jeudi, mars 31, 2005

Le froid: Magazine de la Santé du Quotidien Arté

Nil Hahoutoff, notre enseignant de yoga, nous disait qu'il fallait, pour les hommes, pratiquer la douche froide de l'anus au gland, pour fortifier les vaisseaux, donc la virilité. Un homéophate m'a recommandé ceci contre les hémorroïdes, et récemment, lors de douleurs aux vertèbres lombaires, un ami m'a dit de faire des Bains alternatifs d'eau froide (voir les éditions du Rocher) ce qui remplace avantageusement les analgésiques.
Aujourd'hui un reportage surprenant dans l'émission Votre Magasine de Santé. Nos grands gaillards sportifs rentrent dans un frigo de -110° durant quatre minutes pour revivifier l'organisme qui a été mis à mal par les compétitions.

Le renardeau

Nous étions en Bretagne Jean-Claude Drouot, sa femme Claire, Gilles Durieux et moi. Des chasseurs nous ont donné deux renardeaux dont ils venaient de tuer la mère. Je ne savais pas trop comment j'allais élever le mien, sûrement pas comme un lapin en appartement. Durant le trajet de retour, l'un des bébés a trépassé:"C'est le tien qui est mort! me dit Jean-Claude, j'amène le mien à la campagne!"
Nous y allons quelques fois, dans la propriété de ses beaux parents. Les hommes étaient béats devant la Bardot en herbe qu'était leur petite fille, et moi, j'essayais d'apercevoir le renardeau. On racontait que c'est la chatte qui le nourrissait parmi sa portée. Elle était exangue la pauvre mère, les tétines arrachées par le petit glouton. Mais lui, on ne le voyait pas, il se cachait dans un terrier sous le poulaillier. Un jour, Jean-Claude s'armat d'une fourchette avec au bout un morceau de viande. Nous avons entendu un rugissement, et la bête qui s'est révêlée à elle même, sauvage. Il fallait se lever à l'aube pour l'apercevoir traverser le jardin après la chasse, et regagner son terrier. Semaine après semaine, le poulaillier a été dévasté, il ne restait qu'une seule poule qui, grelottante de peur, toutes plumes hérrissées jour et nuit, s'agrippait au petit toit au dessus de la cuisine. Son écuelle restait là, on ne pouvait pas la faire descendre. Nous avions pitié, mais le médecin était contre l'euthanasie, il fallut attendre que le renard trouva moyen de la manger ce qui pris des semaines d'horreur.Il fut lui même victime de chasseurs car bien que guettant l'aube, jamais on ne le revit.

mardi, mars 29, 2005

Les oeufs de Pâques

J'ai renoncé à chercher des oeufs de Pâques dans les rues de Paris, il pleuvait. Les touristes germaniques sont souvent en bande: la belle mère, le papa, la maman, et la progéniture. Les chinois aussi: cousins, cousines. Y'a bon! de voyager en colonie! Cela me rappelle trop la pension auquelle j'échappais par les chemins de traverses, quitte à me faire ramener par les flics. Je préfère arpenter le trottoir seule qu'en famille. Ne nous plaignons pas d'être esseulée les jours de fête.

dimanche, mars 27, 2005

Le canard

C'est à cause des oeufs de Pâques que je me souviens de l'histoire du canard. Nous avions été à la fête des Loges à Saint Germain, Sergio Goggi, sa femme et mon jules d'alors, Gilles Durieux. Au tir que je ne pratique jamais, j'avais gagné deux canards vivants. J'en ai offert un à Sergio qui l'a tout de suite mit dans la cocotte, ce qui m'a choquée. Le mien, je lui ai installé une couverture sur la plate forme d'une baignoire sabot, avec sa petite mare d'eau pour clapoter. L'animal était furieux, je n'arrivais plus à entrer dans la salle de bain de peur qu'il ne s'élance sur moi. Armée d'une grande serviette j'ai réussi après beaucoup de cris à extirper la bête de son logis et dans ma Deux-Chevaux je l'ai transporté jusqu'au lac du bois de Boulogne. Mis à l'eau, il n'a pas daigné me lancer un regard d'adieu, sa silhouette s'est vite fondue avec les autres bestioles, je ne pouvais plus le reconnaître.

samedi, mars 26, 2005

Le billet rose

En vérifiant dans ma pochette carte bleue si j'ai les 50 euros, je laisse glisser à terre l'objet. Le commerçant me prévient sur mon portable, je reviens, fouille et ne trouve plus le billet rose."La personne qui l'a ramassée n'a pas besoin d'argent je la connais! - Ce n'est pas toujours les pauvres qui volent!" Le lendemain je reviens prendre ma commande:"Alors! Vous avez retrouvé vos 200 euros?- Ce n'est pas 200 mais 50 euros que j'ai perdu, vous devez le savoir, vous qui avez regardé dans mes papiers! - Oh! Pas tant que ça, juste pour voir le nom!
La vengeance serait de revenir dans la boutique autant de fois que je voudrais semer le doute

vendredi, mars 25, 2005

La Belle et la Bête Jean Cocteau Arté

Rien n'est plus sensuel que la voix de Jean Marais quand La Bête se plaint de la brûlure que lui occasionne le regard pur de La Belle Josette Day. Et lorsque celle-ci offre à La Bête de boire de l'eau dans ses mains, c'est le comble de l'érotisme. Si nos modernes cinéastes pouvaient en prendre de la graine.

La télévision

La télévision me sert beaucoup, comme j'y suis souvent scotchée car elle est au pieds de mon lit, je mets des poids sur le ventre, Il ne m'en coùte rien de faire travailler les abdos tout en regardant Derrick

La maison en flamme

Cela faisait bien huit jours, que je réfléchissais, gaz où Seine, j'habitais rue Mazarine, mon jules était en voyage et mon amant volage. A minuit, un ami dont je n'avais aucune nouvelle depuis deux ans m'appella de Londres: "Chérie! je viens de faire un cauchemar terrible, tu étais dans une maison en flamme et tu n'arrivais pas à t'en sortir! Cela m'a réveillé, comment vas-tu?
-Très bien!" Je me suis levée et je me suis fait une soupe; Le médium c'était Terence Young, le réalisateur du Docteur No et Bons Baisers de Russie. Je ne pouvais faire des essais pour lui car j'avais un passeport polonais, assignée à rester en france sans possibilités de visa pour l'étranger, ce qui explique en partie ma brillante carrière.

jeudi, mars 24, 2005

Le corps est malin

Afin de juguler l'insomnie, j'ai utilisé des astuces les unes après les autres car le corps se laisse surprendre une fois mais rarement deux.
J'ai fini par revenir aux bonnes vieilles méthodes du yoga, les respirations alternées: qu'importe la poussière des parcs, la pollution des rues, le confinement dans le métro, toute chose sensée nous empoisonner, je bouche une narine puis l'autre au gré des fantaisies de rythme de mes transports. Dans le métro c'est à chaque station que je change, ainsi je n'ai pas à regarder l'heure. En marchant c'est tant de pas, chacune. Au cinéma je passe une demi-heure le pouce sur l'une, puis sur l'autre, ainsi si le film dure deux heures, il y a équilibre. Est-ce mon cerveau qui se ralentit avec ces exercices, ou bien le réequilibrage du yin et du yan se fait-il, qu'importe, cela marche, je redors.

Man To Man Régis Wargnier

Le premier plan est une plongée dans la forêt amazonnienne, vertigineuse de beauté et de terreur mêlées. La musique scande notre émotion, film moral et romantique, comme cela fait du bien de voir la lutte d'un savant en 1870 qui veut prouver que les pygmées sont des êtres humains. Tous les acteurs sont convainquants dans leurs personnages, on sort de cette projection grandis tels les dits sauvages.

Le Passé me rassure

Douceur de courts entretiens avec de vieux amis par delà le temps. A peine quelques mots pudiquement échangés sur notre santé réciproque. Nous sommes encore là, alors que le temps nous presse par derrière pour attérir sur quel rivage. Quand on est jeune, il est devant nous, lointain, avec toutes les promesses de réalisations. Et maintenant, c'est une accélération tel un moteur emballé, une année est aussi vite passé qu'un mois de vie et rien n'est encore fait.

mercredi, mars 23, 2005

Les Quais de Paris

C'est un délice de marcher sur les quais par beau temps. Du Pont de l'Alma au Pont des Arts, j'ai biché, me disant que les touristes devaient payer cher ce plaisir de fouler notre sol, mais ils s'engouffrent pas centaines dans les bateaux mouches, et saluent au passage les pauvres piétons que nous sommes. Si je m'approche de l'eau et que je fais abstraction du bruit des moteurs, je vois la Seine agitée comme une mer qui se lève, et des jeunes gens enlacés comme aux premiers jours de l'amour. Quel besoin de voir du pays, Paris me ravit, si mes poumons ne protestaient pas, ni mes oreilles ne grinçaient.
Durant le gel, j'ai pù me croire aux sports d'hiver en regardant les patineurs sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville. Mes cartilages m'interdisent tout geste virevoltant, mais les ados de banlieues sont rois de la glisse par la pratique des rollers.
Le seul reproche que je me fais, c'est que ce plaisir de Paris soit devenu un plaisir solitaire, aucun bras auquel m'accrocher.

lundi, mars 21, 2005

le hasard?

Suite à une longue conversation téléphonique, je loupe l'horaire de la piscine, il me faut marcher beaucoup pour compenser. Jacques Baratier m'avait offert un carton pour le film Rois et Reines. Je monte là-haut, au Panthéon, pour savoir s'il y a une séance/ "Oui! à 20h 30!" Je redescends vers Saint Germain des Prés, plus vivant pour y perdre deux heures. Dans une cabine, je m'explique avec ma belle-soeur qui vient de découvrir les sites; au moment où elle me fait compliment des photos de travail, arrive Nina Beskow qui les avait exposées à la Mairie de Trouville il y a deux ans. Nous nous embrassons comme du bon pain.
"Quand tu viens à Trouville, tu me préviens on se feras un petit repas!
-Une soupe aux orties avec une chandelle! (elle a rit) Toujours cette manie des rencontres:On se fait une bouffe!
Afin de ne pas voir un film le ventre vide, je m'offre une soupe chinoise à mon poste d'observation préféré au Marché de Bucci, et là, Thomas qui fait ses courses avec sa compagne: J'attends l'heure pour un film que votre père m'a recommandé de voir, curieuse coincidence!

samedi, mars 19, 2005

l'engourdissement

Nous étions engourdis par le froid, et le soleil frappant, la sève a du mal à remonter d'un coup, d'oû la fatigue. Les gens sont mollement assis aux terrasses, un drageur professionel a mis du temps à réaliser que j'étais une vieille proie, j'y ai gagné un verre de lait.
Ce matin, j'ai vu une chauve souris qui volait sur les écrans des ordinateurs. Cela m'a rappellé que lorsque nous jouions Rabelais au Château de Roqueferre, dès qu'on allumait la scène sous les voutes, des centaines de bestioles s'exilaient pour la soirée. Mais dans le grenier où je logeais, j'avais peur que celles-ci ne viennent prendre refuge dans mes cheveux.

jeudi, mars 17, 2005

Mairie du 3ème Temps Libre Luis Mariano

Une retraitée, Yolande, dite Yoyo par les bambins d'une école maternelle à qui elle apportait des jouets en celluloïde, c'était les invendus de l'usine de baigneurs où elle travaillait, nous fait la surprise de ce jeudi. Elle chante du Jacques Brel avec une belle voix émouvante, un timbre presque qu'à l'Edith Piaf.
"Pourquoi vous n'avez pas fait profession de chanter?
- On a voulu me présenter à Maurice Chevalier, mais mon père a refusé, disant que c'était un métier de putain! Vous savez, à l'époque on avait le respect des parents, on obéissait!"

Nous voici revenu au temps de la culture populaire, l'opérette des familles, années cinquante. Je trouvais Luis Mariano kitch, il l'est, mais son talent de chanteur d'opéra était réel, et celui de tous ses comparses bons enfants aussi: Darry cool, Pierre Richard, Moréno. Et les femmes avaient du sein, de la hanche, et des fesses, et un regard énamouré. En cinquante ans leur physiologie s'est androgynisée.
Pendant que Luis Mariano triomphait à la Gaité-Lyrique, je dansais parmi le corps de ballet, la valse dans les bras du Prince Danilo, Marcel Merkès, au Mogador: Heure exquise qui nous grise lentement! La caresse, la promesse, du moment! L'innéfable étreinte de nos désirs fous! Rudy, prends bien garde à toi! Le gazon glisse et l'heure est douce, et la brebis vous dis, je t'aime loup! On ne pouvait tomber en pamoison, sa femme, Paulette Merval, était sa partenaire sur scène.
Nous avions une habilleuse très revêche que l'on surnommait La Joconde. Quand elle demandait:
"Qui c'est celle là?
- Vous n'êtes jamais allé au Louvre?
- Si vous croyez que j'ai le temps de faire les grands magasins!"
Et comme elle portait souvent des pantalons:
" Bonjour Georges Sand!
- Qui c'est ç'ui là?
Bref, dans la salle, le public réagit vivement à chaque gag, à chaque baiser porté sur le dessus des lèvres, à l'époque, les acteurs trichaient. Vive l'opérette des familles. C'est par cars entiers que nous voyions la province débarquer, il n'y avait pas la télé, ce qui fait que le succès d'une opérette durait deux ans à Paris.

Le devoir

Depuis des années je jalouse la femme de x...Il la soigne aux petits oignons:
" Tu as la chance d'avoir un mari très gentil! lui dis-je aujourd'hui qu'elle est malade.
-Lui, gentil? ricane t-elle
-Non, je ne suis pas gentil, j'ai seulement le sens du devoir! rétorque t-il."
J'aimerais savoir ce que cela veut dire Le sens du devoir. Pour ses amis, en cas de besoin, il est toujours là.

Dans un haut lieu de la culture, un homme mûr interpelle un jeune homme: " Est-ce-que tu as pu tchatcher avec Georges?" Je me serai crue sur internet.

Au théâtre du Rond-Point L'Enfant Froid Le scabreux des couples ordinaires. Les retraités vont enfin en voyage, le mari est malade en avion, puis à Singapour il fait trop chaud, et dans les iles il est asphyxié par l'odeur de caoutchouc de la fabrique:" Je meurs à l'étranger!"
Seul un mari s'inquiéte que le bébé n'ait froid, faim, et sa couche culotte changée. La jeune mère secoue son enfant telle une poupée de chiffon,il en meurt.
La soeur qui est laide, prête assistance à un exibitionniste qui va aux toilettes des dames, ils finissent par s'aimer.
Pour le quatrième couple, l'homme appelle sa nouvelle épouse par le nom de l'ex, elle ne le supporte plus.
Tout cela baigne dans une sensualité germanique à la Fassbinder.

mardi, mars 15, 2005

Le Printemps

Le Printemps est arrivé d'un coup sec. Ceux qui vont se faire exproprier ne vont pas rigoler.

l'indécision

Dans l'indécision, je cafarde, il ne faut pas avoir d'état d'âme pour aller sur le pont. M'auto-éditerais-je? Pour partir en voyage en laissant un petit témoignage du vécu, tel un testament?

Proverbe Soufi

En exergue, sur une affiche du théâtre Marigny: Ce que tu donnes est à toi pour toujours! Ce que tu gardes est perdu à jamais! (proverbe Soufi)
Lorsque j'allais en classe, ce que j'aimais, c'était les cours de morale, celà me tenait lieu d'éducation. Il y avait un peu de magie à ne pas faire le mal. Quand je vois l'incivilité naturelle des gens dans les lieux publics, je les plains de ne pas avoir de journées plus éclairées.
A propos de théâtre une pièce au Rond-Point. J'aime ce Pays! Un sans papier Ivoirien qui veut rester en Allemagne, répète inlassablement cette unique phrase sésame qu'on lui a appris: "J'aime ce pays!" Une polonaise, contente d'être intégrée, travaille comme femme de ménage à la préfecture de police, elle balaie la cellule où le noir est enchainé: "Il faut apprendre l'allemand si vous voulez rester en Allemagne! Moi j'ai la sécu, les congés payés, c'est un paradis!" Elle lui énumère tous les noms des produits de nettoyage qu'elle utilise, dont le fameux "Monsieur Propre". Rien n'y fait, le détenu sort sa rengaine, au point d'énerver ses geoliers qui ne sont pas contents de leur sort.

lundi, mars 14, 2005

Le public américain

J'ai été éffarée de voir des gros plans du public sous un chapiteau de cirque. Les adultes, les enfants, mâchaient à qui mieux mieux du chewing gum ou croquaient des pops-corns pendant que leurs regards bovins fixaient le ballet des trapézistes défiant le vide. C'était d'une vulgarité noire, je ne sais si cela était intentionnel de la part du réalisateur américain. Tout n'était pas rose dans l'histoire "Sous le plus Grand Chapiteau du Monde"(Cecil B.Demille 1952)

samedi, mars 12, 2005

L'informatique

Je suis un stage d'informatique pour tenter être indépendante: mission impossible "Rien ne sert de s'accrocher, il faut tomber à point!"
Eh! Oui! Dominique Brabant l'a dit: "Les acteurs ont mouillé leur chemise!" J'ai revu pour la troisième fois: "Rien, Voila l'ordre" de Jacques Baratier, et j'ai eu le plaisir de deviser avec lui en redescendant le Boul Mich tout du long.

vendredi, mars 11, 2005

Les vieux

Je n'aime pas ça du tout, voir des vieux raconter combien ils se sentent jeunes de coeur, c'est un pousse au crime. J'ai aimé Claude Sarraute disant qu'elle n'imposerait pas sa vieille peau à un beau jeune homme, qu'elle trouverait cela indécent.
Rester toujours jeune d'esprit et de coeur c'est une violence, rien de rassurant pour autrui si on a l'exigence de ses pulsions.
Les grands-mères sous prêtexte qu'il ne s'agit que d'affect peuvent être toutes aussi abusives qu'une amante frustrée. Quand elles n'ont plus le fils, elles ont le petit fils, rivalisant avec la mère.
J'ai bu du café turc pour que deux jeunes filles me lisent mon avenir, elles n'ont vu qu'un arbre, je cherche encore mes racines.

mercredi, mars 09, 2005

Coupe Davis France / Suède

C'est la première fois que je vois un joueur de tennis éplucher une banane sur le court. C'est le fruit du voyage, j'en ai toujours dans ma sacoche de vélo.

Chérie!

Autour du bassin des Tuilleries un groupe de jeunes enfants piqueniquent.L'un deux, environ dix ans, appelle: Chérie! Chérie! Il sagit d'une cane à qui il lance des frites. Pourquoi elle? Parce que c'est la seule bestiole blanche au milieu de ce bassin où se bousculent pigeons, canards et autres oiseaux sombres. Deux jeunes femmes asiatiques sandwitch à la main tournent elles aussi autour du bassin pour rester à hauteur de l'élue chassée par ses congénères qui veulent grapiller son festin. Le gamin houspille, tout en encourageant ces dames: Donne à manger à ma chérie!La colo s'y met, courant après la cane blanche: Chérie! Chérie! Le garçon tout exité de ce remue ménage fait plus fort: Ma chérie d'amour! Comme quoi, les blondes...

mardi, mars 08, 2005

La pharmacienne

Je consulte la pharmacienne:
" Est-il indécent après 70 ans d'avoir encore des rêves érotiques?
-Mais non! Heureuseument que vous rêvez, il faut que la libido reste éveillée!
Il est sûr qu'avec le médecin déférent, nous irons moins chez le docteur, je fais confiance au bon sens de cette belle voisine pour les bobos courants.

Phénoménal! "Vivement Dimanche"

Il l'a dit, Pascal Sevran, à propos de Laurent Guerra: Phénoménal!
J'avoue avoir presque pleuré lorsque cet imitateur a chanté des extraits du répertoire de Léo Férré, Yves Montand, Nougaro et d'autres grandes pointures. Non seulement on les voyait, comme s'ils étaient en live, mais la poésie des textes passait, ce n'était plus de la caricature, mais une re-création.

Une journée heureuse

Le bonheur des autres n'interesse pas, c'est peut-être pour ça, qu'il est difficile d'exprimer le sien. Il y a des jours où tout tourne rond: un déjeuner, une promenade, un projet enfin défini, une représentation émouvante, une conversation inninterrompue à travers le temps, l'air pur nous rend léger, la tendresse nous embaume le coeur, et sous la couette où l'on essaie de rassembler tous ces évènements heureux, cela bruisse comme un chant de cricket qui empêche de nous endormir.

dimanche, mars 06, 2005

Jean Pierre Mocky

Souffrant d'une insomnie, je suis tombée sur une retransmission d'"On ne peut pas plaire à tout le monde". D'habitude je zappe, mais il y avait Jean-Pierre Mocky qui faisait son guignol, j'ai donc laissé courir.

Phrase entendue

Les émigrés, pour ne pas se diluer dans leur nouvel environnement, ils se crispent. Ils sont plus albanais dans leur banlieue qu'en Albanie. (Angelin Prejocai -danseur chorégraphe).

jeudi, mars 03, 2005

Temps Libre Mairie 3ème

Michel Chaudanson nous sort des trésors avec pour thème: Chanter pour exister!
"Fréhel" (Eric Le Seney 1996) Fréhel bien que l'on dise qu'elle s'est abimée dans l'alcool et la drogue, lorsqu'elle chante elle a toujours cette fraicheur d'enfant un peu grosse.
"Damia" (Juliet Berto 1989). J'ai eu plus de mal à suivre ce documentaire un peu tarabiscoté avec une photo jaune et aussi le spleen de penser à Juliet berto morte très jeune. Encore lycéenne, elle est allé voir Jean-Luc Godard qui lui a immédiatement proposé de faire une impro dans un bistrot avec un philosophe. Sternberg la présentait comme sa fille spirituelle. Elle s'est évanouie au spectacle de Bob Wilson "Le regard du sourd" qui durait quatre heures. Je ne sais si c'est par faiblesse de n'avoir pas diné ou parce que ce fut pour les spectateurs un tel choc artistique que nous étions tous anesthésiés par la fascination et la lenteur de cette représentation où les acteurs et danseurs se déplaçaient sans un mot dans un décor en perpétuel mouvance.
"Chicago" (Rob Marshall 2002) cela donne des regrets de n'avoir pas fait ses classes en Amérique où les acteurs chantent et dansent à la perfection.

mardi, mars 01, 2005

L'amitié amoureuse

J'ai toujours préféré priviligier l'amitié amoureuse, cela permet dans les temps de froidure de rester des heures au chaud à deviser ensemble, plateau télé garanti, dans une tendresse ambiante sans vexations, ni aucune priorité autre tel le sexe bien accompli.