mardi, mai 31, 2011


http://www.lesvoisinsdudessus.com/wordpress/
C'est assez jubilatoire cette chorale d'amateurs, ça donne envie de s'amuser avec eux, en plus les textes un peu subversifs (genre Pierre Dac), me bottent. Dommage que je ne sois pas stable, je n'ai jamais pu prendre un engagement associatif avec les obligations de dates à respecter. Le chant est le meilleur anti-dépresseur naturel.
J'en ai trouvé un autre d'anti-dépresseur, comme je suis toujours en train d'attendre un train ou un autobus, je fais des jeux fléchés et des sudocu, comme c'est abstrait, on ne voit pas le temps passer et ça lave la tête de miasmes imaginaires.

Jacques Demy-Agnès Varda


Autre coincidence, avec Tilly, après avoir déjeuné bd Raspail, nous sommes allées voir la tombe de Jacques Demy, puis n'ayant rien à faire, je suis allée à la cinémathèque sans en connaitre le programme, il y avait un documentaire sur Georges Delerue, à peine installée dans un fauteuil, Agnès Varda, accompagnée par Stéphane Lerouge se sont assis à côté de moi, ils étaient aussi à l'écran comme témoin de l'oeuvre du musicien, j'ai dit à Varda que je sortais du cimetière, que le lierre avait bien grimpé: Tu aurais du venir me chercher à la maison, on serait venues ensemble ici!

jeudi, mai 26, 2011

The look




Voila pour les yeux: 8/10 de loin, et pour le prés il faudra des lunettes, si tant est que je me mette à lire, mais la rosacée est chronique faute de larmes, qu'on se le dise, il faut pleurer, c'est bien ce que je ne savais pas faire en jouant la comédie, je vois toujours ma soeur qui avait ce don, il suffisait qu'elle mette la tête sur l'épaule de quelqu'un, et dans la seconde de grandes larmes coulaient, suprême séduction dont j'étais jalouse.
Les plus beaux yeux que j'ai vu sont ceux du docteur Emilie Costantini, mais j'aurais aimé avoir le regard de Lauren Bacall, et comme amant son Humphrey Bogart, quoique avec Sternberg en photo nous n'étions pas loin.

mercredi, mai 25, 2011

Le pas de porte

Je n'ai jamais aimé voir des femmes fumer dans la rue, je trouvais ça vulgaire, maintenant elles y sont obligées, prendre leur temps sur la chaussée des établissements où elles travaillent, si bien que je ne sais si je vois une prostituée ou la secrétaire d'office, et le trottoir pue la fumée.
Puis, il y a les portables, chacun y va de son petit couplet à haute et intelligible voix comme si le son devait traverser l'Atlantique, les usagers des transports en commun en profitent, on a pas tous des vies palpitantes.

mardi, mai 24, 2011

Le pervers relationnel, un portrait

On l’appelle aussi pervers narcissique. C’est un brillant séducteur, qui ne montre son vrai visage qu’une fois sa proie piégée. Entretien avec Pascal Couderc et Pascale Chapaux-Morelli, auteurs d’un livre qui explore la manipulation affective dans le couple et l’art de celui qui l’érige en arme de destruction
Anna Lietti

Longtemps, pour la psychiatrie, il n’y a eu de pervers que sexuel. Le pervers de la relation, ce vampire propre qui se nourrit de l’énergie vitale de sa proie, n’a été identifié comme figure pathologique que ­relativement récemment. Pour les victimes de ce virtuose de la manipulation, c’est un grand progrès, puisque son art consiste à détruire l’autre sans laisser de traces. Un livre paraît ces jours en France, destiné à mieux faire connaître au grand public ce qu’on sait du pervers narcissique et comment s’en défendre. Auteurs de l’ouvrage, un psychanalyste spécialiste des addictions, ­Pascal Couderc, et la présidente de l’Association d’aide aux victimes de violences psychologiques, Pascale Chapaux-Morelli.

Mais d’abord: tous les manipulateurs ne sont pas de grands pervers, précisent les auteurs, qui commencent par se pencher sur la «manipulation ordinaire» dans le couple: le chantage affectif, la culpabilisation, la flatterie ou le dénigrement font presque inévitablement partie de toute relation humaine, constatent-ils. Le pervers narcissique est celui qui met en œuvre cette tactique de manière systématique jusqu’à l’anéantissement de sa partenaire. Eclaircissements.

Le Temps: Dans le cadre des relations «normales», les femmes sont plus manipulatrices que les hommes, affirmez-vous. Pourquoi?

Pascal Couderc: La raison en est probablement historique: les femmes ont été amenées à adopter ce genre de stratégie de par le statut inférieur qui a longtemps été le leur. L’égalité entre époux n’existe en France que depuis 1970…

– Le pervers narcissique, en revanche, est le plus souvent un homme. Là encore: pourquoi?

– Pascale Chapaux-Morelli: Nous partons de l’hypothèse qu’au départ, dans le parcours du pervers narcissique et dans celui de sa victime, il y a une blessure très similaire, liée à un manque d’affect. Et que, face à cette souffrance, le petit garçon et la petite fille tendent à réagir différemment. Elle va continuer à chercher l’amour en réparation. Tandis que lui va prendre en quelque sorte le contre-pied de cette douleur en faisant sa propre loi. Certaines phrases sont récurrentes dans la bouche des femmes qui nous consultent: «Il a beaucoup souffert dans son enfance.» Et: «Il s’est fait tout seul.»

– Il a souffert mais maintenant, il ne souffre plus du tout!

P. C.: Effectivement, il est devenu imperméable aux émotions, c’est le moyen qu’il a trouvé pour ne plus souffrir. C’est un être vide, qui se nourrit de l’autre. Schématiquement: pour se réparer elle donne, tandis que lui, il prend.

– Il prend, mais «son cœur est un puits sans fond», écrivez-vous: il n’est jamais rassasié?

P. C.: Rien ne s’inscrit en lui, si bien que sa satisfaction narcissique est de courte durée, un peu comme le bien-être de l’héroïnomane.

– Ce qui distingue le pervers narcissique du manipulateur ordinaire, c’est sa volonté de détruire l’autre?

P. C.: On ne peut pas dire que ce soit son objectif. Le pervers est plutôt comme le parasite sur la plante: il la tue en s’en nourrissant. Ce n’est ni bien ni mal, seulement nécessaire. Il n’est pas diabolique…

– Comment ça? Il se présente comme le genre idéal, l’homme parfait que tout le monde vous envie, il est un mensonge ambulant!

P. C.: C’est vrai qu’il y a du machiavélisme chez lui. Et une forme d’escroquerie. Car la séduction consiste habituellement à mettre en avant ce qu’on a de meilleur. Lui, il met en avant des qualités qu’il n’a pas.

– Est-il forcément intelligent?

P. C.-M.: Ceux qui ne le sont pas assez tapent directement! Il faut de la subtilité, et une certaine maîtrise du langage, pour fasciner sa victime comme il le fait. D’autant plus qu’il ne s’attaque pas à n’importe qui: il choisit des femmes riches intellectuellement et intérieurement. Sinon, il n’aurait rien à leur voler.

– Riches mais fragiles, comme vous le disiez plus haut?

P. C.-M.: Oui, des femmes qui ont un besoin d’amour un peu plus prononcé que les autres, une petite fragilité supplémentaire que le pervers détecte immédiatement. Et qui explique peut-être que, dans la phase de séduction, elles ne perçoivent pas les petits indices qui auraient pu les alerter. Lorsque leur partenaire se montre sous son vrai visage, elles sont déjà prises au piège.

– Par exemple, elles ont déjà, sur son conseil, abandonné leur travail ou leurs études…

P. C.: Loin de nous l’idée de critiquer des organisations familiales qui fonctionnent très bien avec une mère au foyer! Mais il est vrai que la mise en dépendance fait partie de la tactique du pervers. Avec le dénigrement, l’isolement, l’art d’alterner douceur et violence.

– Vous écrivez que le pervers narcissique «ne change jamais». Comment peut-on dire cela d’un être humain?

P. C.: Pour un psy, c’est terrible! Mais le fait est que les pervers n’ont aucune motivation pour changer puisqu’ils ne souffrent pas. On ne les voit jamais en consultation.

– Donc, lorsque vous voyez arriver un couple en consultation, vous êtes sûr de ne pas avoir affaire à un pervers narcissique?

P. C.: C’est un peu plus compliqué. Le pervers peut accepter de venir pour pouvoir dire ensuite: j’y suis allé mais ça ne sert à rien. Plusieurs de mes patientes sont arrivées en couple et ont continué seules.

– Vous dites que le thérapeute doit rester dans la neutralité. Pourtant, lorsqu’une de vos patientes est confrontée à un pervers, votre conviction est que pour sauver sa peau, elle doit le quitter…

P. C.: Je n’ai jamais dit à une patiente: quittez-le. Il est essentiel que la décision vienne d’elle. Cela dit, face à elle, je suis comme face à un toxicomane: je dois faire preuve d’un certain engagement. Si je m’efface, je ne la revois plus.

– Il y a beaucoup de pervers narcissiques chez les grands intellectuels, dites-vous. Et chez les psys?

P. C.: Aussi, c’est un métier rêvé pour eux! C’est pourquoi il est important, lorsqu’on cherche un thérapeute, de se renseigner et de demander des garanties. On ne choisit pas son psy dans l’annuaire.

* La manipulation affective dans le couple. Faire face à un pervers narcissique. De Pascale Chapaux-Morelli et Pascal Couderc, Ed. Albin Michel, 189 p.

Non-coupable- Walter Lewino


Benjamin Brafman peaufinant sa défense de DSK
http://walterlewino.unblog.fr/

Yolande Moreau-Martin Provost


Sombre histoire où tout est dans le magnifique silence de l'héroïne jouée par Yolande Moreau, et pour en rajouter dans l'obscur, nous n'étions que deux spectatrices dans la salle de cinéma.

Acteurs, rôles, personnages

Yolande Moreau (Rose)

Pierre Moure (Thomas)

Edith Scob (Mme Talbot)

Laurent Capelluto (Inspecteur Nols)

Denis-Loïc Pichon (Denis)

Jan Hammenecker (le mari)

Servane Ducorps (Marina)

Valentijn Dhaenens (Vincent)

lundi, mai 23, 2011

Parution du numéro 28 de Papiers-Nickelés avec des articles sur Sapeck, Sternberg et Gourmelin, Steinlen et Alfred Humbert..
http://www.papiersnickeles.fr/

vendredi, mai 20, 2011

Ta vérité, homme, c'est ta douleur!

c'est une phrase citée par le docteur Galabru, lors d'une interview dans Le Magasine de la santé

jeudi, mai 19, 2011

La foi du charbonnier

Dans ce monde de brute, un visage très sympathique, celui de cette femme chirurgien du cancer du sein, qui de plus met des enfants au monde, et chapitre les femmes pour la prévention. Je crois qu'elle s'appelle Miléna Issa, ceci se passe à Rio de Janeiro. (Magasine de la santé)

mardi, mai 17, 2011

Bebel

Je ne sais pourquoi, chaque fois que je rêve d'un flirt possible avec un acteur il s'agit toujours de Jean-Paul Belmondo. Je ne l'ai jamais vu que de loin à l'époque où Gaston Meyer, un journaliste de L'équipe nous offrait des places pour les grands match de boxe à Gilles Durieux et moi. Belmondo était à quelques rangées plus loin, toujours flanqué d'un ami ex-boxeur.
Dans la vie, je l'imaginais plutôt comme un grand camarade, c'est avec plaisir que je regarderais ce soir l'hommage qui lui est rendu par France2 Itinéraire d'un enfant gâté documentaire de Vincent Perrot-Jeff Domenech)
Au vu du documentaire je me rappelle des matchs de foot entre journalistes et artistes organisés par Gilles Durieux, Belmondo était gardien de but(goal) il nous surprenait car il se jetait toujours sur la balle de tout son long.
Il y avait aussi Jean-Claude Drouot qui ne pouvait quitter sa voiture que soulevé par les flics tant sa présence déclenchait l'hystérie des fans c'était à l'époque de Thierry la Fronde
Et ce soir, nous pouvons tous voir combien Belmondo est toujours un être solaire.

L'air

A Paris je m'oxygène, ailleurs je prends l'air, c'était déjà comme ça lorsque je m'exilais au Club Med lors de chagrins sentimentaux, l'on y disait:La légion étrangère des coeurs brisés!Fatiguée par la frustration infligée par des intellectuels parisiens, je me refaisais une santé physique en travaillant à la montagne ou à la mer. Puis, asséchée par la débilité ambiante de vacanciers, je retournais dans la Capitale me refaire une santé cérébrale.
Mon équilibre, je l'ai mixé en sautant dans un train dès que je sens mes nerfs en pelote. Je continue cette discipline, à la moindre alerte, je lève le pied, sans pouvoir décider de l'endroit qui serait le mieux pour vivre, déjà la survie...
(109)*Pour rejoindre ma chambre je dois traverser un parc très boisé. Il y a un petit animal sympathique qui me fait un bout de conduite. Puis apparaît un loup dont j’ai peur. Celui-ci ne s’approche pas complètement, mais reste menaçant. Il est superbe. Les poils du dos sont noirs, à part un triangle blanc sur le museau. Son ventre ainsi que ses pattes sont d’un blanc neigeux. Nous marchons de concert, lui me précédant, souvent à reculons, la gueule ouverte. Je caresse le petit animal qui disparaît dans les fourrés. Je n’ose toucher le loup qui a la bonté de garder ses distances.
A ma deuxième promenade dans ce bois le loup me reconnaît, il m’accompagne, très calme. Son poil est si tentant, surtout sous le ventre, j’aimerais m’en faire un ami en le flattant, au risque de l’exciter sexuellement, ce qui ne serait pas pour me déplaire, si je ne craignais des réflexes de fauve.
A mon troisième passage, avant de m’avancer, j’appelle franchement: « Bernard ! Bernard ! » Le loup vient, et nous partons ensemble.

dimanche, mai 15, 2011

Mis en ligne sur Myspace par une amie blogueuse (....)Courts métrages Kino tournés par Dorothée Blanck pendant le festival Off-Courts de Trouville

Les liens ci-dessous renvoient aux vidéos par année sur le site du festival off-courts (certains films sont aussi disponibles sur dailymotin, youtube, ou myspace) :

2010 - Naufragée (Juliette Chenais), video dailymotion en lien sur le blog, ci-dessous
2010 - Voyageuse (Sergueï Vladimiroc), également dans les video myspace
2009 - Une fois de plus (Sandra Copola), également dans les video myspace
2007 - La Mort vous aime aussi (Simon Laganière-Carol Courchesne-Marco Andréoni)
2006 - Les petits sablés (Chloé Micout), video youtube en lien sur le blog, ci-dessous
2005 - Deux femmes ? (Jean-Antoine Charest), également sur le blog, ci-dessous
2004 - Prise du jour (Christian Laurence)

http://www.myspace.com/dorotheeblanck/blog
En prenant un panaché dans un bistrot du Châtelet je me suis souvenue des éléphants de Annie du Far-Ouest (operette chantée par Lily Fayol et Paul Merkès) qui demeurant en coulisses, nous pissaient dessus, nous y faisions la barre classique dans le sous-sol chaque jour.

Le suicide qui me convient le mieux est manifestement la vie (...)

C'est une phrase que j'ai entendue à La Grande Librairie France5

samedi, mai 14, 2011

le risque

J'aperçois Walter Lewino traversant le bd Sébastopol, hors des clous;" Tu vis dangereusement!- Moi, toujours!"

mercredi, mai 11, 2011

Jacques Demy "Lola"- Centre Pompidou


photo Raymond Cauchetier (Dorothée blanck-Alan Scott)

Anouk Aimée : Lola (Cécile)
Marc Michel : Roland Cassard
Jacques Harden : Michel
Alan Scott : Frankie
Elina Labourdette : Madame Desnoyers
Margo Lion : Jeanne, la mère de Michel
Annie Duperoux : Cécile Desnoyers
Catherine Lutz : Claire, la gérante du bar
Corinne Marchand : Daisy
Yvette Anziani : Madame Frédérique
Dorothée Blanck : Dolly
Isabelle Lunghini : Nelly
Annick Noël : Ellen
Ginette Valton : la gérante du salon de beauté
Anne Zamire : Maggie
Carlo Nell : le professeur de danse

«Je préfère idéaliser le réel, sinon pourquoi aller au cinéma ?»
[ Jacques Demy ]

(22 mai 19h30 Centre Pompidou)

lundi, mai 09, 2011

François Mitterrand (Robert Guédigian) Arté

Chic! Ce soir, Le Promeneur du champ de Mars, avec le génial Michel Bouquet

Notez, notez tout, et dîtes leur que je ne suis pas le diable!

Il n'y a qu'une tristesse, c'est de ne pas être décent! citant Léon Blois

Racontant l'histoire de Bach revenant d'un long voyage pour apprendre la mort de sa femme et de ses deux enfants par maladie; On a crut qu'il allait s'effondrer,être anéanti, non, il s'est mis à composer: Jésus, que ma joie demeure!

Il faut mépriser l'évènement,il faut avoir la passion de l'indifférence!

Sortir par le haut!

La maladie est une création d'art, la seule oeuvre d'art de l'aliéné.
(Sigmond Freud)

Comment finir?

"Je vais mourir d'ennui!- D'envie?- Non, d'ennui! Je n'ai plus envie de rien, je me laisse aller!- C'est ça entre vieilles, on ne s'entend plus!" Et les voila se racontant tout sur les maris des unes des autres, tous partis plus tôt. C'était l'heure de visite dans la maison de retraite, l'une d'elles avait cinq copines venues lui rendre visite, mais les autres résidents scotchés sur leur fauteuils, le déambulateur sagement devant leurs genoux, attendant que deux infirmières viennent les soulever pour se déplacer vers un autre fauteuil ou leur chambre en attendant l'heure du dîner, et les couloirs sentent la pisse. Voir cette galerie momifiée par je ne sais quelle douleur faisait dire à une visiteuse plus très jeune: C'est un mouroir, dire que je vais finir ici!

La non réaction

Notre enseignant de yoga, Niels Hahoutoff nous expliquait que si l'on ne réagissait pas à une provocation, il y avait l'effet boomerang, le retour à l'envoyeur. Je me garde donc de rentrer dans le terrain de l'autre, c'est beaucoup de solitude. En revanche j'ai des soutiens inopinés, des réponses par voie de presse, de télé. J'ai rêvé d'une amie, et j'ai vu le matin une émission sur Arté: "Leçon donné par José van Damme" dans une école de chant à Liège, le fils de mon amie était parmi les élèves.

dimanche, mai 08, 2011

Le 10 Mai 1981

j'étais dans les locaux du Nouvel Observateur pour voir les résultats, quand s'est affiché les derniers scrutins, alors que les journalistes étaient extrèmement tendus devant l"écran télé, j'entendais les typos s'écrier: Vas y Fifi! Allez! Vas y Fifi! On se croyait à l'arrivée du Tour de France...

jeudi, mai 05, 2011

((108)*Je suis chez mes parents, mon beau-père décédé est là. Je dois sortir dans la rue. Je me rends compte que j’ai un linge entre les jambes, il est complètement ensanglanté. J’ai beau le retourner, le mettre en tampon, il n’y a pas un morceau de blanc qui puisse recouvrir le rouge. A la recherche d’une douche qui devrait se trouver dans un immeuble, je déambule dans les rues. Il y a un carrefour avec une demi-douzaine de rues en étoile. L’immeuble est au coin de l’une d’elles, comment m’y retrouver ?

La cataracte

L'oeil gauche y est passé, à quand rouvrir le fameux troisième oeil. Petite panique hier, une échographie aurait révélé une petite déchirure de la rétine droite, vite fait aux urgences des Quinze-Vingt, on n'y voit rien que des mouches qui partiront quand elles voudront, et peut être une nécrose cicatricielle, pas de quoi faire du laser, je fais profil bas, aucun effort physique, je dois dire que c'est un plaisir d'être traitée dans cet hôpital, Tout le monde il est gentil! C'est surprenant la jeunesse de ces intervenants dont beaucoup de jeunes femmes, je n'ai pas vu de professeur chenu. J'étais tellement contente d'avoir un petit déjeuner après l'opération que j'ai déchiré le petit pain-beurre-confiture, et ce sont deux dents qui sont venues. On verra pour le sourire, il n'est pas question que la fraise d'un dentiste face trembler les implants, je sauve d'abord ma vue.

lundi, mai 02, 2011

"Transparence "-Tilly

[niguedouille] l'âge de madame est avancé

Ça c'est le type même du billet casse-gueule.
J'ai cru avoir trouvé un titre canon tout à l'heure, en chopant les bribes d'une conversation de terrasse montparnassienne entre jeunes actifs mâles arborant avec sérieux (donc ridicule) leur panoplie de col-blanc trentenaire. Ils tapent dur sur les collègues en passant en revue l'équipe de management d'un projet sans doute concurrent. L'estocade finale est portée :

pffff ils sont d'un âge avancé ces mecs-là...

J'imagine la réunion de travail : les participants chenus, grisonnants, portant lunettes, prenant des notes au Criterium sur des blocs de papier quadrillé Clairefontaine. Plusieurs d'entre eux résistent bien mal à la somnolence postprandiale : pauvres vieux, ils sont nés dans les années 70 !

Généralement quand j'ai trouvé un titre qui me parait bon, le billet vient tout seul assez vite.
Et puis, j'ai des choses à dire depuis quelque temps sur mon rapport à la séniorité, des trucs un peu perso.
Il est temps que je me lance.
Je rentre à la maison et je cherche l'illustration qui va bien sur Google images. Je ne la trouve pas tout de suite, mais à la place je (re)découvre que mon cher Pierre Etaix avait écrit une pièce, puis tourné un téléfilm : L'Âge de Monsieur est avancé...
Détournement de ma part, inconscient au départ, puis maintenant pleinement assumé, par admiration !

Je disais donc, que depuis quelque temps, mon âge est avancé... et que j'ai jusqu'ici encore du mal à m'y faire.
Dépitée, qu'on ne me demande jamais ma carte d'identité quand je revendique le tarif plus de soixante, au cinéma, au musée.
Frustrée, que mes coquetteries appuyées style “à mon âge, blablabla” ne trouvent que des échos compatissants, loin des dénégations admiratives que j'espère susciter.

Mais le plus douloureux, c'est ma récente dématérialisation. J'explique. Les jeunes ne me voient plus. Je deviens transparente. Les pires ce sont les très jeunes, les collégiens, les lycéens. Mais les étudiants, les trentenaires aussi, maintenant. Ça ne m'arrivait pas quand je travaillais encore. En fait si, ça avait déjà commencé avec les vendeuses de magasin de moins de vingt-cinq ans. Mais ça se généralise, ça s'étend. Maintenant je suis obligée de faire un pas de côté pour les éviter, je suis sûre qu'ils ne me voient pas venant face à eux, qu'ils vont me bousculer.
J'ai fait et refait l'expérience. Parce que je suis certaine de la permancence du phénomène, je préfère changer de trottoir lorsque j'avise un groupe de lycéens. Je n'entre plus seule chez Subways, encore moins chez Starbucks. J'évite de ne pas être vue.

Et si c'était ça l'explication ? Si c'était pour ça que je me rends patiemment mais obstinément visible
http://tillybayardrichard.typepad.com/">http://tillybayardrichard.typepad.com/

Chez Claire

Je suis dans la propriété de Claire, je cherche à déféquer derrière un buisson mais des gens arrivent et j'ai l'anus qui pousse sans cessa, je me réfugie dans un hangar cuisine et sur le sol directement je continue mes besoins en espérant les cacher par des détritus ménagers, Claire arrive, je prends le tas entre mes mains laissant croire à un paquet dont je veux me débarraser, elle ne dit rien mais n'est pas dupe, elle se plonge dans l'eau dune cuve creusée dans la terre, je croyais pouvoir l'utiliser comme fosse septique, elle est très énervée et fatiguée, peut être à l'idée du repas à préparer pour tous ces gens,ils sont maintenant des dizaines il faut que je lui prouve que je ne suis pas venue pour déjeuner, je sors dans le jardin et toujours le fumeux paquet en mains contre le ventre je m'allonge sur l'air tentant de voler aux dessus des plants, mais le poids du paquet m'empêche de m'élever à plus d'un mêtre du sol, alors qu'il m'était arrivée de voler au dessus des arbres.

dimanche, mai 01, 2011

J'aime mieux les méchants que les imbéciles, parce qu'ils se reposent. (Alexandre Dumas fils)

C'est une phrase en exergue qui illustre une Encyclopédie Planète sur la Méchanceté dirigée par Jacques Sternberg,
Moi, je dirais que les gens intelligents savent s'arrêter pour continuer à avoir un auditoire, être aimés, les imbéciles jamais.
j'ai vu ce livre,25 euros,à la vitrine d'une librairie d'occasions, j'étais les mains dans des poches vides.
La première bibliothèque que Sternberg m'avait constituée (principalement de romans de la série noire américaine), m'a été volée lors d'un déménagement.
Lors d'un besoin urgent pour payer la toiture qu'un voisin avait fait voler afin de mettre de la hauteur sous ses combles, un copain brocanteur avait liquidé mes nouveaux acquis en littérature pour la modeste somme de mille francs anciens. Finalement, à la mort de l'écrivain, j'ai distribué tous ses livres à moi dédicacés, à ses amis, pour les consoler, et du coup me rasséréner car je n'étais pas invitée à l'enterrement.