Il y a celles qui se jettent aussitôt sous la douche : rarement de bons coups.
Celles qui restent un long moment immobiles en fermant les yeux : elles pensent à autre chose, à ce qu'elles vont raconter à leurs copines.
Celles qui se collent à vous, n'en finissent pas de vous prodiguer de chastes caresses, de vous léchouiller bien tendrement : drames à l'horizon.
Celles qui parlent de leur enfance, de leur papa, de leur maman : le genre chieuses, pas matures pour deux ronds.
Celles qui se retournent et entament un petit roupillon : pas mal, à suivre.
Celles qui vous racontent leurs fausses couches, leurs IVG, leurs dérèglements vulvaires, leurs démêlés hormonaux avec la pilule : courage, fuyez, fuyez.
Celles qui se mettent à jouer avec votre organe rassasié, lui parlent comme s'il s'agissait d'un poupon ou d'une petite marionnette : grotesque.
Celles qui ont honte, qui jurent qu'elles n'ont pas pour habitude de se jeter dans le premier lit venu : c'est souvent vrai, à manipuler avec délicatesse.
Celles qui remettent aussitôt leur slip après l’avoir reniflé : à oublier.
Celles qui s'installent à la chinoise, foncent vers votre kitchenette sous prétexte de faire un petit café, et s'attaquent à la vaisselle sale, entreprennent un semblant de rangement en ronchonnant : pas forcément les plus mauvaises.
Ils y en a même qui font le signe de croix avant et après.
En tout cas il y en a pas beaucoup qui vous disent merci.
Confidences de féministe
Ils y ceux qui se dégonflent au dernier moment. On sourit ironiquement.
Il y a ceux qui sont incapables de vous déloquer. Dégrafer un soutif dépasse leur compétence. Suivant l’humeur en prend l’opération en main ou on les laisse se démerder.
Il y ceux qui vous abreuvent d’obscénités pour s’encourager. On se tait.
Il y a ceux qui veulent savoir s’ils n’ont pas étaient trop mauvais. Répondre : « avec toi c’était différent ».
Il y a ceux qui n’ont pas compris qu’on leur a joué la comédie de l’orgasme.
Il y ceux qui sont obsédés par la taille de leur organe et qui finissent toujours par déclarer qu’il vaut mieux une petite vaillante qu’une grosse flemmarde. On approuve en silence.
Il y ceux qui expliquent leur défaillance par de la fatigue due au boulot, des ennuis familiaux, une météo défavorable, le fait que quelque chose en vous leur rappelle leur mère, la panoplie de leurs explications est impressionnante. Compatir en hochant du chef !
Il y a ceux qui, une fois soulagés, bafouillent une excuse pour se tirer au plus vite. A encourager.
Il y a ceux qui vous remercient. Il n’en reviennent pas qu’une femme aussi séduisante leur ait offert ses charmes.
Il a ceux qui vous demandent presque pardon.
Il y en a même qui rotent après, voire qui pètent pendant.
Enfin il y a ceux qui ne vous ont pas fait jouir mais que vous avez aimés ; et ceux qui vous ont fait jouir et qu’étaient des cons.