui dit gentiment le monsieur en me faisant force clins d'oeil.
- Eh! bien, monsieur, j'ai quatre-vingt-sept-ans!
-Oh! Je vous en aurais donné soixante et onze, avec le sourire!
- Ah ça oui! Malgré des épreuves terribles, j'ai toujours gardé le sourire, ça ne sert à rien de pleurer!
Nous n'étions plus qu'une demi-douzaine dans le car, à espérer qu'il redémarrerait bientôt. Lui, toujours regardant le rytme des ouvriers, voulait entamer un forum politique:
"Vous allez voir! Si les personnes âgées préfèrent partir alors qu'elles ne sont pas malades, c'est qu'elles ne veulent pas voir ce qui va arriver. Pourtant la DST le sait ce qui va arriver, mais ils ne disent rien, ça va être terrible. Economiquement c'est affreux ce qui se passe en France.
-Nous ne sommes pas si pauvres! Nous avons du pain, de l'eau à boire, c'est la vie l'eau! Beaucoup de pays n'en ont pas! dit la petite vieille.

Comme j'avais pris beaucoup d'avance, je n'ai pas raté mon train.