mardi, novembre 30, 2004

Marina Vlady Robert Hossein

Un brouillard épais sur la Normandie. Peut'être est-ce cela qui a embroussaillé la vision de Dora qui conduisait, elle a grillé un feu, un flic à moto était juste derrière. Pour se remettre elle a chanté de sa belle voix de contralto, dommage qu'elle n'ait pas essayé de faire carrière dans le chant.
Le brouillard vient de l'Eure! Effectivement à peine traversé la Seine, règnait un beau soleil sur Paris.
Ce soir je vais voir au Palais des Congrès On achève bien les chevaux mis en scène par Robert Hossein, il aime bien la littérature noire américaine. Ce qui me fait penser que je n'ai pas aperçu Marina Vlady aux films russes.J'avais été très touchée par le livre (...) qu'elle avait écrit sur son ex mari Vissotski. Quel destin terrible! Presque tous les films de ce festival relatent les affres de vivre sous un régime de terreur. Je pensais que j'aurais préféré me suicider que de vivre dans la peur. Mais quant on y est, on fait comme les autres, de la survie. Et au fait, Moineau non plus, je ne l'ai pas vu contrairement aux autres années, un personnage avec un look de poete qui avait crée le dit festival sur la côte d'Azur. Il se disait également producteur, je l'ai rencontré maintes fois dans les restaurants avoisinants,vendant ses livres, qu'il trainait dans une petite valise à roulettes. Il faut beaucoup de courage pour faire le camelot, ou d'inconcience, je n'ai ni l'un ni l'autre, c'est aussi humiliant que de faire la manche. Déjà avec ses amis, c'est limite, le sentiment de mendier.
Une fois, avec ma soeur Suzy, nous sommes allées voir Marina Vlady jouer une femme écrivain au théâtre. Marina irradiait de beauté et de charme, malgré des kilos superflus. Suzy qui avait son pesant de charme disait être jalouse de l'actrice laquelle assumait ses rondeurs.

lundi, novembre 29, 2004

Il pleut sur Honfleur!

Les organisateurs disent avoir commandé la pluie afin que l'on entre au cinéma. Faire la queue devant la Géole, c'est long. Après chaque séance, ils vident les salles, si bien que sortant du film précédent, on se retrouve en queue.D'oû l'impossibilité de voir tous les films, une centaine de spectateurs se voient refuser l'entrée. chaque année l'affluence est plus grande.
Je n'ai jamais vu boire autant de vodka que durant ces trois jours dans les salles obscures.
Il y a deux films sur des rock stars, le problème c'est qu'ils chantent tous les deux comme feu Vissotsky, voix éraillée oblige, Vissotsky continue à faire école.


Un chauffeur pour Véra a été plescibité par le juré et le public, efficacité américaine dans le traitement. Le plus émouvant c'est La Nuit est claire.de Balayan. L'histoire d'un jeune animateur dans un institut de sourds muets et aveugles, il est le seul a réussir une communication qui leur fasse faire des progrès.
La constance dans tous ces films c'est la beauté des acteurs hommes et femmes, avec l'élégance du geste de gens aguerris à des disciplines telles que danses et acrobaties.Un spectateur derrière moi a dit: Nous n'avons pas de femmes si belles dans notre cinéma! J'ai rétorqué: A Hollywood non plus!

XII Festival du Cinéma Russe à Honfleur

En guise de préambule de son film "De l'Amour" tiré de trois nouvelles de Anton Thékov, Le réalisateur russe Sergueï Solovyov nous dit: Tout va si vite, vite, vite, aujourd'hui, que le mot Amour, perd de son sens! Seul Tchékov savait ce que ce mot veut dire!Je suis un imbécile à côté de ce grand génie! Inspiré par le cinéma japonais, j'ai fait lent, lent lent! J'espère que vous aurez le courage de rester durant deux heures!
Effectivement, le décor baroque, la lenteur des plans filmés comme des tableaux de maitre, la beauté et la grâce des personnages vénéneux dans une vie deliquescente, nous fascine par la sauvagerie de leurs passions. Sergueï Solovyov entre dans le temps à reculons, nous immergeant dans une slavitude totale.

Depuis qu'on m'a coupé le frein de la langue, je zozotte, nouveau rôle de composition?

vendredi, novembre 26, 2004

Culture, mon beau souci!

Autrefois, je ne m'aventurai que dans la relation humaine. Puis, Laissée pour compte, je fréquente les expos, les coktails, les festivals, et je regarde assidumment Arté. A défaut d'autre chose, me reste la conversation. Culture mon beau souci! Je vais de ce pas à Honfleur au festival du film russe, ce sera une bonne occasion de mettre mon chapka acheté au marché de Trouville.

jeudi, novembre 25, 2004

Les Douches

Les douches des piscines sont parfois mixtes, ce qui donne lieu à une grotesque gymnastique. Ill faut bien rincer le savon qui dégouline sur les parties: découvrir une fesse, en se collant au mur, pour accéder à l'entre-jambe. Puis l'autre, veillant d'un oeil que personne ne vous regarde, surtout pas les employés chargés de surveiller de leur banc, la bonne tenue des clients . Seuls les enfants qui n'ont pas le souçi d'hygiènne intime, laissent couler sur eux sans toucher au maillot, une eau chaude, luxe qu'ils n'ont pas tous à la maison.
Je me demande comment cela se passe au sauna entre les hétéros et les homos, ceux-ci, inconsciemment doivent jauger les attributs de leurs voisins. J'avais demandé à un copin s'il bandait lors de ces scéances:
"-T'es folle ma chérie! Avec cette chaleur on est tout mou!

mercredi, novembre 24, 2004

La langue

Ce n'est pas ma langue qui a fourché, c'est la fraise du dentiste qui a dérapé. Alors je n'ai rien à dire, je ravale ma salive.

Le visage

La rue de Bretagne s'habille d'arbres. Il suffira de descendre de son pigeonnier pour prendre le frais. A propos, certaines figures de vedettes sont si rafraichies que cela fait drôle sur des corps alourdis par l'âge.
Nils Hahoutoff, enseignant de yoga disait: Le visage peut mentir, pas le corps!

lundi, novembre 22, 2004

Kersauson

Guy Delluc n'en menait pas large face à l'aventurier des mers Kersauson, dont le bel oeil bleu lançait ses éclairs de lucidité. Cela fait du bien de voir un homme aux épaules larges, même si je n'ai jamais regardé Les Grosses Têtes, limite vulgaire comme il l'avoue lui-même.

La fête dinatoire

Pour mon malheur j'ai accepté la fête dinatoire en famille, ça n'a pas loupé le psychodrame. Alors que tout le monde fait des efforts de diplomatie, est arrivé une colombe déjà grise qui s'est épanchée sous les ailes masculines de nos deux jeunes couples de tourtereaux relèguant les deux épouses en bout de table. Je voyais leur nuit de noces compromise par les tendres embrassements qu'elle prodiguait, ne pouvant tenir seule sur ses pieds. J'ai joué la mauvaise fée, la ramenant chez elle.
Mon rôle de chien de garde me colle à la peau. On dit que la sagesse n'attend pas le nombre des années. Les fées n'ont pas d'âge, ont-elles de la raison?

Gorge Sand Confidences de La Dame de Nohant

La salle des fêtes de la mairie du troisième regorge ce samedi de tailleurs BCBG.
Gorge Sand (sans s comme elle le voulait) nous parle. A propos de la Commune: "Je hais le sang répandu! Je ne crois pas à une république qui fusille ses prolétaires!
Avec les interludes de Chopin joué par une jeune pianiste, Laure Fabre-Kahn, et les textes montés et joués par Rosa Ruiz, nous avions notre comptant. George Sand, Victor Hugo et d'autres, donnaient leurs feuillets aux journaux avant que d'en faire un roman.
L'écrivain souhaitait que chaque ouvrier ait accès à l'écriture par la poésie qui était le mode d'expression des jeunes de l'époque.12.000lettres attestent du courrier entre ses amis, des rémouleurs, des rétameurs, etc, avec la femme de lettre.

samedi, novembre 20, 2004

La vie de quartier

La vie de quartier a du bon! On peut descendre faire ses courses et tomber sur une vieille copine qui prend son café au bistrot le plus crade de la rue. La convivialité y est très sérrée entre les alcoolos du coin et les intellos du journal Libération à côté, tout ça parce que c'est le seul trottoir où le soleil sévit lors du déjeuner. On y fait donc terrasse l'été.Les Enfants du Marché Rouge a été sauvé, je vous le donne en mille, par la municipalité devenue rouge.Plus, les activitées culturelles proposées par nos élus. A l'heure de ma retraite, j'en profite, faisant de petits pas entre tous ces divertissements. Durant trente ans je m'exilais dans les hauts lieux de l'intelligensia où l'on me donnait rendez-vous. Lipp n'est plus ce que c'était depuis la mort du patron, monsieur Caze, je n'aime pas les maitres d'hôtel à moustaches. Au Flore il n'y a plus de tablées que d'homoxexuels à l'étage, le bas étant fagocité par le vulgaire passant. Et au Select où nous déjeunions souvent, les prix font fuir mes ex boys friends qui restent en famille.
Je me console en épluchant les programmes télés sous le figuier du minuscule square de la rue des Moineaux. L'espace numérique est face au Franprix, très pratique pour ne pas jeûner. Et somme toute, les passants sont plus souriants qu'en province. tout cela est gratuit. Avec la carte vermeil j'ai l'accès aux transports urbains et à la piscine. Comme je me lève tard, ce beau programme est rarement réalisé au complet lorsque la nuit tombe, et que chacun est chez soi devant les infos.

vendredi, novembre 19, 2004

Le jeune couple

Dans le métro, assis face à moi, un très jeune couple. Le garçon fait le dos rond, farfouillant dans son sac en plastique tel un gosse qui chercherait ses jouets. La jeune fille, plutôt jolie sous son beret tente d'attirer son attention. Elle lui enlève les oreillettes du portable, et regarde sur l'écran quel est le dernier message.
"- Marylin, à la poelle! Fini Marylin!
Il remet une oreillette, le côté opposé à sa belle,afin de ne pas perdre le contact avec l'extérieur. Alors elle lui tend ses lèvres, il l'embrasse sur la joue. Viennent des mimiques de clown, lèvres en pointes comme des menaces, du genre: Maintenant tu n'es qu'à moi! Il arrondit de plus en plus le dos,comme si il pouvait disparaitre dans le sac de commissions.

"Le Temps Libre" mairie du 3ième

Même aux abords de l'hiver, la salle des fêtes du 3ième fait salle comble. Les têtes sont les mêmes fidèles plus où moins dodelinantes. Les femmes sont plus éveillées que les hommes à l'heure de la sièste, la culture étant davantage leur revendication après avoir été mères au foyer, puis mamies toujours en service. J'avoue que le caractère didactique des reportages me ravie.L'Age d'Or de L'Islam Apprendre que la médecine arabe était de pointe avant le moyen âge, c'est fort de thé! Les occidentaux traduisaient les ouvrages de ces fameux médecins, mais il n'y a pas eu la réciproque, les arabes n'ont pas traduit les textes latins. En tout cas, les arabes soignait l'homme en totalité, psychisme, corps et antécédants familiaux. La même maladie demandait des remèdes différents.Nos médecins de famille procédaient ainsi, sauf qu'il n'y en a plus guère, la spécialisation est plus rentable. Et vous pouvez toujours courir pour demander un psy dans un hopital lorsque l'un des vôtres a une opération mutilante.
"-Il n'est pas demandeur! C'est au malade de demander!
Le pauvre opéré a déjà peur de se mettre mal avec l'infirmière avec une quelconque exigence .

Puis nous avons eu le film de Youssef Chahine 2001 Silence...On tourne
C'est avec une jubilation certaine que le réalisateur a tourné dans la pure tradition des films musicaux orientaux. Nous n'avons pas boudé notre plaisir à ce style kitch.

Le matin, Néna Baratier m'avait invitée à une projection privée Enquête à Domicile
Il y a des jours avec...

mercredi, novembre 17, 2004

Mercredi

Le mercredi on est déjà en milieu de semaine. Faut'il se trainer jusqu'au samedi pour participer aux agapes familiales, ou fuir sans mentir en disant qu'on est à la mer.
"-La météo est très mauvaise!
Cela me rogne les ailes pour prendre un train.

mardi, novembre 16, 2004

Les frères

Le premier était joli de naissance.
Le second nous le trouvions sexy. Parcequ'on riait avec lui, les mères se lamentaient:
"-Oui! vous n'aimez pas l'autre!
Elles ont donc surprotégé l'ainé demandant au cadet d'en faire autant. Et la grand'mère qui priviligie les besoins du grand au détriment du cadet effacé. Et nous, témoins, qui restions neutres, sans plus de cadeaux pour les enfants afin de ne pas entrer dans cette spirale d'injustice. Lorsqu'ils étaient petits:
"- La même chose pour chacun!" Cela allait de soi.Mais plus tard:
"-C'est à celui qui a besoin!" qu'on nous explique.
Lui, qui a un an de plus, a forcément des désirs plus importants.On le fait jouir de tous les luxes d'une famille pauvre mais désireuse de voir fleurir les dons de leur doué plein de rêves.
Toujours est-il qu'après trente ans, et bien que devenus orphelins de ces deux louves, les deux frères pérénisent la situation. Le tchatcheur trouve chaussure à son pied, l'autre emboite le pas en épousant la copine. Elles sont charmantes ces deux jeunes filles avec la sensualité naturelle de l'orientale, laquelle nous fait défaut. L'une d'elle me raconte qu'en Turquie, la première chose que l'on fait lorsque l'on a un invité, c'est de lui offrir un bonbon, un chocolat, car une chose sucrée a des chances d'adoucir le ton de la conversation.
C'est un quatuor qui s'installe, pour combien de temps?

La lundinite

J'ai travaillé six mois comme secrétaire dans le cabinet d'une femme médecin. Le lundi, les demandes de rendez-vous affluaient. Elle me disait: "C'est la lundinite! Les gens qui ont été frustrés dans leurs désirs les week-ends sont malades ou croient l'être. Alors, reprendre le travail leur paraît impossible.

Aujourdhui c'est mardi, la pression atmosphérique est basse, la pluie fine, le froid insidieux, et les ordinateurs dans cet espace numérique tellement lents que je m'endors entre deux phrases.

lundi, novembre 15, 2004

les rollers Françoise Jean Gabin

Dimanche, je vais au café philo des Phares, comme on va au bistrot en fin de messe, pour voir des têtes, le sujet du jour: "Le destin" C'est la mort qui fait de la vie un destin. (Malraux)
La philosophie c'est de s'occuper d'autre chose que d'elle. (Gunter Gorhan)

Il fait si beau, je fais banquette avec Françoise, une ancienne danseuse connue au théâtre du Mogador. Elle tient un stand de porcelaine au Salon des Antiquaires, elle était elle même un tanagra.

Au coin de la rue de Turenne et de la rue Rivoli les rolleurs attendent que les flics à roulettes leur ouvrent le passage. Au moment de redémarrer, l'un d'eux dit, s'élançant comme au ski de fond, battant l'air de ses bras: "C'est encore loin?" Ils vont jusqu'au Trocadéro, puis retour à la Bastille. Quelques pères et mères poussent devant eux la poussette à trois roues du bébé, d'autres bavardent en cours de route, certains n'arrêtent pas de s'hydrater.

Il y a ceux qui ne s'excusent jamais, et ceux qui demandent pardon de se faire écraser.

Avant la piscine, je me récompense à "L'as du fallafel" Puis un rituel gâteau au pavot.

Je reviens à temps pour apercevoir notre ancienne speakerine de choc Denise Fabre, chez Drucker. C'est surprenant comme elle a peu changée.

"La Bête Humaine" de Jean Renoir au ciné-club. Jean Gabin disait que pour faire un film il fallait en un: Une bonne histoire! en deux: Une bonne histoire! en trois: Une bonne histoire!
Si l'on me demandait quel est mon acteur préféré, je répondrais
En premier: Gabin!
En second: Gabin!
En troisième: Gabin!

vendredi, novembre 12, 2004

Le jeune cinéphile

Andréï est sûrement le plus jeune cinéphile de France, il n'a que trente-cinq jours. Il est venu dans les bras de sa maman voir l'avant-première du film de son père, Frédéric Tachou qui présentait son film expérimental sur La Nouvelle Yougoslavie au cinéma d'art et d'essai La Clef: "J'ai fais un beau voyage".

Enterrement d'Arafat

Afin de ne pas déroger à leurs contrats publicitaires, ni à Derrick, France 2 a coupé l'info en live sur l'enterrement d'Arafat. Le peuple qui l'accompagnait était pathétique avec risque de dérive. Nous, téléspectateurs de loin, aurions bien aimé suivre jusqu'au bout cette cérémonie funèbre spontanée d'une foule qu'aucun protocole ne pouvait dicipliner. C'est dommage pour l'histoire, pour comprendre jusqu'à quelles extrémitées l'âme populaire peut être poussée.

mercredi, novembre 10, 2004

Prix Renaudot aux éditions Denoël

Je suis très contente pour la maison Denoël qui a eu le prix Renaudot avec le roman Posthume d'Irène Némirovsky Suite Française
Le patron,Olivier Rubinstein, a un charme fou quant il sourit.

Info sur la 2

Tous ces rouges dans le décor du 13h sur la 2 se diluent derrière le visage du présentateur. C'est gênant pour se concentrer sur l'information, d'autant que l'on voit un cadrillage coloré agressif sur les écrans divers pendant qu'il nous parle d'une actualité. Cela enlève de la présence aux intervenants en direct.

lundi, novembre 08, 2004

La Place des Vosges

La Place des vosges de mon adolescence c'était les piliers derrières lesquels se cachaient les satyres lorsque je rentrais du théâtre à minuit.Je faisais la course avec l'un d'eux dans la rue alors qu'il restait dans l'ombre, jusqu'à ce que j'arrive au coin de la rue des Francs Bourgeois et de la rue de Turenne où j'habitais. C'est essoufflée que j'arrivais à tourner la clef de la porte pendant qu'il s'accrochait à ma jupe.

Ma mère voulait absolument que ses enfants aient de l'air. L'après midi, je devais pousser les jours de pluie la poussette du bébé sous les arcades qui n'étaient que courant d'air. Aux beaux jours je demeurais assise dans le square sous les quolibets de jeunes gens qui tentaient me faire parler. Comme je ne répondais pas, ils ne savaient pas que j'étais presque sourde, alors ils m'appellaient "Jeanne D'Arc" surnom dont j'étais très fière n'en comprenant pas le mérite.

Un soir, un choriste du Mogador où je dansais m'accompagnat. Nous traversions la rue du Pas de la Mule lorsqu'un car de police me fit monter, je n'avais pas de papiers J'étais presque arrivée, celà ne les émut pas. Le choriste s'avisa d'un petit caniche blanc qui nous avait suivis. Il demanda mon écharpe et pendant que le car roulait, il tentat, courant derrière le panier à salade, de faire flairer mon odeur au chien afin que celui-ci puisse me suivre et que mon camarade sache dans quel poste de police je serai defférée.J'ai cohabitée avec les prostituées notoires toute la nuit, jusqu'au premier métro. Avec leur monnaie, on leur a apporté un croissant et un café chaud. Moi, j'ai dù attendre l'ouverture de la préfecture de police, puis, que l'on puisse joindre Henry Varna le directeur du théâtre afin qu'il atteste que je dansais dans ses spectacles. Mes parents ne m'on revue qu'à onze heures du matin, sans avoir été prévenus de rien, ils n'avaient pas encore le téléphone.J'avais seize ans, ils m'ont émancipée.

Le dimanche donc, je retourne souvent à la Place des Vosges, mais pour y entendre les musiciens. Il y a un contre ut, c'est très troublant. Du côté de la maison de Victor Hugo, un groupe de jeunes élèves du conservatoire nous émeut avec de la grande musique. Ils sont quinze violons, sous les voûtes, celà fait un certain quota d'émotion!

samedi, novembre 06, 2004

Lettre ouverte à Bertrand Delanoé Maire de Paris

Cher monsieur Bertrand Delanoé, vous qui êtes un amoureux de Paris, un écologiste à vélo, que peut-on faire pour atténuer la pollution par le bruit. Dès que l'on sort d'une gare, ayant quelque peu oublié la capitale, on est agréssé par les stridences des moteurs. Je ne parle pas des lieux de plaisir où les gens se droguent aux sons, quitte à devenir sourds. En perdant les graves, les aigus sont encore plus agréssifs. Et en perdant les aigus, les graves deviennent incompréhensibles. Le sonotone n'arrange rien puisqu'il amplifie les sons d'ambiance.
J'en profite pour donner un petit bémol à Paris-Plage: Les transats, les hamacs sont pris d'assaut dès le matin. Ce sont les mêmes personnes qui y fontla grasse matinée, la sièste, laissant une serviette le temps de déjeuner. Ne reste au pauvre quidam qu'à déambuler comme au zoo, regardant avec envie cette faune qui fait semblant d'être assoupie afin de se dorer sous notre nez sans céder un pore de sa place. C'est magnifique à voir, quant à s'assoir, il faudrait faire le coup de poing! Et les brumisateurs qui raffraichissent les chiens, les adultes et les enfants dans la joie, n'ont-ils pas l'inconvénient de tarir les fontaines du square du Temple? Pas une goutte d'eau n'en sort pour les petits vieux dont les jambes ne les portent plus jusqu'aux quais de la Seine.
Je ne vous raconte pas l'été de la canicule, on a parlé du risque de la chaleur sur les gens âgés, mais pas sur des malades affaiblis par une médicalisation lourde. Ma soeur Suzie est morte, elle n'avait que 56 ans. J'avoue avoir peur pour moi sous mon toit en zing. Treize piscines municipales étaient fermées. Cette année, j'ai pû me baigner, je vous en rends grâce!
Je me réconforte le jeudi dans la salle obscure de la Mairie du troisième où Michel Chaudanson, généreusement, nous offre à voir les films qu'il a passionnément aimés.
Ma requête aura t-elle quelque écho?
J'espère ne pas vous avoir bassiné avec mon petit pamphlet.
Acceptez le respect et l'admiration d'une vieille amoureuse de la petite reine.
Dorothée Blanck

jeudi, novembre 04, 2004

Michel Cymes

" Le magazine de la santé au quotidien". Pour nous parler de la prostate, Michel Cymes a illustré ses expliquations en nous offrant son bassin de profil avec une carte anatomique appuyé dessus, c'était très réussi. On aurait dit une radiographie de l'appareil génital de ce facétieux animateur. On pouvait seulement regretter que le dessin ne soit pas en état d'érection. Son plateau rit mais n'en démord pas du sérieux médical. Il fallait l'oser! Il a osé!
J'avoue agencer mes activités en fonction de l'horaire de ce magazine.
Puis, il y a Derrick. Je connais une dame de quatre-vingt ans qui arrive à ses cours d'allemand en retard pour ne pas rater son Derrick.
J'en profite pour faire ma carte du tendre des émissions que je ne veux pas manquer:
"Vivement Dimanche!"de Michel Drucker où les invités sont reçus avec élégance et gentillesse.
" On a tout essayé!"de Laurent Ruquier, pour connaître l'actualité et en rire.
"Les soirées thématiques " d'Arté.
" Le plus grand cabaret du monde" de Patrick Sébastien. C'est inimaginable la qualité et l'originalité des numéros.
"Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson qui est un investigueur tout azimut. Il a dit qu'en vieillissant il était plus dans la compassion. Il y a toujours sur son plateau des femmes radieusement belles. Mais son émission est tard, passé minuit, je ne m'endors plus.
" Savoir plus santé" de Sophie Auronche et Laurent Broomhead. Autant connaitre tous les maux possibles .
En aucun cas je ne regarde les Stars académies, ni l'émission où l'animateur s'accroche aux basques de ses victimes comme un chien qui ne veut pas lâcher un bout de chiffon.

mercredi, novembre 03, 2004

La championne

C'est magnifique l'histoire de cette femme épileptique qui n'avait pas le droit de conduire, elle s'est mise au vélo pour aller à son travail, soit 60kl aller-retour par jour. Au fur et à mesure qu'elle prenait des forces elle s'est mise en compétition avec des professionnelles , puis elle est devenue à plusieurs reprises championne de France.

Régis Debray L'étouffement L'érection Le dentiste La place Ségolène Royal Jacques Chancel

Régis Debray a dit"La vieillesse c'est le luxe de vivre de plus en plus longtemps, et c'est un luxe dont nous ne profitons pas assez" ( journal télévisé)

Fait-il mieux accepter l'étouffement en province ou l'enlisement en capitale. L'étouffement me fait penser à une pieuvre dont chaque tentacule serait dotée d'un bec de corbeau. Et l'enlisement, d'une glissade sensuelle du haut d'une dune, peu à peu le sable recouvre le corps et endort l'esprit.

En retirant un volet de l'os du crâne, le jeune chirurgien a prit peur:"Elle a fait une érection du cerveau!" Tant la cervelle de Suzie était enflamée qu'elle était sortie de son logis.

Le dentiste avec qui je rigole bien n'arrange pas mon sourire, il descèle la dent d'à côté. Il n'avait pas regardé un gros plan de 30 s par manque de temps, il me dit:" Nous nous sommes mal compris!" Puis voyant l'image d'un éclat brisé, toujours de bonne humeur, il court le client entre les trois salles de son cabinet. Nous n'avons pas le temps de geindre que déjà sa bonne bouille nous rassure. Il a la santé, mais pas mes gensives qui n'en peuvent plus de ces soins approximatifs, ses assistants sont tellement serviles qu'on leur dirait de tuer un mort qu'ils le feraient! J'ai demandé :" A quand le dentier?"Je parle d'un qui est drôle, mais toute ma vie j'ai souffert de cette engeance qui soigne au prorata des remboursements de la sécu. Il reste heureusement des riches qui peuvent s'offrir des dents, des lunettes, des sonotones et un lifting de rêve.

Coup de fil de l'agence, porte ouverte à toutes les paranos. Je prends le train d'urgence voir s'il me reste du mobilier en Normandie.
Un jeune noir refuse de céder sa place à un couple qui a loué. Devant le contrôleur il ne crie plus mais reste têtu, il ne veut pas ôter ses paquets de la banquette ni du porte-bagage.
"Trouvez-moi une place!
C'est Samedi soir, le train est bondé, il finit par rester debout devant la réserve aux bagages avec ses multiples sachets en plastique.

Ségolène Royal et Brigitte Fossey ont en commun d'avoir un sourire de jeunes filles malicieuses.

Jacques Chancel a rappellé que lorsqu'on lui a confié l'émission "Le grand échiquier", son patron lui a dit :" Vous êtes libre, ce qui veut dire que vous êtes en danger!