mercredi, août 31, 2005

La trace

Telle une limace, je laisse chaque jour une trace sur le blog. Mes amis savent ainsi si je suis à Paris où ailleurs.Je bave, donc je suis! Dire escargot serait plus joli. Sur un tournage de Roger Vadim, Le vice et la Vertu, nous étions une demi-douzaine de jeunes femmes à table en extérieur. La conversation roulait sur la sexualité. Vadim dit:
" D'ailleurs, les escargots sont hermaphrodites!
- Alors pourquoi on dit, un escargot? demanda Anne, la plus jeune d'entre nous qui n'avait que 16 ans.

mardi, août 30, 2005

Anouk Ferjac

J'allais de ce pas, en changeant trois fois d'autobus, vendre mes petits écrits à Agnès Varda. Au passage, j'avais pris les horaires de ses films qui passent au Saint-André- des Arts. Arrivée au milieu de sa rue, je suis hélée par la voix ensorceleuse d'Anouk Ferjac, nous ne nous étions plus parlé depuis 1965. J'étais trop fatiguée à l'époque en tentant de consoler son amoureux transi. Nous avons passé une après midi délicieuse à nous raconter les frasques de plusieurs personnages de nos amis. J'ai vendu deux livres à Anouk, si bien que je n'avais plus de provende pour Agnès qui de toute façon n'était pas là. Et son DVD avec bonis dont j'espérais tirer gloire, c'est pour décembre.

lundi, août 29, 2005

René Quinson Woody Allen

J'attendais un prétexte pour me sortir de mon enlisement estival, le voici! le voilà! René Quinson m'invite à voir en projection privée un film de Woody Allen, bien qu'il fasse un été indien, je saute dans un train pour Paris. Il ne le sait pas mais c'est grâce à lui que j'ai ma chambrette. Ghislain Cloquet qui tournait Guerre et Paix avec le cinéaste américain, avait fait l'acquisition de ce petit grenier avec son cachet d'opérateur, il ne voulait pas que je sois à la rue, il m'avait même dit: Voici un homme comme vous les aimez, venez donc à la petite chapelle de Saint Su..., nous y tournons! Je n'ai vu de Woody Allen que sa silhouette: un long imperméable et un chapeau sur de grosses lunettes. Lui, n'avait d'yeux que pour Diane Keaton.

jeudi, août 25, 2005

Arté Marlène Dietrich Jean Gabin

Il pleut, ce n'est pas une raison pour se jeter à l'eau dans la piscine. Longue conversation sur le temps qui passe à la terrasse d'un bistrot. Je raconte combien il est dangereux pour une femme de tomber amoureuse d'un homosexuel, mission impossible, elle devient folle.
J'hésite entre rentrer à Paris ou attendre le festival Off-Courts de Trouville. Je suis fatiguée de me faire allumer par les gens qui ne sont pas touchés par ma modestie, il faut qu'ils me ratatinent. Mon seul intêret, actuellement, c'est de nourrir mon blog, faut-il prendre le risque de rencontres perfides.

Lorsque Gabin dit: je t'aime! à Marlène, on y croit. Et le film en noir et blanc qui sacralise les visages...

mercredi, août 24, 2005

Faire quelques chose (César Polognio 1966)

L'important c'est de rester dans l'énergie, Faire quelque chose titre d'un court-métrage. Un jeune chomeur photographie à son insu la voisine d'en face. Un jour le gramophone est enrayé, il va voir, une paire de ciseaux est ensanglantée en travers du disque. Chez lui, les photos collées au mur sont lacérées, il ne se souvient de rien. Il va cacher le cadavre dans la forêt et se satisfait sur la morte.
César m'hébergeait car j'avais quitté le domicile de mon concubin. Il me laissait son lit, et dormait par terre sur un matelas, mais le matin, sous prétexte d'un calin, il glissait ses mains sous le traversin et n'ayant rien trouvé: Tu n'aurais pas un ticket de métro?Je n'acceptais pas d'argent de mes amis, seulement un abonnement pour la piscine Royale afin de prendre une douche. J'avais une vieille deux-chevaux dans laquelle je trinballais mes potes, nous allions prendre le thé à Orly, nous pouvions encore y voir les passagers embarquer.Etienne Lalou était de mes amis. Un jour ou ma tire était en panne, un garagiste voisin m'a dit qu'il fallait changer de batterie, Etienne était prêt à me l'acheter, il venait de tourner avec Roland Topor: La Planete sauvage. Le garagiste est venu un matin avec des croissants, il a vu la mansarde, il ne voulait pas que quelqu'un d'autre m'aide: Ce n'est rien, il suffit de gratter le vert de gris!
"Qu'est-ce que je fais de ton argent ai-je demandé à Etienne. -Tu t'achete une paire de chaussure!" Je n'ai pas eu le temps de la mettre, César avait soit-disant reçu une copine qui l'avait emprumtée, il ne savait quand elle reviendrait de Marseille. J'ai changé de crémerie. Des années plus tard, j'ai appris que César avait été raccompagné à la frontière, il était portugais.

mardi, août 23, 2005

Cafés philos

Il me semblait que la moindre des choses était d'accueillir son célèbre collègue Michel Onfray qui venait donner une conférence sur ses terres. Monsieur Carle, animateur du café philo de Trouville à eu des problèmes de famille.

Que de tensions dans cette rue des Bains qui est le couloir de la rumeur, impossible d'échapper au cabas des ménagères pleins de fiel. J'y vois de petites dames replètes, avec le verbe prolixe des habituées du café du commerce. Au café philo, elles sont, ils sont tous dans l'intelligence quant à notre devoir de bonté, de commisseration, d'écoute à l'autre. J'avais mis en évidence mon dernier livre, trois personnes sur trente l'on regardé et acheté; est-ce du mépris ou de l'indifférence? Il faut dire que nous sommes les trois-quart des retraités, pas question que l'un sorte la tête hors de l'eau. Hors du pouvoir de nos attributions professionelles qui sommes nous?
La philo aide-t-elle à mieux vivre? That is the question!

lundi, août 22, 2005

France 2 Maigret Georges Simenon

J'ai voyagé tout l'été grâce à Georges Simenon. De Palaces en troquets, de maisons bourgeoises en pauvres établis, de la France profonde en Flandres. Au menu du jour pour Maigret: l'Anguille au vert Toute la nostalgie des années 70 m'est revenue à la bouche: Le bois de La Cambre où nous mangions ses fameuses anguilles au vert, suivie d'une côte à l'os et au dessert une dame blanche
Boby Lapointe qui joue l'aubergiste dans le film de André Delvaux: Rendez-vous à Braye,( d'après une nouvelle de Julien Grack), raconte comment on les prépare ses fameuses anguilles. Ce fùt son dernier rôle avant qu'il ne disparaisse.

jeudi, août 18, 2005

Mairie de Trouville Michel Onfray l'hédonisme

Comment peut-on être hédoniste, Michel Onfray, interrogé par son comparse Gérard Poulouin nous l'explique. Michel enfourche son dada de prédilection et Fouette cocher! Au passage il fustige les institutions de l'enseignement, le pouvoir clérical, les psys, les gouvernements, et pour mieux se faire comprendre de nous, pauvres pêcheurs de Trouville-Deauville qui fréquentons les casinos, il nous balance la poupée gonflable qui est notre mie quotidienne sans reprendre son souffle.(Il faut dire que nous ne consommons que sous céllophane, y compris le pénis de nos amants). Michel Onfray sait qu'il en a pour deux heures de conférence, Mais le sujet, il le tient au bout de sa langue, grand virtuose de la parole avec un cerveau formaté à mille tours, la salle ne proteste pas bien que beaucoup soient choqués. Parler d'hédonisme à des cathos pur-beurre, c'est de la provocation. Ils y en a qui avaient les oreilles échauffées. J'étais de tout coeur avec lui, mais il est vrai que cela sentait trop la leçon bien apprise, sans notes, certains ont eu l'impression qu'il n'avait pas pioché le sujet expressément pour eux, narcissisme oblige!Avec nos problèmes d'identité, la suceptibilité reste indélebile.

mardi, août 16, 2005

Les longs week-ends

Tout est en suspens ces longs jours de fetes, chacun flemme comme il peut, j'attends la fin du jour pour avoir une trouée sur les planches. Est-ce la présence de Podda, du haut de sa colline, mes nuits sont violentes de reves récurants, toujours la trahison de Stern. A moins que le silence la nuit dans mon immeuble n'approfondissent mes ranceurs. Je sais que ma copine souffre de son coté, notre passé commun avec des personnages qui nous sont propres remonte à la gorge. Comme un chien je traite mon ex amant, lui ouvrant les machoires afin qu'il ne puisse plus m'innoculer le vaccin du désespoir. Mes ses écrits sont là, le déniement complet.

jeudi, août 11, 2005

Le jeudi

Le jeudi est un milieu de semaine, c'est à dire flottant.

lundi, août 08, 2005

Le passé

Il y en a qui règlent leurs problèmes en se soulant la gueule, moi je ne dors pas. Ma vieille copine sera fraîche comme une rose et gaie comme un pinson, moi j'aurais des yeux de merlans pas frais à l'étalage comme on me le disait par le passé. Ce passé justement, revisité après une dizaine d'années sans revoyures.

Prix Yves et Hélène de La Brusse au Golf de Saint Gatien

Michel Thomasson a remis le prix Yves et Hélène de La Brusse dans ce décor de rêve qui n'était autrefois qu'un golf à 9 trous. Depuis, des arbres ont poussés et les trous ont fait des petits: 18. Michel Thomasson à parlé de sa tante Hélène récemment disparue avec tact et émotion.
Si je devais imaginer un paysage pour illustrer La Paix, je photographierai un green. Tout y est calme, silencieux, harmonieux, une nature pacifiée.

Mairie de Trouville Sirènes par Elim

Emilie Arnoux expose ses sirènes, auto-portrait dupliqué par autant de tableaux. Elim (émilie) est aussi belle que ses créatures de rêves, et les sirènes sont aussi belle qu'elle, elles lui ressemblent comme deux gouttes d'eau. Elim a eu la bonne idée d'apparaître au vernissage dans une longue robe rouge qui moulait ses formes. L'apparition n'a laissé aucune équivoque quant au modèle.

En fin d'après-midi une centaine de riverains se sont réunis pour barrer la route au projet à St-Gatien d'aéroport élargi. Monsieur Chritian Carle a dit: Je vous invite à prendre un car Fournier qui vous déposera à un kilomètre de Roissy! Vous verrez si vous y supportez les nuisances!

jeudi, août 04, 2005

Mairie de Trouville Le Bateau du Havre

Jean Moisy, historien et président des amis du Musé de Trouville nous projete des cartes postales sur des bateaux à vapeur ayant fait le cabotage entre le Havre et Trouville, dont le plus célèbre fut Le Rapide (1842) qui naviguat durant 57 ans, avec plus de 40.000 traversées.
Il y a toujours la savante de service qui interrompt le conférencier pour citer ses propres sources. Et il nous reste de ce temps-là un modeste embarcadère qui fait traverser sur une navette la Touques à marée haute à ceux qui ont la flemme d'aller jusqu'au Pont des Belges. Walter L. l'emprumptait avec sa famille afin de déjeuner d'un délicieux maquereau mariné vers les Marinas. Je regarde souvent les passagers débarquer comme s'ils venaient d'une rive lointaine, il n'en faut pas beaucoup pour rêver du grand large.

mercredi, août 03, 2005

Les vacances

Je tape sur mon petit blog quotidien comme je prendrais un café dans un bistrot.
Que dire des vacances sinon la lumière cruelle quand un avion se crashe, un passant vous fait remarquer que votre jupon dépasse, (je ne porte pas de jupon), que l'eau rigole sur les toits chassant les mouettes lesquelles sont poursuivies par les goélands: A chacun sa sardine! Je suis à la mer, et faute d'aération dans ma chambrette j'en mange beaucoup en boite, plutôt que du poisson frais. Il faut attendre le soleil du soir, pour jouir de la plage vidée des savattes qui trainent, des ventres rebondis sur des shorts taille basse, et des familles qui s'époumonnent contre des enfants gatés. Je me dis que nous sommes laids en vacances. J'attends que l'on m'appelle pour du travail. Chose esthétique à voir et à revoir, le port avec ses bateaux chamarés, sa vase blanchie par une armée d'oiseaux marins qui attendent patiemment le retour de pêche, les petits ruisseaux à marée basse, et si on lève le nez, tous ses ravissants toits des maisons de pêcheurs. Fors nous les vacanciers, c'est du charme en barre.

mardi, août 02, 2005

Anne Bellec Madame Maigret france 2

Le commissaire Maigret résiste à toutes les tentations. Lorsque Agnès Soral lui dit: Elles ne sont pas mal, mes jambes! Il parait que c'est ce qui vieillit le moins vite chez les femmes! Maigret qui l'avait crû innocente:Tant mieux! Il te restera toujours ça, quand tu sortiras!
Au téléphone où de visu, il n'appelle jamais sa femme que par: Madame Maigret! Cela résume toute sa tendresse pour elle, la sainte des saintes! Jamais un reproche des diners ratés, des nuits à attendre son mari.Un baiser affectueux sur le front, et hop! On dort.Qui ne rêverait d'une telle femme, j'aurai bien aimé être immortalisée dans ce rôle.