vendredi, septembre 30, 2005

Le sourire

Entre le rideau de pluie et le sourire barreaux de prison des commerçants de province, aujourd'hui je n'ai pas le choix. Je suis sortie après l'émission Votre santé au quotidien, il était question de soins gériatriques dans un hôpital de Montpellier; ces pauvres vieux qui n'en peuvent plus de vivre, il faut leur rééduquer l'appêtit. J'aurai voulu mourir à trente-ans, j'ai fais quarante-ans de rab.
Au Mexique, quand on regarde une personne, elle vous sourit. J'ai mis un mois avant de décoincer mes lèvres. Sur un trottoir parisien, forte de ces exercices, les passants me demandait: C'est à moi que vous souriez? Il n'a pas fallut longtemps pour rengainer mon sourire.
J'avais été éblouie de celui de Jane Birkin, nous nous étions croisées dans les toilettes de chez Lipp, lieu peu ragoùtant à priori.
Chacun s'économise, ne daignant pas faire risette à n'importe qui. C'est surtout les fonctionnaires qui ont des habitudes d'économie. voir les mairies, bibliothèques, sécurité sociale etc...

mercredi, septembre 28, 2005

quartier libre

Est-ce parce-que je n'avais rien à faire que j'ai rêvé me coucher dans le lit de mon beau-père. Le désir était réciproque depuis longtemps, ma mère n'est pas là, j'espère qu'elle ne verra pas les traces de nos ébats dans ses draps. Je me glisse sur mon matelas à terre et feint de dormir pour ne pas éveiller sa jalousie.

mardi, septembre 27, 2005

L'électricité

L'EDF s'est trompé, ils ont coupé l'électricité d'un magasin. L'EDF ne travaille pas le week-end, le brocanteur oui, mais son rideau se relève qu'électriquement.

Café des Phares

J'ai enfin droit à la bise, les animateurs du café philo ont lu mes écrits, ça sert!

dimanche, septembre 25, 2005

Le bois de Vincennes

J. m'invite à les voir tourner au bois de Vincennes. Il va y travailler avec L. et un comédien rencontré à Trouville. J. me passe le combiné mais je ne reconnais pas la voix de ce garçon. Nous sommes dans un grand bâtiment qui abrite des studios d'enregistrements (100) et des salles de spectacles, il doit y avoir des sous-sols. A gauche de la porte, dans le coin, J. est en train de monter des sons, casque sur les oreilles, se protégeant d'un groupe de danseurs qui répète sur scène. Il rosit de plus en plus d'émotion quand j'évoque son actrice, je le sens amoureux d'elle, je me dis: C'est normal! La batisse a plusieurs étages, nous devons être au troisième, c'est au milieu des arbres, l'environnement est calme, pas de voitures, et ce n'est pas cher de location, mais c'est loin pour transporter chaque jour le matériel. Ils sont pourtant jeunes. Trois copains québéquois le rejoignent, c'est l'heure de la pose, ils bavardent entre eux. Je picquenique avec leurs compagnes qui s'amusent entre elles, se moquant de ravissantes mannequins de publicité flottant au fil de l'eau car il y a une rivière en contrebas. Elles ont des poses fichées comme sur les couvertures de magazines. Celles-ci ont les lèvres rouge vif et le pubis à l'air, poils bruns dorés, comme des poupées de cire. Je réalise que je suis en train de gratter mon ventre, quelques secondes, j'ai perdu la notion d'être en public, je rabats ma jupe sur moi.

samedi, septembre 24, 2005

Ydessa, les ours et etc... Agnès Varda France 2

C'est avec des mots simples, dits par elle même, qu'Agnès Varda arrive à nous passionner pour cette exposition sur les ours de la rousse extravagante: Ydessa. Le public a un sentiment d'oppression. Les photos cerclées de noir comme des faire-part de deuil! commente Agnès, sont à ras bord de tous les murs de la galerie. Sauf une pièce vide, la dernière, où seul la sculpture d'un homme agenouillé, lequel demanderait pardon à toutes ces familles photographiées. Le sculpteur a représenté...Je ne vous le dirais pas, c'est le clou de l'exposition.

jeudi, septembre 22, 2005

Mairie du 3ème Temps Libre Nougaro- Maxime Ruiz Stanley Donen Le Petit Prince

Par-ci parla Maxime Ruiz (1998) Le français aime le mot, il s'en goberge, pour certains, au point de le marteler à chaque syllable. Les acteurs et chanteurs américains sont sélectifs, pour jouer, il ne choisissent qu'un mot sur la phrase à dire, c'est ce qui leur donne la force de frappe. Le plus bel exemple que l'on m'a expliqué c'est celui de Luis Amstrong qui se déchire sur une note.
J'ai entendu un conférencier qui voulait nous persuader de l'importance de son discours, je m'endormais entre chaque mot.

Le Petit Prince Stanley Donen (1974)est un film-livre d'images très émouvant. Le petit garçon est bien plus raisonnable que les adultes. On voudrait tous avoir un Petit Prince en soi!

mercredi, septembre 21, 2005

Les Kinos en DVD

Sur le DVD que m'a offert Christian Laurence en échange d'un livre, j'ai été émue par:
Le Cirque de Daniel Vigneault
Lost de Catherine James

Lola Jacques Demy France 2

Je me suis efforcée de rester devant la télé jusqu'à 1h 30 du matin pour revoir Lola Les horaires du Ciné-Club sont de plus en plus scandaleux. J'ai mis des glaçons pour garder le cerveau éveillé. Le dialogue de Jacques Demy est toujours aussi acide. De lui, c'est mon film préféré, si pur.

Cléo de cinq à sept Agnès Varda Saint-André-Des-Arts

J'ai revu Cléo de cinq à sept. A la sortie, sur mon répondeur, le message d'une voisine: Passe à la maison! Elle venait d'apprendre qu'elle avait le cancer.
Dans le film, la gouvernante jouée par Dominique Davray qui dit à Cléo: On ne porte rien de neuf le mardi, ça porte malheur! Depuis, j'ai constaté que si je faisais un achat ce jour-là, il m'arrivait des bricoles. La dernière fois que je me suis permise de prendre une paire d'espadrilles me disant: A ce prix là, il ne peut pas arriver grand chose! ma soeur est morte.

mardi, septembre 20, 2005

Sylvie Vartan France 2

J'ai échappé à la mode des yéyés, Jacques Loew m'emmenait écouter Charles Trenet à Bobino, de préférence qu'à l'Olympia. Bobino était un music-hall plus intime, d'autant qu'il y avait un promenoir ce qui autorisait le pince fesses.
Plus tard Gilles Durieux me fit découvrir Le Cheval d'Or Habitant près de la Contrescarpe nous y allions en voisins voir ses potes : Boby Lapointe, Michel Fanon, Anne Sylvestre. Ce fùt mon éducation Rive-Gauche, la promenade du soir obligée.
Ce soir, j'ai donc découvert à la télé nos deux idoles des jeunes: Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. J'ai été agréablement surprise de leur fraicheur, malgré cet incroyable acharnement des médias. Je ne comprends pas comment ils ont gardé la santé jusqu'à aujourd'hui. Sylvie qui était fine, mutine, avec les dents du bonheur, bougeait à merveille. Depuis un certain temps elle s'est momifiée par un maquillage sophistiqué et des poses de star. Seul son rire brisé atteste de ses douleurs ou de ses amertumes. Le dialogue n'était pas au rendez-vous.

lundi, septembre 19, 2005

Le flirt

J'ai expliqué à un jeune homme que j'avais une demi-douzaine d'amis. Notre fidélité affective ne faisait aucun doute depuis une quarantaine d'années où nous avions des rites de déjeuners ou se faire des toiles ensemble. Mais arrivé la près-octogénaire, soit la femme faisait le chantage à la maladie, soit eux-mêmes étaient fatigués du dehors, mais je devais faire mon deuil de leur vivant, ils ne sortaient plus de chez eux. Alors, comment entamer un flirt avec l'un de cet âge certain qui n'était jamais sorti. Justement, il a tout à découvrir! me répond ce jeune homme

Odessa Odessa

Tous ces juifs russes émigrés aux Etats unis ne parlent pas américain, ils reconstituent le quartier juif d'Odessa. Ceux arrivés en terre d'Israël sont trop vieux pour apprendre l'hébreu. Ici, ils ne se sentent pas juifs mais russes. Alors ils chantent, chantent Oddessa ces odessistes. On est désolé pour eux, bien qu'ils soient sympathiques, nous aussi on aime la nostalgie, mais c'est lourd ce reportage.

vendredi, septembre 16, 2005

La galanterie française

C'était un déjeuner adorable,avec deux hommes d'une galanterie d'un autre siècle. J'ai eu du mal à m'endormir, baignant dans ces effluves de raffinement du language et du savoir vivre. Une politesse exquise n'a jamais fait de mal à personne! Notre médiateur s'était éclipsé, son ami dit:
" Il va falloir que je réfléchisse à quoi vous pouvez me servir! Puis rectifiant: En quoi je pourrais vous rendre service, et vous, me rendre service?
- Nous pourrions déjà nous promener! il n'a pas relevé.

jeudi, septembre 15, 2005

Laurent Ruquier On a tout essayé France 2

Il y a longtemps, Bernard Pivot avait reçu Madame X... qui s'était présentée à l'émission le visage voilé. En prenant des gants, Bernard Pivot s'amusait d'elle et lui parlait de sa robe. ( sous entendu: Robbe-Grillet) Cette dame ne faisait pas dans la dentelle et racontait dans son livre ses cérémonies sur les quais de la Seine(partouzes). Elle était parfaitement ridicule.

Aujourd'hui, c'est l'ère des blogueurs, qui sous couvert d'internet font office de corbeaux. Ils balancent, balancent... C'est franchement dégueulasse d'écrire des lettres anonymes. J'aurai bien cassé la tête télé à votre invité, monsieur Ruquier!

mercredi, septembre 14, 2005

La coïncidence

Je n'ai plus d'eau, l'électricité à dijoncté, devant cette débacle je n'ai rien à dire. Mon voisin n'y peut rien, les embouts du tube flexible acheté dans un grand magasin ne correspondent pas, si j'ouvre pour essayer c'est 40 euros en l'air. Et l'électricien 30 euros pour le déplacement et 45 euros pour 1h de travail. Mais j'ai les pieds au sec contrairement aux naufragés de Louisiane.
Mon neveu m'invite à diner:Dis à ta femme que j'apportes le dessert! Tant qu'à leur offrir une glace autant qu'elle soit de chez Bertillon. Prêtexte à marcher je vais donc dans L'Ile Saint-Louis. Je mets mes pas dans les pas de ma soeur Suzie qui travaillait dans le quartier, jusqu'à prendre l'autobus qui l'a ramenait Porte de Vincennes.Pendant ce temps là, mon neveu avait visité le cimetière où repose sa mère.

mardi, septembre 13, 2005

La lundinite

J'ai dormi 24h comme un serpent, ce n'est pas le travail qui m'étouffe. Un médecin dont j'ai été la secretaire, appelait cette maladie: La lundinite. Tous les gens malades d'avoir à reprendre le collier, ceux qui ont mal vécu leur week-end en famille, ceux mal ou pas baisés ces jours de congés, les demandes de RV affluaient au cabinet ce jour là...

lundi, septembre 12, 2005

Pierre Siméon Jacques Bonnafé Fête de L'Huma.

Faire dire à un acteur un texte dans les courants d'airs d'un cirque c'est du sadisme, d'autant que le dit cirque est entouré de manèges avec leurs ritournelles quand ce n'est pas le bruit du sanitaire qui vide les toilettes.

Dans le métro, on voit tout de suite qui a fréquenté la fête, les baskets n'ont plus de couleurs mais le sourire reste fier.

dimanche, septembre 11, 2005

Fête de L'Huma Radio France Carmina Burana

La jeunesse a de longues jambes, c'est beau de les voir marcher, des heures. Quelques uns un peu bus, se font des croches pieds, on dirait qu'ils dansent le charleston.
Un noir a refusé de mettre le bracelet qui nous permet de rentrer ces trois jours: Je ne suis pas un esclave!
Lorsque l'on distribue des tracts c'est les yeux dans les yeux, avec le sourire, ça change du commerce habituel, c'est émouvant.

La musique lithurgique a calmé les trémoussements des spectateurs de musique techno sur le devant de la scène. On peut dire: un silence religieux. Le ciel gris, gentil, ne s'est pas déversé. Tout le monde debout, durant une heure, sans moufter, sauf une délégation asiatique dans le coin parqué des VIP qui se photographiait en discutant, rires à l'appui. Quel manque de respect pour le public et les artistes.

samedi, septembre 10, 2005

Fête de L'Humanité

J'ai fait signer des pétitions pour la Samaritaine, les gens sont tous très compatissants. On m'a dit que ce serait pareil pour le BHV. Quelques jeunes ne connaissent pas ces grands magasins, ils ne sont pas de Paris.
Il y a des groupes pressés, en costume-cravate, ils vont à un forum de discutions, on dirait des officiels. Aux actualités télé ils ont montré: Le commerce de proximité en train de mourir à côté de cette épave qu'est devenue La Samaritaine. Si les soit-disant réfections doivent durer six-ans, tout le quartier sera mort! dit le marchand de journaux.
J'affirme mon apolitisme, je me suis habillée en rouge et noir, la couleur des anars dont je ne suis pas non plus, mon livre ne se vend pas.

jeudi, septembre 08, 2005

Off-Courts Trouville Dernier Kino Kabaret

Il est 2h. du matin, j'écris un petit mot à Jean-Antoine: Je suis contente d'aller au Canada en voyageant dans votre pellicule! Son film est très beau.
Je n'aime pas les adieux, heureusement Emile me rappelle gentiment la fête de L' Huma. Emile est l'un de mes dinausores, je ne refuse jamais une possibilité de rencontre avec l'un d'eux, je saute dans le train.
Adieu kinos...images...lait!...A l'année prochaine, et plus si affinité!...

suite...La Folie

Pour des raisons personnelle j'ai été interpellée par le le film sur l'hôpital psychiatrique "Patiente 69" (Jean-Patrick Benes,Alex Maudit): un nouvel interne est de garde pour la nuit, il tombe sur une nymphomane et pense qu'il est victime d'un bisutage.
Vingt-ans après mon petit séjour de six semaines, j'ai rencontré au cinéma, l'interne qui s'était occupé de moi; Il m'a raconté que le professeur du service était devenu fou. D'abord une folie douce, il faisait ses visites avec des colombes sur l'épaule. Puis un jour, lors d'un déjeuner avec ses assistants, il a sorti un revolver et ouvert le feu sur ceux-ci. Il en a blessé un avant que l'on ne réussisse à le maitriser. Comme quoi la folie est une maladie contagieuse.

Je m'étais couchée tôt pour être en forme ce matin, je n'ai donc pas assistée à la projection de la Place Tivoli de trois heures de courts-métrages, les spectateurs étant allongés dans des chaises longues.

Nous avons fait des raccords pour "Deux Femmes?" de Jean-Antoine Charest, Lucie et moi. Je n'avais pas pù dormir de la nuit. Quand notre tournage s'est arrêté, je suis devenue triste comme pour toute chose qui a une fin.

Spécial Normandie "Etat d'urgences" de Sam Békare. Un jeune homme ne sait s'il va accepter le poste d'urgentiste "C'est trop dur" Puis Il imagine qu'il aurait pù sauver l'un des soldats mitraillés sur la plage lors du débarquement, du coup, il accepte le poste.

Cette nuit j'ai pensé qu'on pourrait pù scander sur l'air; "Les montagnards sont là!
"Halte là! Halte là! Halte là! Les québécois, les québécois! Halte là! Halte là! Halte là! Les québécois sont là!
Les québécois, les québécois....Les québécois, sont là!...

Tout le gratin du Pol Normand est là ce soir, cocktail à l'appui, sous les tentures rouges de la grande salle, des corbeilles de fruits aux tables, on dirait la caverne d'Ali Baba. Je n'y connais personne.

mercredi, septembre 07, 2005

Off-Courts Trouville Fabien BeHar "Longtemps..."

"Longtemps je me suis couché de bonne heure" qui est de Proust. Je n'ai pas su répondre, je connaissais cette phrase, déformée " Longtemps je me suis couchée de travers", en fait Je me suis rappelée après le tournage que Walter Lewino avait fait un livre pour Nadeau uniquement avec les premières phrases de romanciers, c'était très drôle.
Fabien BeHar acteur a été invité par le festival avec deux autres comédiens francais: Lucie Muratet (la vamp de la semaine), Jean-Charles Fonti qui joue du double "Je" avec brio dans le film d'un autre acteur Québécois Jean-Antoine Charest, et un autre québécois Steve Lusry alias Carnior, musicien costumier "Tête à tête". Tous pour être derrière la caméra et faire leur petit film amateur. Fabien BeHar a choisi d'interroger le quidam de Trouville, de la boulangère au poissonnier, de l'intello qui regarde le coucher de soleil aux pôtes festivaliers: Savez vous d'où sort cette phrase? "Longtemps je me suis couché de bonne heure", nous avons tous répondu avec plus où moins de bonheur.

Et pendant ce temps là, Jacques Néwashish, peintre, graveur, musicien et animateur d'un site de vie amérindienne traditionnelle, peint sur la terrasse en plein air, une fresque au fil du temps qui passe, sous nos yeux.

suite...Christian Laurence

Malgré sa fatigue Christian Laurence présente très bien les kinos de ses camarades, avec finesse et tendresse. Il faut dire qu'ils se chapeautent tous: quand l'un fait son film, l'autre fait la photo pendant que le troisième le monte et que le quatrième joue l'acteur. Comme un chapeau, ça tourne entre eux, les responsabilités, C'est dire qu'ils se connaissent par coeur, d'où les privates jokes, en public non averti que nous sommes. On entend leur rires, on voit leur figure blème des nuits arrachées au sommeil pour terminer en quarante-huit heures leur oeuvre, il y a des petits bijoux, des idées derrière la tête. Comme rien n'est prémédité, tout est improvisé en fonction des rencontres, cela devient du cinéma de l'éphémère, ils n'ont pas le temps d'archiver qui a fait quoi. Je ne mémorise aucun titre, aucun nom d'auteur lors de ces soirées "Cabaret-Kinos", c'est pour ça que je ne peux en citer aucun. Mais mon plaisir est grand, c'est toute ma jeunesse où nous faisions des courts métrages dans le même esprit non lucratif, sauter sur la proposition, du travail de trapéziste sans filet pour toute l'équipe.

Nous avons aussi à Trouville notre reine de l'improvisation, C'est Vivi qui fait chaque jour" Le titite journal du Festival" dans la bonne humeur. C'est une comique née, tout le monde l'enjoint de faire carrière de comédienne, elle devrait monter à Paris, L'hiver, dans les rues désertes, je lui botte les fesses.

mardi, septembre 06, 2005

Off-Courts Trouville suite...

J'ai du mal à me mettre à jour, les places sont chères pour l'ordinateur, le plat du jour toujours délicieux, aussi , on mange beaucoup de pain pour compenser Les courts sont tellement nombreux qu'ils s'annulent l'un l'autre, la mémoire de mon disque dur n'est plus ce qu'elle était. Jean-Antoine Charest m'a demandé de participer, nous avons tourné avec la belle star des kinoistes: Lucie Muratet. Elle en est à son sixième kinos en quelques jours. Hier soir, projection d'une très belle légende inuit:" Atanarjuat". Nous sommes restés scotchés sur nos fauteuils, fascinés, jusqu'à deux heures du matin.

lundi, septembre 05, 2005

Off-Courts Trouville Les Kinoistes sont arrivés!

Une vague déferlante a atteint le bar du Festival: une soixantaine d'individus venus du Québec, beaux gaillards, belles filles, dont le dénominateur commun est le rire, que nous comprenons à défaut d'entendre l'accent. Les kinoistes, avec un rien font un extra court: aujourdh'ui la matière première était le sable et les planches de Trouville, et quelques comparses qui se la jouent à la débonaire, sans prise de tête. Ce soir la salle est déjà chauffée au blanc et rouge car de menus problèmes techniques nous obligeaient à consommer en attendant; dommage! ça faisait un peu pétard mouillé. Comme ce cabaret spectacle existe tous les deux jours, ils auront le temps de rectifier le tir, et le plaisir jubilatif nous reprendre.

Off-Courts Trouville Sam Karmann

Sam Karmann m'a émue losqu'il a dit venir à ce Off-courts car il est redevable aux courts métrages d'avoir pù faire ensuite des longs, en tant qu'acteur et réalisateur

dimanche, septembre 04, 2005

Off-Courts Trouville Québec Christian Laurence

"Comme une heure qui n'existait pas" Je suis surprise de la bonne santé du cinéma québeqois de leur énergie qui traite souvent de problèmes existentiels. Ils paraissent vivre plus confortablement que nous, le scénariste, Marc-Antoine Godin, m'explique que les espaces sont plus grands avec moins de densité de population, dont des logis plus spacieux. Que leur culture est matinée de la culture américaine et française. Mais les problèmes de couple sont aussi tendus qu'ailleurs, la permissivité du sexe les compliquent. Dans ce film, il s'agit de deux journalistes qui se retrouvent par hasard dans un hôpital après plusieurs années d'exil professionel chacun de leur côté. Le ton est juste, la mise en scène naturelle, j'ai beaucoup aimé la simplicité du propos et le happy end.

Loin des hurlements de tueurs, de crissement des voitures qui dérapent, de toute la panoplie américaine justement il y a dans ce bloc Québec 5 plusieurs films qui sont touchants:
"Le gant " Kim N'Guyen
"Svaok (l'appel)" Jennifer Alleyn
"Les derniers jours" Simon Ollivier Fecteau
J'ai vu aussi dans le bloc 1 l'histoire d'une jeune fille si émotive qu'elle se cogne à chaque objet, à chaque porte, la refermant brutalement sur un gentil garçon qui emménage à côté ."Soap-Opéra" de Sylvain Marotte

J'ai une dent contre le film qui utilise les enfants pour chanter des chansons d'adultes. ils font cela à la perfection, c'est bien là l'inquiétant, jusqu'à l'hystérisme leur interprétation! J'ai un très mauvais souvenir d'un camp de vacances à la montagne, pour enfants de trois à quatorze ans; le soir, pour les distraire, on leur demandait de jouer un spectacle en play-back; les garcons étaient tous des Travolta en puissance et les filles déguisée en bas résilles. Cette érotisation forcée les rendait malades, ils ne pouvaient plus s'endormir, ils vomissaient de fatique, c'était tous les jours "La fièvre du samedi soir" ce scandale, je n'ai pù le dénoncer, je le fais aujourd'hui ;

Off-Court Trouville Jean Claude Dreyfus

Je reste sur le souvenir de Jean-Claude Dreyfus récitant du Cocteau à "la Maison de la Poésie" à Paris. Avec un projecteur qui découpait sa silhouette façon Cocteau, on oubliait le comédien pour n'entendre que le poête. Dans "Le Malade Imaginaire" joué au Théâtre Sylvia Montfort, avec Valérie Mairesse en soubrette, tous deux ne déméritaient pas de la maison de Molière " La Comédie Française".
Le festival Off-Court de Trouville a donné un florilège des courts de cet acteur dans ses outrances comme dans un personnage très inquiètant. Il va s'en dire que le public a applaudi au pire salace qui soit, là il comprenait le mot à mot. Le récital poétique qui s'ensuivit, c'est difficile à suivre dans le cadre d'un cabaret où tout le monde boit et dine

vendredi, septembre 02, 2005

Emile

Emile m'a téléphoné, je vais laver la salade pour le diner fraternel de sa section à la fête de l'huma, j'adore faire les petites mains, comme quoi on peut toujours servir.

jeudi, septembre 01, 2005

La rouille

La rouille vient à point. Je ne voulais pas l'attendre, mais dès que j'ai arrêté le traitement substitutif, tous les maux auxquels j'avais échappé depuis de nombreuses années sont arrivés en courant, pour résumer: la vieillerie qui grince de partout. C'est comme pour le portrait de Dorian Gray (Edgar Poe) un délabrement en accéléré.
Je devais danser une vieille dame , la chorégraphe ne m'a pas rappelée, celà aurait fait plus vrai que nature, il vaut mieux qu'elle trouve un rôle de composition.