lundi, février 28, 2011

*(103)Un Paris en complète démolition, ou reconstruction. Que des lambeaux de murs, des bâtiments à tout va. Les chaussées, les trottoirs ne sont que des passerelles de bois à même la terre, superposées de façon à nous protéger de la boue. Pas de voitures donc, quelques carrioles, et mon vélo à la main pour déambuler dans ce dédale qui fourmille de passants, de tout le peuple des halles momentanément exilé qui reconstitue ses étals.
Je rencontre Patrick, l’un de mes professeurs de yoga. Il me sourit avec l’éblouissement de sa blondeur. Puis il me dit avoir trouvé un cours par semaine que je peux donner, je ne sais où.
Il se penche pour me baiser les lèvres que je n’entrouvre pas, trop de choses encombrent ma bouche: des morceaux de glaire compacts que je dois arracher en douce avec ma main au risque d’enlever mes dents en même temps. Son baiser est d’une telle chasteté qu’il ne me provoque pas de trouble. Puis je vois Patrick nu, sa peau nimbée de la fameuse blondeur. Du baiser, sa tête s’enroule jusqu’à mon ventre, m’offrant son dos où mes mains glissent jusqu’à attraper ses fesses. Il n’y a rien de sexuel dans mon plaisir, j’ai l’impression d’un foetus qui veut réintégrer son logis.

le blogue de tilly

elle parle des gens qu'elle aime qui font des choses, et des gens qui font des choses qu'elle aime
[faire-part] du blog au livre : où je fais mes débuts dans l'autoédition
et l'impression à la demande

Livre&plumeJe viens de mettre mes deux premiers petits bouquins au catalogue de TheBookEdition.com :

* blogalams n°1 - un abécédaire, sélection de petites coupures variées du blogue de tilly (26 chroniques de a à z, 2005-2010), 82 pages, 8 euros

* blogalams n°2 - sélection de notes de lecture des œuvres de Marc-Edouard Nabe (chroniques nabiennes), 110 pages, 9 euros

Service presse : soyez dans les premiers à lire et à parler des blogalams sur votre blog ou votre site : encore 3 exemplaires cadeau (cliquez !)

Salon du Livre de Paris : je dédicacerai les blogalams sur le stand D11 de TheBookEdition.com, vendredi 18 mars, de 14 à 16 heures. See you there!

Lire la suite "[faire-part] du blog au livre : où je fais mes débuts dans l'autoédition" »

jeudi 24 février 2011 dans Livres, Weblogs | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)

jeudi, février 24, 2011

Goha-Jacques Baratier

Un bain de poésie pure, foin des cafés philo j'aimerais me laisser immerger dans cette philosophie orientale à laquelle participe chaque protagoniste, entre l'âne qui écoute les sages, et le simple du village Goha qui leur rive le clou. Il y a aussi Emilfork le magnifique, en aveugle. C'est long mais lancinant, surtout en langue arabe, la musicalité des gestes à l'appui des décors et de l'intrigue simple mais tragique.
Il y a peu de temps j'ai appris que Jacques Baratier était peintre à l'origine, d'où son esthétisme raffiné bien que cinéma de fauché. Son Eves futures est d'un érotisme exacerbé, les mannequins de cire manipulés aussi bien à la scie qu'au massage, on se croirait dans un film sado-maso, les fillettes qui figurent en vraies, ne provoquent pas ce trouble.

Rien, Voilà l'Ordre" de Jacques Baratier.

Comme c'est de circonstance, je me permets de recopier ce petit mot écrit à Jacques Baratier de son vivant à propos de son film: "Rien, Voilà l'Ordre"
Chaque phrase du film j'aurais voulu pouvoir l'écrire sur le champ dans le noir de la salle. C'est le plus bel éloge sur la folie que Jacques Baratier a tourné. Une phase pourrait résumer celui-ci:"Derrière chaque malade, cherchez le poête!" Le cinéaste a beaucoup fréquenté la clinique de La Borde, créée par un cheptel de spys communistes dans les années soixante. La liberté y était de mise, à peine une camisole chimique, ça caracolait dans le parc, les peintres avaient leurs ateliers. Le théâtre, que Jean-Batiste Thiérré leur faisait jouer,(notamment: C'est la guerre monsieur Gruber de Jacques Sternberg) permettait au double de chaque personnalité de se révéler. J'ai retrouvé cette jubilation dans ce film d'un jeune poète fou de quatre-vingt-six ans. Je n'ai jamais douté que Baratier fût notre chantre national, un grand tribun, il l'avait prouvé lors des États Généraux du Cinéma à Suresnes, mais je ne pouvais imaginer qu'il eut encore une telle vitalité d'expression artistique. Je lui en voudrais toujours de ne pas m'avoir fait faire de la figuration parmi les patients de la clinique Rhien. Mais il a été parfaitement servi par ses amis et interprètes. Sa lucidité dans la vie courante, m'a toujours fait rire. Sa légèreté est l'élégance suprême. Alors qu'hier j'étais désespérée d'envisager pour un proche avenir une maison de retraite, je veux bien me réfugier dans la folie pour être admise dans un tel établissement. Cela serait le plus grand luxe de ma vie.

L'Or du Duc- Jacques Baratier- Cinémathèque Bercy


L'OR DU DUC
BERNARD TOUBLANC-MICHEL, JACQUES BARATIER
Avec Claude Rich, Monique Tarbès, Pierre Brasseur, Danielle Darrieux, Noël Roquevert, Jacques Dufilho, Annie Cordy,Elsa Martinelli, Dorothée Blanck, (la bayadère)
Un bienheureux marginal hérite d'un oncle richissime un autocar en or massif.

lundi, février 21, 2011

Une fameuse gorgée de poison

lundi 14 février 2011
rétrospective Jacques Baratier à la Cinémathèque (work in progress / journal de bord)
9 février

L’ouverture de la rétrospective.

Diane Baratier présente les films de son père. Elle dit cette chose très belle (je cite à peu près) : « on a toujours dit que les films de mon père étaient inclassables. Moi, si j’essayais de les classer, je dirais qu’ils appartiennent au genre des films non-synchrones. Et c’est une chose importante chez mon père, je crois, cet aspect non-synchrone de ses films. C’est son rapport au monde qui se joue là. »
On s’en aperçoit très vite avec Goha, premier film tunisien en couleurs, avec Omar Sharif, datant de 1958. Ou comment Baratier se dépatouille avec une grosse machine et un récit en ligne droite pour brouiller les pistes et imposer sa singularité. Le film est souvent drôle, et même touchant. Malgré le désordre permanent, le parasitage constant du récit par la mise en scène, Baratier tient son film d’un bout à l’autre. Et quand il y a un âne dans le scénario, il y a un âne à l’image. Ce n’est jamais du décor, ce n’est jamais folklorique, c’est la matière dont il dispose et qu’il traite à l’égal des autres matières. Si Omar Sharif pleure à côté de son âne, l’âne aussi a une partition à jouer dans la scène.
On se dit que si tout est de ce niveau, la rétrospective devrait valoir la peine.Antoine Mouton
http://fromafog.blogspot.com/





vendredi, février 18, 2011

Notre corps est la barque qui nous portera jusqu'à la rive de la vie (...)

J'ai vu une ex-voisine dans sa maison de retraite, elle n'y manque de rien: jolie chambre avec la télé, la nourriture est correcte! (dit-elle), un déambulateur pour se déplacer aisément:" Ici vous êtes en sécurité!- Oui! Je n'ai qu'à attendre la mort!- Je peux revenir vous voir?- Oui, si ça vous chante! Vous aussi vous finirez ici! Peut-être pas, c'est très cher, où allez-vous aller?"

Isabelle Morin professeur de yoga, au Magasine de la santé
1)Pas de compétition.
2)Réconciliation avec son corps, l'habiter.
3)Se recentrer pour les choses essentielles, meilleur choix de vie.

Une lectrice a taxé mon blog de "Lancer de confettis"

Il court il court le furet! La solitude des champs contre l'anonymat des villes.

(101)*En faisant le ménage pour déboucher une baignoire dans laquelle quelqu’un avait déféqué, j’ai trempé ma montre qui est devenue toute noire, les chiffres décolorés par l’eau.

(102)*Jean-Claude Drouot donne une représentation en plein air avec sa troupe. Comme je ne réussis pas à faire du trapèze, je suis préposée à la manche, disons 50 francs par spectateur. Une femme me donne une montre à la place de l'argent. Drouot m’encourage à accepter les trocs. Je finis par avoir un tablier plein de choses inutilisables telles une broche en ferraille et des morceaux de chou. Les gosses auraient mis des boutons de culotte. Bref, je reviens de cette quête avec trois billets de 50 francs dans la poche; des objets divers ont dû glisser de mon tablier. La représentation commence néanmoins, Jean-Claude Drouot magnifique sur son cheval très haut. A l’arrière, le défilé de la troupe en chariots menés comme les diligences des westerns. Sortant de l’ombre où je me suis planquée, je vois la toile de fond qui sert de décor: Une lagune à perte de vue si bien dessinée que l’on se croirait dans un désert peuplé d’ombres, de groupes dramatiques. Cette toile est si vibrante, c’est une peinture géniale. Les spectateurs qui m’avaient donné des merdes ne sont plus là, ils n’ont pas cru que le spectacle commencerait. D’autres passants s’arrêtent devant ce déploiement grandiose. Faut-il que je traverse l’espace où jouent les comédiens pour réclamer la dîme, afin de les nourrir ? Jean-Claude me fait signe que non.

lundi, février 14, 2011

La danse- Il court il court le furet! la solitude des champs contre l'anonimat des villes.

En rêve, j'ai rencontré quelqu'un dans la rue, nous faisons quelques pas ensemble, d'un immeuble vient une musique, nous entrons dans le hall, puis on nous fait rentrer dans une piscine, remplie de couples qui s'ébattent comme des enfants,dont une plantureuse noire presque nue aux seins énormes, dans le petit bassin quelque moniteurs montrent des pas de danse à exécuter dans l'eau, avec mon compagnon nous sautons habillés dans le grand bassin, le bal commence, je lui avais dit ne pas savoir danser, Ça ne fait rien, tu te laisses guider, après on verra! mais à chaque figure il met la tête sous l'eau, ce que que n'ai jamais fait, il me tire par la main, Mon bassin commence à me brûler, depuis trop longtemps je n'ai pas eu de relation sexuelle, je regarde si son désir monte, s'il a la main sur son sexe, pas du tout, sa main libre reste sur sa hanche comme un danseur, tant mieux car je n'ai pas envie de lui, ce n'est pas mon type d'homme. Avec ma tête hors de l'eau ça freine et je fatigue, je vais m'asseoir sur le rebord arrondi en pierre. Un moniteur me dit que c'est fragile, que je dois sortir, je ressaute dans l'eau, nageant juste avec des mouvement de pieds car je lève le bras, tenant à la main ma pochette dans laquelle se trouve une lourde ferraille de monnaies, et tous mes papiers, j'espère que le sachet de plastique les aura protégés de l'eau, en tournant un peu sur la gauche je vois les marche en pierres qui permettent de remonter sur le bord, via la sortie,je ne vois plus mon partenaire mêlé à la chorégraphie des autres personnes.

vendredi, février 11, 2011

adieu!


Au revoir les amis ! 11 février, 2011
De mars 2008 à février 2011 le NVF a tenu parole : une idée par jour
Ça en fait un bon millier. Alors il a décidé de marquer un temps d'arrêt. Jusqu'à quand ?

En attendant ses groupies pourront se rendre tous les jeudis sur “Le Point” et une fois par mois sur “Le Tigre”
http://walterlewino.unblog.fr

walter

Au revoir les amis ! 11 février, 2011
Posté par walterlewino dans : Non classé , ajouter un commentaire


De mars 2008 à février 2011 le NVF a tenu parole : une idée par jour

Ça en fait un bon millier. Alors il a décidé de marquer un temps d'arrêt. Jusqu'à quand ?

En attendant ses groupies pourront se rendre tous les jeudis sur “Le Point” et une fois par mois sur “Le Tigre”

Michel Drucker

L'hypocondriaque fait toujours rire, c'est d'ailleurs avec le sourire que Michel Drucker en parle dans le Magasine de la santé. A la question de Michel Cimes: "Quel est le secret de votre longévité à la télé? - Léon Zitrone dont j'ai été l'assistant m'avait, lui, répondu: Avoir pour spécialité de ne pas en avoir, diversifier!"

Cela nous ramène au documentaire en 1996, Wild Man Blues fait sur Woody Allen en tournée, dans sa chambre d'hôtel il étalait sur la table tous les médicaments qu'il devait prendre.

mercredi, février 09, 2011

L'OR DU DUC BERNARD TOUBLANC-MICHEL, JACQUES BARATIER


L'Egypte réclame la précieuse statue, l'Allemagne refuse. William Leymergie: C'est sûr que Nefertiti n'a pas la tronche d'une bavaroise!

dimanche, février 06, 2011

"Très peu de savoir, beaucoup de saveur" Roland Barthes

Suis-je amoureux? Oui puisque j'attends l'autre! Il faudrait être sténo pour noter toutes les références données par Fabrice Luchini lors de l'émission de Drucker Vivement Dimanche
(99)*Je suis seule le soir sur ce tournage en extérieur. Pour voir du monde je monte au premier étage d’un bar connu où l’on peut dîner sur le pouce. La salle est toute en verrières et le panorama est très beau. Nous sommes face à la jetée, les bateaux de pêche sortent pour la nuit. Je n’entends pas leurs moteurs mais ils filent bon train, convergeant tous vers le même point au large. La lune, tel un projecteur puissant, éclaire tantôt l’un des bateaux, tantôt l’autre, l’isolant de son halo rond. On dirait une superbe mise en scène de cinéma. Aucun des rafiots n’a allumé ses petites loupiotes pour se guider. Les marins à l’avant préparent les nacelles. L’un d’entre eux a aperçu une tache sombre sur l’eau, il fait revenir son bateau par bâbord et à l’aide d’une grande épuisette, il pêche un poisson. Je suis surprise qu’il se donne la peine d’un travail à la pièce. La mer commence à s’agiter, comment vont-ils s’en sortir ? Une énorme lame s’approche, haute comme un mur venant en plein sud-ouest. Les bateaux ne font qu’une seule rangée, présentant leur profil face à la déferlante. Le rouleau se jette sur tous les bateaux à la fois, et ceux-ci ayant à peine pris l’eau se retournent comme de simples canoës. Nous aussi, dans notre cage de verre, nous commençons à gîter. Serons-nous capables, puisque la salle du bar est rectangulaire, de la même acrobatie ?
J’appelle Marie qui est en divorce et cherche un appartement. Je lui dis qu’à Paris c’est trop cher et laid.
Au dîner, vous êtes face à elle. C’est vrai qu’elle a le fin minois d’une Catherine Deneuve. Pourtant de profil je la vois boursouflée, elle est enceinte, « le drame, dit-elle, c’est qu’avec les restrictions qui vont venir, les mères n’auront de tickets afin de mieux nourrir le bébé que durant 102 jours. »
Je vous regarde, pour vous faire comprendre combien on l’a échappé belle de n’avoir pas eu d'enfants, lesquels seraient malheureux à l’heure qu’il est. Mais vous êtes totalement sans expression face à nous.

vendredi, février 04, 2011

« Les Nuits Révolutionnaires » Musée du LOUVRE Petit Auditorium

d’après l’œuvre de Nicolas Restif de la Bretonne
Adapté et Réalisé par Charles BRABANT

Avec : Michel Aumont, Isabelle Gélinas, Sophie Bouillou, Gérard Desarthe, Jean-Pierre Lorit, Maria Casarès, Michel Bouquet, Daniel Mesguish, Fabrice Luchini, Marcel Maréchal, Michel Robin, Christophe Brault, Xavier de Guillebon, Guillaume de Tonquedec, Anne Kreis, Paul Crauchet, Geneviève Minch, Christian Benedetti, Maïa Simon, Christian Bouillette, Franck Lapersonne, Claude Brosset, Marc Eyraud, David Gabison, Gilda Albertoni, Gabrielle Forest, Dominique Erlanger, Agnès Blanchot, Bernard Musson, Jean-Claude Dreyfuss, Christian Marin, Jean-Pierre Bouvier, François Levantal, Maxime Leroux, Claude Degliame, Jean-Pierre Sentier, Bernard Fresson, Patrice Alexandre…

Projection au Musée du LOUVRE Petit Auditorium Les samedis 12, 19, 26 février 2011 à partir de 10.h
Il y aura une projection, chaque samedi, des 7 épisodes de 52.mn, à partir de 10.h du matin :

Episode 1 : Le spectateur nocturne

Episode 2 : Les deux n’en font qu’une

Episode 3 : La fête glorieuse

Episode 4 : La jeune fille assassinée

Episode 5 : La chute

Episode 6 : La mort d’un père

Episode 7 : La part de l’ombre

PS : La série : « Les Nuits révolutionnaires » n’existe pas encore sur dvd, mais vous pouvez trouver en dvd, chez Doriane Films ( www.doriane-films.com)

-Les Liaisons Dangereuses.adapté et réalisé par Charles Brabant, d’après l’œuvre de Choderlos de Laclos
-Arthur Rimbaud, le voleur de feuréalisation de Charles Brabant Lien pour le musée du Louvre : http://www.louvre.fr/llv/auditorium/detail_evenement.jsp?nature=audit_nature_1&rechDateId=4&CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198674186584&CURRENT_LLV_EVENT%3C%3Ecnt_id=10134198674186584&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500954

mercredi, février 02, 2011

Le Magasine de la santé

Le sexologue de service:Soit il y a des réglements de comptes, soit il y a des réglements de situations! Il vaut mieux pour le couple le réglement de situation!