Je le laisse se perdre dans mes plis, la rue est pleine de ravissantes jeunes femmes en décolleté, Igmar Bergman est mort, il avait épousé 5 de ses interprètes, Liv Ulmann était son Stradiviarus. Michel Serreault m'avait fait mourir de rire dans "La Cage aux folles" Dans la leçon de maintien où il doit manger une biscotte en homme, il est déchirant, tellement éperdu dans sa féminité.
Et ce soir, avec une méchanceté noire dans Nelly et Monsieur Arnaud. Ce film d'introspection sur le couple est digne d'un Bergman.
Et Antonioni lui aussi parti, je me souviens être tombée amoureuse de la ville de Noto en Sicile avant que de m'être souvenu que c'est là qu'il avait tourné L'Aventura.
mardi, juillet 31, 2007
dimanche, juillet 29, 2007
Les aoûtiens
Paris désertée de moitié a ses amoureux les aoûtiens, la langueur de ses berges, les colonies curieuses qui défilent à vélo dans ses rues, les terrasses oisives où le côte à côte flirte avec l'étranger. Sous la charpente l'homme ruisselle de son labeur sur le chantier du matin, ses gouttes d'eau abreuvent les pores de Paris qui se spasme en ondulations lentes dans l'attente d'une semence plus profonde, sans orage l'orgasme tarde, rien ne presse, la pluie limite les mouvements, vivre couché dans ce silence d'août est le comble de la volupté. Paris redevient belle, décrispée des urgences, rajeunie par la légèreté des passages, elle est un peu fidèle tant qu'il y a le sourire, sérieux est un mot indécent qu'elle n'ose prononcer, même le Mords moi le noeud! des cafés philos s'amollit tel un cerveau-sexe paresseux, il n'y a pas d'embouteillage comme sur les routes, la vacance est naturelle, loin des projets de toutes sortes. Paris l'été se laisse séduire par simple effleurage, un érotisme à fleur de peau, le vent fait tomber quelques feuilles encore vertes, les vrais pleurs seront pour septembre.
Paris n'a aucune mémoire, en quelques minutes elle redeviendra ivre d'une ambition meurtrière, et sans reconnaissance pour des amants fuyants, pour ces secondes de grâce, il lui faudra tenir plusieurs saisons comme en convalescence d'une maladie d'amour.
samedi, juillet 28, 2007
La connaissance
Avoir si méconnu les êtres auxquels l'on était attaché, c'est troublant et frustrant de les découvrir au travers des regards d'inconnus qui leur rendent hommage. La meilleure des maîtresses en sait moins sur le bout des doigts que des lecteurs attachés à un auteur qu'elle a peu lu de crainte d'une jalousie rétrospective.
Et la tendresse, bordel!
J'ai toujours aimé les hommes mariés, non par masochisme, mais parce qu'ils parlent de câlins, non de sexe, c'est ça qui est sexy!
jeudi, juillet 26, 2007
dimanche, juillet 22, 2007
Chaud devant!
Impossible d'écouter quoi que ce soit, le corps a des priorités, les bras d'un homme, un regard sur soi, une voix qui se fait grave, le ton monte depuis des jours, chaque frôlement plus brûlant, et je suis sèche comme un vieux sarment, j'ai la sensation d'une combustion spontanée, je suis morte de fatigue d'un désir inassouvi.
Il prend son temps pour isoler ma demeure et moi dedans, nous sommes comme dans un cocon de nulle part, à peine des courants d'airs, des anges passent pendant que la fumée de sa cigarette choisit tantôt la porte, tantôt la fenêtre, sa barbe de pope est comme du duvet d'oiseau, on y respire, et si naïf des tatouages commencés dès neuf ans, l'âge d'homme dans les pays pauvres, et la dignité: " Je ne suis pas un gigolo! - Tu ne peux pas être un gigolo puisque tu travaille!" Il ne veux rien entendre question émolument, ni repas pris en commun, rien qu'un café, ma mère aussi refusait qu'on lui offre un taxi. J'irai bien à la mer, mais il y a la peinture encore à faire, il tarde avant que de revoir du pays, c'est un voyou qui aime les femmes, qui s'en plaindrait, surtout pas moi esseulée depuis tant d'années, chacune de ses inflexions est un hommage à ma féminité déclinante . Attendre la confirmation que l'on est encore une femme. Mais je reste jeune fille, question préservatif, il fait la sourde oreille. Et dehors, il faut donner de l'argent pour le Sida!
Je suis son chantier du matin, il dit J'aime faire ça matin et soir! il ne m'a pas élue Belle de nuit. Je le vois au bistrot du coin, debout devant un petit rouge. Par discrétion je reste au large, je prendrais bien le train. Dans huit jours c'est lui qui sera parti, j'ai encore une petite chance qu'il m'aide à faire du net dans mon grenier et sa gentillesse n'est pas un vain mot, je ne peux prendre de grands airs, je lui dois beaucoup, qu'est-ce huit jours de vague dans une vie, j'ai vécu pire et n'en suis pas morte. Au moins je ne mourrais pas de chaleur.
Il prend son temps pour isoler ma demeure et moi dedans, nous sommes comme dans un cocon de nulle part, à peine des courants d'airs, des anges passent pendant que la fumée de sa cigarette choisit tantôt la porte, tantôt la fenêtre, sa barbe de pope est comme du duvet d'oiseau, on y respire, et si naïf des tatouages commencés dès neuf ans, l'âge d'homme dans les pays pauvres, et la dignité: " Je ne suis pas un gigolo! - Tu ne peux pas être un gigolo puisque tu travaille!" Il ne veux rien entendre question émolument, ni repas pris en commun, rien qu'un café, ma mère aussi refusait qu'on lui offre un taxi. J'irai bien à la mer, mais il y a la peinture encore à faire, il tarde avant que de revoir du pays, c'est un voyou qui aime les femmes, qui s'en plaindrait, surtout pas moi esseulée depuis tant d'années, chacune de ses inflexions est un hommage à ma féminité déclinante . Attendre la confirmation que l'on est encore une femme. Mais je reste jeune fille, question préservatif, il fait la sourde oreille. Et dehors, il faut donner de l'argent pour le Sida!
jeudi, juillet 19, 2007
La chemise
Rien ne vaut une chemise d'homme en coton, flottante à la taille, pour avoir un peu de fraîcheur. Heureusement j'en avais gardé d'un ex-jules, c'est bien de servir vingt ans après! Et un peintre m'a prise en pitié lorsqu'il a vu que l'on transpirait sans bouger sous mon toit. Il m'isole le plafond, en perdant des litres d'eau, on peut dire qu'il mouille sa chemise pour moi, et ses accents austro-hongrois rassénère ma libido de vieille dame, il me croyait de 15 ans plus jeune, je l'ai détrompé, mon lieu est trop exigu, je ne voulais pas qu'il y ait d'ambiguïté.
mardi, juillet 17, 2007
lalalala
www.lalalala.org : Présentation Qui je suis :
Vous voulez savoir qui était Denise Benoit. Vous vous demandez quelle chanson de Lucienne Boyer Marie France chanta sur la scène du Trianon (et accessoirement, quelle était la couleur de sa fourrure) le 11 février dernier. Vous aimeriez comprendre pourquoi quelques garçons, parmi plus de six milliards d'êtres humains, sont capables de tout pour un 45 tours de Claudine Longet. Vous souhaiteriez partager votre désamour de Brel ou votre passion pour Monique Tarbès... ou encore votre indignation à l'égard d'un éditeur qui garde dans ses caves un chef d'oeuvre d'Annabel et Frédéric Botton. Vous seriez heureux de lire une interview de l'une des plus grandes interprètes d'aujourd'hui, Annick Cisaruk. Vous désespérez de trouver un jour quelques lignes sur une certaine Mona Mour, que vous avez vu chanter dans un film de Paul Vecchiali, et qui ressemble étrangement à la Mona Heftre qui a fait revivre les chansons de Rezvani au début des années 2000. Vous pensez que Micheline Dax est une des plus grandes interprètes de Trenet et vous avez l'impression que personne ne vous prend au sérieux quand vous osez le dire. Vous n'aimez pas la coiffure de Léo Ferré, néanmoins vous voudriez savoir qui, de Catherine Sauvage ou de Francesca Solleville a le mieux rendu justice à son extraordinaire "Vingt ans". Vous pleurez en écoutant Germaine Montero interpréter "Le pont du nord" de Mac Orlan et Lio chanter "La vérité tout nue". Vous placez la variété, le music-hall, la pop et la chanson française au centre, mais vous savez que Gainsbourg n'était pas René Char, et d'ailleurs vous lui savez gré de s'être toujours réclamé des arts mineurs... Enfin et surtout, vous n'aimez pas Véronique Sanson. Ne cherchez pas dans la presse nationale. Ne cherchez pas dans Les Inrockuptibles. Ne cherchez pas non plus dans la presse spécialisée (quoique l'on trouve des pages passionnantes dans Je chante!). Oubliez l'immense majorité des histoires de la chanson, trop occupées à analyser avec grand sérieux l'oeuvre complet d'Alain Souchon pour accorder plus de dix lignes à Monique Morelli. Et surtout ne tapez pas "chanson française" dans Google, vous risqueriez de tomber sur une photographie de Chimène Badi. Rien, vous n'y trouverez rien de ce qui vous touche vraiment. C'est bien pour cela qu'il a fallu prendre le maquis et créer lalalala.org. Une revue non pas en papier, mais électronique et virtuelle pour éviter à un amateur japonais de Pascale Borel de faire le tour de la planète pour tenter de dénicher lalalala, éventuellement, au fond d'une sinistre librairie-solderie de Paris. Pour offrir (à terme) de la musique. Pour ne pas avoir à vous demander quelques euros qui de toute façon ne suffiraient pas à payer l'imprimeur... Enfin parce que la vraie Bibliothèque est désormais sur lalalala.org . N'aurait-il pas été inconvenant que certaines voix en fussent tout à fait absentes ?
Aux oiseaux, Dieu donne chaque jour leur provende
Il me suffit de sortir dans la rue pour rencontrer une connaissance: l'animateur qui nous a accompagné durant le périple dans la ballon d'Alsace, nous avons pris le café dans le quartier. Le fils d'un ami belge de Sternberg, (qui était gamin à l'époque), cherchait ses enfants...Que veulent dire tous ces signes, ces références au vécu, que je ne suis pas seule au monde?
lundi, juillet 16, 2007
Au Nid de Cigognes ( Ostheim)
Nous y sommes arrivés, pas très frais après 12h de car, mais la cigogne était au rendez-vous, perchée sur le seul mur du village d'Ostheim qui ait résisté durant la dernière guerre dans La Poche de Colmar, et la nourriture est si succulente que nous ne nous sommes privé de rien: cuisine raffinée (sic). Le régime ce sera pour la maison! Cette équipée d'une quarantaine de personnes, me faisait peur, que des veuves, divorcées, retraitées célibataires malgré elles, et à peine trois hommes qui se sont sagement tus suivant leur dame sans se faire remarquer.(J'ai remballé mes préservatifs de secours) L'habitude aidant, la place dans le car où au restaurant est restée la même durant le séjour, je n'ai pu me faire une idée de qui était qui...Je suis sure qu'il y aurait de quoi écrire une saga avec toutes les personnalités représentées. Il a fallu beaucoup d'humour à Philippe le guide régional pour ne pas se laisser déborder par le caquetage de mise dans les groupes, et chacun d'aller chercher sa carte postale aux quatre coins des rues, sans parler de ceux qui avancent avec une canne. Pour un passionné d'art, faire des minis conférences sans perdre ses ouailles, c'est sportif, sa ferveur à nous raconter l'Alsace était si chaude, autant que le temps, mais il n'a pas perdu sa salive pour rien, le charme a agi. Et moi, qui tombe amoureuse de chaque paysage de France, espérant continuer ce genre de périple organisé par la Mairie de Paris: J'ai demandé au guide qui nous montrait les délicieuses maisons de Roquewihr: "Comment se fait-il qu'au Moyen âge les gens avaient autant de goût?- Parce qu'ils avaient le sens de l'équilibre!" Nous avons vu les quartiers SDF ( sans soucis de fiscalité) de Colmar et de Strasbourg, c'était le 14 juillet, à part des touristes aux abords des monuments historiques, pas de vie citadine. Par contre, la pouponnière des cigognes battait son plein, deux cent oiseaux à domicile soignés avant que d'entreprendre une migration à hauts risques, à peine 10% reviennent dans leur nid; Soit électrocutés, soit empoisonnés par les insectes eux mêmes empoisonnés par les insecticides.
A voir chaque ville, chaque village, on se demande où il ferait le mieux bon de vivre! Les arrêts dégustations liqueurs, pains d'épices, Munsters, ont achevé notre bonne mine face aux régimes, le chauffeur très doux prenait les tournants de façon à ne pas bousculer les mémères comme elles s'appelaient, nous sommes rentrées saines et sauves.
A voir chaque ville, chaque village, on se demande où il ferait le mieux bon de vivre! Les arrêts dégustations liqueurs, pains d'épices, Munsters, ont achevé notre bonne mine face aux régimes, le chauffeur très doux prenait les tournants de façon à ne pas bousculer les mémères comme elles s'appelaient, nous sommes rentrées saines et sauves.
mercredi, juillet 11, 2007
Kinos 2006
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Kinos 2003-2004
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