lundi, mars 07, 2011
(104)*Nous revivons ensemble, Jacques Loew et moi, pour pallier la disparition de Renaud, bien que Loew soit mort, lui, plusieurs années auparavant. Il aime les sucreries, je vais commander une tarte à la fraise. J’ai du mal à retrouver l’endroit, ne sachant plus si c’est un bistrot-restaurant ou bien une boulangerie de luxe. En montant un escalier qui mène peut-être à une salle à manger, je vois le long du couloir des étagères avec plein de fraises que nous piochons. Elles sont toutes de couleur verte, très sucrées. Il y a une variété énorme qui porte un autre nom me dit Jacques, mais ce ne sont pas des fraises. Lui se tient à quelques marches au-dessus de moi, dandy mince, élégant, dans un costume gris. Je me dis que j’ai de la chance de l’avoir retrouvé comme ami pour remplacer Renaud.
Ce n’est pas là que nous attend la tarte aux fraises que j’espère rouges; nous déambulons à sa recherche. Dans la rue nous rencontrons des gens de cinéma qui m’embrassent alors que nous ne nous sommes plus vus depuis des années. Je suis très contente de ces retrouvailles, mais je saigne, sans autre protection qu’un mini-slip blanc. Ma robe aussi est claire, et le flot de sang s’accentue. Je réussis à m’isoler dans des toilettes qui servent également de douche. Le pommeau mal placé empêche la porte de se refermer entièrement, des vapeurs d’eau bouillante sortent sans que je puisse serrer le robinet. Je dois donc passer en-dessous pour atteindre la cuvette et m’accroupir afin d’accélérer l’évacuation de mon sang, s’il peut tarir ainsi, puisque je n’ai aucun moyen de remplacer le slip qui est à jeter, et que je n’ai aucune protection interne.
Ce n’est pas là que nous attend la tarte aux fraises que j’espère rouges; nous déambulons à sa recherche. Dans la rue nous rencontrons des gens de cinéma qui m’embrassent alors que nous ne nous sommes plus vus depuis des années. Je suis très contente de ces retrouvailles, mais je saigne, sans autre protection qu’un mini-slip blanc. Ma robe aussi est claire, et le flot de sang s’accentue. Je réussis à m’isoler dans des toilettes qui servent également de douche. Le pommeau mal placé empêche la porte de se refermer entièrement, des vapeurs d’eau bouillante sortent sans que je puisse serrer le robinet. Je dois donc passer en-dessous pour atteindre la cuvette et m’accroupir afin d’accélérer l’évacuation de mon sang, s’il peut tarir ainsi, puisque je n’ai aucun moyen de remplacer le slip qui est à jeter, et que je n’ai aucune protection interne.
Le rire
Il n'y a pire révélateur que le rire, personnes BCBG, toute classe dehors,la vulgarité s'esclaffe à la moindre blague un peu salace, la bonne éducation n'y peut rien, malgré les mots châtrés, l'âme ressort comme un pantin dans sa boite.
dimanche, mars 06, 2011
vendredi, mars 04, 2011
mercredi, mars 02, 2011
Pablo Casals-Jacques Baratier à Prades
C'est extraordinaire la simplicité de ce musicien, une violoncelliste américaine (...)le remercie d'avoir joué pour elle du Bach: "C'était merveilleux! Hier aussi c'était merveilleux, mais vous n'avez pas joué de la même façon!- C'est la nature qui le veut, elle bouge tout le temps, rien n'est jamais pareil, nous ne sommes pas les mêmes qu'il y a cinq minutes, nous n'entendons pas la même chose, nous ne voyons pas les mêmes images, et chaque fois que je me plonge dans Bach il y a toujours quelque chose de nouveau qui m'apparait, que je n'avais pas comprise, c'est la nature!"
mardi, mars 01, 2011
Le cinéma
C'est une constance, vous venez voir un film dans lequel vous avez participé, et l'animateur omet de vous présenter au public, même s'il s'agit d'un court métrage où vous êtes l'unique protagoniste féminine, à quel degré de renommée faut-il être pour mériter qu'on vous salue! Et ne serait-ce pas une politesse à l'égard des spectateurs que de signaler votre présence?
Ce doit être mon karma, la permanence de cette petite humiliation, le réalisateur étant seul la vedette.
Ce qui me console c'est de les entendre s'emberlificoter dans leur petit narcissisme.
Où est l'aristocratie d'une politesse exquise telle celle d'un Jean Renoir- René Clair- Alain Resnais?
Un chef de village du Club Med, nous disait à Marbella (1980): Ne rasez pas les murs, lorsque vous rencontrez un adhérant, un sourire suffit pour illuminer sa journée! Ca ne prend pas plus d'énergie que de faire semblant de ne pas le voir!Il y a dans Dragées au poivre (Jacques Baratier) une scènette pastiche très symptomatique: un caméraman montre son tournage à un spécialiste,lequel regarde la pellicule en la déroulant à la main Ah! C'est beau! Et là, c'est magnifique! Une jeune fille qui accompagne le cadreur: C'est moi, là! Le cinéphile ne regarde que les plans sans faire attention à l'actrice : A! Oui c'est parfait! et toujours la jeune femme, en vain (je crois que c'était Alexandra Stewart) Mais c'est moi qui suis dedans, sur la pellicule!
Jacques Baratier avait répondu au qu'est-ce que le rien? Le rien, c'est la folie!
Ce doit être mon karma, la permanence de cette petite humiliation, le réalisateur étant seul la vedette.
Ce qui me console c'est de les entendre s'emberlificoter dans leur petit narcissisme.
Où est l'aristocratie d'une politesse exquise telle celle d'un Jean Renoir- René Clair- Alain Resnais?
Un chef de village du Club Med, nous disait à Marbella (1980): Ne rasez pas les murs, lorsque vous rencontrez un adhérant, un sourire suffit pour illuminer sa journée! Ca ne prend pas plus d'énergie que de faire semblant de ne pas le voir!Il y a dans Dragées au poivre (Jacques Baratier) une scènette pastiche très symptomatique: un caméraman montre son tournage à un spécialiste,lequel regarde la pellicule en la déroulant à la main Ah! C'est beau! Et là, c'est magnifique! Une jeune fille qui accompagne le cadreur: C'est moi, là! Le cinéphile ne regarde que les plans sans faire attention à l'actrice : A! Oui c'est parfait! et toujours la jeune femme, en vain (je crois que c'était Alexandra Stewart) Mais c'est moi qui suis dedans, sur la pellicule!
Jacques Baratier avait répondu au qu'est-ce que le rien? Le rien, c'est la folie!