samedi, décembre 30, 2006
Crazy Horse
Le Crazy Horse n'a pas bougé d'un cil quand on voit les faux cils des danseuses toujours fines et charmantes. Leur naiveté est bien protégée, pas de relation avec le personnel masculin ou le client. Qu'elles soient à Las-Vegas, Singapour ou Paris elles vivent dans un bocal flasché de lumières. L'esthétisme y a son compte, mais l'érotisme? Les mêmes mouvements de croupe fragmentés par le laser, un corps aseptisé par la perfection, des perruques à l'identique, on dirait une seule image sur papier glacé. J'y avais vu Rita Renoir qui était une rebelle, donc une reine. Elle venait se faire la voix au cours Charles Dullin pour laisser exprimer son tempéramment de tragédienne. Elle avait gardé sa voix de casserolle mais fait face glorieusement à Michel Simon dans Les Branches de Sassafras Reste les attractions, ce que Mireille Dumas a peu montré, ce n'était pas le sujet.
Que celui qui n'a jamais péché me lance la première pierre!
Exécuter un homme, fut-il le pire, crée toujours une émotion et pas des meilleures. Tout ce qui est animal en nous et qui veut survivre, et notre cerveau reptilien toujours enfoui quelque part qui nous permet avec sang froid de regarder un homme humilié puis pendu en public.
jeudi, décembre 28, 2006
Les fêtes
Ghislain me disait: La passion c'est comme avoir une grosse fièvre, il faut attendre qu'elle passe! J'en dirais autant pour les fêtes...
lundi, décembre 25, 2006
Les intellos
Il a fallut que je rencontre des intellos pour apprendre ce qu'était la lâcheté! forts de leurs mots, ils vous font taire, vous méprisant, nous n'existons qu'en tant que public. La cruauté va de pair avec ce vice de forme, que peut-on exiger de quelqu'un qui pense?
Je n'ose imaginer le quotidien d'un Fabrice Luchini qui parle d'Eros. Il nous a fait un feu d'artifice au Musée Grévin, fagocitant tous les auteurs à sa sauce démente personnelle.
Et Mireille Mathieu qui force les rrr... telle une débutante pour un semblant d'émotion.
Cela me fait penser aux danseuses dont la prouesse des 32 pirouettes fouettées fait se lever la salle
Un maître de ballet: Tu es trop tendre, tu ne seras jamais une étoile!
Un comédien: Je garde mes émotions au frigo pour m'en servir lors d'un rôle!
Un écrivain parlant d'une ex-égérie: Ce qui m'a fasciné chez elle, c'était sa capacité à souffrir!
Aux artistes il leur faut un ancrage petit bourgeois, sinon où et quand travailler, l'entourage se plie.
Les créateurs qui prennent des femmes comme couverture pour exalter leur féminité, surtout pas de malades, pas de faibles autour d'eux, ils n'en ont que faire. Un éditeur ne visite pas son auteur si celui-ci est en bout de course, ne fusse qu'au cimetière.
Il n'y a pas que la lâcheté qui se porte bien soutenue par l'alcool, les tranquillisants et les compliments. Vers de terre qui sont étoiles par intermitances, et nous rampons par soif d'amour devant ces gens qui sont toute séduction quand il y a besoin. Une lâcheté enfantine, charmeuse qui avec l'âge devient répugnante. Le discours ne prend plus, seule la fragilité émeut encore. Sauf les marchands de biens qui comptent leur sous. N'existant plus que sur le Net je fais une disparition virtuelle, on verra bien des quelques lecteurs sangsues sans véritable personnalité ni couilles, lesquelles s'inquièteront de ce manque à pomper. Pas de raison d'être plus là qu'ailleurs, sur la toile c'est planétaire, à Paris c'est cosmopolite, en province c'est terre à terre. Il faut voyager quitte à tourner en rond, l'illusion d'un pas devant l'autre.
A Noël nait l'enfant Jésus, il aura son Juda, nous sommes tous le Juda de l'autre, notre lâcheté viscérale en fait foi! Qui sont les héros? Il leur faut mourir tôt pour qu'on y croit! J'ai laissé ma moelle aux infidèles qui me visitent encore la nuit, les cauchemards sont récurrents, foin de tendresse, que de la trahison. Mes copines ont encore des exigences heureuses, époux qu'elles abreuvent de leur culture de bas-bleu, ils en sont béats, que demande le peuple, la galette des rois! Le ventre plein on s'esclaffe, il faut entendre applaudir le public du boulevard, plus c'est bas, moins ça fait de bide! Et pourtant, l'intello est meilleur amant que l'ouvrier, il a le temps de fantasmer, mais il ne vous prendra pas le bras pour traverser la rue, son narcissisme ne se nourrit que d'un public ambiant.
Je n'ose imaginer le quotidien d'un Fabrice Luchini qui parle d'Eros. Il nous a fait un feu d'artifice au Musée Grévin, fagocitant tous les auteurs à sa sauce démente personnelle.
Et Mireille Mathieu qui force les rrr... telle une débutante pour un semblant d'émotion.
Cela me fait penser aux danseuses dont la prouesse des 32 pirouettes fouettées fait se lever la salle
Un maître de ballet: Tu es trop tendre, tu ne seras jamais une étoile!
Un comédien: Je garde mes émotions au frigo pour m'en servir lors d'un rôle!
Un écrivain parlant d'une ex-égérie: Ce qui m'a fasciné chez elle, c'était sa capacité à souffrir!
Aux artistes il leur faut un ancrage petit bourgeois, sinon où et quand travailler, l'entourage se plie.
Les créateurs qui prennent des femmes comme couverture pour exalter leur féminité, surtout pas de malades, pas de faibles autour d'eux, ils n'en ont que faire. Un éditeur ne visite pas son auteur si celui-ci est en bout de course, ne fusse qu'au cimetière.
Il n'y a pas que la lâcheté qui se porte bien soutenue par l'alcool, les tranquillisants et les compliments. Vers de terre qui sont étoiles par intermitances, et nous rampons par soif d'amour devant ces gens qui sont toute séduction quand il y a besoin. Une lâcheté enfantine, charmeuse qui avec l'âge devient répugnante. Le discours ne prend plus, seule la fragilité émeut encore. Sauf les marchands de biens qui comptent leur sous. N'existant plus que sur le Net je fais une disparition virtuelle, on verra bien des quelques lecteurs sangsues sans véritable personnalité ni couilles, lesquelles s'inquièteront de ce manque à pomper. Pas de raison d'être plus là qu'ailleurs, sur la toile c'est planétaire, à Paris c'est cosmopolite, en province c'est terre à terre. Il faut voyager quitte à tourner en rond, l'illusion d'un pas devant l'autre.
A Noël nait l'enfant Jésus, il aura son Juda, nous sommes tous le Juda de l'autre, notre lâcheté viscérale en fait foi! Qui sont les héros? Il leur faut mourir tôt pour qu'on y croit! J'ai laissé ma moelle aux infidèles qui me visitent encore la nuit, les cauchemards sont récurrents, foin de tendresse, que de la trahison. Mes copines ont encore des exigences heureuses, époux qu'elles abreuvent de leur culture de bas-bleu, ils en sont béats, que demande le peuple, la galette des rois! Le ventre plein on s'esclaffe, il faut entendre applaudir le public du boulevard, plus c'est bas, moins ça fait de bide! Et pourtant, l'intello est meilleur amant que l'ouvrier, il a le temps de fantasmer, mais il ne vous prendra pas le bras pour traverser la rue, son narcissisme ne se nourrit que d'un public ambiant.
Bruxelles
J'ai toujours aimé cette ville. Avant que l'OTAN n'y arrive les loyers n'étaient pas chers; des étudiants désargentés pouvaient louer une maison à plusieurs. La salle de bain était à mi-étage, côté cour un petit jardin, et au sous-sol on acceuillait les invités de passage. Un coup de peinture et quelques astuces en faisait des lofts très conviviaux.Dans un exil de six mois, j'ai séjourné rue du Pépin,la taulière heureuse de se justifier d'une clientèle autre que celle des passes . Elle nous mettait en devanture, deux trois chambres réservées pour les élèves de l'INSAS. (école de cinéma) Plus tard j'ai pris un deux pièces rue Sans Souci. Il n'y avait qu'un évier mais j'aimais le papier peint de roses, comme dans la campagne de mon enfance. Cela m'en coùtait 100fr en 68. La vaisselle, la baignoire en zinc qui me brùlait la peau et qu'il fallait vider à l'aide d'une casserolle, je les ai trouvés au Petits Riens Avec mes 4h de pose dans une Académie,je pouvais encore régaler mes invités André et Denise Delvaux, d'un poulet une fois la semaine.
C'est un vrai plaisir d'aller chez les gens, telle cette nièce de JS ce week-end. L'esthétique y a sa part, le quartier des Sablons à un charme,pour peu que vos hôtes aient du goùt, on comprend qu'ils boudent Paris et les lieux de vie impersonnels qu'on leur montre à voir.
C'est un vrai plaisir d'aller chez les gens, telle cette nièce de JS ce week-end. L'esthétique y a sa part, le quartier des Sablons à un charme,pour peu que vos hôtes aient du goùt, on comprend qu'ils boudent Paris et les lieux de vie impersonnels qu'on leur montre à voir.
dimanche, décembre 24, 2006
Hercule Poirot
Au musée Grévin, derrière Michel Drucker, se trouve Orson Wells en cire. Pendant de longues minutes, je n'étais pas persuadée que ce ne fut Jean-Claude Drouot. Puis j'ai regardé Hercule Poirot tout en regrettant Peter Ustinov mon metteur en scène de Lady L. En même temps, je faisais des abdos afin de déculpabiliser se rester allongée sur mon lit. Forte de cette gymnastique, j'ai porté sur mon dos un sac poubelle avec des vêtements que je voulais donner depuis longtemps au Secours Populaire, ils étaient fermés, nous étions 5h de l'après midi. En faisant le tour du quartier, j'ai constaté que rien ne trainait, juste au coin du square deux hommes debouts. Ils ne parlent pas français, mais ils ont compris qu'il s'agissait de vêtements de femme: I have a familly! dit le plus jeune. Il était temps, chez Picard, j'étais la dernière cliente pour mon poisson vapeur.
vendredi, décembre 22, 2006
Capitaine Fracasse Jean Marais, Gérard Barray, Philippe Noiret
Un vieux cape et d'épée c'est jouissif un après-midi d'hiver, de voir la santé de ces bretteurs et comédiens qui n'ont pas peur d'en faire trop. Je bois à leur santé dans quelque taverne où ils se trouvent...
jeudi, décembre 21, 2006
Il est doux d'être anonyme dans les grandes villes
Toujours aux périodes de fêtes, je flippe: "Qu'est-ce que tu fais? -Je reste dans mon lit!" Avant, je fais la tournée des médecins, et puisqu'ils ne m'hospitalisent pas, je jeûne histoire de parfaire ma santé. On a la manie de vous souhaiter Bon Noêl! Joyeuses Pâques! Que le Nouvel An t'apporte tout ce que tu désire! Et plus communément: Bon week-end! A chaque fois c'est le doigt sur la plaie, tous les jours sont bons à prendre sauf ceux-là. En semaine on vaque à ceci, à cela, mais les voeux exigent que vous vous amusiez.Hier soir sur Arté un film de Charles Matton Rembrandt lequel n'avait pour toute consolation des viccissitudes de sa vie de père, que le travail.
A Bruxelles j'ai trainé durant 24h dans les ruelles en colimaçon autour de la Grand Place. Je n'y avais plus aucun repère, que des échoppes proposant de la bouffe. Le garçon de la taverne a fait la gueule parce que je ne prenais qu'une soupe. J'écoutais les accents mêlés des flamands et des wallons, c'était gai! Avec ce sentiment d'exil d'une douceur nostalgique se mêle celui d'être entièrement libre, personne de rencontre à qui rendre des comptes. Vous pouvez vivre à Paris depuis votre enfance, et bagnauder dans des quartiers comme un touriste, nez en l'air sur les bâtiments, cassecroutant du surplus de petit-déjeuner pris en douce au buffet de l'hôtel.Cet anonymat là, on ne l'a pas en province, chacun saurait que je dine, dort, et baise seule.
A Bruxelles j'ai trainé durant 24h dans les ruelles en colimaçon autour de la Grand Place. Je n'y avais plus aucun repère, que des échoppes proposant de la bouffe. Le garçon de la taverne a fait la gueule parce que je ne prenais qu'une soupe. J'écoutais les accents mêlés des flamands et des wallons, c'était gai! Avec ce sentiment d'exil d'une douceur nostalgique se mêle celui d'être entièrement libre, personne de rencontre à qui rendre des comptes. Vous pouvez vivre à Paris depuis votre enfance, et bagnauder dans des quartiers comme un touriste, nez en l'air sur les bâtiments, cassecroutant du surplus de petit-déjeuner pris en douce au buffet de l'hôtel.Cet anonymat là, on ne l'a pas en province, chacun saurait que je dine, dort, et baise seule.
mercredi, décembre 20, 2006
Les chaussons
Je dois danser dans un ballet, je n'en connais pas la chorégraphie, il me faudra improviser. J'enfile un collant chair en commençant par la jambe droite, puis le chausson qui est rose ainsi que ses rubans. J'essaie de pointer le pied, mais mes orteils sortent de l'empègne trop évasée, ce ne sont pas les rubans attachés à la cheville qui peuvent les retenir, il me faudra du scotch. Puis je mets une poudre blanche le long de ma jambe gauche afin que par transparence, son mouvement soit plus éthéré. Le chausson est noir, il n'y a pas la paire, je dois trouver des rubans noirs, et imaginer avec cette jambe une chorégraphie plus sombre, telle Giselle. Cela peut être curieux d'avoir deux partitions différentes à danser en même temps. Le temps presse, les habilleuses s'affairent, et je m'aperçois que ma culotte blanche dépasse sous le collant, je n'ai plus le loisir de trouver un string, avec un ciseau j'échancre mon slip de façon à allonger la cuisse.
mardi, décembre 19, 2006
Des anges, il y en a partout.
Il suffit de ne pas paniquer dans le creux d'une vie: Un sourire, un chat noir invisible qui cogne son front contre vous afin que vous le caressiez, Une copine qui vous fait des raviolis maison, un magicien qui vous invite à sa représentation, une jeune fille qui vous cède sa place dans l'autobus, un SDF qui vous souhaite Bon week-end! alors que vous ne lui tendez pas la pièce, un paysan qui vous prépare une chambre d'hôte sans jamais oser vous inviter. Les anges sont éphémères comme des libellules, leur temps n'est pas le nôtre, parfois c'est entre deux bulles de champagne qu'ils se manifestent, ils sont sans loi ni foi, certains déchus mais flamboyants d'une poésie de bazar, d'autres d'une légion de Satan qui voudrait séduire pour l'été. Tout le long de mon existence j'en ai rencontré dans les pires cas des croisements dramatiques de l'histoire, tel ce pasteur avec sa famille qui a hébergé une quinzaine de personnes tout le long de la guerre. Il me suffit de sortir dans la rue, de respirer, et un petit miracle se produit. Je lève le pied bien entendu pour emboîter ces lucioles dans leur démarche ailée. Il ne s'agit pas d'être à la traîne: Peut-être oui, peut-être pas! C'est comme enfourcher un vélo pour pédaler le long des quais de la Seine imaginant le vent du large, monter sur un cheval et le laisser aller à l'écurie, s'envoler dans un charter vers le soleil quitte à travailler au pair au Club Med, où faire du stop vers un camping où seules des pâquerettes vous attendent autour de la caravane. La désespérance est un état larvaire, à chaque seconde un inconnu peut vous offrir une rose, au cimetière il y a des feuilles mordorées qui jonchent les pavés qui montent à la crémation. Je me suis toujours refusé à masquer la tristesse par des antidépresseurs, de crainte qu'ils ne me coupent les ailes dans les occasions où les anges passeraient fortuitement, à mon insu, et que je sois incapable de profiter de cette grâce légère, séraphique, qui ne dure qu'un instant.
lundi, décembre 18, 2006
Cinémathèque Française
(à Nadja)
un film intimement documentaire de Christian Blanchet
2006 – 59 minutes
produit par les films de la contrebande
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Michel Bompoil, Célia Catalifo, Grégory Quidel,
Juliette Baron, Mathilde Levesque, Rachel André,
Aurélie Babled, Mélodie Orru, Chloé Stefani, Vanessa Kryceve,
Isabelle Torres, Euridice El-Etr, Sol Espèche, Clotilde Pierre
Stéphanie Brunet, Ana Isoux, Caco Verhees, Garance de Galzain,
Delphine Dubos, Fabrice Cavallini, Farid Slaimi, Smail Karim,
Stefano Vismara, Giuseppe Porgo,
Thierry Maisonnave, Ernesto Giolitti
Les figurants qui s’ignorent en tant que tels
Off
Caroline Arrouas, Gaëlle Bourgeois, Emilie Régnier, Alexandra Naoum,
Florence Massonneau, Marion Saussol, Marie Hébert
André Labarthe, Frédérique Michaudet, Raphaël Sohier, Alessandro Solbiati
Après avoir été le 16 février 2005 témoin de la mort brutale d’une jeune femme victime d'un incendie, l’auteur, à la recherche d’un sujet, décide de faire passer un casting à des comédiennes. Sans doute savait-il ce qu'il cherchait, peut-être voulait-il ne pas le voir, préférant attendre le moment opportun pour se l’avouer…
Malgré la tragédie, l’auteur veut « continuer » et pour cela il choisit de s’extraire de la réalité. Il s’expose autrement, met en images ses obsessions, découvrant alors, peut-être, son vrai rapport au monde. Il aura ainsi revisité cette belle définition selon laquelle les films de fiction seraient d’abord des documentaires sur leurs auteurs.
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
un film intimement documentaire de Christian Blanchet
2006 – 59 minutes
produit par les films de la contrebande
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Michel Bompoil, Célia Catalifo, Grégory Quidel,
Juliette Baron, Mathilde Levesque, Rachel André,
Aurélie Babled, Mélodie Orru, Chloé Stefani, Vanessa Kryceve,
Isabelle Torres, Euridice El-Etr, Sol Espèche, Clotilde Pierre
Stéphanie Brunet, Ana Isoux, Caco Verhees, Garance de Galzain,
Delphine Dubos, Fabrice Cavallini, Farid Slaimi, Smail Karim,
Stefano Vismara, Giuseppe Porgo,
Thierry Maisonnave, Ernesto Giolitti
Les figurants qui s’ignorent en tant que tels
Off
Caroline Arrouas, Gaëlle Bourgeois, Emilie Régnier, Alexandra Naoum,
Florence Massonneau, Marion Saussol, Marie Hébert
André Labarthe, Frédérique Michaudet, Raphaël Sohier, Alessandro Solbiati
Après avoir été le 16 février 2005 témoin de la mort brutale d’une jeune femme victime d'un incendie, l’auteur, à la recherche d’un sujet, décide de faire passer un casting à des comédiennes. Sans doute savait-il ce qu'il cherchait, peut-être voulait-il ne pas le voir, préférant attendre le moment opportun pour se l’avouer…
Malgré la tragédie, l’auteur veut « continuer » et pour cela il choisit de s’extraire de la réalité. Il s’expose autrement, met en images ses obsessions, découvrant alors, peut-être, son vrai rapport au monde. Il aura ainsi revisité cette belle définition selon laquelle les films de fiction seraient d’abord des documentaires sur leurs auteurs.
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
Christian Blanchet
COMEDIE MUSICALE
un film de Christian Blanchet
1992 – 14 minutes
produit par Clara Films
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Anne Gisel Glass, Michel Bompoil,
Pierre Gérard, Pascal Derwel
Les « actuellement figurants de cinéma »
Off
Jeanne Lapoirie, Thierry Maisonnave Antoine Bonfanti,
Sophie Deseuzes, Olivier Do-Hu,
Fanny Mandonnet, Pierre Dieulafait, Frédérique Michaudet, Arnaud Dommerc, Léna Force, Philippe Bedrossian, Eric Atlan
Pierre entend le surnom d’une jolie jeune femme, « Clarinette », et aussitôt il tombe amoureux d’elle. Comment pourrait-il en être autrement quand on se passionne pour le Concerto pour clarinette KV622 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart ?
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
un film de Christian Blanchet
1992 – 14 minutes
produit par Clara Films
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Anne Gisel Glass, Michel Bompoil,
Pierre Gérard, Pascal Derwel
Les « actuellement figurants de cinéma »
Off
Jeanne Lapoirie, Thierry Maisonnave Antoine Bonfanti,
Sophie Deseuzes, Olivier Do-Hu,
Fanny Mandonnet, Pierre Dieulafait, Frédérique Michaudet, Arnaud Dommerc, Léna Force, Philippe Bedrossian, Eric Atlan
Pierre entend le surnom d’une jolie jeune femme, « Clarinette », et aussitôt il tombe amoureux d’elle. Comment pourrait-il en être autrement quand on se passionne pour le Concerto pour clarinette KV622 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart ?
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
vendredi, décembre 15, 2006
Jean-Baptiste Thiérrée a dit:
Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais je sais qu'une grande partie de nos spectacles vient de ma rencontre et de mon travail avec Félix Guattari-à la Clinique de la Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi. Mais avant, en 1968, sortant à Reims d'un congrés de magie, je suis tombé sur le Grand Cirque de France d'Alexis Gruss senior ( l'oncle d'Alexis Gruss du cirque à l'ancienne)...J'ai alors rêvé avec lui d'un cirque différent- novateur en tous points...fantasmagorique, renouvelé dans la musique, les costumes, l'esprit...Ainsi est né en 1971, au Festival d'Avignon, grâce à Georges Goubert et Jean Vilar, le Cirque Bonjour, ses fauves, sa cavalerie, son orchestre,ses trente ou quarante artistes pour créer le Cirque imaginaire avec nos enfants James et Aurélia. Pus le Cirque Imaginaire est devenu le Cirque Invisible...
jeudi, décembre 14, 2006
Le grand voyage ( 3 en 1 )
Je sors à peine de la gare du Nord encore toute émue de ce voyage à la fois dans le temps, c'est Jean-Batiste qui lors d'une répétition au Centre Américain sur le terre plein, m'avait présentée pour mon malheur à son auteur lui disant Voici ta prochaine maitresse! Jacques Baratier présent m'avait prévenue: C'est une planche pourrie, si tu la prends, tu vas savonner! J'ai savonné. Anouk Fergeac avait pris une photo des deux Jacques de profil, moi au milieu. Impossible de reconnaitre lequel est l'autre. Depuis JB n'arrête pas de se repentir en riant de mes mésaventures.
Jean-Baptiste Thiérré est l'un des premiers (sinon le premier) a avoir monté pour le théâtre des pièces de Jacques Sternberg. Ce jour là, il répétait pour Liège l'une d'elle qui a dù quitter l'affiche, le co-auteur ayant été oublié sur le programme. Furieux, ce dessinateur (Oelype), je crois, a définitivement interdit l'oeuvre .
Plus tard, JB-T. a fait travailler les patients de la Clinique de la Borde sur le texte de C'est la guerre monsieur Gruber (Sternberg) J'ai vu les deux représentations données au Petit Lucernaire à Montparnasse. Voir ces malades qui avait choisi de jouer les rôles contraires à leur pathologie, c'était surprenant et troublant, La Comédie Française plus institutionnelle n'a pas fait mieux.
Le deuxième voyage est dans l'espace, Jean-Baptiste et son épouse sont descendus à Bruxelles dans le même hôtel ou Sternberg faisait ses escapades amoureuses.
Le troisième voyage c'est d'entrer dans l'univers fantasmagorique de Victoria Chaplin,princesse du cirque (dynastie oblige) et celui de Jean-Baptiste Thiérrée, Machiavel du rire. Avec le Thalys, j'avais le sentiment d'être transportée comme dans un fauteuil de carrosse pour assister à la représentation donnée au Wolubilis à Bruxelles.
Jean-Baptiste Thiérré est l'un des premiers (sinon le premier) a avoir monté pour le théâtre des pièces de Jacques Sternberg. Ce jour là, il répétait pour Liège l'une d'elle qui a dù quitter l'affiche, le co-auteur ayant été oublié sur le programme. Furieux, ce dessinateur (Oelype), je crois, a définitivement interdit l'oeuvre .
Plus tard, JB-T. a fait travailler les patients de la Clinique de la Borde sur le texte de C'est la guerre monsieur Gruber (Sternberg) J'ai vu les deux représentations données au Petit Lucernaire à Montparnasse. Voir ces malades qui avait choisi de jouer les rôles contraires à leur pathologie, c'était surprenant et troublant, La Comédie Française plus institutionnelle n'a pas fait mieux.
Le deuxième voyage est dans l'espace, Jean-Baptiste et son épouse sont descendus à Bruxelles dans le même hôtel ou Sternberg faisait ses escapades amoureuses.
Le troisième voyage c'est d'entrer dans l'univers fantasmagorique de Victoria Chaplin,princesse du cirque (dynastie oblige) et celui de Jean-Baptiste Thiérrée, Machiavel du rire. Avec le Thalys, j'avais le sentiment d'être transportée comme dans un fauteuil de carrosse pour assister à la représentation donnée au Wolubilis à Bruxelles.
mercredi, décembre 13, 2006
Le cirque invisible Victoria Chaplin - Jean-Baptiste Thiérrée
C'est plus pur que pur, de l'or en barre. J'avais toujours rêvé de faire du cirque, j'aurais pù danser avec des éléphants: Les caravanes sont petites, la proximité est grande! J'avais quinze ans, maman n'a pas voulu.
C'est donc à tire d'aile que j'accours hors de France, dans le vent du Nord de Bruxelles au Théâtre Wolubilis voir le spectacle de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée. Etant au premier rang, j'avais le public dans le dos qui a réagi à la première seconde, il était preneur de chaque gag, et Jean-Baptiste est un gagman perpétuel, magicien avec une chevelure de faune au visage faussement candide, malicieux comme un diable. Victoria, sans aucun artifice,fait ses changements à vue, on a le sentiment d'assiter à l'éclosion d'une plante, l'accouchement d'un animal puis d'un autre, c'est très beau et troublant, un peu d'angoisse durant ces mues, et sur le fil ou telle une somnanbule elle déambule. Leur univers est totalement surréaliste, les belges adorent ça, et moi aussi!
C'est donc à tire d'aile que j'accours hors de France, dans le vent du Nord de Bruxelles au Théâtre Wolubilis voir le spectacle de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée. Etant au premier rang, j'avais le public dans le dos qui a réagi à la première seconde, il était preneur de chaque gag, et Jean-Baptiste est un gagman perpétuel, magicien avec une chevelure de faune au visage faussement candide, malicieux comme un diable. Victoria, sans aucun artifice,fait ses changements à vue, on a le sentiment d'assiter à l'éclosion d'une plante, l'accouchement d'un animal puis d'un autre, c'est très beau et troublant, un peu d'angoisse durant ces mues, et sur le fil ou telle une somnanbule elle déambule. Leur univers est totalement surréaliste, les belges adorent ça, et moi aussi!
dimanche, décembre 10, 2006
Les maux des mots
Emilie, petite fille handicapée, offre un cadeau à l'animateur téléthon, c'est un gilet qu'elle a tricoté. L'animateur l'essaie, remercie la gosse, et lui dit. Je vais avoir quelque chose à mettre pour descendre mes poubelles!
Par contre un entraineur de jeunes filles au volley en équipe de France : Les pires blessures c'est avec les mots, ça ne cicatrise jamais,ça s'infecte! Il faut dire la vérité mais faire attention aux mots!
Par contre un entraineur de jeunes filles au volley en équipe de France : Les pires blessures c'est avec les mots, ça ne cicatrise jamais,ça s'infecte! Il faut dire la vérité mais faire attention aux mots!
vendredi, décembre 08, 2006
Barbe-Bleu
Stern n'aimait que les frigidaires suédois. De visu, j'en ai connu 8.
La première DB dont je promenais le bébé au square pendant qu'elle discutait avec lui au Flore: "J'ai besoin d'argent pour les biberons! - Mais ce n'est pas mon enfant! -Oh! A quelques semaines près!" Lorsqu'une serveuse demandait qui était le père de cette jolie petite fille, tous les garçons attablés se levaient comme un seul homme. Et lorsque la mère voulait être plus incisive: Comment? Vous ne connaissez pas le roi du travelling avant?
Sur un tournage, une très sexy fille: Laissez-moi encore une semaine pour voir si j'en aurais toujours envie! Je me suis expatriée en Suisse, il ne m'a pas accompagnée à la gare.
Une suissesse en face de chez moi qui a fait les poubelles pour récupérer toutes les lettres que j'y avais jetées.
Celle qu'il appelait La Montagne Tellement omniprésente qu'elle passait et repassait devant moi par la grande porte voulant être vue avec son petit homme qui n'en menait pas large.
La toulousaine, une ravissante blonde frisée, un petit chat dans les bras,lui avec son baise-en ville, ils rentraient de Bruxelles alors que j'avais quitté mon travail au Club Med. Je vais me trancher la gorge! m'avait-il téléphoné. Je pensais le retrouver dans un caniveau. La prochaine fois, j'espère que ce sera vrai! Que vous vous trancherez vraiment la gorge!
L'autrichienne pour laquelle il cherchait un banquier afin de la voir aisément à Paris.
Une très menue chargée de presse d'une maison d'édition.
Et la petite dernière anorexique de peur de prendre du sein: Elle est si gentille, elle m'a permis de passer le cap de l'âge d'homme à la vieillesse, en douceur!
La première DB dont je promenais le bébé au square pendant qu'elle discutait avec lui au Flore: "J'ai besoin d'argent pour les biberons! - Mais ce n'est pas mon enfant! -Oh! A quelques semaines près!" Lorsqu'une serveuse demandait qui était le père de cette jolie petite fille, tous les garçons attablés se levaient comme un seul homme. Et lorsque la mère voulait être plus incisive: Comment? Vous ne connaissez pas le roi du travelling avant?
Sur un tournage, une très sexy fille: Laissez-moi encore une semaine pour voir si j'en aurais toujours envie! Je me suis expatriée en Suisse, il ne m'a pas accompagnée à la gare.
Une suissesse en face de chez moi qui a fait les poubelles pour récupérer toutes les lettres que j'y avais jetées.
Celle qu'il appelait La Montagne Tellement omniprésente qu'elle passait et repassait devant moi par la grande porte voulant être vue avec son petit homme qui n'en menait pas large.
La toulousaine, une ravissante blonde frisée, un petit chat dans les bras,lui avec son baise-en ville, ils rentraient de Bruxelles alors que j'avais quitté mon travail au Club Med. Je vais me trancher la gorge! m'avait-il téléphoné. Je pensais le retrouver dans un caniveau. La prochaine fois, j'espère que ce sera vrai! Que vous vous trancherez vraiment la gorge!
L'autrichienne pour laquelle il cherchait un banquier afin de la voir aisément à Paris.
Une très menue chargée de presse d'une maison d'édition.
Et la petite dernière anorexique de peur de prendre du sein: Elle est si gentille, elle m'a permis de passer le cap de l'âge d'homme à la vieillesse, en douceur!
Père et Mère
jeudi, décembre 07, 2006
Magasine de la santé au quotidien
Aujourd'hui j'ai appris que le cerveau gauche était le centre du language, peut'être que la tumeur dont j'ai rêvée était le reflet de cette difficulté qu'il avait à parler.
Profitant de l'évènement dramatique j'ai dit à une copine: Je ne supporte pas de te voir boire! Je suis trop fatiguée en ce moment! J'espèrais lui faire un électrochoc et qu'elle me dise: Je ne boirais pas lorsque tu viendras à la maison, je contrôle!" elle ne m'a plus appellée. Sa fille pleure: Maman ne m'aime pas puisqu'elle n'arrête pas!
Profitant de l'évènement dramatique j'ai dit à une copine: Je ne supporte pas de te voir boire! Je suis trop fatiguée en ce moment! J'espèrais lui faire un électrochoc et qu'elle me dise: Je ne boirais pas lorsque tu viendras à la maison, je contrôle!" elle ne m'a plus appellée. Sa fille pleure: Maman ne m'aime pas puisqu'elle n'arrête pas!
mercredi, décembre 06, 2006
Jacques Sternberg chez Lipp
Avec J. Sternberg et Haydée Caillot chez Lipp en 1987
Chez lui c'était Nathy! Moi je l'appellais Stern! Eric Losfeld Etoile de la montagne! Cette nuit j'ai rêvé que nous étions, Stern et moi, avec Haidée Caillot qui voulait que nous prenions un café dans un endroit sélect. Je ne savais pas si elle nous invitait , ou bien voulait que nous l'invitions. Elle plaisantait à son habitude. Une grosse tumeur sortait du cerveau gauche de Sternberg il avait l'air fatigué, ce qui ne l'empêchait pas de rire.Autant poursuivre cette rencontre.
Chez lui c'était Nathy! Moi je l'appellais Stern! Eric Losfeld Etoile de la montagne! Cette nuit j'ai rêvé que nous étions, Stern et moi, avec Haidée Caillot qui voulait que nous prenions un café dans un endroit sélect. Je ne savais pas si elle nous invitait , ou bien voulait que nous l'invitions. Elle plaisantait à son habitude. Une grosse tumeur sortait du cerveau gauche de Sternberg il avait l'air fatigué, ce qui ne l'empêchait pas de rire.Autant poursuivre cette rencontre.
mardi, décembre 05, 2006
Qui a tué Raspoutine? Robert Hossein
lundi, décembre 04, 2006
Françoise Hardy- Laurent Ruquier- On n'est pas encore couché!
Françoise Hardy l'a bien dit: Il ne faut pas travailler avec des intellectuels, ils parlent trop bien! Ils racontent leurs histoires dix fois mieux qu'ils ne les filment!
Le don de parole est un talent en soi qui ne dédouanne pas du bien vivre, beaucoup de disciples restent sur le carreau.
Quelques humoristes, par terreur métaphysique, ont laissé leur femme se jeter dans la Seine, incapables de les consoler, restant au sec devant un wisky sans glace.
Avec Claire Deluca, suite au décès de Philippe Noiret, nous avons évoqué nos années de cours au TNP. La voix de Philippe Noiret était si sexy que j'ai fait un rêve érotique avec lui.
Jean-Pierre Darras: Soyez bon ou mauvais, mais n'ouvrez pas votre robinet d'au tiède!
Georges Leroy: Il faut beaucoup de santé pour jouer de la tragédie! Et être trois fois plus sincère pour jouer du comique!
A un élève qui lui demandait de pouvoir s'assoir afin d'être plus à l'aise lors de la scène de séduction quand Néron épiait Bérénice dans le couloir : ...Vous vous troublez, Madame! style="font-style:italic;"> Alain Cuny notre Soulier de Satin (Claudel) rétorqua: Je n'ose vous proposer de vous allonger!Charles Charras qui se préocupait de la poésie me disait Vous avez la présence de l'absence!
Jean-Claude Drouot si discret qu'il était un auditeur très observateur n'a jamais passé de scènes mais connait tous les noms de ses camarades.
Jean Vilar au visage d'ascète faisait peur, à peine une douzaine d'élèves se permettaient de monter sur le plateau.
Monique Hermant, maternelle, me faisait soigner les oreilles.
Georges Wilson, quand j'ai dit Merde! parce que je n'arrivais pas à sortir :Rome, unique objet de tous mes désirs! d'un ton méprisant. C'est le mot de la fin!
Le don de parole est un talent en soi qui ne dédouanne pas du bien vivre, beaucoup de disciples restent sur le carreau.
Quelques humoristes, par terreur métaphysique, ont laissé leur femme se jeter dans la Seine, incapables de les consoler, restant au sec devant un wisky sans glace.
Avec Claire Deluca, suite au décès de Philippe Noiret, nous avons évoqué nos années de cours au TNP. La voix de Philippe Noiret était si sexy que j'ai fait un rêve érotique avec lui.
Jean-Pierre Darras: Soyez bon ou mauvais, mais n'ouvrez pas votre robinet d'au tiède!
Georges Leroy: Il faut beaucoup de santé pour jouer de la tragédie! Et être trois fois plus sincère pour jouer du comique!
A un élève qui lui demandait de pouvoir s'assoir afin d'être plus à l'aise lors de la scène de séduction quand Néron épiait Bérénice dans le couloir : ...Vous vous troublez, Madame! style="font-style:italic;"> Alain Cuny notre Soulier de Satin (Claudel) rétorqua: Je n'ose vous proposer de vous allonger!Charles Charras qui se préocupait de la poésie me disait Vous avez la présence de l'absence!
Jean-Claude Drouot si discret qu'il était un auditeur très observateur n'a jamais passé de scènes mais connait tous les noms de ses camarades.
Jean Vilar au visage d'ascète faisait peur, à peine une douzaine d'élèves se permettaient de monter sur le plateau.
Monique Hermant, maternelle, me faisait soigner les oreilles.
Georges Wilson, quand j'ai dit Merde! parce que je n'arrivais pas à sortir :Rome, unique objet de tous mes désirs! d'un ton méprisant. C'est le mot de la fin!
vendredi, décembre 01, 2006
Les urgences
Mon crâne a ricoché contre les tranches des marches, du vertige m'en est resté. Le tournoiement de mon grenier au lever est psychédélique, aux urgences: Vous êtes encore solide, mais vous risquez de vous casser quelque chose!
Mes liquides tambourinent contre les thympans. Chez l'ORL l'on me fait valser brutalement dans un aller-retour, ma vue s'éclaicit.C'est une vieille histoire que j'ai avec cet hôpital! Nous évoquons les années soixante, mes fréquentations assidues, les médecins en place et depuis disparus. J'attendais longtemps mais outre les soins, j'étais nourrie en salle de garde. J'étais la cousine à la mode de Bretagne du docteurX, je connaissais toutes ses amantes et il soignait mes hommes à domicile. Un jour où nouus recherchions un ami opéré des hémoroides, Boby Lapointe: Si je comprends bien on t'a fait l'euthanasie! Gaston le trombone qui souffrait des fesses voulait quitter la voiture. Alors! On t'a fait l'euthanasie! (anesthésie) insistait Boby Lapointe.
Mes liquides tambourinent contre les thympans. Chez l'ORL l'on me fait valser brutalement dans un aller-retour, ma vue s'éclaicit.C'est une vieille histoire que j'ai avec cet hôpital! Nous évoquons les années soixante, mes fréquentations assidues, les médecins en place et depuis disparus. J'attendais longtemps mais outre les soins, j'étais nourrie en salle de garde. J'étais la cousine à la mode de Bretagne du docteurX, je connaissais toutes ses amantes et il soignait mes hommes à domicile. Un jour où nouus recherchions un ami opéré des hémoroides, Boby Lapointe: Si je comprends bien on t'a fait l'euthanasie! Gaston le trombone qui souffrait des fesses voulait quitter la voiture. Alors! On t'a fait l'euthanasie! (anesthésie) insistait Boby Lapointe.
Colloque Relire Antoine de Saint Exupéry
Sous la direction d'Alain Vircondelet le matin jeudi 30 novembre ( je n'y étais pas), Un autre regard sur l'homme
L'après midi Un autre regard sur l'oeuvre. Claire Deluca, comédienne, a lu des lettres de Saint Exupéry à sa mère:
Ce qui m'a appris l'immensité, ce n'est pas la voie lactée, ni l'aviation, ni la mer, mais le second lit de votre chambre. C'était une chance merveilleuse d'être malade. On avait envie de l'être chacun à son tour. C'était un océan sans limite auquel la grippe donnait droit.
On a retrouvé sa gourmette, mais il n'y a aucun impact de balle sur la carlingue de l'avion, on pense qu'il y a dù avoir un déficit d'oxygène et qu'à 10.000m d'altitude il suffit d'une minute ou deux pour tomber en syncope et que l'avion se serait enfoncé droit dans la mer.
Conclusion du Colloque par Alain Vircondelet:
Nous voici parvenus au terme de cette journée consacrée à Saint Exupéry. Nous tenons a remercier tous les intervenants qui ont éclairé bien des aspects de cette figure somme toute beaucoup plus mobile, ondoyante et inquiète que la postérité a bien voulu le faire croire. Les lecteurs ne s'y sont cependant jamais trompés ayant dans la figure emblématique de Saint Exupéry un reflet de leurs propres angoisses, un frère en humanité. Les atermoiements politiques de l'écrivain qui ont brouillé son image, comme on dit aujourd'hui, l'ont desservi au point souvent d'occulter la violence nocturne de son oeuvre et la modernité qu'elle revêtait. Saint Exupéry et un visionnaire qui a envisagé toutes les évolutions de son siècle et redouté la barbarie d'un "no future". Cela, peu l'on reconnu et ont préféré cantonner l'écrivain dans la réverbération d'une époque dont il n'aurait pas vu ni compris les ambiguïtés et les fractures. On en a fait sinon un admirateur du moins bienveillant de la nostalgie réactionnaire, il n'aurait pas saisi l'avenir du monde, en ne saisissant pas la main de De Gaulle, aurait finalament préféré le confort des villages et des églises, tout un album d'images aux couleurs fanées mais rassurantes, un monde arc bouté sur ss valeurs d'ordre,de famille et de patrie qui n'était plus en phase avec le reste des nations.
Seule sa mort héroique et son engagement ultime l'auront sauvé du déhonneur. Sans eux il aurait rejoint les écrivains entachés du soupçon, Maurois, St John Perse, Giraudoux, Giono. Les écrivains vainqueurs de la guerre et qui pourtant ne l'ont guère faite, Sartre, Camus, Malraux, aragon, Maritain, et tant d'autres, se sont chargés de sa réputation à leur retour en France: Ils l'ont éloigné de l'université, ont voulu ensevelir une oeuvre qui cependant brillait d'un éclat particulier. C'était sans compter sans les lecteurs de l'écrivain qui n'ont jamais démenti de son succès. Aujourd'hui, Saint Exupéry est l'objet d'un paradoxe assez surprenant: il est un des écrivains les plus lus du monde et en France la vente assurée annuelle de Gallimard et cependant le moins reconnu par ses pairs. Ni les livres scolaires ni l'université, comme on l'a déjà dit, ni les histoiriens ne reconnaissent Saint Exupéry. Et pourtant, nous l'avons vu aussi, cette oeuvre et cet homme sont d'une modernité étonnante. Saint Exupéry n'est pas un écrivain angélique ou sulpicien, ce n'est pas un naîf ni un bien pensant. Les interventions de nos intervenants ont bien montré la portée nocturne de cette vie et de cette oeuvre. L'ombre portée de son désespoir, la fragilité de cette oeuvre en apparence forte, les déchirements qui l'accompagnent, le malheur et la douleur, tous deux termes pris dans leur acceptation générale, antique pourrait-on dire, douleur et malheur qui donnent toute leur tonalité à ses écrits. Cette tonalité tragique qui ne se contente pas de prédire la fin du monde heureux et l'avènement de ses termitières , mais tente de rendre des forces, de prévenir, de rappeler à l'ordre moral du monde, à sa dimension poétique, à ses énergies vitales, fait de Saint Exupéry un écrivain pour tous les temps.
Débarrassé de sa gloire posthume, il nous rejoint comme ses lecteurs, en l'apprêhendant par ses mots le rejoignent.
C'est à cette justesse, à cette jonction parfaite qui s'établit entre l'écrivain et son lecteur que conduit, me semble-t-il, la relecture de Saint Exupéry.
La nuit j'avais rêvé de Micheline une vieille copine danseuse au Mogador. Elle commençait à danser une variation, je l'exortais: La technique tu l'as! Oublie! Tu ne décolleras que si tu te laisse porter par l'émotion! Je me demandais à quoi rimait ce rêve avec une danseuse que je n'ai jamais revue. Cela devait avoir un rapport avec le conte: Le Petit Prince.
L'après midi Un autre regard sur l'oeuvre. Claire Deluca, comédienne, a lu des lettres de Saint Exupéry à sa mère:
Ce qui m'a appris l'immensité, ce n'est pas la voie lactée, ni l'aviation, ni la mer, mais le second lit de votre chambre. C'était une chance merveilleuse d'être malade. On avait envie de l'être chacun à son tour. C'était un océan sans limite auquel la grippe donnait droit.
On a retrouvé sa gourmette, mais il n'y a aucun impact de balle sur la carlingue de l'avion, on pense qu'il y a dù avoir un déficit d'oxygène et qu'à 10.000m d'altitude il suffit d'une minute ou deux pour tomber en syncope et que l'avion se serait enfoncé droit dans la mer.
Conclusion du Colloque par Alain Vircondelet:
Nous voici parvenus au terme de cette journée consacrée à Saint Exupéry. Nous tenons a remercier tous les intervenants qui ont éclairé bien des aspects de cette figure somme toute beaucoup plus mobile, ondoyante et inquiète que la postérité a bien voulu le faire croire. Les lecteurs ne s'y sont cependant jamais trompés ayant dans la figure emblématique de Saint Exupéry un reflet de leurs propres angoisses, un frère en humanité. Les atermoiements politiques de l'écrivain qui ont brouillé son image, comme on dit aujourd'hui, l'ont desservi au point souvent d'occulter la violence nocturne de son oeuvre et la modernité qu'elle revêtait. Saint Exupéry et un visionnaire qui a envisagé toutes les évolutions de son siècle et redouté la barbarie d'un "no future". Cela, peu l'on reconnu et ont préféré cantonner l'écrivain dans la réverbération d'une époque dont il n'aurait pas vu ni compris les ambiguïtés et les fractures. On en a fait sinon un admirateur du moins bienveillant de la nostalgie réactionnaire, il n'aurait pas saisi l'avenir du monde, en ne saisissant pas la main de De Gaulle, aurait finalament préféré le confort des villages et des églises, tout un album d'images aux couleurs fanées mais rassurantes, un monde arc bouté sur ss valeurs d'ordre,de famille et de patrie qui n'était plus en phase avec le reste des nations.
Seule sa mort héroique et son engagement ultime l'auront sauvé du déhonneur. Sans eux il aurait rejoint les écrivains entachés du soupçon, Maurois, St John Perse, Giraudoux, Giono. Les écrivains vainqueurs de la guerre et qui pourtant ne l'ont guère faite, Sartre, Camus, Malraux, aragon, Maritain, et tant d'autres, se sont chargés de sa réputation à leur retour en France: Ils l'ont éloigné de l'université, ont voulu ensevelir une oeuvre qui cependant brillait d'un éclat particulier. C'était sans compter sans les lecteurs de l'écrivain qui n'ont jamais démenti de son succès. Aujourd'hui, Saint Exupéry est l'objet d'un paradoxe assez surprenant: il est un des écrivains les plus lus du monde et en France la vente assurée annuelle de Gallimard et cependant le moins reconnu par ses pairs. Ni les livres scolaires ni l'université, comme on l'a déjà dit, ni les histoiriens ne reconnaissent Saint Exupéry. Et pourtant, nous l'avons vu aussi, cette oeuvre et cet homme sont d'une modernité étonnante. Saint Exupéry n'est pas un écrivain angélique ou sulpicien, ce n'est pas un naîf ni un bien pensant. Les interventions de nos intervenants ont bien montré la portée nocturne de cette vie et de cette oeuvre. L'ombre portée de son désespoir, la fragilité de cette oeuvre en apparence forte, les déchirements qui l'accompagnent, le malheur et la douleur, tous deux termes pris dans leur acceptation générale, antique pourrait-on dire, douleur et malheur qui donnent toute leur tonalité à ses écrits. Cette tonalité tragique qui ne se contente pas de prédire la fin du monde heureux et l'avènement de ses termitières , mais tente de rendre des forces, de prévenir, de rappeler à l'ordre moral du monde, à sa dimension poétique, à ses énergies vitales, fait de Saint Exupéry un écrivain pour tous les temps.
Débarrassé de sa gloire posthume, il nous rejoint comme ses lecteurs, en l'apprêhendant par ses mots le rejoignent.
C'est à cette justesse, à cette jonction parfaite qui s'établit entre l'écrivain et son lecteur que conduit, me semble-t-il, la relecture de Saint Exupéry.
La nuit j'avais rêvé de Micheline une vieille copine danseuse au Mogador. Elle commençait à danser une variation, je l'exortais: La technique tu l'as! Oublie! Tu ne décolleras que si tu te laisse porter par l'émotion! Je me demandais à quoi rimait ce rêve avec une danseuse que je n'ai jamais revue. Cela devait avoir un rapport avec le conte: Le Petit Prince.
Inscription à :
Articles (Atom)