A Paris, le vent a nettoyé les boulevards, presque personne dans la rue ce dimanche matin, cela me fait penser à Joris Yvens qui voulait filmer Le vent dans le désert, on le voit assis en haut d'une dune de sable durant 1h30 sur sa chaise pliante de réalisateur, à un moment celle-ci tombe, la magie a opéré, nous avons attendu ce moment dans nos fauteuils sans broncher.
Joris Yvens, un Documentariste engagé.
" Une histoire du vent " son dernier film, réalisé en 1988, renoue avec l’inspiration panthéiste de ses débuts : alliant le questionnement métaphysique aux convictions révolutionnaires, Joris Yvens cherche dans le souffle du vent une manifestation de l’invisible. (wikipédia)
dimanche, février 28, 2010
vendredi, février 26, 2010
walterlewino.unblog.fr
N'en finissant pas de retomber en enfance, le NVF vous propose le dernier petit jeu qu'il a mis au point. Soyez sympa, aidez-le en lui envoyant d'autres kiladi
Arrêtez de nous sodomiser (Une mouche)
On n'est pas les seuls à être fier de notre queue (Un paon)
A la vôtre! (Un Suisse)
J'ai bon dos (Une cuillère)
On n'est pas plus con que vous (Un balais)
Quel zouave? (Ma sœur)
Appelez vite les pompiers! (Un cul)
Tire-toi de là que je m'y mette (Un clou)
C'est pourtant pas toujours drôle (Un bossu)
De toute façon les chiottes sont occupées (Un marin)
Stop! on est débordé (Un homo grec)
Comment ? (Un pot)
Hélas! ça manque de femelle (Un cerf)
Qu'est-ce qu'elles ont nos gueules? (Une mouette)
Attention, je ne sais pas nager (Un bébé)
Adieu! (Un haricot)
Certains me trouvent bonne (Une langue)
Allez vous soulager ailleurs (Un violon)
Même en slip ? (Un moine)
Pareil pour un rabbin ou un imam (Un chien)
Les jeunes ne cessent de me taper dessus (Une colonne)
Il n'y a pas que la madeleine, moi aussi (Un veau)
Bande de voyeurs! (Un ver)
Vous me préférez saignant ou à point (Un curé)
Arrêtez, je vais jouir (Le Diable)
No me gusta el frances (Une vache)
Thetime on Time
Arrêtez de nous sodomiser (Une mouche)
On n'est pas les seuls à être fier de notre queue (Un paon)
A la vôtre! (Un Suisse)
J'ai bon dos (Une cuillère)
On n'est pas plus con que vous (Un balais)
Quel zouave? (Ma sœur)
Appelez vite les pompiers! (Un cul)
Tire-toi de là que je m'y mette (Un clou)
C'est pourtant pas toujours drôle (Un bossu)
De toute façon les chiottes sont occupées (Un marin)
Stop! on est débordé (Un homo grec)
Comment ? (Un pot)
Hélas! ça manque de femelle (Un cerf)
Qu'est-ce qu'elles ont nos gueules? (Une mouette)
Attention, je ne sais pas nager (Un bébé)
Adieu! (Un haricot)
Certains me trouvent bonne (Une langue)
Allez vous soulager ailleurs (Un violon)
Même en slip ? (Un moine)
Pareil pour un rabbin ou un imam (Un chien)
Les jeunes ne cessent de me taper dessus (Une colonne)
Il n'y a pas que la madeleine, moi aussi (Un veau)
Bande de voyeurs! (Un ver)
Vous me préférez saignant ou à point (Un curé)
Arrêtez, je vais jouir (Le Diable)
No me gusta el frances (Une vache)
Thetime on Time
jeudi, février 25, 2010
Le printemps tarde
Il y en a qui se rase la boule à zéro, moi je dégraisse mon blog, ça me prend tant d'énergie que je n'écris plus.
A propos de cheveux, en attendant un bus, je suis tombée en extase devant une femme qui n'avait plus rien sur le caillou et en faisait état. Son ravissant sourire était plus éblouissant que la chevelure la plus superbe, elle en avait conscience...
Cela me fait penser aux écoliers qui se sont rasés la tête afin que leur camarade cancéreux réintègre la classe sans complexe.
Nous avons bien eu Yul Brynner qui fut un sex symbole encore inégalé.
Bernard Giraudeau: Si on ne guérit pas la personne, on ne guérit pas la maladie
A propos de cheveux, en attendant un bus, je suis tombée en extase devant une femme qui n'avait plus rien sur le caillou et en faisait état. Son ravissant sourire était plus éblouissant que la chevelure la plus superbe, elle en avait conscience...
Cela me fait penser aux écoliers qui se sont rasés la tête afin que leur camarade cancéreux réintègre la classe sans complexe.
Nous avons bien eu Yul Brynner qui fut un sex symbole encore inégalé.
Bernard Giraudeau: Si on ne guérit pas la personne, on ne guérit pas la maladie
mardi, février 23, 2010
lundi, février 22, 2010
samedi, février 20, 2010
(74)*Il est minuit; en rentrant dans ma maison je vous vois enfourcher votre vélo. Vous av((ez dû attendre mon retour, mais depuis quand ? Vous êtes fâché que j’aie pu vous surprendre si tard sous mes fenêtres.
Nous visitons un appartement vide, le plafond est haut et les pièces sont rectangulaires, pas très intimes. Mais c’est en Belgique, et c’est heureux que vous vouliez bien vivre hors de Paris.
Dans le hangar il y a un cheval, vous le faites travailler. La cour est boueuse pour mes chaussures de ville. Avec cette bête vous avez l’air à votre affaire. Un autre cheval sort de l’écurie, il est si haut que j’ai peur de le monter. Le petit abreuvoir est asphyxié par la végétation, j’y cherche des champignons. Une femme du coin et son enfant tirent de l’eau un énorme paquet de coquillages, tous tenus par les fibres d’une plante plongeant dans l’eau. Nous abîmons la plante à force de tirer pour dégager les coques. Un peu plus tard on m’en offre une qui a été cuite. C’est très bon, on dirait des crevettes à plusieurs queues.
Nous visitons un appartement vide, le plafond est haut et les pièces sont rectangulaires, pas très intimes. Mais c’est en Belgique, et c’est heureux que vous vouliez bien vivre hors de Paris.
Dans le hangar il y a un cheval, vous le faites travailler. La cour est boueuse pour mes chaussures de ville. Avec cette bête vous avez l’air à votre affaire. Un autre cheval sort de l’écurie, il est si haut que j’ai peur de le monter. Le petit abreuvoir est asphyxié par la végétation, j’y cherche des champignons. Une femme du coin et son enfant tirent de l’eau un énorme paquet de coquillages, tous tenus par les fibres d’une plante plongeant dans l’eau. Nous abîmons la plante à force de tirer pour dégager les coques. Un peu plus tard on m’en offre une qui a été cuite. C’est très bon, on dirait des crevettes à plusieurs queues.
((73)*Quand j’ai reconnu que c’était dans votre cou que je noyais mon visage, et que vous m’y pressiez, chaque baiser me provoqua un spasme hystérique, tel un sanglot. Un peu de vos lèvres retrouvées. Et vous tiriez ma tête vers votre ventre afin que je vous avale. Ce spasme de ma gorge pleine de vous, vous fit éjaculer immédiatement la moitié de votre sperme. Je devais avaler cette boule épaisse avant de pouvoir de nouveau vous embrasser.
mardi, février 16, 2010
Prendre ses cliques et ses claques, çà toujours été mon rêve, mais pour aller où?
En me promenant,j'ai voulu rendre visite à une vieille copine qui fait des peintures naïves, la vitrine est fermée depuis des mois sans que nul ne sache pourquoi, au dessus son appartement les volets sont clos, Je ne pouvais rien dire de ses oeuvres, et maintenant je ne sais rien d'elle: retraite ou pire. Je ne me vois pas vivant seule ailleurs qu'à Paris, au moins les rues y sont vivantes, à peu de frais maximum un café, on y voit des têtes humaines. Et la télé mon Dieu! personne n'y échappe, même sous le fumet d'un ragoût maison.
En me promenant,j'ai voulu rendre visite à une vieille copine qui fait des peintures naïves, la vitrine est fermée depuis des mois sans que nul ne sache pourquoi, au dessus son appartement les volets sont clos, Je ne pouvais rien dire de ses oeuvres, et maintenant je ne sais rien d'elle: retraite ou pire. Je ne me vois pas vivant seule ailleurs qu'à Paris, au moins les rues y sont vivantes, à peu de frais maximum un café, on y voit des têtes humaines. Et la télé mon Dieu! personne n'y échappe, même sous le fumet d'un ragoût maison.
lundi, février 15, 2010
Mulêketù- www.muleketu.
Parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, à 18h, les tambours arrivent pour la fin du défilé du Nouvel An chinois. Trois chefs se sont succédés, les interprètes ont joué durant prés de deux heures, la foule criait: Encore! je n'en pouvais plus imaginant ma copine Marie-Claire crevée et morte de froid. Pas du tout! Ce n'était que de l'échauffement
La louve
J'ai rêvé que j'étais dans un vieux village, beaucoup de maison en ruines, la pierre grise est belle. Je demande à Jean-Claude:" les maisons ne doivent pas être chères? - Non, mais il y a tout à faire!" j'aimerais bien en acheter une petite, mais il n'y a pas de piscine dans le coin, et je n'ai pas de voiture, et il n'est pas sûr que je puisse me déplacer à pied vu les ruelles en pente et mes hanches qui n'en peuvent plus. En regardant l'intérieur d'une grande cour, il y a du lierre, des glycines, et autres plantes accrochées aux rebords des fenêtres et qui descendent sur le mur, j'aimerais bien en couper des bouts pour en faire des boutures.
Une louve gris sale s'est infiltrée dans la maison, Claire la chasse à coup de balai, je vois la bête monter à l'étage et se réfugier dans la chambre des maîtres sous les combles, je monte avec un simple morceau de bois, elle m'attaque férocement, je vais finir en charpie, je crie au secours, deux enfants de la maison arrivent en courant je leur dis de se cacher, ils redescendent l'escalier la bête à leurs trousses, et se planquent derrière le portail à l'extérieur, l'animal va forcément les renifler, elle vient mettre sa tête sous le bras de la petite fille en parfaite connivence en portant dans sa gueule deux petits, la louve devait chercher un endroit tranquille où mettre bas. L'enfant lui caresse le museau. Ce danger passé, une autre louve, identique à la première se faufile elle aussi dans la chambre du haut, si je dois batailler, je n'aurais pas le dessus, je me réveille.
Une louve gris sale s'est infiltrée dans la maison, Claire la chasse à coup de balai, je vois la bête monter à l'étage et se réfugier dans la chambre des maîtres sous les combles, je monte avec un simple morceau de bois, elle m'attaque férocement, je vais finir en charpie, je crie au secours, deux enfants de la maison arrivent en courant je leur dis de se cacher, ils redescendent l'escalier la bête à leurs trousses, et se planquent derrière le portail à l'extérieur, l'animal va forcément les renifler, elle vient mettre sa tête sous le bras de la petite fille en parfaite connivence en portant dans sa gueule deux petits, la louve devait chercher un endroit tranquille où mettre bas. L'enfant lui caresse le museau. Ce danger passé, une autre louve, identique à la première se faufile elle aussi dans la chambre du haut, si je dois batailler, je n'aurais pas le dessus, je me réveille.
jeudi, février 11, 2010
Les gens qui boivent sont en général des gentils, ils ne savent pas dire non! Ils ont mille amis autour du bar, aucun quand ils sont ponctionnés par des spécialistes de la dette et doivent se contenter d'un crouton.
J'ai toujours entendu dire: Quand on dit non! On ne se trompe jamais! Mais ma soeur disait: Quand on donne, on a toujours raison!
J'ai toujours entendu dire: Quand on dit non! On ne se trompe jamais! Mais ma soeur disait: Quand on donne, on a toujours raison!
mardi, février 09, 2010
La poussière d'étoile
Le hiatus n'est pas un gros mot. Tout regard, toute écoute, est subjective. Lorsque je raconte une histoire qui aurait pu être scabreuse, et par un certain don de sauve qui peut j'en fais un récit de cadeau du ciel, tel qu'avoir été hébergée par des mercenaires durant huit jours et qu'ils se sont conduit en galants hommes, on ne me croit pas: Mais ce sont des tueurs professionnels, ils violent et volent sur leur passage!
Comment expliquer à des cartésiens qu'il y a une part d'étoile en chaque être, qu'on peut atteindre son sens du romantisme, de la poésie.
Peut-on choisir ce que l'on pense? c'était la question du jour au Café Philo des Phares.
Comment expliquer à des cartésiens qu'il y a une part d'étoile en chaque être, qu'on peut atteindre son sens du romantisme, de la poésie.
Peut-on choisir ce que l'on pense? c'était la question du jour au Café Philo des Phares.
lundi, février 01, 2010
Hegel: Philosopher c'est laisser agir en soi la chose.
Qu'est-ce que la chose? Café Philo des Phares
Je vais là où le vent me pousse.
Un café philo c'est un chantier, pas un temple.
La philo est pourvoyeuse de bonheur.
Tout ce que j'entends ici est un concours de narcissisme, les gens ont besoin d'un godemiché métaphysique.
La chose est infinie, la chose c'est le rire, car le rire est le propre de l'homme.
Je vais là où le vent me pousse.
Un café philo c'est un chantier, pas un temple.
La philo est pourvoyeuse de bonheur.
Tout ce que j'entends ici est un concours de narcissisme, les gens ont besoin d'un godemiché métaphysique.
La chose est infinie, la chose c'est le rire, car le rire est le propre de l'homme.
Du coeur, il n'en a jamais manqué. Pourtant, le moteur de Pierre Vaneck a flanché : l'immense comédien est décédé ce dimanche 31 janvier au matin, à l'âge de 78 ans. Son organisme n'a pas supporté une intervention cardiaque, comme l'a indiqué son agent, Marie-Laure Munich : "Il est décédé ce matin à l'hôpital des suites d'une opération cardiaque qu'il n'a pas supportée", a-t-elle annoncé, saluant "un immense acteur de théâtre et un homme d'une grande humanité".
En presque 60 ans d'une carrière éclectique qui ne s'est pas privée de conjuguer les expériences (se nourrissant simultanément de cinéma, de télévision et de théâtre), Pierre Vaneck aura presque tout connu ; et, à ce titre, son public lui ressemble. Ou plutôt : ses publics, qui auront apprécié son charisme au fil des registres qu'il a investis, de la série d'anticipation (aïeule française de X-Files) Aux Frontières du possible aux grandes sagas de l'été (Les Coeurs brûlés, Les Grandes marées, Garonne) en passant par le feuilleton Fabien Cosma, du rôle de jeune premier pour Julien Duvivier dans Marianne de ma jeunesse à celui de rugueux patriarche dans le bouleversant Deux jours à tuer de Jean Becker (dans lequel il campait le paternel d'Albert Dupontel en publicitaire hystérique), des classiques théâtraux tels que Jules César par Barrault ou Hamlet par Wilson aux contemporains appelés à devenir des classiques tels que l'Art de Yasmina Reza, qui lui a rendu un vibrant hommage : "C'est quelqu'un qui a beaucoup compté dans ma vie professionnelle. C'était une personnalité humainement très rare, il n'était pas du tout dans le show-biz, c'était un acteur délicieux, une personne attentive. Il avait un fort charisme et en même temps quelque chose d'extrêmement sauvage, qui l'a sans doute privé de l'immédiateté du cinéma", a-t-elle témoigné.
Né le 15 avril 1931 au Vietnam et d'origine belge, Pierre Vaneck (Pierre Auguste Van Hecke, pour l'état civil) n'a en effet jamais perdu le fil conducteur de sa passion pour le théâtre (cliquez ici pour découvrir un entretien accordé avec Georges Wilson, qu'il a accompagné en Avignon en 1964 et 1965), cultivée dès ses jeunes années au cours Simon puis au Conservatoire. Camus, Shakespeare, Julien Green, Giraudoux, Osborne, Shaw : en dépit d'une décennie (les années 1970) moins prolifique, Pierre Vaneck développe sur les planches son aura puissante en traversant les grands classiques, avant de s'orienter vers des textes plus contemporains. Après une incursion, en 1990, dans l'univers de Yasmina Reza, qui se révélait alors avec La Traversée de l'hiver, dans une création à la Colline par Patrice Kerbrat (spectacle récompensé par un Molière en région), Vaneck retrouve la brillante dramaturge ("moliérée" en 1987 pour son indispensable Conversations après un enterrement) pour la pièce qui paracheva sa consécration : Art. Dans cet univers de huis clos exacerbant les contradictions et tropismes qui sous-tendent les rapports humains, Pierre Vaneck, sarcastique et monolithique à souhait, donne la réplique à Fabrice Luchini en amateur d'art à l'exaltation échevelée, et Pierre Arditi en pragmatique ombrageux, pour la naissance... d'un des plus grands classiques des temps modernes, que nous vous proposons de retrouver en vidéo, en version intégrale ci-dessus. 7 ans après son Molière du meilleur comédien pour Le Secret, de Bernstein, Vaneck sera cité une nouvelle fois en 1995 pour ce rôle. Dans les années 2000, il demeure incontournable, qu'il s'agisse de sa participation à Hysteria sous la houlette du génial John Malkovich, de sa composition pour le Déjeuner chez Wittgenstein de Bernhard (qui lui vaut le prix de meilleur comédien attribué par le Syndicat de la critique, ainsi qu'une nouvelle nomination aux Molière), ou encore dans Opus Coeur d'Israël Horowitz. Dernièrement, il s'était illustré sous la direction de Daniel Benoin, dans Rock'N'Roll et A.D.A., L'Argent Des Autres.
Au cinéma, il venait de connaître sa première "marque de reconnaissance" critique, à la faveur de sa nomination en 2009 pour le César du meilleur second rôle dans 2 Jours à tuer, que nous avons évoqué précédemment. Après ses débuts romantiques chez Duvivier, Pierre Vaneck s'installe dans des univers plus "dramatiques", incarnant le berger Manolios dans le peplum christique de Jules Dassin Celui qui doit mourir (1956), René dans le Pardonnez nos offenses à couteaux tirés de Robert Hossein, Tony l'ancien para dans le glauque Une balle dans le canon (1958) de Michel Deville et Charles Gérard, Sylvain dans le pervers manège amoureux de La Morte saison des Amours (1961) de Pierre Kast, réalisateur qu'il retrouvera en 1963 pour Vacances Portugaises et en 1980 pour Le Soleil en face... En 1961, il tourne une première fois avec Jean Becker, pour les besoins de l'excellent film noir Un nommé La Rocca, près de 50 ans avant d'être dirigé à nouveau par le cinéaste pour 2 Jours à tuer - soit les premier et dernier film du réalisateur, en attendant La Tête en friche en 2010. En 1966, René Clément lui fait intégrer la distribution pléthorique (Bébel, Delon, Cassel père, Cremer, Trintigantn, Piccoli, Kirk Douglas, etc.) de la fresque culte Paris brûle-t-il ?. Après une disette ciématographique au cours des années 1970, et de menues apparitions dans la décennie suivante, Pierre Vaneck signe encore quelques rôles remarquables dans les années 1990-2000 mais raréfie son activité pour le septième art : après Vent d'est (Robert Enrico, 1993) ou Là-bas, mon pays (Alexandre Arcady, 1999), il participe à l'étonnant Furia (2000) d'Alexandre Aja (fils d'Arcady) puis au déstabilisant La Science des rêves (2006) de Michel Gondry.
Parallèlement, Pierre Vaneck a entretenu une certaine liaison sentimentale avec le petit écran et le public télévisuel, notamment par sa participation à de multiples fictions en série. Après Aux frontières du possible (cf. précédemment) au début des années 1970, il fait partie des nombreuses personnalités apparaissant dans l'anthologie télévisuelles des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe, puis s'illustre (après avoir pris part au feuilleton policier italien La Piovra) à partir des années 1990 dans de fameuses sagas : Orages d'été, avis de tempête, Les Coeurs brûlés, Les Grandes marées, Garonne... Son rôle d'André Cosma dans la série Fabien Cosma diffusée sur France 3 lui a également acquis, dans la dernière partie de sa carrière, une grande popularité... Cette belle histoire avec la télévision lui survit d'une certaine manière au travers de ses petits-enfants Thibaut et Aurélie Vaneck, deux des protagonistes de la saga phocéenne à succès Plus belle la vie, une série dont Pierre Vaneck ne cachait pas qu'elle n'était pas sa "tasse de thé", mais qu'il regardait occasionnellement pour le bonheur d'y voir jouer ses chers petits-enfants, que nous imaginons hélas bien en peine aujourd'hui.
Décédé à l'âge de 78 ans, Pierre Vaneck avait encore, malgré les circonstances de sa disparition, du coeur et de l'envie à revendre...
Guillaume Joffroy
En presque 60 ans d'une carrière éclectique qui ne s'est pas privée de conjuguer les expériences (se nourrissant simultanément de cinéma, de télévision et de théâtre), Pierre Vaneck aura presque tout connu ; et, à ce titre, son public lui ressemble. Ou plutôt : ses publics, qui auront apprécié son charisme au fil des registres qu'il a investis, de la série d'anticipation (aïeule française de X-Files) Aux Frontières du possible aux grandes sagas de l'été (Les Coeurs brûlés, Les Grandes marées, Garonne) en passant par le feuilleton Fabien Cosma, du rôle de jeune premier pour Julien Duvivier dans Marianne de ma jeunesse à celui de rugueux patriarche dans le bouleversant Deux jours à tuer de Jean Becker (dans lequel il campait le paternel d'Albert Dupontel en publicitaire hystérique), des classiques théâtraux tels que Jules César par Barrault ou Hamlet par Wilson aux contemporains appelés à devenir des classiques tels que l'Art de Yasmina Reza, qui lui a rendu un vibrant hommage : "C'est quelqu'un qui a beaucoup compté dans ma vie professionnelle. C'était une personnalité humainement très rare, il n'était pas du tout dans le show-biz, c'était un acteur délicieux, une personne attentive. Il avait un fort charisme et en même temps quelque chose d'extrêmement sauvage, qui l'a sans doute privé de l'immédiateté du cinéma", a-t-elle témoigné.
Né le 15 avril 1931 au Vietnam et d'origine belge, Pierre Vaneck (Pierre Auguste Van Hecke, pour l'état civil) n'a en effet jamais perdu le fil conducteur de sa passion pour le théâtre (cliquez ici pour découvrir un entretien accordé avec Georges Wilson, qu'il a accompagné en Avignon en 1964 et 1965), cultivée dès ses jeunes années au cours Simon puis au Conservatoire. Camus, Shakespeare, Julien Green, Giraudoux, Osborne, Shaw : en dépit d'une décennie (les années 1970) moins prolifique, Pierre Vaneck développe sur les planches son aura puissante en traversant les grands classiques, avant de s'orienter vers des textes plus contemporains. Après une incursion, en 1990, dans l'univers de Yasmina Reza, qui se révélait alors avec La Traversée de l'hiver, dans une création à la Colline par Patrice Kerbrat (spectacle récompensé par un Molière en région), Vaneck retrouve la brillante dramaturge ("moliérée" en 1987 pour son indispensable Conversations après un enterrement) pour la pièce qui paracheva sa consécration : Art. Dans cet univers de huis clos exacerbant les contradictions et tropismes qui sous-tendent les rapports humains, Pierre Vaneck, sarcastique et monolithique à souhait, donne la réplique à Fabrice Luchini en amateur d'art à l'exaltation échevelée, et Pierre Arditi en pragmatique ombrageux, pour la naissance... d'un des plus grands classiques des temps modernes, que nous vous proposons de retrouver en vidéo, en version intégrale ci-dessus. 7 ans après son Molière du meilleur comédien pour Le Secret, de Bernstein, Vaneck sera cité une nouvelle fois en 1995 pour ce rôle. Dans les années 2000, il demeure incontournable, qu'il s'agisse de sa participation à Hysteria sous la houlette du génial John Malkovich, de sa composition pour le Déjeuner chez Wittgenstein de Bernhard (qui lui vaut le prix de meilleur comédien attribué par le Syndicat de la critique, ainsi qu'une nouvelle nomination aux Molière), ou encore dans Opus Coeur d'Israël Horowitz. Dernièrement, il s'était illustré sous la direction de Daniel Benoin, dans Rock'N'Roll et A.D.A., L'Argent Des Autres.
Au cinéma, il venait de connaître sa première "marque de reconnaissance" critique, à la faveur de sa nomination en 2009 pour le César du meilleur second rôle dans 2 Jours à tuer, que nous avons évoqué précédemment. Après ses débuts romantiques chez Duvivier, Pierre Vaneck s'installe dans des univers plus "dramatiques", incarnant le berger Manolios dans le peplum christique de Jules Dassin Celui qui doit mourir (1956), René dans le Pardonnez nos offenses à couteaux tirés de Robert Hossein, Tony l'ancien para dans le glauque Une balle dans le canon (1958) de Michel Deville et Charles Gérard, Sylvain dans le pervers manège amoureux de La Morte saison des Amours (1961) de Pierre Kast, réalisateur qu'il retrouvera en 1963 pour Vacances Portugaises et en 1980 pour Le Soleil en face... En 1961, il tourne une première fois avec Jean Becker, pour les besoins de l'excellent film noir Un nommé La Rocca, près de 50 ans avant d'être dirigé à nouveau par le cinéaste pour 2 Jours à tuer - soit les premier et dernier film du réalisateur, en attendant La Tête en friche en 2010. En 1966, René Clément lui fait intégrer la distribution pléthorique (Bébel, Delon, Cassel père, Cremer, Trintigantn, Piccoli, Kirk Douglas, etc.) de la fresque culte Paris brûle-t-il ?. Après une disette ciématographique au cours des années 1970, et de menues apparitions dans la décennie suivante, Pierre Vaneck signe encore quelques rôles remarquables dans les années 1990-2000 mais raréfie son activité pour le septième art : après Vent d'est (Robert Enrico, 1993) ou Là-bas, mon pays (Alexandre Arcady, 1999), il participe à l'étonnant Furia (2000) d'Alexandre Aja (fils d'Arcady) puis au déstabilisant La Science des rêves (2006) de Michel Gondry.
Parallèlement, Pierre Vaneck a entretenu une certaine liaison sentimentale avec le petit écran et le public télévisuel, notamment par sa participation à de multiples fictions en série. Après Aux frontières du possible (cf. précédemment) au début des années 1970, il fait partie des nombreuses personnalités apparaissant dans l'anthologie télévisuelles des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe, puis s'illustre (après avoir pris part au feuilleton policier italien La Piovra) à partir des années 1990 dans de fameuses sagas : Orages d'été, avis de tempête, Les Coeurs brûlés, Les Grandes marées, Garonne... Son rôle d'André Cosma dans la série Fabien Cosma diffusée sur France 3 lui a également acquis, dans la dernière partie de sa carrière, une grande popularité... Cette belle histoire avec la télévision lui survit d'une certaine manière au travers de ses petits-enfants Thibaut et Aurélie Vaneck, deux des protagonistes de la saga phocéenne à succès Plus belle la vie, une série dont Pierre Vaneck ne cachait pas qu'elle n'était pas sa "tasse de thé", mais qu'il regardait occasionnellement pour le bonheur d'y voir jouer ses chers petits-enfants, que nous imaginons hélas bien en peine aujourd'hui.
Décédé à l'âge de 78 ans, Pierre Vaneck avait encore, malgré les circonstances de sa disparition, du coeur et de l'envie à revendre...
Guillaume Joffroy
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