vendredi, décembre 31, 2004

Laurent Ruquier and compagnie

Hier soir, j'ai préféré les gags express de On a tout essayé aux sketchs attendus des mêmes compères dans une soirée pastiche télé.

les fêtes

D.Blanck
Draft
Je ne vais pas à la mer, les ruelles sont trop étroites, tous seraient témoins de ma solitude pour les fêtes. Dans mon grenier, seul mon lit atteste que je suis seule. C'est comme à l'hôpital, les draps deviennent fétides des suées nocturnes, je ne sait quand ils deviendront des linceuls. Des sursauts me font quitter ce havre privatif pour me forcer à l'air, à l'eau des piscines, aux ordinateurs de mon quartier où des jeunes moniteurs esclaves de notre méconnaissance s'agacent.
Mes amis s'enlisent dans la vieillerie et ses bobos; ils sont tels des convalescents chroniques, pas préssés de sortir.
Savez-vous qu'il y a très exactement un an que nous nous sommes vus!
Ne les reverrai-je que les pieds devant? Ce n'est pas une désaffection sentimentale, ils n'aspirent plus à l'air frais. L'un, c'est un kiné qui appuie sur ses poumons. L'autre, son pied refuse le sol. Un autre, sa prostate se laisse grossir par un cancer. Un autre, le coeur étreint, passe l'hiver au chaud dans les îles. Mon dernier garde son énergie tumultueuse pour le parti.
L'hystérie n'est que dans les mots pour me garder dans l'attente, que je m'énerve encore à leur souvenir comme dans les rêves récurrents,à chacun son truc!
Mon sommeil lui, a sa propre fantaisie, impossible de le contrôler par une nourriture adéquate, une hygiènne quotidienne,des pensées positives. Ses caprices n'ont pas l'air d'être liés à des agents extérieurs, mes frustrations se font plus de jour que la nuit. Je me refroidis les idées par du gel dans l'entrejambe afin de rentrer vièrge dans le sommeil. Ou je dors tôt jusqu'à 3h. et c'est fini, ou je ne m'endors qu'après 5h du matin sans ennui d'avoir vu des émissions interêssantes.

jeudi, décembre 30, 2004

Le désastre

C'est à pleurer ce désastre, voir les pauvres gens de la côte abandonnés à leur tragédie,avoir tout perdu de leur lieu de vie, leurs proches, et sans secours contre la faim, la peur. Il restent sur place comme des insectes accrochés aux débris.
Les touristes eux sont rapatriés par les tours opérators quand on les retrouve, mais les gens du pays pour qui c'est la fin du monde, cette portion d'une terre dévastée innaccéssible aux secours!

Le jour de l'an

Je ne vais pas à la mer, les ruelles sont trop étroites, tous seraient témoins de ma solitude pour les fêtes. Dans mon grenier, seul mon lit atteste que je suis seule. C'est comme à l'hôpital, les draps deviennent fétides des suées nocturnes, je ne sais quand ils deviendront des linceuls. Des sursauts me font quitter ce havre privatif pour me forcer à l'air, à l'eau des piscines, aux ordinateurs de mon quartier où des jeunes moniteurs esclaves de notre méconnaissance s'agacent.
Mes amis s'enlisent dans la vieillerie et ses bobos; ils sont tels des convalescents chroniques, pas préssés de sortir.
Savez-vous qu'il y a très exactement un an que nous nous sommes vus!
Ne les reverrai-je que les pieds devant? Ce n'est pas une désaffection sentimentale, ils n'aspirent plus à l'air frais. L'un, c'est un kiné qui appuie sur ses poumons. L'autre, son pied refuse le sol. Un autre, sa prostate se laisse grossir par un cancer. Un autre, le coeur étreint, passe l'hiver au chaud dans les îles. Mon dernier garde son énergie tumultueuse pour le parti.
L'hystérie n'est que dans les mots pour me garder dans l'attente, que je m'énerve encore à leur souvenir comme dans les rêves récurrents,à chacun son truc!
Mon sommeil lui, a sa propre fantaisie, impossible de le contrôler par une nourriture adéquate, une hygiènne quotidienne,des pensées positives. Ses caprices n'ont pas l'air d'être liés à des agents extérieurs, mes frustrations se font plus de jour que la nuit. Je me refroidis les idées par du gel dans l'entrejambe afin de rentrer vièrge dans le sommeil. Ou je dors tôt jusqu'à 3h. et c'est fini, ou je ne m'endors qu'après 5h du matin sans ennui d'avoir vu des émissions interêssantes.

mercredi, décembre 29, 2004

Rêve sur Suzy

Zoo de Doué La Fontaine

Documentaire émouvant sur la vie des soigneurs dans le Zoo de Doué La Fontaine. Ils espèrent réussir à accoupler une femelle guépard à un mâle venu d'ailleurs.Puis, ils attendent que la mère mette bas, et voilà quatre bébés, quel succès pour ce petit zoo où transitent les bêtes avant que d'être rendues à une semi liberté dans un parc national. Leur problème c'est de ne pas s'attacher aux animaux,tout en s'occupant au mieux d'eux, car leur affect est très touché en cas de départ ou de décès.

mardi, décembre 28, 2004

Gerard Depardieu

En jouant Volpone d'une façon intimiste, avec une voix douce,Gérard Depardieu devrait réconcilier le public avec les classiques. Notre belle jeunesse qui ne sait s'exprimer qu'en éructant, apprendrait la musicalité de la langue française.

lundi, décembre 27, 2004

Noël

Noël est passé comme une lettre à la poste. Je me suis couchée, et ne me suis relevée que lorsque le danger de festoyer était passé.

Drucker-Bardot

Le talent d'actrice et la grâce absolue de BB a été reconfirmée ce dimanche.Ce n'est pas Arielle Lomballe qui peut la concurencer en chantant " Harley Davidson" Brigitte à une sensualité naturelle qui n'a rien à voir avec le manièrisme d'Arielle. Cela aurait été amusant si, à l'instar de Jean-Luc Godard qui avait marché sur les mains pour lui faire oter sa choucroute dans Le Mépris, Michel Drucker en avait fait autant pour lui faire enlever son maquillage des yeux qui n'est plus de saison. Nous aurions vu l'oeil nu de notre BB nationale, elle qui se plaignait d'avoir été victime de son image. N'empêche qu'à la fin de l'émission, après nous avoir bien bassiné avec ses animaux, elle a exquisé quelques ports de bras au son des violons,avec une lueur heureuse dans les yeux qui traversait le fard noir.

frictions de trottoirs

Qu'est-ce nos petites frictions de trottoirs à côté d'un raz de marée?

La précieuse ridicule

En sortant de chez Gibert où je viens d'acheter un agenda,je rencontre traversant la rue, Marianne qui va chez le même Gibert. Elle n'a pas le temps d'un café, mais raconte que mes voisins sont en voyage. Le troisième est le quartier branché de Paris, vous vous croisez au Franprix! Il parait que tu tiens un journal sur internet!
La tchatche entre le 15ème et le 3ème fonctionne toujours, c'est ce qu'elle veut que je sache, sous entendant qu'elle ne me lit pas mais qu'elle, reste amie avec des webmestres.
Toujours cette façon de me mettre en infériorité par rapport à ses relations ou son activité quelconque.
Il n'y a que des homosexuels pour s'amuser du snobisme d'une petite bonne femme qui se croit d'une extrème sophistication.
Les charmeurs sont frustrants toute leur vie, quand ils ne sont pas castrants. Cela me rappelle ma soeur:
"-Comment je pourrais te séduire?
-Le problème c'est que tu ne veux que séduire!

vendredi, décembre 24, 2004

Face à Face du 13h. France2

Impossible dialogue entre un homme qui dénonce les abus du marché de Noël (bafrages, boissons, cadeaux) par des foyers qui s'en donnent les moyens juste pour les fêtes, et Monseigneur G...qui prêche pour le jour de la nativité, bien que virtuel.
Bonne conscience des religieux, des politiques et du particulier juste ce jour là, le pauvre est pauvre toute l'année! dit le premier
Le Christ en venant sur terre comme homme rend sa dignité à chacun de nous! dit l'autre.

Henry Salvator Traffic-Music

Quand Henry Salvator raconte dans un grand rire qu'il mettait le feu à la salle, nous en avons eu la preuve avec ce document d'archive, lui et Ray Charles dans le blues du dentiste qui n'est que le plombier. Et c'était effectivement cruel de la part de Guillaume Durand, comme l'a dit le jeune chanteur invité à chanter en live après ce morceau d'anthologie. C'était gentil et propre, pas d'étincelle de folie.

jeudi, décembre 23, 2004

L'agenda

Aucune agape ne se dessine, je vais m'occuper à recopier des adresses sur un nouvel agenda.
Sûre de ne pas être en rivalité avec la drague de JS,pour la première fois je déjeune seule au Café du Flore d'un oeuf au plat.

mardi, décembre 21, 2004

La neige

La neige incite à l'hibernage, le problème ce sont les programmes télés. Sortira sortira pas.

lundi, décembre 20, 2004

La Tour Eiffel

C'est quelque chose que de monter tous ces glaçons par ascenseur pour refroidir le plancher de la tour. Cela me rappelle un amoureux qui me disait lorsque l'on flirtait, Ne faites pas la tour Eiffel, vous poussez les fesses en arrière!

Café des Phares

J'y vais à ce café comme on sortirait de la messe, le dimanche, voir des gueules, entendre des mots. Thème du jour à ce café philo. J'ai lu tous les livres et la chair est triste (Mallarmé)
Mallarmé lui montre la lune, il regarde le doigt!
Aujourd'hui les gens sont des touristes, pas des voyageurs, le touriste a son billet de retour!
On part avec soi, on ne change pas!
Le mot tue la chose! (Freud)
La culture peut être un paravent, : je sais, donc je ne fais pas!
Permets-moi de dire, par petits confettis!
Faut-il qu'il fut bien mal-armé pour que la chair soit triste!
Les psys distinguent la parole pleine de la parole vide!
Le vide, le point d'horreur! (Lacan)


C'est la première fois en quinze ans qu'un voisin m'a invitée à prendre un café pour continuer la discution dans un autre établissement.

Fred Astaire Arté

Soirée thématique sur Fred Astaire. Je n'ai pas voulu perdre un pas! Si l'on veut prendre son pied il faut revoir Fred Astaire et Cyd Charisse dans Tous en scène! de Vincente Minnelli. On attend ce duo du truand dans un bar vampirisé par une mauvaise femme: terriblement sexy!
Et quand à la fin il recoit un baiser d'amour,j'ai failli pleurer, comme si je perdais un homme de ma vie.

Bernadette Lafont, belle,belle!

Bernadette Lafont joue Ecrits d'amour. Toujours cette grande présence physique, et une énergie farouche, martelant chaque phrase avec une mimique gourmande qui vaut plus que le texte. On se nourrit de sa beauté et de son sourire narquois.
Nous nous étions rencontrées lors d'un festival de films à Belfort, nous étions côte à côte dans un bar à vins.J'ai été séduite par sa finesse et son érudition.

samedi, décembre 18, 2004

Avner l'Excentrique -Théâtre Fontaine

Avner l'excentrique le refus de la gravité. Un grand homme au visage tendre affublé d'une longue barbe grise postiche. C'est avec élégance qu'il balaie le plateau, perdant son chapeau à chaque fois qu'il laisse tomber un objet: ses accessoires sont les objets de tous les jours. C'est par maintes acrobaties qu'il remet toujours son chapeau sur la tête. Chaque geste est un gag, sans un mot, avec des tours de passe passe d'illusioniste et la simplicité des mimiques d'un clown soit-disant maladroit. Nous étions charmés et ravis de pouvoir rire tels les enfants. Avner n'a eu qu'un mot à la fin pour son public: Merci! C'est nous qui lui sommes redevables.

vendredi, décembre 17, 2004

Voeux à tous!

Mon beau sapin!

Mon beau sapin!Si l'on ne peux plus chanter ce chant de Noël! Dans une école, certains élèves ont protesté contre ce bel ornement disant avec une logique certaine que si l'on refusait le foulard islamique, il n'y avait pas de raison, l'arbre de Noël est aussi un emblème religieux.( A part que celà vient d'une coutume paienne acceptée depuis peu par l'église). Le directeur de l'école a obtempéré, retirant l'objet à polémique, pour se voir, comme il le dit, "enguirlandé" par d'autres élèves qui ont orné un sapin dans la cour. Si on nous retire Noël, puis Pâques, et quoi d'autre encore! ont-ils dit. D'ici à ce que nos enfants d'autres coutumes religieuses réclament leurs fêtes fériées, cela fera beaucoup de vacances. Je ne leur jeterais pas la pierre, j'ai toujours pratiqué l'école buissonnière.

jeudi, décembre 16, 2004

Rien, Voilà l'Ordre" de Jacques Baratier.

"Rien, Voilà l'Ordre" de Jacques Baratier.
Chaque phrase du film j'aurais voulu pouvoir l'écrire sur le champ dans le noir de la salle. C'est le plus bel éloge sur la folie que Jacques Baratier a tourné. Une phase pourrait résumer celui-ci:"Derrière chaque malade, cherchez le poête!" Le cinéaste a beaucoup fréquenté la clinique de La Borde, créee par un cheptel de spys communistes dans les années soixante. La liberté y était de mise, à peine une camisole chimique, ça caracolait dans le parc, les peintres avaient leurs ateliers. Le théâtre, que Jean-Batiste Thiérré leur faisait jouer, permettait au double de chaque personnalité de se révéler. J'ai retrouvé cette jubilation dans ce film d'un jeune poête fou de quatre-vingt-six ans. Je n'ai jamais douté que Baratier fût notre chantre nationnal, mais je ne pouvais imaginer qu'il eut encore une telle vitalité d'expression artistique. Je lui en voudrais toujours de ne pas m'avoir fait faire de la figuration parmi les patients de la clinique Rhien. Mais il a été parfaitement servi par ses amis et interprêtes. Sa lucidité dans la vie courante, m'a toujours fait rire. Sa légèreté est l'élégance suprême. Alors qu'hier j'étais désespérée d'envisager pour un proche avenir une maison de retraite, je veux bien me réfugier dans la folie pour être admise dans un tel établissement. Cela serait le plus grand luxe de ma vie.


Merci!

Savoir dire merci c'est reconnaitre l'autre; les gens qui usent des services de sulbaternes connaissent très bien le truc, ils disent merci plutôt deux fois qu'une, on n'a plus rien à leur refuser.

Les Dix Commandements Elie Chouraqui Mairie du 3ième

Parfois j'oublie que c'est jeudi et que je n'ai que ça à faire, faire mon nid en creux dans mon quartier. Aujourd'hui donc, Les Dix Commandements. J'adore les péplums, mais ce film est une représentation théâtrale. La mise en scène est très sophistiquée, beaucoup d'éclairages crépusculaires. Tout le monde il est beau, chante et danse bien. J'ai eu du mal à suivre l'intrigue, car le livret est la même rengaine du début à la fin. C'est souvent le défaut des comédies musicales modernes, pas d'airs, que l'on retienne. Ah! Nos petites opérettes d'antan! C'était moins osé, mais cela avait du piquant. J'avoue m'être ennuyée.

Salope!

Dans un café où tout le monde était serré, une femme bousculée à traité l'autre de Salope! Comme celle-ci était noire, elle l'a très mal pris.

mercredi, décembre 15, 2004

Catherine Robbe-Grillet Mots de Minuit

L'autre nuit, nous avons vu en chair, si l'on peut dire Catherine Robbe-Grillet. La dernière fois, elle s'était présentée à l'émission de Bernard Pivot masquée par un voile, avec de long gants noirs pour parfaire la mystification. C'était ridicule. Pivot parlait d'un ton goguenard de sa robe, sous entendu: (Robbe-Grillet).
Nous avons eu enfin droit à voir ses yeux un peu trop brillants, son sourire légèrement carnasier, accentué par le commentaire de l'animateur qui la présentait comme étant une femme à la sexualité Hors normes! il a dù le répéter plusieurs fois comme pour nous persuader qu'il nous montrait un phénomène de foire.
"Vous êtes une femme à la sexualité hors normes!
-Vous savez, il y a beaucoup plus de ménagères que l'on ne croit qui aiment bien se faire battre par leur compagnon!

J'aurai pù me laisser séduire par son mari Alain Robbe-Grillet, intelligent et brillant, mais pas par une femme ordinaire, ce qu'elle suggère être. Les spécialistes de ceci ou cela, comme les collectionneurs de timbres sont ennuyeux pour ceux qui n'ont pas les mêmes envies, d'autant qu'ils sont insistants, sûrs de nous ouvrir les portes magiques du plaisir extrème.

mardi, décembre 14, 2004

Le Conservatoire: Arts et mouvement.

Une ravissante salle de spectacle au Conservatoire de Paris. Michèle Nadal a fait danser ce samedi 12 décembre les amateurs de diverses associations: Arts et Mouvements etc...Sur l'écran,comme en surimpression, des documents sur Mistinguet, Fred Astaire et d'autres monstres sacrés de l'époque qui continuent à nous enchanter par leur grâce et leur énergie. Cette soirée était dédié à Jean-Pierre Miquel, disparu il y a un an, qui entre deux mises en scène, avait présidé durant une décénie à l'avenir des jeunes apprentis comédiens de talent auquels Michelle Nadal devait insufler l'art de la danse.
Cela m'émeut toujours de voir des amateurs se donner tant de peine pour répéter en plus de leur travail professionnel. Quand Michèle leur offre un écrin pareil pour se produire, ils ont tout lieu de se sentir heureux.

Michèle Nadal dans un grand battement. C'est sur le film French Cancan de Jean Renoir que nous nous étions croisées...

lundi, décembre 13, 2004

Repas fraternel de la section du 15ième

C'est curieux d'être réveillée un dimanche matin de froidure par la voix ironique d'Emile Torner, et de traverser le périf' à pied de la porte de Vanves à Malakof, même les voitures ont l'air endormies.
Aider l'équipe à mettre la table, bien manger, danser et chanter des chansons polissones de Pierre Peret. Ce sont des plaisirs basiques qui ne mangent pas de pain, pas de prises de têtes, ni de bec, le sourire est large. J'éprouve une joie enfantine d'être invitée annuellement par cette tornade tonitruante qui cascade en rires ses moindres blagues: Emile Torner; Il court de banc en banc, flirte avec nous toutes tel un papillon qui se brûlerait de nous avoir allumées. Il n'en oublie ni de manger, ni de boire, ni de danser, ni de réclamer les sous pour le repas,ni de me présenter afin que je vende quelques livres. Que faites vous pour Noel? Moi, si je n'ai pas de projet, j'irais manger avec les SDF!Sur la piste, la petite vedette, c'est Eva qui danse si bien que la plupart du temps,c'est elle qui conduit:
"- Comment fais-tu pour si bien danser?
- Il faut que tu laisses glisser tes pieds, ne t'occupe pas de tes pieds! Ecoute la musique! Si tu n'écoutes pas la musique, tu ne peux pas danser!"
Josette, telle une reine bienveillante organise toute la fête, pendant qu'Emmanuel peaufine son discours de secrétaire du parti. Son sérieux ne cache pas la tendresse juvénile qui émmane de lui.
C'est sans fatigue que je suis restée jusqu'à la fin des agapes, 7h du soir.
Puis j'ai emmenée Eva au théâtre Dejazet voir Le journal d'une folle. Est-ce l'écriture littéraire ou le jeu de l'actrice, je n'ai ressenti aucune émotion.

La brocante, rue de Bretagne

"-Tout s'achète et tout se vend!
-Il fait frais!Vous êtes courageux!
-Oh! Le coeur réchauffe!"

vendredi, décembre 10, 2004

Rêves



Entends-tu la mer? (Philippe Durand-Jacques Rouland-Adagio film 1966)

Walter Lewino

Merveilleux couscous à l'agneau avec Walter qui n'est pas un ange
Walter à six mois....... Un peu plus tard.......

Walter Lewino est l'une des figures les plus pittoresques de la presse (Le Point, Le Nouvel observateur…). Il a, par ailleurs, publié une dizaines de livres dont Fucking Fernand. Héros de la guerre dans la Royal Air Force, son humour de type franco-anglais fait l'originalité de ce fils naturel de Vialatte et de Mark Twain…

jeudi, décembre 09, 2004

Théâtre du Rond Point

J'ai deux heures d'avance, j'ai lu à la librairie 90 pages de la vie de Jean Seberg, style convenu pour une destinée tragique.
J'avais pris des potages en carton pour me substanter. Le Rond Point n'est plus ce qu'il était, une cantine d'artistes et de public mêlés. On baigne dans le velours et le faux chic, les bourges s'y attablent, plus la queue d'un acteur.Reste le théâtre dirigé Par Jean-Michel Ribes. Ce soir, au menu, du Grimberg par Grimberg: Mon père inventaire.
Notre parcours se ressemble, j'ai voulu lui demander s'il accepterait de lire mes textes. Puis, j'ai vu ce petit bonhomme au visage lunaire, sans un pli, je ne pouvais le déranger. Lui si connu, le rouge m'est monté au visage à l'idée de l'interpeller, de mendier son attention.

mercredi, décembre 08, 2004

EPN espace public numérique Paris 3 epn3public@yahoo.fr

Grâce au libre service de cet espace et de ses gentils animateurs Roger, Cédric, Dominique et Kelong, je peux attaquer chaque journée sans me demander comme Anna Karina dans Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo: Qu'est'ce que j' peux faire? J'sais pas quoi faire! Qu'est'ce que j'peux faire?

Et Pourtant il Tourne-Ghislain Cloquet

Vous êtes la seule à pouvoir écrire sur moi, puisque vous n'êtes pas amoureuse! Vous direz la vérité!


Ghislain Cloquet(ASC) reçoit L'oscar de la meilleure photo pour le film Tess (Roman Polenski) Américan cinématographer may 1981
Je ne suis qu'un cheval qui a besoin d'un bon cavalier. Pour que je puisse faire une bonne photo, il faut que le metteur en scène ait du talent et maitrise son sujet.

Une Chambre pour un Moment (Denoël)



vampire


Vampire! Vous avez dit vampire! (Jacques Prayer, Planète)

Les transports en commun

J'aime bien dans les transports en commun les gens qui sont larges du bassin, ils concervent en général les cuisses ouvertes, vous laissant peu de chance de vous assoir que sur une fesse.
Cela me rappelle un festival de Cannes, j'attendais dans le hall une conférence de la femme de Clève Lever des Blacks Panters. elle est arrivée superbe liane aux yeux verts, vêtue de Channel. Un jeune homme noir est arrivé, puis un autre, et encore d'autres, à chaque fois je m'écartais pour leur céder la place, jusqu'au moment où me me suis retrouvée en bout de banc, puis par terre. Ils n'ont pas levé les yeux , ni merci, ni excuses. J'ai quitté le hall, refusant d'attendre d'avantage une conférence qui ne m'interressait plus. J'avais été séduite par son mari dans un film documentaire de Klein, car il avait dit de sa femme alors enceinte, Plus elle est grosse, plus je l'aime!

lundi, décembre 06, 2004

France 3 Cinéma de minuit

Pour Jean Gabin, je veux bien veiller. Le Récif de Corail avec Michèle Morgan. (Maurice Gleize 1938) Un film noir qui finit bien.

A la Bastille: Café Les Phares

Entendu sur le thème du jour Le progrès.
Il n'y a pas de progrès, tout se transforme!
Le progrès c'est d'avoir le droit de mourir dans la dignité!
L'obstination de la volonté-Le pessimisme de l'intelligence.

On achève bien les Chevaux

Une belle enseigne lumineuse Grand Marathon Une voix venue des cintres: Si vous ne croyez pas en Dieu, croyez aux hommes! Et si Dieu existe, il croit en vous!
Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, Robert Hossein est diablement démaguo.

Choucroute-partie

Néna m'a invitée à une soirée dans un étroit local associatif du troisième Les Amis du 44. La choucroute était délicieuse. Ils ont chanté et guinché. La sensualité d'un slow m'a remise sur pied.

samedi, décembre 04, 2004

Marlon Brando

Je déjeunais avec Jacques Sternberg à la Coupole. A la table côté, Suzanne... la plus aimée des scripts française, elle travaille dans une rue de Montparnasse où se trouve un célèbre immeuble rococo, sur le film de Bertolucci Le Dernier Tango à Paris. Je lui raconte que Marlon Brando est la grande idole de Sternberg. Suzanne nous propose de le rencontrer. L'acteur, entre deux prises de vue, est assis dans un grand fauteuil en cuir marron. Il bavarde gentiment en anglais avec l'écrivain dont il connait l'oeuvre. Je reste à l'écart, trop contente d'avoir réussi par mon intermédiaire à faire plaisir à Sternberg.
Je me souviens de cette anecdote car ce soir, Arté repasse le film, tant et tant de fois vu. Il demeure toujours d'une violence rare. Le premier coït entre les acteurs et si rapide qu'il me fait souvenir d'un accouplement entre un lion et une lionne que j'avais vu au Jardin des plantes: brutal et rapide. Et la lionne se roulait sur le dos pendant que le lion s'éloignait la regardant avec mépris, me semblait-il. La même scène que dans le film, Maria Schneider roule sur elle même, une main entre ses cuisses, et Brando plus loin, lové dans sa solitude.

vendredi, décembre 03, 2004

Le cirque Arlette Gruss

Sur la belle esplanade de Reuilly ne traine pas une seule feuille morte. Plusieurs cirques se font face: Pinder avec ses rayures jaunes et rouges, Phénix, et de l'autre côté, Arlette Gruss avec un chapiteau blanc et des triangles rouges.
Les placeurs ne parlent pas francais, le mien dit être polonais. Les promenoirs sont complètement aseptisés, aucune odeur d'animal. Pas de vente de Pop-corn, peut-être pour ne pas en croquer dans la salle et que les animaux par l'odeur alléchés...L'éclairage est tamisé avec des lustres style bohème, une vieille dame s'est cassé la gueule entre deux rangées. Les tabourets blancs et or des fauves sont déjà disposés sur un tapis rouge. Pas de sable ni de sciure. Rien à voir avec les petits cirques de mon enfance qui sentaient le rance. On se croirait dans un salon de luxe.
C'est vendredi 14h.Un public de retraités invité par les mairies, pas d'enfants, pas de visiteurs pour la ménagerie, ni de gourmants pour les friandises. J'espère que les municipalités rétribuent généreusement les artistes, car le pourboire doit être chiche. Dès qu'on a une place gratuite, on économise sur tout et la retraite rend chiche.
Je manque le coche, chez Darty j'hésitais entre une appareil photo numérique ou une caméra. J'attends d'être capable de faire les manipulations seule, sur internet.
Il y a quatre mats qui soutiennent le chapiteau. les spécialistes de la poursuite (projecteur) montent là-haut.
Il est moins une...On entend les grognements des félins en coulisse. La cage est surmontée d'un filet, s'ils s'avisaient de la grimper, ils ne pourraient se jeter sur le public. En plus, aujourdhui, ils n'auraient que de la vieille carne! Les cannes concurrencent en nombre le bâton du dompteur.
Les placeurs ont une livrée à galons, toujours sexy.
Il y a un vrai orchestre.Monsieur Loyal, blond et sec annonce le titre du spectacle Fantaisie. Le dompteur vient d'Allemagne avec six lionnes, lesquelles réclament des bisous pour travailler. Il murmure aux bêtes, tout dans le sourire. Pas de cris d'effroi ni de rires d'enfants, ça manque! Les accéssoiristes sont de vrais acrobates, ils démontent la cage en 45 secondes. Arrive un couple de contorsionnistes. Le chinois Tang a une grâce princière, la femme, Yolande, fait tout en force, même le sourire assassin. Le jongleur Karl vient de Hongrie. Il est jeune, beau et son art est classique. Le clown fait on ne peut plus simple, il a des cordes à sauter qui lui sont confisquées les unes après les autres par monsieur Loyal. Il finit par ôter son pantalon pour sauter avec. Puis, avec un avion de petit enfant qui monte jusqu'au cintre et retombe du haut du mat, un parachute s'ouvre enfin pour attérrir parmi les spectateurs avec le petit ourson en peluche, ça marche! Les chinois sont à l'honneur dans un numéro de sauts périlleux à travers des cerceaux. Ils sont 9, parfaitement synchronisés. Ils ont eu la médaille d'or en 20003.

Et puis je pense au très beau film de Beneix sur un couple qui travaille ensemble avec les lions. La femme se couche sous eux, elle était très troublante.

La beauté me donne le cafard, n'en être que le spectateur, et pas le créateur.

Swy Milshtein

Walter Lewino m'avait dit d'aller voir l'expo de Swy Milshtein au Jardin du Luxembourg. C'était très curieux de voir les toiles du peintre en plein air, au milieu des joueurs d'échecs dont certains d'entre eux devaient être ses partenaires au jeu.Le sujet des tableaux était évidemment Le Joueur d'échecs.
Je rencontre Swy dans notre quartier, devant la Galerie Chardon au 23 rue des Filles du Calvaire, laquelle expose notre homme. Je lui demande:
"-Comment vas-tu?
- Je ne sais pas! Des fois, il vaut mieux ne pas savoir!

L'auto-édition

Quelques jeunes écrivains me demandent des conseils pour se faire diffuser. C'est bien là le hic, les fnacs ne prennent pas les auteurs auto édités, et si par bonheur quelques libraires prennent vos dépôts, impossible de récupérer la camelote, soit ils ont perdus les invendus, soit ils disparaissent embarquant la cargaison.

Néna et Jacques Baratier.

Au vu de la météo, j'affiche mon Damart. Depuis que Haidée Caillot m'a fait découvrir cette matière pour se protéger d'un tournage extérieur en décembre à Dunkerque, L'Anniversaire de Paula,j'utilise ces liquettes de vieilles sans prendre de rhume.

Il n'y a qu'un train pris par les habitués du 21ième arrondissement de Paris (café phylo de Trouville) au Temps Libre du 3ième. On a des airs entendus!
Néna Baratier propose, mais dispose rarement du temps pour honorer ses RV. Elle est hyper active, je ne la chope que sur un trottoir ( nous sommes voisines). Je ne raconte pas son ex-époux Jacques Baratier, qui rendait fou ses producteurs, changeant le script au gré de ses rencontres. J'en profitais puisque nous nous baladions et qu'il improvisait pour m'intégrer dans son film L'Or du Duc avec des scènes farfelues. le régisseur me voyant débarquer sur le plateau le matin ( en l'occurence il s'agissait d'un autobus): Ah! Non! Vous vous êtes encore promenée avec lui! Vous me coutez cher!

L'Or du Duc
(Jacques Baratier 1965)

jeudi, décembre 02, 2004

Chez Mireille Dumas

Bernard Lavilliers à raconté un proverbe africain:
T'as la montre, j'ai le temps!
Puis de son ami Philippe Léotard:
Je ne veux pas tout, tout de suite. Je veux rien plus tard!
Mireille dumas a conclu son émission par:
Il faut rêver sa vie puisqu'à un moment donné, elle peut devenir réalité!

Temps Libre. Mairie du 3ième. Anna Karina


Qu'est-ce que j'peux faire! J'sais pas quoi faire!(Jean-Luc Godard-196.)

Anna Karina est l'une des plus belles et talentueuses actrices de sa génération. Elle est aussi à l'aise dans la fantaisie que dans le drame. C'est couchée entre les travées de la salle des Fêtes que j'ai regardé La Religieusede Rivette jamais vue auparavant.Je n'ai pu voir la fin car j'avais un cours d'informatique.

Avant il y a eu un documentaire sur les Francs-Maçons, et l'athéisme.

Alain Delon et Mireille Darc

Je me suis laissée prendre à Frank Riva. Alain Delon est tendre en grand-père et Mireille Darc douce en ex-maitresse. L'intrigue policière file tambour battant pour finir en duel de western entre Delon et Jacques Perrin. On n'y croit pas mais c'est du spectacle.

Leçon d'éclairage de Joseph von Sternberg ( RTB 1968)


essai

mercredi, décembre 01, 2004

Varda-Demy



En visitant le site Agnès Varda-Jacques Demy, j'ai vu qu'un lien avait été fait avec celui composé par Didier Dahon et Jérome Reybaud avec mes documents. La boucle est bouclée!http://blanckblog.free.fr/images/grandes/1990_Cinematheque_Belge_Ledoux.jpg


Lola (Jacques Demy 1961)

mardi, novembre 30, 2004

Marina Vlady Robert Hossein

Un brouillard épais sur la Normandie. Peut'être est-ce cela qui a embroussaillé la vision de Dora qui conduisait, elle a grillé un feu, un flic à moto était juste derrière. Pour se remettre elle a chanté de sa belle voix de contralto, dommage qu'elle n'ait pas essayé de faire carrière dans le chant.
Le brouillard vient de l'Eure! Effectivement à peine traversé la Seine, règnait un beau soleil sur Paris.
Ce soir je vais voir au Palais des Congrès On achève bien les chevaux mis en scène par Robert Hossein, il aime bien la littérature noire américaine. Ce qui me fait penser que je n'ai pas aperçu Marina Vlady aux films russes.J'avais été très touchée par le livre (...) qu'elle avait écrit sur son ex mari Vissotski. Quel destin terrible! Presque tous les films de ce festival relatent les affres de vivre sous un régime de terreur. Je pensais que j'aurais préféré me suicider que de vivre dans la peur. Mais quant on y est, on fait comme les autres, de la survie. Et au fait, Moineau non plus, je ne l'ai pas vu contrairement aux autres années, un personnage avec un look de poete qui avait crée le dit festival sur la côte d'Azur. Il se disait également producteur, je l'ai rencontré maintes fois dans les restaurants avoisinants,vendant ses livres, qu'il trainait dans une petite valise à roulettes. Il faut beaucoup de courage pour faire le camelot, ou d'inconcience, je n'ai ni l'un ni l'autre, c'est aussi humiliant que de faire la manche. Déjà avec ses amis, c'est limite, le sentiment de mendier.
Une fois, avec ma soeur Suzy, nous sommes allées voir Marina Vlady jouer une femme écrivain au théâtre. Marina irradiait de beauté et de charme, malgré des kilos superflus. Suzy qui avait son pesant de charme disait être jalouse de l'actrice laquelle assumait ses rondeurs.

lundi, novembre 29, 2004

Il pleut sur Honfleur!

Les organisateurs disent avoir commandé la pluie afin que l'on entre au cinéma. Faire la queue devant la Géole, c'est long. Après chaque séance, ils vident les salles, si bien que sortant du film précédent, on se retrouve en queue.D'oû l'impossibilité de voir tous les films, une centaine de spectateurs se voient refuser l'entrée. chaque année l'affluence est plus grande.
Je n'ai jamais vu boire autant de vodka que durant ces trois jours dans les salles obscures.
Il y a deux films sur des rock stars, le problème c'est qu'ils chantent tous les deux comme feu Vissotsky, voix éraillée oblige, Vissotsky continue à faire école.


Un chauffeur pour Véra a été plescibité par le juré et le public, efficacité américaine dans le traitement. Le plus émouvant c'est La Nuit est claire.de Balayan. L'histoire d'un jeune animateur dans un institut de sourds muets et aveugles, il est le seul a réussir une communication qui leur fasse faire des progrès.
La constance dans tous ces films c'est la beauté des acteurs hommes et femmes, avec l'élégance du geste de gens aguerris à des disciplines telles que danses et acrobaties.Un spectateur derrière moi a dit: Nous n'avons pas de femmes si belles dans notre cinéma! J'ai rétorqué: A Hollywood non plus!

XII Festival du Cinéma Russe à Honfleur

En guise de préambule de son film "De l'Amour" tiré de trois nouvelles de Anton Thékov, Le réalisateur russe Sergueï Solovyov nous dit: Tout va si vite, vite, vite, aujourd'hui, que le mot Amour, perd de son sens! Seul Tchékov savait ce que ce mot veut dire!Je suis un imbécile à côté de ce grand génie! Inspiré par le cinéma japonais, j'ai fait lent, lent lent! J'espère que vous aurez le courage de rester durant deux heures!
Effectivement, le décor baroque, la lenteur des plans filmés comme des tableaux de maitre, la beauté et la grâce des personnages vénéneux dans une vie deliquescente, nous fascine par la sauvagerie de leurs passions. Sergueï Solovyov entre dans le temps à reculons, nous immergeant dans une slavitude totale.

Depuis qu'on m'a coupé le frein de la langue, je zozotte, nouveau rôle de composition?

vendredi, novembre 26, 2004

Culture, mon beau souci!

Autrefois, je ne m'aventurai que dans la relation humaine. Puis, Laissée pour compte, je fréquente les expos, les coktails, les festivals, et je regarde assidumment Arté. A défaut d'autre chose, me reste la conversation. Culture mon beau souci! Je vais de ce pas à Honfleur au festival du film russe, ce sera une bonne occasion de mettre mon chapka acheté au marché de Trouville.

jeudi, novembre 25, 2004

Les Douches

Les douches des piscines sont parfois mixtes, ce qui donne lieu à une grotesque gymnastique. Ill faut bien rincer le savon qui dégouline sur les parties: découvrir une fesse, en se collant au mur, pour accéder à l'entre-jambe. Puis l'autre, veillant d'un oeil que personne ne vous regarde, surtout pas les employés chargés de surveiller de leur banc, la bonne tenue des clients . Seuls les enfants qui n'ont pas le souçi d'hygiènne intime, laissent couler sur eux sans toucher au maillot, une eau chaude, luxe qu'ils n'ont pas tous à la maison.
Je me demande comment cela se passe au sauna entre les hétéros et les homos, ceux-ci, inconsciemment doivent jauger les attributs de leurs voisins. J'avais demandé à un copin s'il bandait lors de ces scéances:
"-T'es folle ma chérie! Avec cette chaleur on est tout mou!

mercredi, novembre 24, 2004

La langue

Ce n'est pas ma langue qui a fourché, c'est la fraise du dentiste qui a dérapé. Alors je n'ai rien à dire, je ravale ma salive.

Le visage

La rue de Bretagne s'habille d'arbres. Il suffira de descendre de son pigeonnier pour prendre le frais. A propos, certaines figures de vedettes sont si rafraichies que cela fait drôle sur des corps alourdis par l'âge.
Nils Hahoutoff, enseignant de yoga disait: Le visage peut mentir, pas le corps!

lundi, novembre 22, 2004

Kersauson

Guy Delluc n'en menait pas large face à l'aventurier des mers Kersauson, dont le bel oeil bleu lançait ses éclairs de lucidité. Cela fait du bien de voir un homme aux épaules larges, même si je n'ai jamais regardé Les Grosses Têtes, limite vulgaire comme il l'avoue lui-même.

La fête dinatoire

Pour mon malheur j'ai accepté la fête dinatoire en famille, ça n'a pas loupé le psychodrame. Alors que tout le monde fait des efforts de diplomatie, est arrivé une colombe déjà grise qui s'est épanchée sous les ailes masculines de nos deux jeunes couples de tourtereaux relèguant les deux épouses en bout de table. Je voyais leur nuit de noces compromise par les tendres embrassements qu'elle prodiguait, ne pouvant tenir seule sur ses pieds. J'ai joué la mauvaise fée, la ramenant chez elle.
Mon rôle de chien de garde me colle à la peau. On dit que la sagesse n'attend pas le nombre des années. Les fées n'ont pas d'âge, ont-elles de la raison?

Gorge Sand Confidences de La Dame de Nohant

La salle des fêtes de la mairie du troisième regorge ce samedi de tailleurs BCBG.
Gorge Sand (sans s comme elle le voulait) nous parle. A propos de la Commune: "Je hais le sang répandu! Je ne crois pas à une république qui fusille ses prolétaires!
Avec les interludes de Chopin joué par une jeune pianiste, Laure Fabre-Kahn, et les textes montés et joués par Rosa Ruiz, nous avions notre comptant. George Sand, Victor Hugo et d'autres, donnaient leurs feuillets aux journaux avant que d'en faire un roman.
L'écrivain souhaitait que chaque ouvrier ait accès à l'écriture par la poésie qui était le mode d'expression des jeunes de l'époque.12.000lettres attestent du courrier entre ses amis, des rémouleurs, des rétameurs, etc, avec la femme de lettre.

samedi, novembre 20, 2004

La vie de quartier

La vie de quartier a du bon! On peut descendre faire ses courses et tomber sur une vieille copine qui prend son café au bistrot le plus crade de la rue. La convivialité y est très sérrée entre les alcoolos du coin et les intellos du journal Libération à côté, tout ça parce que c'est le seul trottoir où le soleil sévit lors du déjeuner. On y fait donc terrasse l'été.Les Enfants du Marché Rouge a été sauvé, je vous le donne en mille, par la municipalité devenue rouge.Plus, les activitées culturelles proposées par nos élus. A l'heure de ma retraite, j'en profite, faisant de petits pas entre tous ces divertissements. Durant trente ans je m'exilais dans les hauts lieux de l'intelligensia où l'on me donnait rendez-vous. Lipp n'est plus ce que c'était depuis la mort du patron, monsieur Caze, je n'aime pas les maitres d'hôtel à moustaches. Au Flore il n'y a plus de tablées que d'homoxexuels à l'étage, le bas étant fagocité par le vulgaire passant. Et au Select où nous déjeunions souvent, les prix font fuir mes ex boys friends qui restent en famille.
Je me console en épluchant les programmes télés sous le figuier du minuscule square de la rue des Moineaux. L'espace numérique est face au Franprix, très pratique pour ne pas jeûner. Et somme toute, les passants sont plus souriants qu'en province. tout cela est gratuit. Avec la carte vermeil j'ai l'accès aux transports urbains et à la piscine. Comme je me lève tard, ce beau programme est rarement réalisé au complet lorsque la nuit tombe, et que chacun est chez soi devant les infos.

vendredi, novembre 19, 2004

Le jeune couple

Dans le métro, assis face à moi, un très jeune couple. Le garçon fait le dos rond, farfouillant dans son sac en plastique tel un gosse qui chercherait ses jouets. La jeune fille, plutôt jolie sous son beret tente d'attirer son attention. Elle lui enlève les oreillettes du portable, et regarde sur l'écran quel est le dernier message.
"- Marylin, à la poelle! Fini Marylin!
Il remet une oreillette, le côté opposé à sa belle,afin de ne pas perdre le contact avec l'extérieur. Alors elle lui tend ses lèvres, il l'embrasse sur la joue. Viennent des mimiques de clown, lèvres en pointes comme des menaces, du genre: Maintenant tu n'es qu'à moi! Il arrondit de plus en plus le dos,comme si il pouvait disparaitre dans le sac de commissions.

"Le Temps Libre" mairie du 3ième

Même aux abords de l'hiver, la salle des fêtes du 3ième fait salle comble. Les têtes sont les mêmes fidèles plus où moins dodelinantes. Les femmes sont plus éveillées que les hommes à l'heure de la sièste, la culture étant davantage leur revendication après avoir été mères au foyer, puis mamies toujours en service. J'avoue que le caractère didactique des reportages me ravie.L'Age d'Or de L'Islam Apprendre que la médecine arabe était de pointe avant le moyen âge, c'est fort de thé! Les occidentaux traduisaient les ouvrages de ces fameux médecins, mais il n'y a pas eu la réciproque, les arabes n'ont pas traduit les textes latins. En tout cas, les arabes soignait l'homme en totalité, psychisme, corps et antécédants familiaux. La même maladie demandait des remèdes différents.Nos médecins de famille procédaient ainsi, sauf qu'il n'y en a plus guère, la spécialisation est plus rentable. Et vous pouvez toujours courir pour demander un psy dans un hopital lorsque l'un des vôtres a une opération mutilante.
"-Il n'est pas demandeur! C'est au malade de demander!
Le pauvre opéré a déjà peur de se mettre mal avec l'infirmière avec une quelconque exigence .

Puis nous avons eu le film de Youssef Chahine 2001 Silence...On tourne
C'est avec une jubilation certaine que le réalisateur a tourné dans la pure tradition des films musicaux orientaux. Nous n'avons pas boudé notre plaisir à ce style kitch.

Le matin, Néna Baratier m'avait invitée à une projection privée Enquête à Domicile
Il y a des jours avec...

mercredi, novembre 17, 2004

Mercredi

Le mercredi on est déjà en milieu de semaine. Faut'il se trainer jusqu'au samedi pour participer aux agapes familiales, ou fuir sans mentir en disant qu'on est à la mer.
"-La météo est très mauvaise!
Cela me rogne les ailes pour prendre un train.

mardi, novembre 16, 2004

Les frères

Le premier était joli de naissance.
Le second nous le trouvions sexy. Parcequ'on riait avec lui, les mères se lamentaient:
"-Oui! vous n'aimez pas l'autre!
Elles ont donc surprotégé l'ainé demandant au cadet d'en faire autant. Et la grand'mère qui priviligie les besoins du grand au détriment du cadet effacé. Et nous, témoins, qui restions neutres, sans plus de cadeaux pour les enfants afin de ne pas entrer dans cette spirale d'injustice. Lorsqu'ils étaient petits:
"- La même chose pour chacun!" Cela allait de soi.Mais plus tard:
"-C'est à celui qui a besoin!" qu'on nous explique.
Lui, qui a un an de plus, a forcément des désirs plus importants.On le fait jouir de tous les luxes d'une famille pauvre mais désireuse de voir fleurir les dons de leur doué plein de rêves.
Toujours est-il qu'après trente ans, et bien que devenus orphelins de ces deux louves, les deux frères pérénisent la situation. Le tchatcheur trouve chaussure à son pied, l'autre emboite le pas en épousant la copine. Elles sont charmantes ces deux jeunes filles avec la sensualité naturelle de l'orientale, laquelle nous fait défaut. L'une d'elle me raconte qu'en Turquie, la première chose que l'on fait lorsque l'on a un invité, c'est de lui offrir un bonbon, un chocolat, car une chose sucrée a des chances d'adoucir le ton de la conversation.
C'est un quatuor qui s'installe, pour combien de temps?

La lundinite

J'ai travaillé six mois comme secrétaire dans le cabinet d'une femme médecin. Le lundi, les demandes de rendez-vous affluaient. Elle me disait: "C'est la lundinite! Les gens qui ont été frustrés dans leurs désirs les week-ends sont malades ou croient l'être. Alors, reprendre le travail leur paraît impossible.

Aujourdhui c'est mardi, la pression atmosphérique est basse, la pluie fine, le froid insidieux, et les ordinateurs dans cet espace numérique tellement lents que je m'endors entre deux phrases.

lundi, novembre 15, 2004

les rollers Françoise Jean Gabin

Dimanche, je vais au café philo des Phares, comme on va au bistrot en fin de messe, pour voir des têtes, le sujet du jour: "Le destin" C'est la mort qui fait de la vie un destin. (Malraux)
La philosophie c'est de s'occuper d'autre chose que d'elle. (Gunter Gorhan)

Il fait si beau, je fais banquette avec Françoise, une ancienne danseuse connue au théâtre du Mogador. Elle tient un stand de porcelaine au Salon des Antiquaires, elle était elle même un tanagra.

Au coin de la rue de Turenne et de la rue Rivoli les rolleurs attendent que les flics à roulettes leur ouvrent le passage. Au moment de redémarrer, l'un d'eux dit, s'élançant comme au ski de fond, battant l'air de ses bras: "C'est encore loin?" Ils vont jusqu'au Trocadéro, puis retour à la Bastille. Quelques pères et mères poussent devant eux la poussette à trois roues du bébé, d'autres bavardent en cours de route, certains n'arrêtent pas de s'hydrater.

Il y a ceux qui ne s'excusent jamais, et ceux qui demandent pardon de se faire écraser.

Avant la piscine, je me récompense à "L'as du fallafel" Puis un rituel gâteau au pavot.

Je reviens à temps pour apercevoir notre ancienne speakerine de choc Denise Fabre, chez Drucker. C'est surprenant comme elle a peu changée.

"La Bête Humaine" de Jean Renoir au ciné-club. Jean Gabin disait que pour faire un film il fallait en un: Une bonne histoire! en deux: Une bonne histoire! en trois: Une bonne histoire!
Si l'on me demandait quel est mon acteur préféré, je répondrais
En premier: Gabin!
En second: Gabin!
En troisième: Gabin!

vendredi, novembre 12, 2004

Le jeune cinéphile

Andréï est sûrement le plus jeune cinéphile de France, il n'a que trente-cinq jours. Il est venu dans les bras de sa maman voir l'avant-première du film de son père, Frédéric Tachou qui présentait son film expérimental sur La Nouvelle Yougoslavie au cinéma d'art et d'essai La Clef: "J'ai fais un beau voyage".

Enterrement d'Arafat

Afin de ne pas déroger à leurs contrats publicitaires, ni à Derrick, France 2 a coupé l'info en live sur l'enterrement d'Arafat. Le peuple qui l'accompagnait était pathétique avec risque de dérive. Nous, téléspectateurs de loin, aurions bien aimé suivre jusqu'au bout cette cérémonie funèbre spontanée d'une foule qu'aucun protocole ne pouvait dicipliner. C'est dommage pour l'histoire, pour comprendre jusqu'à quelles extrémitées l'âme populaire peut être poussée.

mercredi, novembre 10, 2004

Prix Renaudot aux éditions Denoël

Je suis très contente pour la maison Denoël qui a eu le prix Renaudot avec le roman Posthume d'Irène Némirovsky Suite Française
Le patron,Olivier Rubinstein, a un charme fou quant il sourit.

Info sur la 2

Tous ces rouges dans le décor du 13h sur la 2 se diluent derrière le visage du présentateur. C'est gênant pour se concentrer sur l'information, d'autant que l'on voit un cadrillage coloré agressif sur les écrans divers pendant qu'il nous parle d'une actualité. Cela enlève de la présence aux intervenants en direct.

lundi, novembre 08, 2004

La Place des Vosges

La Place des vosges de mon adolescence c'était les piliers derrières lesquels se cachaient les satyres lorsque je rentrais du théâtre à minuit.Je faisais la course avec l'un d'eux dans la rue alors qu'il restait dans l'ombre, jusqu'à ce que j'arrive au coin de la rue des Francs Bourgeois et de la rue de Turenne où j'habitais. C'est essoufflée que j'arrivais à tourner la clef de la porte pendant qu'il s'accrochait à ma jupe.

Ma mère voulait absolument que ses enfants aient de l'air. L'après midi, je devais pousser les jours de pluie la poussette du bébé sous les arcades qui n'étaient que courant d'air. Aux beaux jours je demeurais assise dans le square sous les quolibets de jeunes gens qui tentaient me faire parler. Comme je ne répondais pas, ils ne savaient pas que j'étais presque sourde, alors ils m'appellaient "Jeanne D'Arc" surnom dont j'étais très fière n'en comprenant pas le mérite.

Un soir, un choriste du Mogador où je dansais m'accompagnat. Nous traversions la rue du Pas de la Mule lorsqu'un car de police me fit monter, je n'avais pas de papiers J'étais presque arrivée, celà ne les émut pas. Le choriste s'avisa d'un petit caniche blanc qui nous avait suivis. Il demanda mon écharpe et pendant que le car roulait, il tentat, courant derrière le panier à salade, de faire flairer mon odeur au chien afin que celui-ci puisse me suivre et que mon camarade sache dans quel poste de police je serai defférée.J'ai cohabitée avec les prostituées notoires toute la nuit, jusqu'au premier métro. Avec leur monnaie, on leur a apporté un croissant et un café chaud. Moi, j'ai dù attendre l'ouverture de la préfecture de police, puis, que l'on puisse joindre Henry Varna le directeur du théâtre afin qu'il atteste que je dansais dans ses spectacles. Mes parents ne m'on revue qu'à onze heures du matin, sans avoir été prévenus de rien, ils n'avaient pas encore le téléphone.J'avais seize ans, ils m'ont émancipée.

Le dimanche donc, je retourne souvent à la Place des Vosges, mais pour y entendre les musiciens. Il y a un contre ut, c'est très troublant. Du côté de la maison de Victor Hugo, un groupe de jeunes élèves du conservatoire nous émeut avec de la grande musique. Ils sont quinze violons, sous les voûtes, celà fait un certain quota d'émotion!

samedi, novembre 06, 2004

Lettre ouverte à Bertrand Delanoé Maire de Paris

Cher monsieur Bertrand Delanoé, vous qui êtes un amoureux de Paris, un écologiste à vélo, que peut-on faire pour atténuer la pollution par le bruit. Dès que l'on sort d'une gare, ayant quelque peu oublié la capitale, on est agréssé par les stridences des moteurs. Je ne parle pas des lieux de plaisir où les gens se droguent aux sons, quitte à devenir sourds. En perdant les graves, les aigus sont encore plus agréssifs. Et en perdant les aigus, les graves deviennent incompréhensibles. Le sonotone n'arrange rien puisqu'il amplifie les sons d'ambiance.
J'en profite pour donner un petit bémol à Paris-Plage: Les transats, les hamacs sont pris d'assaut dès le matin. Ce sont les mêmes personnes qui y fontla grasse matinée, la sièste, laissant une serviette le temps de déjeuner. Ne reste au pauvre quidam qu'à déambuler comme au zoo, regardant avec envie cette faune qui fait semblant d'être assoupie afin de se dorer sous notre nez sans céder un pore de sa place. C'est magnifique à voir, quant à s'assoir, il faudrait faire le coup de poing! Et les brumisateurs qui raffraichissent les chiens, les adultes et les enfants dans la joie, n'ont-ils pas l'inconvénient de tarir les fontaines du square du Temple? Pas une goutte d'eau n'en sort pour les petits vieux dont les jambes ne les portent plus jusqu'aux quais de la Seine.
Je ne vous raconte pas l'été de la canicule, on a parlé du risque de la chaleur sur les gens âgés, mais pas sur des malades affaiblis par une médicalisation lourde. Ma soeur Suzie est morte, elle n'avait que 56 ans. J'avoue avoir peur pour moi sous mon toit en zing. Treize piscines municipales étaient fermées. Cette année, j'ai pû me baigner, je vous en rends grâce!
Je me réconforte le jeudi dans la salle obscure de la Mairie du troisième où Michel Chaudanson, généreusement, nous offre à voir les films qu'il a passionnément aimés.
Ma requête aura t-elle quelque écho?
J'espère ne pas vous avoir bassiné avec mon petit pamphlet.
Acceptez le respect et l'admiration d'une vieille amoureuse de la petite reine.
Dorothée Blanck

jeudi, novembre 04, 2004

Michel Cymes

" Le magazine de la santé au quotidien". Pour nous parler de la prostate, Michel Cymes a illustré ses expliquations en nous offrant son bassin de profil avec une carte anatomique appuyé dessus, c'était très réussi. On aurait dit une radiographie de l'appareil génital de ce facétieux animateur. On pouvait seulement regretter que le dessin ne soit pas en état d'érection. Son plateau rit mais n'en démord pas du sérieux médical. Il fallait l'oser! Il a osé!
J'avoue agencer mes activités en fonction de l'horaire de ce magazine.
Puis, il y a Derrick. Je connais une dame de quatre-vingt ans qui arrive à ses cours d'allemand en retard pour ne pas rater son Derrick.
J'en profite pour faire ma carte du tendre des émissions que je ne veux pas manquer:
"Vivement Dimanche!"de Michel Drucker où les invités sont reçus avec élégance et gentillesse.
" On a tout essayé!"de Laurent Ruquier, pour connaître l'actualité et en rire.
"Les soirées thématiques " d'Arté.
" Le plus grand cabaret du monde" de Patrick Sébastien. C'est inimaginable la qualité et l'originalité des numéros.
"Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson qui est un investigueur tout azimut. Il a dit qu'en vieillissant il était plus dans la compassion. Il y a toujours sur son plateau des femmes radieusement belles. Mais son émission est tard, passé minuit, je ne m'endors plus.
" Savoir plus santé" de Sophie Auronche et Laurent Broomhead. Autant connaitre tous les maux possibles .
En aucun cas je ne regarde les Stars académies, ni l'émission où l'animateur s'accroche aux basques de ses victimes comme un chien qui ne veut pas lâcher un bout de chiffon.

mercredi, novembre 03, 2004

La championne

C'est magnifique l'histoire de cette femme épileptique qui n'avait pas le droit de conduire, elle s'est mise au vélo pour aller à son travail, soit 60kl aller-retour par jour. Au fur et à mesure qu'elle prenait des forces elle s'est mise en compétition avec des professionnelles , puis elle est devenue à plusieurs reprises championne de France.

Régis Debray L'étouffement L'érection Le dentiste La place Ségolène Royal Jacques Chancel

Régis Debray a dit"La vieillesse c'est le luxe de vivre de plus en plus longtemps, et c'est un luxe dont nous ne profitons pas assez" ( journal télévisé)

Fait-il mieux accepter l'étouffement en province ou l'enlisement en capitale. L'étouffement me fait penser à une pieuvre dont chaque tentacule serait dotée d'un bec de corbeau. Et l'enlisement, d'une glissade sensuelle du haut d'une dune, peu à peu le sable recouvre le corps et endort l'esprit.

En retirant un volet de l'os du crâne, le jeune chirurgien a prit peur:"Elle a fait une érection du cerveau!" Tant la cervelle de Suzie était enflamée qu'elle était sortie de son logis.

Le dentiste avec qui je rigole bien n'arrange pas mon sourire, il descèle la dent d'à côté. Il n'avait pas regardé un gros plan de 30 s par manque de temps, il me dit:" Nous nous sommes mal compris!" Puis voyant l'image d'un éclat brisé, toujours de bonne humeur, il court le client entre les trois salles de son cabinet. Nous n'avons pas le temps de geindre que déjà sa bonne bouille nous rassure. Il a la santé, mais pas mes gensives qui n'en peuvent plus de ces soins approximatifs, ses assistants sont tellement serviles qu'on leur dirait de tuer un mort qu'ils le feraient! J'ai demandé :" A quand le dentier?"Je parle d'un qui est drôle, mais toute ma vie j'ai souffert de cette engeance qui soigne au prorata des remboursements de la sécu. Il reste heureusement des riches qui peuvent s'offrir des dents, des lunettes, des sonotones et un lifting de rêve.

Coup de fil de l'agence, porte ouverte à toutes les paranos. Je prends le train d'urgence voir s'il me reste du mobilier en Normandie.
Un jeune noir refuse de céder sa place à un couple qui a loué. Devant le contrôleur il ne crie plus mais reste têtu, il ne veut pas ôter ses paquets de la banquette ni du porte-bagage.
"Trouvez-moi une place!
C'est Samedi soir, le train est bondé, il finit par rester debout devant la réserve aux bagages avec ses multiples sachets en plastique.

Ségolène Royal et Brigitte Fossey ont en commun d'avoir un sourire de jeunes filles malicieuses.

Jacques Chancel a rappellé que lorsqu'on lui a confié l'émission "Le grand échiquier", son patron lui a dit :" Vous êtes libre, ce qui veut dire que vous êtes en danger!







vendredi, octobre 29, 2004

Les webmestres de l'espace numérique du troisième

Avec l'aide de l'équipe de cet espace numérique: Kelong, Cédric et Dominique, j'ai un site d'enfer, deux en un, le blogspot et Presse-Papiers.

jeudi, octobre 28, 2004

Michel Chaudanson Mairie du troisième

Les jeudis de la Mairie du troisième animés par l'adjoint au Maire, Michel Chaudanson, deviennent incontournables. "Mahomet" quatre heures et demi de projection, les inconditionnels de cet évènement ne quittent pas la salle reboosté par le thé à la menthe et les petits gateaux de l'entracte. C'est triste de voir que ce prophète si doux soit devenu un politique: "Islaminisez-vous et vous aurez la vie sauve!"

Sauvent la vie aussi, ces gendarmes qui briguent de faire partie du GIGN. Que d'épreuves d'endurances! Qu'il fait bon de n'être qu'une faible femme quand on voit de tels reportages!

Les neveux

Mes neveux et nièces, qu'ils viennent du Canada, de Hollande, où d'Allemagne, ont tous le même mode d'emploi. Vous les invitez à un cinéma, s'ils ont une opportunité plus interréssante
ils ne prennent pas la peine d'un coup de fil pour vous prévenir.

Il me semble qu'Arafat a une usure diplomatique.

mercredi, octobre 27, 2004

Nagui

Michel Polac avait été très content d'être intervieuwé par Nagui. Il le trouvait intelligent et cultivé. Nagui nous revient dans autre chose qu'une tombola.

J'embarque chaque 19h pour la mini croisière de:"On a tout essayé!" avec la troupe de Laurent Ruquier. Autant rire que pas!

A aucun point de vue je n'ai les moyens de chapeauter une jeune touriste de 25 ans. Je laisse donc ma nièce allemande découvrir la Capitale, seule. Toute cette génération de 20-30 ans qui a été coucounée, j'avoue en être jalouse, tout en constatant que l'amertume n'a pas attendu l'âge pour s'installer en eux, rien n'est assez, tout est trop dur pour ces petites bêtes si intelligentes qui font des études dans le giron familial.

Thierry Ardisson dont l'éventail va de la chanson à la politique a demandé au redacteur en chef de Charlie-Hebdo,quel est le premier critère de l'intelligence.
" La gentillesse!"
C'est un pavé dans la mare des zouaves de service.Personnellement, je m'essouffle à suivre les questions trash...

Une petite echoppe de fleuriste s'est installée au 33 rue de Bretagne. Il n'y a que des roses,de ravissants bouquets. Comme j'admire, le fleuriste me tend une rose.
Ce soir, toute émue, je vais voir une jeune accouchée et son Andreï nouveau né, j'achete donc un bouquet, puis je rappelle au commerçant son cadeau d'il y a un an, d'où ma reconnaissance. Il m'offre à nouveau une rose.

Problèmes de Hanches (Frédéric Tachou)

journal de bord d'une Dériveuse : Dorothée Blanck
http://mapage.noos.fr/dorotheeblanck
4/10/2004
Ouf! Le plus dur est fait: se voir et s'entendre à l'écran! Le rapport de force entre les deux comédiennes tient debout. L'une répète pendant que l'autre déambule. Ma partenaire est parfaite dans son rôle de bourge qui agit comme une professionnelle du théâtre. Walter Lewino à traduit en deux mots. Le film est à ta gloire, mais il est écrit pour l'autre, une vraie comédienne! (Martine Erhel)
écrit par D.Blanck # 4:07 PM
4/9/2004
J'ai invité, pour la projection du court métrage de Frédéric Tachou "Les problèmes de hanches" au cinéma du Panthéon, tous les noms qui figuraient encore sur mon carnet d'adresse. Il faut dire que chaque année cette liste se clarifie: perte de contact, décès, fâcherie, ou simplement indifférence liée au temps et à la moindre activité. Il me reste encore des inimitiés et quelques fidèles; cela fera un doux mélange, j'espère que la production n'en fera pas tout un plat.
écrit par D.Blanck # 3:00 PM
4/7/2004
A tout âge, dès qu'il y a une rencontre intelligente, on flambe: châteaux en Espagne, conversation ininterompue face à son oreiller, dans un sommeil bruissant de désirs confus, sens en alerte, on fait ses calculs voyages à la clef, changement d'habitat, de paysage, s'obliger aux goùt de l'autre que l'on ne connait pas encore. Et puis le premier rendez-vous, après s'être tout dit, ou presque, chacun reste sur ses positions, vous êtes redéposée sur votre trottoir par celui qui devait vous emmener à Madère. Il se retrouve aussi libre que vous de s'emmerder chacun de son côté. C'est comme au marché, après avoir tout déballé, il faut remballer ses affaires avec juste le sentiment d'avoir gagner ce jour là un salon de thé.
écrit par D.Blanck # 10:40 AM
4/3/2004
Samedi est gris comme une route où les voitures sont en files indiennes. Quand je repense à nos chers pompiers qui ont eu droit sur la place de l'Opéra, à la version tragique du film "L'arroseur arrosé " (Méliès)Les bras m'en tombent, aucun cybercafé, aucune école d'informatique, n'ont les logiciels pour inclure des dossiers. A croire que les webmestres sont une génération spontanée de petits génies.
écrit par D.Blanck # 4:01 PM
4/2/2004
Pas de gags ce premier avril, sauf si la marée rouge n'était qu'un poisson d'avril, faut-il en rire?A la piscine les femmes du coin nageotent ensemble telle une couvée de canards le bec hors de l'eau en cacquetant toute la chronique du quartier. Cela laisse peu de couloirs pour les nageurs.Toujours le sentiment d'exil dès que je navigue ailleurs qu'à St. Germain les Près. Mais dès que je fais des tentatives pour m'intégrer en province c'est de l'adrélanine de part et d'autre. Soit, je n'ai pas l'art, la manière ni l'argent pour séduire, soit ils ne sont heureux qu'entre eux, ce qui serait déjà bien. Ah! La douceur de Paris qui vous envoie gentiment paître, ou vous ignore superbement, vous laissant dans l'enlisement comme de mourrir en dormant. C'est ça la liberté de la non existence!
écrit par D.Blanck # 4:50 PM
3/31/2004
Je reviens en Normandie en touriste. Je hume l'air, je bois la mer des yeux. Le blanc des bateaux de plaisance rivalise avec celui du ventre des mouettes, hautes dans le ciel, il fait beau. Sans souçi de rencontrer censeurs et censeuses pour un potinage (doux euphémismes) obligé. On me trouve absente, n'étant plus à portée de main, je perds de mon interêt. On me salue de loin comme si la marée descendait. Les gens ne se nourissent que de l'évènementiel. Ils n'exigent des nouvelles que pour pouvoir les colporter. "Je sais, donc j'existe!"Le printemps s'annonce du. Nos gouvernants accrochés au haut du mat sans pratique de la contre gite. A toutes les échelles nous sommes tous des cabots en diable! Incapables de quitter la scène.
écrit par D.Blanck # 6:00 PM
3/29/2004
Les Français n'y vont pas de mer morte avec le raz de marée qui a colorié la carte de France en rouge! Est-ce l'exemple des espagnols?J'étais dans le hall d'une mairie parisienne, aucune scène d'hystérie, juste un peu de mousseux et quelques gateaux secs pour tenir debout toute la soirée à entendre à la télé les élus d'hier et ceux de demain commenter le vote.L'émotion était retenue.Seul un africain a dit bonjour à la cantonade en rentrant dans la salle d'attente d'un dispensaire.Maitre vergès n'en perd pas une miette, après Barbie, Hussein!
écrit par D.Blanck # 5:53 PM
Archives
02.2004 03.2004 04.2004

mardi, octobre 26, 2004

Dériveuse L'été à venir Vacances à Paris Les archives? Pablo Néruda Lagardère Les Anges Rue de Buci Maison de Retraite Susie Shrek Les cailloux



L'été s'avance entre vents et averses, mon toit est rafraichi. La Mairie du troihttp://blanckblog.free.fr/images/grandes/2003_Deriveuse_2.jpgsième nous gâte, un film sur l'évangélisation des papous. Deux de leurs chefs doivent être baptisés, on leur met des chemises blanches:" J'ai mal, je ne suis pas à l'aise, je vais tomber malade!-C'est Satan qui te gratte le cul pour te retenir, laisses-toi baptiser après tu iras à l'hôpital!-Ce n'est pas la Bible qui a fait les hommes!- Moi, je suis évangéliste, je crois en Dieu, pas au Pape! dit une femme.Un autre:- je n'ai rien fait de mal, sauf le péché de luxure, et ça, je crois que le Bon Dieu ne peut pas me l'enlever!Après ce fut "Vaudou" de Jacques Tourneur et entre les deux films nous avions gouté au "Cuba libre" (rhum-coca). de quoi se faire des adeptes pour la cérémonie Vaudou. Nous étions sous le charme exotique du noir et blanc.


7/7/2004 Vacances à Paris D.Blanck

Comme j'ai le choix, j'ai le sentiment d'être en vacances à Paris. Dans les rues, aux terrasses, l'exotisme est assuré avec toutes les langues étrangères. Et le tango argentin dansé par un couple sur le trottoir, dans la pure tradition. Et les cinémas d'art et d'essai sortent les vieux films de derrière les fagots. Ce soir, je vais voir"J'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian.J'ai retrouvé là où me loge THTH. Il a rajouté deux rêves pornos, rien de mieux! Sortis du contexte amoureux, c'est vraiment dégeu...Il y a trente ans, j'étais tragiquement suicidaire. Aujourd'hui je suis une rentière au petit pied qui circule facile avec la carte vermeil, bus et piscine inclus.Je n'ai pas encore les paupières tombantes et rougies par l'alcoolisme des buveuses solitaires. Un potage raviolis-crevettes dans les étapes assises me convient très bien pour tenir la route.Une jeune fille aux bras nus a un regard d'oiseau un peu tendu, ça manque de langueur pour séduire. L'accompagnateur,lui, a l'air d'une tige bouclée et tendre. elle le prend par la taille.Deux femmes font des devoirs de grammaire française, elles sont argentines, je suis incapable de les aider. Elles connaissent mieux le participe passé ou le futur antérieur de mes deux que tous les gens du bistrot.


7/6/2004 Où sont les archives D.Blanck

Deuxième surprise de la semaine: Après avoir perdu les archives des six derniers mois de ce carnet de dérive,la banque où m'avait logée thth a sauté, les documents sont passés par-dessus bord. L'on m'avait dit que les Sites gratuits étaient instables. La gloire n'est pas éternelle. A repreneur, un autre repreneur! Vite! Il faut que je trouve un éditeur pour la postérité. On croit mourrir tranquille, et bien non! Je me posais des questions quand au bien fondé d'écrire avec la pression de se savoir lu à la seconde,comme si j'avais quelqu'un qui lisait par dessus mon épaule. Automatiquement il y a un réflexe d'auto censure. ce n'est pas qu'on ment, on ne dit pas tout comme à un cahier intime, de crainte de mesure de rétorsion immédiate.



7/6/2004 Pablo Néruda D.Blanck

Pablo Neruda "Il n'y a pas de chemin dans le silence!"Je me suis laissée bercer par la poésie, Arté a du bon, ses soirées thémathiques.La solitude de l'été me fait penser à un roman lu il y a longtemps: Un couple part en vacances, et l'homme réalise l'ennui de ce huis clos. Lors d'une baignade, il s'enfonce dans la mer et ne revient pas.J'avais dix-huit ans, cela m'a fait peur du mariage.N'empêche que le coucher de soleil vu d'un pont de Paris,ça fait rêver.A propos de rêve, je me réveille après trois bonnes heures de sommeil. La main légère de K. est sur mon flan. Je ne puis me retourner vers elle car ma blouse est déboutonnée devant. J'entends, ou crois percevoir de petits cris. Je ne sais si elle se plaint dans son sommeil car elle est dos à moi. Peut-être son dos récemment opéré la fait-il souffrir, et qu'elle aussi, a besoin de se retourner. A moins que ce ne soit des appels de désir. Est-elle lesbienne? Probablement, mais je la vois si frêle, si désincarnée, que je ne puis imaginer qu'elle ait une exigence sensuelle. Comment résoudre cette situation où nous devrions nous retourner l'une vers l'autre ne serait-ce que pour nous rendormir?



7/5/2004 Lagardère D.Blanck

"Si tu ne viens pas à Lagardère!..."Il était temps, je chope Lewino dans son bistrot où il tient table ouverte, il part demain.Walter a voulu m'offrir une nouvelle pour ma rubrique, le (couper-coller) n'a pas fonctionné.C'est fou comme les journalistes ont l'art de poser les questions, tels des flics. Il doit y avoir une technique à apprendre. Je ne mens jamais par pure paresse, et celà économise beaucoup d'énergie à mon interlocuteur et à moi même. Lorsque je blesse, j'en suis très fâchée, mais c'est aussi la seule façon de rester crédible quoique je raconte.Beaucoup de gens pensent que j'affabule, eux, les pros du questionnement, ne peuvent me prendre en délit de mensonge, j'espère ainsi garder leur estime.Ce matin où l'on annonçait le temps, un téléspectateur a téléphoné:"Qu'est ce que je vais faire de tous les climatisateurs que j'ai acheté?"La lettre de désamour de ma soeur que je garde sur moi depuis un an s'éffrite, tels les rubans mexicains que l'on noue autour du poignet en guise de porte bonheur. Il faut attendre que le tissu parte de lui même.J'ai gagné 20 euros à la Fnac en lisant sur place le livre "Guerrir". J'ai retenu une respiration: imaginer son coeur avec dedans un bébé qui prend son bain. Celà prête à sourire, ce qui est le but. Peut-être que si je pratique cet exercice je deviendrais bonne, car le bébé, c'est sûrement son soi, qui vous attendrit.Je trouvais mon quartier désert, mon voisin Colin le luthier: " Nous sommes dans un arrondissement de bobos, ils ont pleins de fric, mais si tu vas dans les quartiers pauvres tu verras que les gens ne partent pas en week-end, les rues sont pleines de personnes qui trainent, vacances ou pas vacances!"Un bon plan pour ne pas se laisser aller le samedi-dimanche: rue Saint-André des Arts, il y a une boite avec une centaine d'ordinateurs, moyennant un forfait de 10 euros le week-end on peut surfer sur le Net jusqu'à plus soif.Le problème c'est quoi dire comme bêtise?


7/4/2004 Les Anges D.Blanck

Lorsque l'on voit les figures d'anges de victimes des pédophiles, l'on se demande si la beauté est tellement insoutenable qu'il faille la tuer. Je me souviens que du temps du film de Louis Malle "Vie Privée" Il y avait une affiche de Brigitte Bardot sur l'autobus. Un quidam s'est écrié à la cantonade: "Je n'en voudrais pas, même avec des pincettes". Il avait de la chance de ne pas être frustré quand on voyait l'ordinaire de la femme à ses côtés.Question que je me pose depuis longtemps:Est-ce que ceux qui sont cachés derrière leurs messageries sont les mêmes qui se planquent lors d'une guerre ou tout autre conflit?Je n'ai vécu qu'avec des faibles, des lâches, des menteurs, des alcooliques, des hystériques, (hommes et femmes)ils font leur bonhomme de chemin, don oblige. Ghislain Cloquet disait: Il y a toujours des gens qui montent sur le dos des sherpaks pour arriver au sommet.



7/4/2004 Rue de Buci D.Blanck

Tant qu'à boire en terrasse, je mange une soupe chinoise au carrefour de Buci. De ravissants mannequins logent à La Louisiane. des intellos fatigués font encore du vélo. Les touristes en short, c'est sûr! Quelques comédiens au rabais regardent si on les reconnait. Au mêtre carré, tout se mêle: les hots dogs, les cocas, ceux qui vous balancent leur curiculum vitae dans la foulée. Il y en a qui traversent la foule, hagards, comme si l'oeil était une seconde oreille pour leur portable.J'étais là il y a quarante ans, en mini jupe, ce sont les autres qui me voyaient.C'est une rue extravertie, on parle vite pour rester attablés longtemps. Faute de verbe, certaines filles portent de hauts-talons et l'estomac à l'air. Un fracas de verre tombé d'une fenêtre, les pigeons n'ont peur de rien, ils picorent tout ce qui tombe. Les chiens ne viennent pas au rappel, trop interêssés par tous ces entre-jambes. Cela a été mon coin de soleil, j'habitais rue Mazarine, j'y ramenais toujours un convive pour boire le wisky de mon amant en reportage à l'étranger.Dans les soirées dures, j'hésitai entre le gaz et la Seine toute proche.Ma dernière copine, je l'ai perdue à Noêl. Ces enfants le passaient avec leur père. L'amant, avec sa mère. Elle voulut à toute force que nous fassions quelque chose ensemble.J'ai subi sa leuggorhée verbale pimentée de savoir psy à chaque phrase. Cela a duré huit heures, enragée qu'elle était par la défection pour les fêtes de ses proches. Dans la foulée j'en prenais pour mon grade, et son discours que j'ai découvert affreux: la légère perversité limite vulgaire d'une fi-fille à son papa, satisfaite de séduire par un corps à peine pubère, les vieux messieurs au bord de l'impuissance. Elle martelait à tout bout de champ, comme si je n'avais pas compris la première fois: "L'un, me dit des mots que je voudrais entendre de l'autre!" Je me disais que si je lui faisais le cadeau d'en avoir saisi le sens, je ne le lui pardonnerai jamais. J'ai tenu jusqu'à 11h du soir. Epuisée, j'ai lâché :"Puisque tu as un amoureux (citant l'un, qui n'était autre que notre ex-amant dont elle était la petite dernière)et que tu as un amant, de quoi se plaint le peuple!" Elle n'a pas compris que c'était un cadeau d'adieu. Me regardant fixement, toujours aussi hystérique: "Oui! Mais c'est de l'autre que je veux entendre les mots!"J'ai marché dans la nuit afin d'oter ces tensions , je n'ai pas vu les chaînes qui délimitaient un parking d'autos, il y avait un vent fort, nous étions en bord de mer, je suis tombée tibias en avant. elle m'avait cassé les couilles durant tout le voyage, et très sérieusement les pattes à l'arrivée. "Rien, Voilà l'Ordre" de Jacques Baratier. Chaque phrase du film j'aurais voulu pouvoir l'écrire sur le champ dans le noir de la salle. C'est le plus bel éloge sur la folie que Jacques Baratier a tourné. Une phase pourrait résumer celui-ci:"Derrière chaque malade, cherchez le poête!" Le cinéaste a beaucoup fréquenté la clinique de La Borde, créee par un cheptel de spys communistes dans les années soixante. La liberté y était de mise, à peine une camisole chimique, ça caracolait dans le parc, les peintres avaient leurs ateliers. Le théâtre, que Jean-Batiste thiérré leur faisait jouer, permettait au double de chaque personnalité de se révéler. J'ai retrouvé cette jubilation dans ce film d'un jeune poête fou de quatre-vingt-six ans. Je n'ai jamais douté que Baratier fût notre chantre nationnal, mais je ne pouvais imaginer qu'il eut encore une telle vitalité d'expression artistique. Je lui en voudrais toujours de ne pas m'avoir fait faire de la figuration parmi les patients de la clinique Rhien. Mais il a été parfaitement servi par ses amis et interprêtes. Sa lucidité dans la vie courante, m'a toujours fait rire. Sa légèreté est l'élégance suprême. Alors qu'hier j'étais désespérée d'envisager pour un proche avenir une maison de retraite, je veux bien me réfugier dans la folie pour être admise dans un tel établissement. Cela serait le plus grand luxe de ma vie.



7/3/2004 Maison de retraite D.Blanck

Très perturbant ces reportages sur des maisons de retraites. Une doyenne mange des huitres pour fêter ses 103 ans. elle a la bonne humeur des bons tubes digestifs. Une autre ne veut pas qu'on lui en conte, fusse par un charmant jeune homme qui lit du Georges Sand. Certains diabétiques se plaignent de manquer de dessert. Un couple se reboutonnent mutuellement leur blouse alors qu'ils n'y voient goutte. Des enfants n'ont pas l'air de rigoler quand on leur demande de mettre la main à la farine en même temps que l'aieule touille la pâte pour confectionner un gâteau. Une autre se plaint du manque de communication entre les pensionnés. Peut-être faudrait-il faire tourner les convives entre eux, les changer chaque jour de table.Même si il y a une équipe d'animation comme c'est le cas ici, leur slogan: "Retrouver le désir et le plaisir", on peut se poser la question Faut-il rester chez soi au risque de souffrir mille morts, ou s'arranger des amusettes, ce que je ne supportais pas au club Med.Par dessus mon toit, une tchatche à quatre voix s'est ouverte.



7/2/2004 Suzie D.Blanck

Incidemment, j'apprends qu'ils vont au cimetière dimanche. Ils déjeunent d'abord. Où et combien de temps, je ne peux prendre le train en marche. Une chape de tristesse s'abat sur moi, d'être exclue de leur visite à ma soeur.Cela fait un an que je l'ai vue la dernière fois.Le positif c'est que ses fils se marient, ils sont sauvés des eaux. L'homme friqué de la famille les régalera. Il était resté au frais en Bretagne durant cette période d'enfer. Sortir son porte-monnaie efface t-il les remords, où reste t-on un homme de bien pour ses proches. Quand je pense aux pédophiles, je me dis que c'est cher payer l'orgasme de ne jouir qu'une fois, et qu'il faille assassiner l'enfant. Entre les dizaines de crimes, quelle est la vie sexuelle de ces forcenés?



7/2/2004 Pédophilie D.Blanck

Le sérum de vérité ne sert-il de rien afin de confronter les accusateurs aux accusés?Lorsque j'étais adolescente, je me disais:"Si un jour un homme me viole, je le tue de ma main!" Je n'imaginais pas de sévices de parents, j'étais en orphelinat où ailleurs , mais pas avec eux.D'ailleurs lorsque plus tard,j'ai écrit la légère perversité d'une bonne à mon égard, ma mère a détourné les yeux, comme si elle n'avait pas lu. Je n'ai pas discuté.Les enfants ont le sens du secret, mais ce sont les adultes qui leur inculquent le sens du pêché.Un jeune homme l'a fait, mais j'étais amoureuse de lui. Lui, l'était d'une ravissante comédienne qui venait de le larguer, il partait le lendemain pour la guerre d'algérie. Je ne voulais pas servir d'erzast. Il voulait de toutes forces baiser une femme avant de se faire tuer.Il en a réchappé, nous nous sommes croisés plusieurs fois dans des lieux public, son talent artistique était reconnu, pas une fois je ne lui ai dis bonjour. J'ai appris qu'il avait une violence naturelle, il est décédé d'une crise cardiaque à quarante-ans.


7/1/2004 Journée du cinéma D.Blanck

"Shrek" fait référence de façon jouissive à tous les contes de fées. en final, l'ogre garde l'amour de sa petite princesse, et c'est peut être une publicité pour le fast-food. Ne boudons pas notre plaisir, puisqu'un autre cinéaste américain a sorti un film contre la malle-bouffe en en faisant les frais.Dans "La 10ième Chambre" de Depardon, les prévenus: petits délinquants, petits dealers, petits beignets sur le visage d'une concubine. Mais le plus drôle c'est un agent femme qui se plaint d'outrage: on l'a traitée de "Salope!""Je l'ai dis, mais je ne l'ai pas pensé! rétorque le jeune chauffard, qui faisait des livraisons sans permis de conduire.-Combien vous voulez? demande à la femme, la juge chargée d'arbitrer.- Ben! trois cent euros!"Et les spectacteurs du cinéma de participer." Salope!Ce qui est un effet comique assuré c'est l'innocence peinte sur les visages des prévenus.Quand aux "Deux soeurs," le film est d'un tel esthétisme, tous les protagonistes sont beaux, qu'en soit c'est angoissant, la folie sous le masque de la perfection? Léo Férré:"Le drame des solitaires c'est qu'ils s'arrangent toujours pour ne pas être seuls!"On disait de lui qu'il était: VOYANT DE L'OREILLE -UN ASTRE NOIR Et lui: " On couche toujours avec son singe!"Le Net ressemble au jeu de la Bataille Navale: Un coup je te Site, un coup je te coule, ou tu rétrogrades dans la hiérarchie des pages,mais en cliquant sur la souris tu peux accéder à la gloire!Moult jeunes webmestres restent enlisés dans la grande toile tissée par Internet. La mégalomanie leur bouffe le cerveau, suce leur moelle créatrice, reste la grande partouze des jeux de cons, au propre comme au figuré. Le virtuel préserve du Sida physique pas du Sida mental.Hier soir j'ai vu un film sur de jeunes drogués, il se passe à Ibiza. Je l'ai échappé belle! Une femme m'avait demandé si j'étais libre pour la suivre aux Baléares, elle y a une maison au-dessus d'un nid d'aigles en plein maquis:"Je m'y reconstruis, c'est si beau! Et tu pourras écrire!La beauté pure m'a toujours téténisée, telle la voix de la Callas, Nourriev dansant, un paysage sublime, je ne sais dire: Génial! Génial! comme tout un chacun.L'effet du vin blanc passé, elle m'avait oubliéeParfois je me crois morte d'un coeur à blanc, et la nuit grouille de choses si insignifiantes que l'on ne sait comment les résoudre. L'aube vous abrutit des stridences mécaniques, la journée s'accorde à dire oui ou non à quelques passants.



6/30/2004 Les cailloux D.Blanck

Le petit Poucet a perdu les cailloux semés depuis des mois. Paris se vide, ce n'est pas le moment de se perdre en lamentations devant la défection d'amis qui se terrent dans leur domicile conjugal. Leurs visages s'éffacent au loin tel des bateaux qui disparaissent à l'horizon. Je dois anticiper sur le deuil pour ne pas déprimer en bloc.

Alain Blondeau Vendredi Mélomanie Je danse! Mariée en blanc Wallard Bébé Abus- pouvoir Mer ou montagne? Kelong Temps Libre

Alain Blondeau D.Blanck

Alain Blondeau kiné qui a une bonne patte comme me l'avait dit une copine, me rassure : il y a plus d'iode içi qu'en Bretagne, donc pas de frustration, et pour le crachin nous sommes à égalité aujourd'hui. Je finis par m'habituer à ce satané mois d'aout puisque personne ne bat le rappel dans la Capitale. Où sont tous ces gens dont on ne prend pas de nouvelles, les petits vieux de ma vie dont les forfaits m'échappent? J'avance bien les pieds dans l'eau de la piscine afin qu'ils me retrouvent fraîche à la rentrée. Leur peau aura mitonnée sous quelle température? Chaque année il me faut faire le décompte de qui, je n'ai plus à hair. Je doute qu'ils s'attendrissent sur mon sort, il ne l'ont jamais fait, donc je me lève, je mange, je marche comme à l'ordinaire, comme s'il ne s'agissait pas de vacances, seulement d'un temps inerte tel on le vit en prenant le train, un no mans-land entre deux sentiments contradictoires, la tristesse de l'exil et le bonheur d'arriver quelque part.


8/6/2004 Vendredi D.Blanck

Vendredi il fait beau, c'est bon pour le tourisme de week-end. Mon Dieu! Qu'ils sont laids la plus part du temps. Dos brûlés, savattes qui trainent sur les planches faisant un clapotis peu distingué, enfants qui éructent en parlant, hommes avec des bedons qui descendent au-dessous de la ceinture à ne pas imaginer un zizi, hanches grassouillettes des jeunes filles au-dessus de seize ans. Lorsque l'on voit des animaux dans les émissions sur les bêtes, l'on se dit que génétiquement nous n'avons pas hérité d'une élégance naturelle, que nous ferions bien de retourner à la nature, à un état sauvage.A la piscine, durant deux jours, il y a eu des gitans, car ils se produisaient au cirque installé prés du pont. Ils s'ébrouaient dans l'eau avec la gràce de félins, nous faisant peur de leur yeux noirs. Cela m'a rappellé qu'enfant j'ai toujours eu peur des animaux sombres, chevaux, boucs, chiens, comme si la noirceur de leur peau déteignait sur leur âme.


8/4/2004 Mélomanie D.Blanck

Il y a de la mélomanie dans l'air à Deauville: Août Musical, 9 concerts gratuits, salle Elie de Brignac. C'est un lieu où l'on vend habituellement des chevaux. Le chapiteau tout en bois crée une formidable acoustique. Les jeunes interprêtes sont émouvants d'êtres beaux, jeunes et bons musiciens. Un moment de grâce, même gratuit, ça ne se refuse pas!


7/31/2004 Je danse! D.Blanck

Il y a une audition de danse. Un groupe de garçons s'avancent les uns vers les autres. Un pas de base, très simple qu'ils exécutent dans un ensemble parfait en formant une ronde. Parmi eux, je remarque un homme blond qui tourne la tête d'un côté l'autre vers ses partenaire, en souriant. Il a l'air très à l'aise et gracieux. Je regarde vers le metteur en scène pour deviner si celui-ci a remarqué ce danseur plus mur et très beau. C'est une chance, il me le donne comme partenaire.L'homme me prend dans ses bras, et je dois me dérouler lentement de façon à faire des arabesques au-dessus de lui.Le ciel s'est couvert, telle sur une toile peinte, se dessine des archanges. Nous comprenons que c'est à celà que tend la chorégraphie, à ce que je touche de ma main ces anges.Avant de me monter au bout de sa paume l'homme tourne sur lui même, imprimant avec ses mains mes propres rotations autour de lui. C'est très lent, très intense, nous nous accordons parfaitement tels des amants. Il me monte petit à petit au bout de son bras, je le coiffe de brins de banderolles restés accrochés dans les airs, tous nos gestes sont empreints d'une grande religiosité. Arriverais-je à atteindre du bout de mon bras levé, l'archange? Je me rends compte que je n'ai pas de culotte, il a sa paume de main sur mon entrejambe mais si je devais avoir mes règles, quelle signification pour le public? Je lui fait part de mon souçi. Club Med Villars-sur-Ollon 1968

7/28/2004 La mariée était en blanc D.Blanck

Quelque soit l'endroit de ma villiégiature, je n'aurais pas laissé mon neveu se marier sans venir représenter ma soeur décédée. La jeune fille à qui j'avais demandé:"Redia! Sois belle!- T'inquiètes!A la surprise générale , y compris celle de son fiancé, elle est arrivée en décapotable, robe de mariée traditionelle, voile léger flottant sur ses cheveux de jais. Elle était ravissante. Son teint d'orientale rehaussait le blanc qui rehaussait l'éclat d'une peau ivoirine. Le sourire ne quittait pas son visage de jeune amoureuse. Une arrivée de star avec tous leurs jeunes amis mitraillant le couple, lequel ne cessait de s'embrasser. Madame la Maire a fait une allocution émue visiblement séduite par la jeunesse, la tendresse, et cette volonté que tout soit beau, alors qu'il ne s'agissait que d'un mariage civil entre une turque et un canadien , sans barrière de religion..L'arrière garde, c'est à dire les deux oncles et tantes étaient obligés de refluer leur tristesse de ce que la mère ne fut plus là pour pleurer de joie. Nous pensions tous à elle, c'est pour elle que nous étions venus, que son fils ne se marie pas seul, sans famille. Cela fait un an que Suzie est morte de chaleur, l'été reprend, le cafard aussi. Mais voir une cérémonie si réussie, avec mon neveu qui fait des gags comme à l'accoutumée, animant le cocktail dinatoire avec les dons d'un chef de village qu'il aurait pû être, nous empêchent de manifester notre chagrin.C'est vraiment une histoire de survie, ces jeunes qui aiment et font la fête malgré leur coeurs endeuillés, je parle des deux frères soudés par delà les distances. Bel exemple de fraternité, David l'ainé suivra le cadet Sacha pour convoler lui aussi sous peu dans la terre d'acceuil de leurs épouses respectives. On ne peut que respecter le sentiment d'amour qui les porte.


7/21/2004 Wallard D.Blanck

Vincent Wallard m'a parlé gentiment en m'annonçant une bonne nouvelle. Le court-métrage de Frédéric Tachou "Les Problèmes de Hanches" est selectionné pour le off-courts de Trouville. J'en suis si émue que j'en tremble. La tasse de café posée sur la petite table de bistrot est tombée sur mes cuisses, il m'offre le sien de café, pendant qu'avec un glaçon je soigne mes jambes en frottant sous mes jupes.La monitrice de Deauville, pour l'école multimédia où l'on travaille sur ordinateur, a une pêche d'enfer. Elle attend un bébé et pense que ce sont les hormones qui lui donnent cette énergie.


7/15/2004 Bébé D.Blanck

Nous avons une très forte attirance sexuelle l'un vers l'autre. Je ne sais si nous avons déjà consommé ou si c'est à venir. L'homme nous demande de nous allonger sur le dos afin de faire des exercices de yoga. C'est une longue et étroite planche posée sur des trétaux. Il y a juste la largeur des épaules. Le bois veiné couleur miel est très beau, mais sans tapis je ne sais pas si mes vertèbres vont le supporter, on verra! Le moniteur reste près de moi en bout de planche. Je sens de l'huile sur la partie gauche du visage et des cheveux. Jee ne veux pas le dégouter, d'un revers de manche j'enlève le gras. Nous sommes allongés, le moniteur nous dit: Imaginez la porte et appellez Bébé! Bébé! La troisième fois que vous dites bébé, imaginez celui-ci dans votre coeur!A l'instant des gros soupirs s'échappent de ma poitrine. Puis, avec une violence incroyable je respire en ribirth (respiration sans apnée)Quel nettoyage d'un seul coup me dis-je. Mais je crains que ces manifestations bruyantes ne gènent le groupe. Je commence à avoir très chaud dans la poitrine et à la tête. Je crois que c'est surtout le chakra du coeur qui s'est ouvert. Je vais aux toilettes. C'est une fosse septique en contre-bas d'un muret en pente. L'urine ricoche dessus et me mouille les chaussures, les chaussettes et la culotte. Une femme descend prendre ma place sans s'excuser, j'ai oublié de fermer la porte, mais tout de même, elle pourrait attendre dehors. Si je reviens dans la salle, je vais sentir mauvais.14 Juillet, je vois de mon toit les hélicoptères tourner. A la télé des airs martiaux, j'éteinds, il y a trop de guerre en ce moment pour gouter ces airs victorieux. La peur viscèrale ressurgit.Une connaissance rencontrée au marché me montre avec fièrté le petit potager que jardinent les gens du quartier. Il est encastré entre deux immeubles sociaux de la ville, rue des Oiseaux, cela ne s'invente pas. Lui jouxte un semblant de square avec quelques petits bancs et un très beau figuier. On peut y lire, loin des bruits de la rue. C'est très séduisant! Un vieux grincheux de l'immeuble d'en face crie à ma camarad qui arrosait."Tu devrais rentrer chez toi faire la vaisselle ou t'occuper de tes petits enfants!Il se plaint de nuisances! me dit celle-ci. Comme si les salades qui respirent font du bruit!J'achète des pommes et du jus de pomme pour partager un déjeuner avec les élèves de l'Armée de Terre, installée au Carreau du Temple. L'acceuil est parfait, Ils sont une quinzaine de jeunes entre 18 et 24 ans. Filles et garçons ont une allure très classe dans leur uniforme gris avec des liserés bleus clairs, les cheveux des dames enfermés dans une résille noire. Ils viennent des Deux-Sèvres où leur stage dure huit mois avant que de partir comme combattants. C'est émouvant de voir ces visages encore poupins risquer leur vie pour faire un métier de soldat.A la fin du déjeuner ils m'offrent leurs rations restantes, j'ai de quoi survivre huit jours.


7/13/2004 Abus de pouvoir D.Blanck

C'est une manie de prof de croire que le savoir donne le pouvoir. J'en connais des dizaines et des dizaines ivres de leur verbe mais frustrés jusqu'à la moelle. Les cancres sont bien, au fond de leur classe. Le coup de baguette sur les doigts n'a l'effet que de nous faire ruer par dessus les interdictions. Entre le cours de morale et la sérénité naturelle, l y a le réalisme qui fait se prendre les pieds dans le tapis. Pour peu qu'ils soient orgueuilleux, capricieux et suceptibles, il n'y a pas de dialogue, les instits ont le narcissisme des comédiens. Même quand j'aime des gens leurs talents, leur charme, je ne suis pas leur chose. Ma liberté est douloureuse car je la paie comptant,par la solitude. Eux sont des cabots, il leur faut une chaire.


7/12/2004 La mer où la montagne? D.Blanck

J'ai entendu que Platon disait qu'il y avait trois sortes d'hommes: Les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer.br />A la montagne avec des marcheurs, j'étais surprise qu'ils me disent que rien ne les nettoyait mieux que la montagne." Mais la mer? Faire l'Atlantique en solitaire?- Il y a très peu à faire sur un bateau par calme plat. Alors que l'escalade est un danger de chaque pas. Plus on monte, moins il y a d'oxygène, l'effort est multiplié par l'altitude. Pas le temps de s'appitoyer sur soi, on est vidé.Il est vrai que ce sont les saisons où j'ai préféré travailler au Club, celles en altitude, la clientèle y était plus écolo, sportive et sympathique. Pas d'apparât le soir, ils avaient besoin de sommeil.Une fois j'ai cru mourrir. Deux femmes m'avaient invitée au châlet d'altitude mon jour de congé. Nous étions monté à plus de 4.000m avec le téléphérique, mais devions redescendre à pied. Elles ont choisi une voie où personne ne passait." C'est bon, il y a des batons de sky fichés dans le sol!- Oui, mais ils sont cassés, et il n'y a que des cailloux! Elles n'ont pas voulu m'écouter, nous étions en été avec un vent qui délogeait les pierres sous nos pieds pour les faire rouler plus bas. Ces deux allemandes marchaient tellement vite que j'étais forcée de les suivre pour les exorter à rebrousser chemin. Je n'avais que deux solutions, remonter toute seule pour prévenir les secours, où rester près d'elle en me disant que si l'une de nous trois tombait, l'on ne serait pas de trop de deux pour la ramasser.Ces diablesses descendaient toujours, malgré les pierres qui nous cognaient les chevilles. Je ne me voyais pas retourner au Club annonçant la disparition de deux GM à mon chef de village. A un moment, il n'y eut plus rien, que le vide d'une centaine de mètres sous nous, et un lac. Nous étions arrivées au bord d'une paroi complètement abrupte. Elles ne purent que remonter, avec toujours le danger de cette rocaille instable de par le vent.Je n'ai rien dit, elles ont fait semblant de rien, ne se vantant pas de cette promenade. La plus hardie était infirmière, elle m'a écrit me demandant si je pouvais l'héberger lors de son séjour parisien, je n'ai jamais répondu.


7/9/2004 Kelong D.Blanck

Je veux aller à la piscine, mais comme il pleut, je décide, tant qu'à être mouillée, de prendre l'air. C'est vendredi, on annonce un rush de vacanciers dans les trains. Avec Kelong, nous mettons de la couleur sur le site: blanckblog.free.fr. Je ne parle pas anglais, lui non plus, donc incapables de créer un lien avec ce carnet de note. Pas à pas il faut tirer sur le fil, la pelote viendra. Cet été vacant n'est pas plus terrible que lorsque je m'exilais au Club. Là bas, nous cabotinions, ici je fais de la retape sur le Net.Mon demi frère allemand attend sa fille qui revient De Los Angelès afin qu'elle lui traduise les textes des cassettes.


7/8/2004 Le Temps Libre D.Blanck

L'été s'avance entre vents et averses, mon toit est rafraichi. La Mairie du troisième nous gâte, un film sur l'évangélisation des papous. Deux de leurs chefs doivent être baptisés, on leur met des chemises blanches:" J'ai mal, je ne suis pas à l'aise, je vais tomber malade!-C'est Satan qui te gratte le cul pour te retenir, laisses-toi baptiser après tu iras à l'hôpital!-Ce n'est pas la Bible qui a fait les hommes!- Moi, je suis évangéliste, je crois en Dieu, pas au Pape! dit une femme.Un autre:- je n'ai rien fait de mal, sauf le péché de luxure, et ça, je crois que le Bon Dieu ne peut pas me l'enlever!Après ce fut "Vaudou" de Jacques Tourneur et entre les deux films nous avions gouté au "Cuba libre" (rhum-coca). de quoi se faire des adeptes pour la cérémonie Vaudou. Nous étions sous le charme exotique du noir et blanc

Kabyle Université Paris 13 Amour Gilles Bourda Hautains ou condescendants Off-Courts Trouville L'Eponge Le Quai Musique L'Iode

9/21/2004 Kabyle D.Blanck

Dans une salle d'attente une jeune kabyle allaite un enfant tout en répondant au portable.Je demande l'âge de la petite fille." Vingt-sept mois! C'est trop! Elle ne veut pas arrêter!"Tout en têtant la petite fille caresse le visage de sa mère. Puis enfin repue, elle se met à jouer dans le couloir et parle très bien, sa taille est celle d'une fillette de quatre-ans. Qu'en pense le pédiatre nous sommes dans un dispensaire.


9/20/2004 Université Paris 13 D.Blanck

Je suis émue comme une jeune écolière d'aller à l'université soutenir Gilles Bourda dans sa soutenance sur la correspondance entre André Gide et Daniel Wallard. J'ai découvert un homme, alors que je ne connaissais que le mari jaloux d'une très jeune femme, ma copine. Mon père et lui ont eu des destins croisés comme militants communistes et brigadistes, sans que personne n'en sache rien.Philippe Lejeune et sa collègue, dont je ne sais pas le nom, ont été charmants tout le long de l'examen. Ils ont donné 18/20 à Gilles, lui demandant de poursuivre sa quête comme s'il devait écrire un roman sur le personnage mystérieux de Wallard. Les enfants de celui-ci et ses amis seront tous surpris comme je l'ai été, de l'ambivalence et de la richesse d'une vie de pharmacien de province..Plutôt que de prendre le métro sortie Gare du Nord, je descends à pied le boulevard Sébastopol. Nous traversons la rue en même temps, Jean Batiste Thiérré et moi:" Je devais être à la campagne aujourd'hui, et je n'y suis pas encore allé, c'était pour te rencontrer!me dit gentiment Jean Batiste. J'ai rêvé que Jacques était mort!- Pour moi c'est tout comme, il est enterré vivant, il dit qu'il ne peut me voir car il ne peut faire 50m à pied! Il y a 9 mois que je ne l'ai vu, je fais mon deuil comme si je devais ne jamais le revoir!


9/18/2004 Amour D.Blanck

Une histoire d'amour est toujours une histoire d'amour, même si elle se passe entre un chien et un chat. "Le coiffeur et le boxeur" Un homosexuel aime un hétéro qui aime une lesbienne. C'est un très joli film.Samedi est chaud, beaucoup de monde au marché. Dans cette courette-Square des Oiseaux, des enfants ont reçu chacun une belle pizza.Bertrand Tavernier fait ses emplettes. Il est si grand que cela doit lui être facile de ne pas abaisser son regard sur moi.Emission éprouvante sur les mères qui ont bu durant leur grossesse. Les enfants trinquent et pas qu'un peu.L'autre jour, quand j'ai mangé des moules avec une copine, elle a pris les marinières, au vin blanc. J'ai failli lui demandé d'échanger avec moi, il n'y avait que du cèleri.Il est vrai qu'on ne veut pas se mêler des vices des autres. J'ai eu plein d'amis buveurs, que faire à part quitter la table, se priver d'instants de convivialité.


9/17/2004 Mairie du 3 ième D.Blanck

C'est magnifique, la mairie du troisième offre le libre accès à internet, le webbar du coin a du souçi à se faire. J'ai réussi à envoyer un fichier joint. D'ici à ce que j'apprenne à travailler sur un site, fini la mégalomanie aigue des webmestres qui le prennent de haut.Et il refait beau! L'été ne veut pas se laisser mourrir!


9/16/2004 Gilles Bourda D.Blanck

Gilles Bourda m'a acheté en riant tous mes livres. Afin de l'appâter, je lui ai dit qu'il y avait des bribes sur Wallard dans mes écrits. Il fait une thèse sur Daniel Wallard et sa correspondance avec Gide et Aragon. J'ai tout déballé sur le couple qui m'a souvent hébergée. Et cette coincidence qui a voulu que j' achète une petite chambre face au bar à vins où sévit son fils Vincent.Lorsque l'on croit un lieu déserté par des amis morts ou exilés, un enfant perpétue le lien qui donne raison au paysage que l'on ne peut quitter. Ces cercles concentriques entre la Normandie et moi qui renacle devant l'esprit de province. Je veux partir, et un petit évènement me met sur la sellete. Je reste donc scotchée tel un papillon pour faire la lumière sur mon personnage que les habitants croient sulfureux. Et toujours gag , ma prestation à côté de monsieur le Maire. Au vu de ce spot de 30 secondes qui annonce le "Cabaret Kino", une copine derrière moi me dit:"Alors tu es la maitresse du Maire?- Oui! dis-je en riant.-Il y en a d'autres! répliqua sèchement, celle, attablée avec moi."Alors que j'avais dit, oui! au second degré, je n'ai pas su si c'était au premier ou au troisième degré qu'elle faisait cette remarque. C'était la femme d'un commerçant de Trouville.


9/15/2004 Hautains ou condescendants D.Blanck

Hautains ou condescedants, un coup charmant, un coup blessant, ces variétés d'humeur sont la constance de nos deux duettistes de la rue des Bains. Nous pensions que notre grand âge, (ils sont pour le jeunisme)nous méritait ces outrages, mes copines et moi. Mais toute la clientèle de ce bar à vins dont on aime le décor fait de bric et de broc, se plaint et boude. Il y a un état de grâce, la semaine Festivalière qu'ils ont préparée toute l'année. Très chaleureusement, ils présentent les cinéastes français et québéquois invités. Montent également sur scène leur équipe technique, les serveuses, ce n'est que justice. Et, parmi le public, un trio tragique: Ingrid Lulley, Emmanuelle Bataille et moi même, qui avons joué gracieusement les comiques dans divers petits films, applaudissent elles aussi tout le palmarès sans jamais être citées de vive voix à l'intention du dit public. Quelques voisins nous reconnaissant à l'écran sont contents d'être à notre table. Comme tout créateur qui veut effacer sa créature, depuis que le monde est monde, nos talentueux jeunes gens nous vampirisent dans le seul but d'être les seuls maitres du JE.. Il y a si longtemps que je prends la douche jusqu'à la lie, mais je m'étonne encore qu'il en soit toujours ainsi-soit-il! Pour tourner encore, je devrais rester transparente.Il y a famille et famille! Celle de Frédéric Tachou est montée de Bordeaux à Paris voir le film projeté au Cinéma des Cinéastes. La mienne n'a répondu ni oui!, ni merde! à mon invitation. Que ce soit de Drancy, Montreuil où Paris, silence sur mes prestations.Un ami qui m'avait raconté le matin sa marche vers Compostelle, a trouvé que la Place Clichy était trop loin.Un autre a une moustache et des cheveux longs qui fait croire qu'il s'identifie aux mâles du pays de sa belle Serbo-Croate.


9/8/2004 Off-Courts Trouville D.Blanck

Nous sommes mercredi, je traine toujours; Il fait un été indien, ma peau préfère les salles obscures; Ils ont bien des soucis, nos frères canadiens, leur vie cinémathographiée en fait état: rapports de force entre couples, parents sans communiquations, enfants troublés, sous quels cieux fait-il bon vivre? Je croyais à ma cabane au Canada. Ils disent que les européens se fatiguent du froid. Eux, cela leur donne de la vigueur et un humour noir. J'ai l'air d'une vieille dame indigne de trainer dans leurs basques, alors je surfe entre les projections, alibi pour ne pas rester en dehors du festival; Mon bloc, le normand, dans lequel est "Les Problèmes de Hanches", a été vu par certaines dames du café phylo qui gentiment m'en ont fait compliment. Quand aux autres, les pros, ils sont dans une énergie de rencontres entre eux, ils s'auto-promouvoient, mais cela devient un classique, on ne présente jamais les comédiens des fois qu'ils mendieraient un autre rôle.


8/20/2004 l'Eponge D.Blanck

On ne peut plus dire "Jeter l'éponge" puisque les soigneurs des boxeurs les arrosent avec un pchitt à la place de la fameuse éponge dégoulinante qui leur barboullait les yeux, la bouche et plus bas, il faut bien rafraichir l'animal.Ce jeune afghan de 17 ans, Amer Khan, qui représente l'Angleterre aux jeux d'Athènes a fait un match du tonnerre.Puisque l'on dit que je suis une Trouvillaise d'adoption, je me remémore mes premiers pas sur les planches, pieds nus, car mon amoureux m'avait demandé de choisir entre une paire d'espadrilles ou un thé au Bar du Soleil à Deauville. Nous y voyions tout Hollywood.L'on reconnaissait les producteurs américains à la taille de leur cigare. Ils étaient flanquées de femmes aux généreux décolettés telles les soeurs Gabor. Et lui, mon amoureux, jouait du cerf-volant. Il était bien le seul à gêner les tablées aux terrasses, où entre les parasols,avec sa ficelle qui s'entortillait partout, j'avais honte, je le trouvais débile.Nous rentrions le soir à Paris dans notre mansarde de la rue de la Pompe, j'avais les pieds pleins de goudron.Certains dimanches, aux grandes marées, nous allions sur la Seine voir le mascaret.C'était dans les années cinquante. Ses parents avaient bien une petite maison en Normandie mais je n'étais que sa concubine, je n'avais pas droit de cité, sa mère avait de la moralité, elle ne m'a jamais reçu chez elle tant que son fils n'a pas été divorcé.


8/20/2004 Le Quai D.Blanck

Nous marchons Mireille et moi, le long du quai. Face à nous,un très jeune couple, chacun une canne blanche à la main. Le garçon s'approche et nous demande: Pourriez-vous me rendre un petit service? J'aime beaucoup regarder les bateaaux! (sic) J'ai un appareil jetable, pourriez-vous en photographier un?Il à l'air d'y voir un peu clair, il dirige l'angle de vue, en biais pour voir la totalité du bateau de pêche. Pour la deuxième photo je leur demande de se mettre dans le cadre. A ce moment surgit un couple de nains qui se retrouvent sous les jambes des aveugles. Comme ce n'était pas ma pellicule, je n'ai appuyé sur le déclencheur, j'ai attendu que les gens de petites tailles, puisque c'est ainsi qu'on les nomme,soient partis.Cela m'a rappellé les sketchs affreux de Dino Risi. dans l'un, il s'agit d'un ancien boxeur qui travaille comme grouillot au bord d'une plage. Un journaliste vient l'interwiever. A chacune des questions du journaliste le pauvre boxeur sonné répond: "Sono contento! Sono contento!"


8/11/2004 Musique D.Blanck

Cela me faisait penser à la chanson de Charles Trenet: "Je t'attendrais à la porte du garage, et tu viendras dans ta superbe auto, toto!"Chaque jour Elisabeth Tixier me donnait rendez-vous à 20h30 à la porte de son garage et nous traversions le Pont des Belges dans sa petite auto pour la garer au parking de l'hypodromme de Clairefontaine, face à la salle de concert. Elisabeth avait raconté au gardien: Mon mari décontracté avait omis de montrer sa carte de VIP, on lui demande:" Vous êtes propriétaire?- Non!-Entraineur?-Non plus!-Cheval, alors?Bref, j'ai passé une délicieuse semaine avec cette petite soirée ponctuelle à écouter des musiciens dont la fraicheur n'avait d'égale que celle du public très chaleureux et fidèle.Cela me surprenait que la province fasse fête au talent avec tant d'enthousiasme. Cela ne coùtait rien et pourtant cela plaisait.


8/9/2004 L'Iode D.Blanck

Alain Blondeau kiné qui a une bonne patte comme me l'avait dit une copine, me rassure : il y a plus d'iode içi qu'en Bretagne, donc pas de frustration, et pour le crachin nous sommes à égalité aujourd'hui. Je finis par m'habituer à ce satané mois d'aout puisque personne ne bat le rappel dans la Capitale. Où sont tous ces gens dont on ne prend pas de nouvelles, les petits vieux de ma vie dont les forfaits m'échappent? J'avance bien les pieds dans l'eau de la piscine afin qu'ils me retrouvent fraîche à la rentrée. Leur peau aura mitonnée sous quelle température? Chaque année il me faut faire le décompte de qui, je n'ai plus à hair. Je doute qu'ils s'attendrissent sur mon sort, il ne l'ont jamais fait, donc je me lève, je mange, je marche comme à l'ordinaire, comme s'il ne s'agissait pas de vacances, seulement d'un temps inerte tel on le vit en prenant le train, un no mans-land entre deux sentiments contradictoires, la tristesse de l'exil et le bonheur d'arriver quelque part.