L'emmerdeur
Version originale en français Genre Comédie Origine France Date de sortie au Québec
13 mars 2009 Réalisateur Francis Veber Acteurs Richard Berry, Patrick Timsit, Pascal Elbé, Virginie Ledoyen, Laurent Paolini, Cédric Chevalme, Laurie Lefret, José Paul Scénariste/Écrivain Francis Veber Producteur lPatrice Ledoux
Deux chambres d'hôtel contiguës.
Dans l'une, un tueur, Ralph Milan. Dans l'autre, un suicidaire, François Pignon.
Pignon a un chagrin d'amour. Ralph, un homme à abattre.
Entre les deux chambres : une porte de communication.
Et quand elle s'ouvre, Ralph, la machine à tuer parfaitement huilée, voit débarquer l'énorme grain de sable qu'est François Pignon.
Pignon qui mérite sans discussion le titre de champion du monde des emmerdeurs...
On veut bien rire dans un fauteuil, les gags menés klaxon de police tambour battant sont téléphonés, manque la dimension poétique qu'en avait donné Jacques Brel.
jeudi, octobre 30, 2008
mardi, octobre 28, 2008
Paris la libre!
Il n'y a qu'à Paris que je me sens libre d'aller-venir, triste ou gaie, repue ou maigre, sale ou parfumée, personne ne trouve rien à y redire, tout le monde s'en fout, aucun compte à rendre, même pas à ses proches, c'est d'un oxygène! Peut-être suis-je quand même jalouse de la femme de 96 ans qui s'est envoyée en l'air sous l'aile d'un parachute à plus de 3000m d'altitude, comme quoi j'ai encore à faire!
mardi, octobre 14, 2008
Théâtre du Temps Le Shagha Marguerite Duras
Le Shaga a été créé au Théâtre Gramont, le 5 janvier 1968, par Marie-Ange Dutheil, Claire Deluca et René Erouk, dans la mise en scène de Marguerite Duras, après cinq mois d'un travail exceptionnel qui a permis à la pièce de se développer et d'atteindre son accomplissement au fil des répétitions.
"J'ai apporté aux répétitions des canevas. Je fais, je défais, refais à mesure. J'ai l'impression d'avoir écrit une pièce, mais eux en ont appris cinq ou six " disait Marguerite Duras.
Dans Recommandations aux comédiens, elle écrivait cette phrase prémonitoire :
"Si la pièce doit agir dans le sens que je souhaite, ce ne sera peut-être pas tout de suite. Faites votre travail."
Extraits d'une répétition, septembre 1967, Neauphle-le Château (transcription de Claire Deluca) :
"Nous ne savons ni vous ni moi ce que vaut la pièce. Personne ne le sait. Vous vous lancez dans une aventure. Il faut l'assumer ou non. Si vous l'assumez, vous l'assumez à fond ou vous ne le faites pas. Vous comprenez ce que je veux dire? Bon.
Dire ce qu'est ce théâtre, je ne le sais pas moi-même qui l'ai écrit. C'est un théâtre tout à fait naissant, instinctif, qui a cette qualité première d'être, de commencer quelque chose.
Au fond de tout ça, il y a une intuition de l'absurde. Cela se place au niveau du langage. Ce sont de gens qui parlent et que la parole entraîne. Qu'est-ce qu'ils ont en commun? Une certaine folie.
Ils s'amusent énormément tous les trois. Ils sont impudiques et gais. Il y a dans tout cela une gaîté essentielle, un pessimisme très joyeux, un pessimisme qui a le fou rire. Leur mystère c'est cette faculté fantastique de fabulation qu'ils ont. D'où ça vient, ça? Si vous savez d'où ça vient, vous ne pouvez plus le faire"
M.D.
En 1978, elle dira, lors d'un entretien avec Lucien Attoun :
"Le Shaga est la chose la plus folle que j'aie jamais écrite.
C'est la négation du langage, c'est-à-dire qu'à partir du Shaga tout est remis en question, les mots les plus simples, les situations linguistiques les plus simples. La chose principale, c'est que c'est le langage le plus courant, le plus habituel, le plus concret et le plus quotidien qui est remis en question.
C'est une pièce ardue, une pièce sur le refus.
Il y a une provocation. Lorsqu'on attaque une institution, même celle du langage, on est dans la subversion. C'est une transgression, Le Shaga. Les gens ne sont pas assez libres avec le langage. Les gens sont englués dans le mode de se servir des mots.
C'est ardu à force de simplicité, à force de lisibilité"
QUELQUES AVIS SUR LE SHAGA
«Sorte de "happening". Théâtre en mouvement constamment recréé par la fusion fantastique entre les comédiens et l'auteur. Un théâtre d'une telle nouveauté qu'il s'affirmera nécessairement. Le rire provoqué ici par un humour sans cesse présent est, pour moi, de cette qualité qui doit être celle du théâtre moderne. »
Nathalie SARRAUTE
« A grands éclats de rire, de poésie et d'innocence souveraine, Le Shaga abat les murailles de mort. Duras est bien mieux que d'avant-garde : très loin en avant de tout et déjà à l'air libre.» . Claude ROY
Paru dans La Croix du 3 novembre 1978 :
« Ce triomphe de l'illogisme et de l'incompréhensible, c'est la revanche de l'absurde. On ne comprend pas, mais on rit ; on ne comprend pas, mais on aime…»
Dominique QUINIO
Interview de Claude Sarraute publiée dans Le Monde du 6 janvier 1968 :
« Le Shaga est une langue qui n'existe pas, que j'ai inventée. Je suis partie de mots cambodgiens, siamois et malais et j'en ai inventé d'autres.
C'est moins facile qu'il n'y paraît.»
Marguerite DURAS
THÉÂTRE du TEMPS
9 Rue du Morvan, Paris 11e
Métro Voltaire
"J'ai apporté aux répétitions des canevas. Je fais, je défais, refais à mesure. J'ai l'impression d'avoir écrit une pièce, mais eux en ont appris cinq ou six " disait Marguerite Duras.
Dans Recommandations aux comédiens, elle écrivait cette phrase prémonitoire :
"Si la pièce doit agir dans le sens que je souhaite, ce ne sera peut-être pas tout de suite. Faites votre travail."
Extraits d'une répétition, septembre 1967, Neauphle-le Château (transcription de Claire Deluca) :
"Nous ne savons ni vous ni moi ce que vaut la pièce. Personne ne le sait. Vous vous lancez dans une aventure. Il faut l'assumer ou non. Si vous l'assumez, vous l'assumez à fond ou vous ne le faites pas. Vous comprenez ce que je veux dire? Bon.
Dire ce qu'est ce théâtre, je ne le sais pas moi-même qui l'ai écrit. C'est un théâtre tout à fait naissant, instinctif, qui a cette qualité première d'être, de commencer quelque chose.
Au fond de tout ça, il y a une intuition de l'absurde. Cela se place au niveau du langage. Ce sont de gens qui parlent et que la parole entraîne. Qu'est-ce qu'ils ont en commun? Une certaine folie.
Ils s'amusent énormément tous les trois. Ils sont impudiques et gais. Il y a dans tout cela une gaîté essentielle, un pessimisme très joyeux, un pessimisme qui a le fou rire. Leur mystère c'est cette faculté fantastique de fabulation qu'ils ont. D'où ça vient, ça? Si vous savez d'où ça vient, vous ne pouvez plus le faire"
M.D.
En 1978, elle dira, lors d'un entretien avec Lucien Attoun :
"Le Shaga est la chose la plus folle que j'aie jamais écrite.
C'est la négation du langage, c'est-à-dire qu'à partir du Shaga tout est remis en question, les mots les plus simples, les situations linguistiques les plus simples. La chose principale, c'est que c'est le langage le plus courant, le plus habituel, le plus concret et le plus quotidien qui est remis en question.
C'est une pièce ardue, une pièce sur le refus.
Il y a une provocation. Lorsqu'on attaque une institution, même celle du langage, on est dans la subversion. C'est une transgression, Le Shaga. Les gens ne sont pas assez libres avec le langage. Les gens sont englués dans le mode de se servir des mots.
C'est ardu à force de simplicité, à force de lisibilité"
QUELQUES AVIS SUR LE SHAGA
«Sorte de "happening". Théâtre en mouvement constamment recréé par la fusion fantastique entre les comédiens et l'auteur. Un théâtre d'une telle nouveauté qu'il s'affirmera nécessairement. Le rire provoqué ici par un humour sans cesse présent est, pour moi, de cette qualité qui doit être celle du théâtre moderne. »
Nathalie SARRAUTE
« A grands éclats de rire, de poésie et d'innocence souveraine, Le Shaga abat les murailles de mort. Duras est bien mieux que d'avant-garde : très loin en avant de tout et déjà à l'air libre.» . Claude ROY
Paru dans La Croix du 3 novembre 1978 :
« Ce triomphe de l'illogisme et de l'incompréhensible, c'est la revanche de l'absurde. On ne comprend pas, mais on rit ; on ne comprend pas, mais on aime…»
Dominique QUINIO
Interview de Claude Sarraute publiée dans Le Monde du 6 janvier 1968 :
« Le Shaga est une langue qui n'existe pas, que j'ai inventée. Je suis partie de mots cambodgiens, siamois et malais et j'en ai inventé d'autres.
C'est moins facile qu'il n'y paraît.»
Marguerite DURAS
THÉÂTRE du TEMPS
9 Rue du Morvan, Paris 11e
Métro Voltaire
lundi, octobre 13, 2008
Je suis!
Un appel sur l'interphone: "Qui c'est?- Je suis!" (C'est mon amoureux, c'est si charmant son Je suis! au lieu du sempiternel C'est moi!
Dimanche, jour de marché
Sachant qu'il ne vont pas acheter, le regard des passants effleure à peine les livres en continuant à marcher, il ne lèvent pas le nez sur moi, histoire de voir la tête de l'auteur.
Un clodo s'attarde, canette de bière à la main, il fait des gestes expressifs avec, aux dessus de mes couvertures. 20 ans de rues, ça ne se décrit plus, d'Amsterdam à Paris en passant par Dieu sait quel pays où l'on touche au pétard avec des séjours derrière les barreaux. Il veut tailler une bavette: "Aucun intérêt des écrivaillons de la vie courante! (sic)- Laissez moi travailler!- Faites pas la gueule!"
Un autre ma raconte garder une dame âgée qui se plaint tout le temps de ses bobos, son amie lui réplique: "Tu es une jeunette, tu n'as que 80 ans, tu verra quand tu en aura 100ans.
Une femme toute de grège vêtue lit l'affiche et me lance: Je ne vous connais pas!- (Moi non plus, je ne vous connais pas! avais-je envie de lui répondre, mais je n'ai jamais répliqué par une insolence à une grossièreté, ce n'est pas mon truc).- Tout est autobiographique? - Oui!- Même Maupassant racontait ce qu'il avait vu! rajoute t-elle"
Juste face à moi, sur l'étal, j'aperçois l'album d'Eugène Chaplin: "Le manoir de mon père".
Un clodo s'attarde, canette de bière à la main, il fait des gestes expressifs avec, aux dessus de mes couvertures. 20 ans de rues, ça ne se décrit plus, d'Amsterdam à Paris en passant par Dieu sait quel pays où l'on touche au pétard avec des séjours derrière les barreaux. Il veut tailler une bavette: "Aucun intérêt des écrivaillons de la vie courante! (sic)- Laissez moi travailler!- Faites pas la gueule!"
Un autre ma raconte garder une dame âgée qui se plaint tout le temps de ses bobos, son amie lui réplique: "Tu es une jeunette, tu n'as que 80 ans, tu verra quand tu en aura 100ans.
Une femme toute de grège vêtue lit l'affiche et me lance: Je ne vous connais pas!- (Moi non plus, je ne vous connais pas! avais-je envie de lui répondre, mais je n'ai jamais répliqué par une insolence à une grossièreté, ce n'est pas mon truc).- Tout est autobiographique? - Oui!- Même Maupassant racontait ce qu'il avait vu! rajoute t-elle"
Juste face à moi, sur l'étal, j'aperçois l'album d'Eugène Chaplin: "Le manoir de mon père".
"Touches noires"
Extrait
Cela faisait bien deux ans que je partais tous les matins m'engouffrer dans une de ces cavernes du boulot en plein centre de la ville, deux ans que je rentrais tous les soirs chez moi, en banlieue, vers neuf heures seulement. Bien sûr, ça me guillotinait toutes mes soirées mais qu'aurais-je pu objecter ? L'emploi n'était pas trop mal payé, le repas de midi on me l'offrait là-bas, je n'avais ni femme ,ni gosse à retrouver, puis quoi... rien ne serait jamais arrivé sans cette histoire du raccourci. Un raccourci, oui, car il y avait deux chemins qui tombaient en pleine gueule de ma maison : l'un assez long qui se tortillait, un peu bosselé par ci, un peu névrosé par là, entre deux houles de façades, l'autre bien plus court qui balayait les obstacles, passant à travers quelques champs vaguement moisis, à travers un cimetière ensuite, en ligne droite, d'une seule lancée. Les champs, le cimetière, culture de verdure ou culture de cadavres, ce n'étaient que des clichés en somme, clichés stagnants puisque je n'y pensais jamais et justement ce ne devint un drame que le jour où, pour la première fois, j'y pensai. J'imaginai très nettement les quelques flaques de terre enceinte, le cimetière et je trouvai soudain bizarre de ne jamais avoir eu l'idée de prendre ce raccourci.
Copyright © Jacques Sternberg et les éditions Cyrano
Information
"Le nom de Jacques Sternberg apparaît pour la première fois sur la couverture d’un livre en décembre 1948...
Eric Dejaegger
Lire la suite ici...
Courriels à adresser au: Bureau des réponses
Cela faisait bien deux ans que je partais tous les matins m'engouffrer dans une de ces cavernes du boulot en plein centre de la ville, deux ans que je rentrais tous les soirs chez moi, en banlieue, vers neuf heures seulement. Bien sûr, ça me guillotinait toutes mes soirées mais qu'aurais-je pu objecter ? L'emploi n'était pas trop mal payé, le repas de midi on me l'offrait là-bas, je n'avais ni femme ,ni gosse à retrouver, puis quoi... rien ne serait jamais arrivé sans cette histoire du raccourci. Un raccourci, oui, car il y avait deux chemins qui tombaient en pleine gueule de ma maison : l'un assez long qui se tortillait, un peu bosselé par ci, un peu névrosé par là, entre deux houles de façades, l'autre bien plus court qui balayait les obstacles, passant à travers quelques champs vaguement moisis, à travers un cimetière ensuite, en ligne droite, d'une seule lancée. Les champs, le cimetière, culture de verdure ou culture de cadavres, ce n'étaient que des clichés en somme, clichés stagnants puisque je n'y pensais jamais et justement ce ne devint un drame que le jour où, pour la première fois, j'y pensai. J'imaginai très nettement les quelques flaques de terre enceinte, le cimetière et je trouvai soudain bizarre de ne jamais avoir eu l'idée de prendre ce raccourci.
Copyright © Jacques Sternberg et les éditions Cyrano
Information
"Le nom de Jacques Sternberg apparaît pour la première fois sur la couverture d’un livre en décembre 1948...
Eric Dejaegger
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Courriels à adresser au: Bureau des réponses
dimanche, octobre 12, 2008
lundi, octobre 06, 2008
Walter Lewino http://walterlewino.unblog.fr/
224 Médecine et pognon 6 octobre, 2008
Posté par walterlewino dans : SOCIETE, COMBINE , ajouter un commentaire
C’est l’histoire d’un vieux mec un peu faiblard du poumon. Tuyauté par des gens qui savent, il prend rendez-vous avec un grand patron spécialiste de ces choses-là dans un tout aussi grand hôpital parisien. On lui demande s’il désire être reçu en visite privée. Pourquoi pas, ça doit être plus cool, non ?
Coût de la visite, 150 euros, durée un bon quart d’heure. On souffle dans une petite machine, on se fait ausculter en toussotant, en écoute le compte rendu sur un dictaphone, on prend l’ordonnance, merci et au revoir, à dans six mois. Ca va chercher dans les 600 euros de l’heure, pas de loyer, ça se passe dans les locaux publiques, secrétaire à disposition, à qui, renseignements pris, on ne laisse même pas une petite pièce.
Pourquoi s’en faire, la sécu et les mutuelles sont là pour ça, partiellement du moins. Justement si.
Au bout de deux ans notre faiblard du poumon, de plus en plus faiblard, décide de changer de crémerie et de s’adresser à un Institut mutualiste tout aussi coté que le grand hôpital. Là, pas une thune à débourser, la carte vitale suffit. D’accord le docteur qui vous reçoit n’est pas professeur. Professeur, qu’est-ce que ça veut dire ? qu’il a passé de supers examens (la France baigne dans le diplôme) qu’il enseigne en faculté. On ignore s’il enseigne aussi l’art de se faire du pognon sur le dos de l’hôpital et des valétudinaires.
Aucun problème, les mutualistes travaillent aussi bien que les morfals de la galette. De plus ils prennent leur temps, ne jouent pas les caïds, et disposent de toute la machinerie nécessaire.
Mutualisme oblige, leur règle leur interdit de recevoir de la clientèle privée, aussi grands patrons qu’ils soient. A l’évidence ils pensent que médecine et argent ne font pas bon ménage.
On en revient toujours à cette histoire de mentalité. Aucun système n’est mauvais en soi, il n’y a que des mentalités pourries. Faut bien dire que certains systèmes fécondent plus de pourriture que d’autres. Si vous voyez ce qu’on veut dire.
Posté par walterlewino dans : SOCIETE, COMBINE , ajouter un commentaire
C’est l’histoire d’un vieux mec un peu faiblard du poumon. Tuyauté par des gens qui savent, il prend rendez-vous avec un grand patron spécialiste de ces choses-là dans un tout aussi grand hôpital parisien. On lui demande s’il désire être reçu en visite privée. Pourquoi pas, ça doit être plus cool, non ?
Coût de la visite, 150 euros, durée un bon quart d’heure. On souffle dans une petite machine, on se fait ausculter en toussotant, en écoute le compte rendu sur un dictaphone, on prend l’ordonnance, merci et au revoir, à dans six mois. Ca va chercher dans les 600 euros de l’heure, pas de loyer, ça se passe dans les locaux publiques, secrétaire à disposition, à qui, renseignements pris, on ne laisse même pas une petite pièce.
Pourquoi s’en faire, la sécu et les mutuelles sont là pour ça, partiellement du moins. Justement si.
Au bout de deux ans notre faiblard du poumon, de plus en plus faiblard, décide de changer de crémerie et de s’adresser à un Institut mutualiste tout aussi coté que le grand hôpital. Là, pas une thune à débourser, la carte vitale suffit. D’accord le docteur qui vous reçoit n’est pas professeur. Professeur, qu’est-ce que ça veut dire ? qu’il a passé de supers examens (la France baigne dans le diplôme) qu’il enseigne en faculté. On ignore s’il enseigne aussi l’art de se faire du pognon sur le dos de l’hôpital et des valétudinaires.
Aucun problème, les mutualistes travaillent aussi bien que les morfals de la galette. De plus ils prennent leur temps, ne jouent pas les caïds, et disposent de toute la machinerie nécessaire.
Mutualisme oblige, leur règle leur interdit de recevoir de la clientèle privée, aussi grands patrons qu’ils soient. A l’évidence ils pensent que médecine et argent ne font pas bon ménage.
On en revient toujours à cette histoire de mentalité. Aucun système n’est mauvais en soi, il n’y a que des mentalités pourries. Faut bien dire que certains systèmes fécondent plus de pourriture que d’autres. Si vous voyez ce qu’on veut dire.
Aux Rôches Noires à Trouville
J'ai entendu la belle voix grave de Marie-Christine Barreault lire le texte sur une soirée de beuverie, son côté charnel excelle dans ce récit de Marguerite Duras.
Puis, l'on m'a fait visiter un moulin, ça fait moudre le cerveau de bien des dames esseulées dans les parages.
Puis, l'on m'a fait visiter un moulin, ça fait moudre le cerveau de bien des dames esseulées dans les parages.
dimanche, octobre 05, 2008
Un barrage sur le Pacifique( Marguerite Duras)
Je craignais de voir cette pièce, n'en ayant pas aimé la représentation à la Villette.
Hier soir, à la Mairie de Trouville, J'ai été sous le charme des élèves du lycée Lamartine (Paris). Suzanne est dite par 7 ravissantes élèves toutes de blanc vêtues, c'est un prisme de récitantes qui ressemble fort à l'ambivalence de l'auteur, le réalisateur David Géry, a tapé dans le mille en ne faisant pas jouer les acteurs, ce sont des disants, la violence des personnages est sourde, murmurée, l'intensité y gagne. La mère, dans une robe rouge reste statique, en soi elle représente le sang de la folie, et le frère voyou joue sur le registre de la tendresse perverse; ( Daniele Chouraqui avait dit dans sa conférence : Il y a une brume d'inceste qui flotte sur cette famille) C'est rare de voir une représentation ou prime la grâce, l'élégance et la fluidité avec une troupe en scène, tous ensemble...
Hier soir, à la Mairie de Trouville, J'ai été sous le charme des élèves du lycée Lamartine (Paris). Suzanne est dite par 7 ravissantes élèves toutes de blanc vêtues, c'est un prisme de récitantes qui ressemble fort à l'ambivalence de l'auteur, le réalisateur David Géry, a tapé dans le mille en ne faisant pas jouer les acteurs, ce sont des disants, la violence des personnages est sourde, murmurée, l'intensité y gagne. La mère, dans une robe rouge reste statique, en soi elle représente le sang de la folie, et le frère voyou joue sur le registre de la tendresse perverse; ( Daniele Chouraqui avait dit dans sa conférence : Il y a une brume d'inceste qui flotte sur cette famille) C'est rare de voir une représentation ou prime la grâce, l'élégance et la fluidité avec une troupe en scène, tous ensemble...
samedi, octobre 04, 2008
vendredi, octobre 03, 2008
Le sourire
Toujours en cas de crise, je rencontre un sourire qui laisse croire que la vie continue. Annuellement je tombe sur cette infirmière , Liliane Dubost qui connaît mes malheurs par le Net, dès ma sortie de train à Trouville elle est là, pour Duras bien sûr, comme nous tous, mais intéressée à avoir son avis, nous prenons un café...Que de drames ces femmes doivent écluser, je ne sais comment elles font, on leur tombe dessus à bras raccourcis avec nos litanies dont elles connaissent l'épilogue par coeur, le tout c'est le temps que ça prendra...Ma soeur n'en pouvait plus de la compassion, elle pleurait autant sur elle que sur l'histoire qu'elle écoutait de ses beaux yeux, la déprime l'a gagnée. Je comprends que l'on ait du mal à recruter des infirmières, on leur laisse sur le dos le pire à venir, les médecins font des croisières pour se laver..
le train
Certaines mamans bercent leur enfant autiste en le promenant en voiture, la nuit, ainsi je prends le train
jeudi, octobre 02, 2008
Cirque invisible Théâtre du Rond Point
LE CIRQUE INVISIBLE
ROND-POINT
du 7 octobre au 30 novembre 2008
Places disponibles : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 21H00 | Dimanche à 15H00.
Tarifs : 37,5 € tarif plein ou 28 € tarif adhérent
D’abord une belle rencontre, celle de Jean-Baptiste Thiérrée comédien épris de cirque et de Victoria Chaplin, 4ème fille de Charlie. Ils forment avec leurs enfants James (La Symphonie du Hanneton …) et Aurélia (L’Oratorio d’Aurélia… ) un formidable clan de saltimbanques qui revient au Rond-Point.
Frédéric Tachou me signale que le Cirque invisible est programmé au Rond-Point, j'y vais de ce pas voir les dates, c'est à partir du 7 octobre, en notant sur mon carnet je m'aperçois que c'est le jour où j'ai donné mon dernier baiser à Nathy il y a deux ans, et que c'est le couple Jean-Batiste Thiérrée et Victoria Chaplin qui l'ont dépanné durant des mois ramenant dans des sacs plastiques de l'argent de tous pays. Sternberg, au bar de chez Gallimard quittait notre table pour faire un tour de salle et saluer ses confrères dont la très belle et languide Noëlle Châtelet dont j'étais jalouse, heureusement pour moi, elle était accompagnée par son mari. Bref, Sternberg ne faisait pas cas du sac laissé sur la banquette. Jean-Batiste me disait: Pourvu qu'il ne l'oublie pas dans un taxi, c'est notre travail de tout un mois!
ROND-POINT
du 7 octobre au 30 novembre 2008
Places disponibles : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 21H00 | Dimanche à 15H00.
Tarifs : 37,5 € tarif plein ou 28 € tarif adhérent
D’abord une belle rencontre, celle de Jean-Baptiste Thiérrée comédien épris de cirque et de Victoria Chaplin, 4ème fille de Charlie. Ils forment avec leurs enfants James (La Symphonie du Hanneton …) et Aurélia (L’Oratorio d’Aurélia… ) un formidable clan de saltimbanques qui revient au Rond-Point.
Frédéric Tachou me signale que le Cirque invisible est programmé au Rond-Point, j'y vais de ce pas voir les dates, c'est à partir du 7 octobre, en notant sur mon carnet je m'aperçois que c'est le jour où j'ai donné mon dernier baiser à Nathy il y a deux ans, et que c'est le couple Jean-Batiste Thiérrée et Victoria Chaplin qui l'ont dépanné durant des mois ramenant dans des sacs plastiques de l'argent de tous pays. Sternberg, au bar de chez Gallimard quittait notre table pour faire un tour de salle et saluer ses confrères dont la très belle et languide Noëlle Châtelet dont j'étais jalouse, heureusement pour moi, elle était accompagnée par son mari. Bref, Sternberg ne faisait pas cas du sac laissé sur la banquette. Jean-Batiste me disait: Pourvu qu'il ne l'oublie pas dans un taxi, c'est notre travail de tout un mois!
mercredi, octobre 01, 2008
Boucle et reboucle
Pour déposer mes livres à la production d'Alain Resnais, je sors au métro Jasmin, il me suffit de descendre l'avenue Mozart pour me retrouver dans le café où Jacques Sternberg achetait ses ninas. Alain Resnais lui avait fait écrire le scénario de "Je t'aime, je t'aime" Comme j'aime ce qui tourne rond, je décide d'un petit pélerinage.
Etre dans le tabac de Stern me rassérène comme si j'avais trouvé un ami protecteur et consolant. Je murmure son nom en pensant à un autre, alors que de son vivant il ne fallait surtout pas parler à Stern du moindre bobo, il en avait assez des siens dont il nous regorgeait avec sa hantise de la mort. Mais les morts ne peuvent rouspéter, je m'en sers comme d'un tuteur afin de marcher encore et encore dans la ville.
Je suis en avance de quelques jours pour la date anniversaire de sa disparition, mais il y a des loups qui hurlent avant que la lune ne soit pleine.
Etre dans le tabac de Stern me rassérène comme si j'avais trouvé un ami protecteur et consolant. Je murmure son nom en pensant à un autre, alors que de son vivant il ne fallait surtout pas parler à Stern du moindre bobo, il en avait assez des siens dont il nous regorgeait avec sa hantise de la mort. Mais les morts ne peuvent rouspéter, je m'en sers comme d'un tuteur afin de marcher encore et encore dans la ville.
Je suis en avance de quelques jours pour la date anniversaire de sa disparition, mais il y a des loups qui hurlent avant que la lune ne soit pleine.
Claire Deluca- Marguerite Duras- Trouville
En juillet 2005, Claire Deluca, comédienne française bien connue entre autre pour son association avec Marguerite Duras, a passé commande à Paul Wehage d' une musique de scène pour un spectacle intitulé "Nevers", adaptation des annexes au scenario du célèbre film d' Alain Resnais "Hiroshima Mon Amour". L"oeuvre a été créée à Paris dans une version préliminaire dans le cadre du Marché de la Poésie au Cinéma L'Harlequin le 25 Juillet 2005 à Paris et sa création dans sa forme définitive à Trouville dans le cadre du 10ème "Hommage à Marguerite Duras" dans le hall de la résidence Les Roches Noires , le 2 octobre 2005. Les deux comédiennes à la création de "Nevers", Claire Deluca et Sophie Lahayville, sont les dédicataires de cette présente version de concert de la musique de scène.
Dans "Nevers", une femme raconte à un étranger son amour pour un soldat allemand dans la France occupée, la mort de ce soldat et et qu'elle fut tondue à la Libération. La musique exprime les émotions très fortes que la femme traverse: amour, désir, deuil et finalement l'acceptation, mais à travers un voile de souvenirs, le souvenir que Duras voit comme effacé presque avant le fin de chaque moment.
L'oeuvre devrait être interprêtée comme venant d'un autre temps, comme si la musique existait seulement en état de pensée plutôt que de son. Malgré la relative violence des états émotifs, les effets expressifs devront toujours être intériorisé.
Dans "Nevers", une femme raconte à un étranger son amour pour un soldat allemand dans la France occupée, la mort de ce soldat et et qu'elle fut tondue à la Libération. La musique exprime les émotions très fortes que la femme traverse: amour, désir, deuil et finalement l'acceptation, mais à travers un voile de souvenirs, le souvenir que Duras voit comme effacé presque avant le fin de chaque moment.
L'oeuvre devrait être interprêtée comme venant d'un autre temps, comme si la musique existait seulement en état de pensée plutôt que de son. Malgré la relative violence des états émotifs, les effets expressifs devront toujours être intériorisé.
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