lundi, janvier 31, 2005

L'Irak

Bravo aux irakiens qui ont eu le courage d'aller voter malgré cette menace de mort qui pèse sur eux. Des vieilles femmes avec béquilles, des hommes avec leur petit enfant à la main, toujours un peuple en souffrance qui se fraie un chemin entre les bombes vivantes.
Quand je pense que notre Pape polonais veut béatifier Pie XII, faisant l'impasse sur le martyr de son pays natal, que l'église aurait pù dénoncer.

Les imitateurs FR2 Vivement Dimanche

En regardant Michel Leeb faire avec maiestra ses numéros, j'ai compris pourquoi les imitateurs , parfois de génie, qui ont un public énorme au music-hall, ne font que peu de cinéma. Ils ont un visage ordinaire, en caoutchouc ou chewingum. Comme sur une cire vièrge ils peuvent instantanément imprimer un tic, une expréssion de x personnages de nous connus. Les gens avec des gueules doivent avoir plus de mal à imiter, à moins qu'ils n'en ressentent pas le besoin, contents d'être reconnus pour ce qu'ils sont.
Michel Leeb exagère lorsqu'il nous présente Michël Bubble, le mieux que Franck Sinatra. D'abord ce canadien doué, n'en a pas le physique, ni ce timbre spécifique, bien qu'il ait une maitrise vocale parfaite.

Cinéma de Minuit FR3 L'héritage

Dominique Sanda a un visage d'ange qui prête à toutes les noirceurs. Anthony Quinn plus italien que nature est émouvant dans son rôle d'usurier qui découvre l'amour. Je me suis toujours demandé pourquoi les américains ne nous avaient pas enlevé cette mystérieuse Dominique Sanda. A croire que seuls, les cinéastes italiens comme Mauro Bolognini, Victorio de Sica et d'autres, savent utiliser la féminité dans toute sa splendeur.

vendredi, janvier 28, 2005

L'agression

En pensant à cette cheminotte qui s'est faite violée dans un train, je sais que même si le wagon n'avait pas été vide, il y aurait des chances pour que personne n'ait rien vu. La plasticité de notre cerveau est innimaginable pour rassurer notre conscience, la déculpabiliser de nos lâchetés. Nombre d'amants n'ont pù empêcher le suicide de leurs maîtresses puisque c'était dimanche, ils n'étaient pas là pour se disputer.

Un amoureux qui voulait me faire réintégrer le domicile concubinal m'a trainée jusqu'à un taxi, puis sérré la gorge afin que je ne crie pas. Je suppliais le chauffeur d'arrêter la course, de me laisser sortir, il faisait la sourde oreille. Cela dura du Quartier Latin jusqu'à la place Victor Hugo. Mon amoureux, trouva que c'était trop, cet homme qui roulait pour son client. Il lui demanda de m'arrêter au métro et me rendit ma liberté, à quelques pas de son domicile.

Une autre fois, c'est sur le quai d'un métro que je m'arqueboutais afin de ne pas me laisser entraîner dans le couloir désert. La poinconneuse,je m'accrochais à son portillon, me chassat disant: Allez donc faire vos saletés ailleurs!
Toujours mon amoureux, resta coi , il trouva que cette femme était une salope. Arrivés dans le couloir, il me laissa partir de mon côté.

Le facteur

Le facteur fait grève à Saint Etienne. Il neige, il fait très froid. En ville il traine son cady à commissions, mais aux alentours il doit se frayer un chemin en cyclomoteur.Le facteur veut une ristourne pour ces difficultés climatiques.
Je me souviens avec attendrissement de notre facteur de campagne quand j'avais six ans. Sa tournée se faisait à pied ou à vélo, la route était pentue, nous étions dans les Pyrénées, une petite sieste donc s'imposait dans le lit du fossé. J'étais conviée au passage d'apprendre à fumer de la fougère, et je devais ensuite me défendre de calins. Rien de bien méchant puisque j'étais petite et j'ai toujours pù m'échapper, d'autant que son haleine avinée n'incitait pas au baiser. Il faut dire que personne n'était mieux reçu que le facteur, toujours une parole aimable de part et d'autre, la fermière ne lésinait pas à lui offrir un verre: C'est de bon coeur, buvez! Plus d'un a du être gratifié d'une cyrrhose. On aurait dù dédommager la veuve.
Depuis, j'ai appris à marcher au milieu de la route afin de ne pas me faire happer par une aventure sans lendemain.

jeudi, janvier 27, 2005

Jacques Brissot (1980)

Je mets la toile à jour
C'est la vie qui m'a édentée
Va devoir faire un tour
Le dentiste m'a endettée



La photo en haut du tableau vient de Sveti-Marko, Le chef de voile y joue le Dieu Neptune C'était le village de nudistes du Club Med. Il venait d'y avoir un tremblement de terre qui avait détruit la ville voisine à 80/100. Dans ce camp qui n'était pas en dur, Les répliques font comme lorsque l'on fait une omelette brouillée. disait le chef de village. N'empêche que cette année peu de vacanciers se risquait dans l'ile, il y avait soixante GO (gentils organisateurs) pour soixante GM (gentils membres) Et plus de 300 cases, autant dire une joyeuse mêlée.Dommage pour nous femmes, beaucoup d'homosexuels.

Auswitch- Birkenau

Cérémonie exemplaire de simplicité, de discrétion, et d'émotion contenue: Je n'ai pas pleuré durant ma détention, je ne veux pas pleurer à la commémoration! dit une femme. Toutes les délégations de Chefs d'Etats se présentent tête nue sous la neige, par moins 14°. Des rescapés de 90 ans y ont assisté durant trois heures, ils avaient beau être couverts, mes os se glaçaient de les savoir supportant le froid et la station sans bouger, alors que j'étais sous ma couette devant la télé.

Samuel Fuller Falkenau

Samuel Fuller, muni d'une petite caméra envoyée de Tunis par sa mère, filme pour la première fois: Si ce sont des images d'amateur, les crimes ont été perpétrés par de véritables professionnels!Le Capitaine Richmond oblige tous les notables de la petite ville de Falkenau qui prétendaient n'avoir rien senti, rien vu, rien entendu, alors que le camp est à 15m de leurs maisons, de déterrer les morts entremêlés dans le charnier et de les habiller chacun en les recouvrant d'un drap blanc. Puis, afin que nul n'en ignore, ces mêmes notables doivent sur des charettes à bois, traverser leur ville afin de donner aux martyrs une sépulture décente dans leur cimetière.

mercredi, janvier 26, 2005

Le froid

Le froid me gèle la cervelle, je ne pense rien, je ne fais rien, je regarde tous les documentaires concernant la Shoa, et c'est tellement inimaginable que les récitants eux-mêmes disent ne pas y croire d'avoir subi celà. Seul le physique peut se substituer au corps souffrant de l'autre, quand on est sur le tas, devant les pierres du four, où l'herbe qu'on foulé cette humanité martyre.C'est pour ça que les yeux des enfants à qui on montre l'horreur sur le terrain sont fixes, l'intellect ne peut participer de cet indicible. Eux peuvent imaginer cet air qui a été puant, ses sons d'hommes déjà fantômes accompagnés par la musique d'artistes à l'agonie de devoir jouer. Il faut y aller pour croire, tout passe par les sens, pas par l'ententement.
Un couple d'amis non juif m'a offert ce pélerinage il y a quelques années, j'ai compris qu'aucun film,aucune conférence ne pouvait rendre compte de ce à quoi on a échappé. Nous avons mis nos pas sur ceux de la femme qui nous guidait, elle avait vécu cet internement à l'âge de 14 ans, elle racontait, nous nous taisions incapables de lui demander une explication, tout était froid, comme si nous étions pris dans la gangue d'un cancer, impuissants à exprimer le pathétique, l'inéluctable d'une condition humaine destinée à disparaitre.

lundi, janvier 24, 2005

Les fêtes de fin d'année

Je ne vais pas à la mer, les ruelles sont trop étroites, tous seraient témoins de ma solitude pour les fêtes. Dans mon grenier, seul mon lit atteste que je suis seule. C'est comme à l'hôpital, les draps deviennent fétides des suées nocturnes, je ne sait quand ils deviendront des linceuls. Des sursauts me font quitter ce havre privatif pour me forcer à l'air, à l'eau des piscines, aux ordinateurs de mon quartier où des jeunes moniteurs esclaves de notre méconnaissance s'agacent.
Mes amis s'enlisent dans la vieillerie et ses bobos; ils sont tels des convalescents chroniques, pas préssés de sortir.
Savez-vous qu'il y a très exactement un an que nous nous sommes vus!
Ne les reverrai-je que les pieds devant? Ce n'est pas une désaffection sentimentale, ils n'aspirent plus à l'air frais. L'un, c'est un kiné qui appuie sur ses poumons. L'autre, son pied refuse le sol. Un autre, sa prostate se laisse grossir par un cancer. Un autre, le coeur étreint, passe l'hiver au chaud dans les îles. Mon dernier garde son énergie tumultueuse pour le parti.
L'hystérie n'est que dans les mots pour me garder dans l'attente, que je m'énerve encore à leur souvenir comme dans les rêves récurrents,à chacun son truc!
Mon sommeil lui, a sa propre fantaisie, impossible de le contrôler par une nourriture adéquate, une hygiènne quotidienne,des pensées positives. Ses caprices n'ont pas l'air d'être liés à des agents extérieurs, mes frustrations se font plus de jour que la nuit. Je me refroidis les idées par du gel dans l'entrejambe afin de rentrer vièrge dans le sommeil. Ou je dors tôt jusqu'à 3h. et c'est fini, ou je ne m'endors qu'après 5h du matin sans ennui d'avoir vu des émissions interêssantes.

La maternité

Autrefois lorsqu'une femme de 40 ans mettait au monde un bébé, on pouvait imaginer que celui-ci à 20 ans aurait une vieille mère de 60 ans. C'est ce qu'on appelait: Des enfants de vieux. Une dépendance affective trop forte, et le devoir de protéger ses parents alors que l'on a pas encore de vie privée. Le tableau était tristounet, surtout pour d'éventuels prétendants aux fiancailles.
Cette roumaine de 67 ans dont on voit l'échine courbée sur le berceau d'une pauvre petite fille d'un kilo 400, à peine capable de vivre sans assistance médicale, c'est franchement dégueulasse!

samedi, janvier 22, 2005

La veillée des Abysses James Thierrée Compagnie du Hanneton



James Thiérrée a la grâce absolue, comme l'on dit d'un musicien qu'il a l'oreille absolue. Tout coule de source, rien de gratuit dans les numéros d'acrobatie, les déplacements des accessoires, comme par magie. Les femmes sont charnelles et restent intemporelles avec leur grande chevelure, on dirait du Topor, les hommes grimpent aux grilles comme dans les dessins de Gourmelin, tout est frénésie, poésie, musical et le silence de la réflexion. Le spectacle est pensé avec une justesse qui laisse pantois venant d'un jeune homme; et l'ensemble est totalement surréaliste.

jeudi, janvier 20, 2005

Faute de...

Faute de stuctures il n'y aura plus de place pour les bambins en maternelle, il va falloir les faire pousser très vite pour aller en élémentaire.

Faute de médecins et d'infirmières, il n'y aura plus de dialogue avec les malades mentaux. Il a été suggéré qu'on leur donne davantage de médicaments afin d'éviter un nouveau drame comme à Pau. Déjà qu'avec les tranquillisants on voit beaucoup de zombies, qu'imaginer de plus calmant?

mercredi, janvier 19, 2005

SCAM Brouillon d'un rêve

C'est un ciel sans nuage. Documentaire de Alexandra Mélot (2003). Longue promenade méditative à fleur d'eau. Le passager dit, en montrant l'horizon: A droite je suis né, à gauche j'ai vécu, devant moi je vais, cela forme un triangle ,je suis au milieu, sur l'eau,la mer, l'eau c'est peut-être le sang de la terre! Lorsque je suis fatigué, j'ai envie d'aller dans ma maison de campagne, reprendre des forces, mais il y a toujours des gens qui passent,cela me déconcentre. Sur l'eau, je ne vois rien, que l'eau, je suis complètement concentré, je pense que je grandis, que je prends des forces!

Algéries, mes fantômes. Documentaire de Jean-Pierre Lledo (2004) Un cinéaste, à travers ses déambulations professionnelles rencontre d'autres émigrés, ses fantômes. Il les filme. La parole des femmes est plus naturaliste. La plus âgée lui raconte: Je n'ai rien à faire de la religion, ce qui m'interesse ce sont les gens, la personne! Avant quand les gitans faisait une fête, on venait avec sa guitare pour la gratter avec eux. On mangeait le mouton avec les musulmans, On participait aux Pâques juives! On partageait tout, même les poux, à la saison des poux! Devant son mari qui lui sert une portion d'omelette parmentier: Comment voulez-vous que l'on fasse un couscous pour deux? Comment voulez-vous que l'on fasse une paella pour deux?

Jean Gourmelin


Jean Gourmelin expose à partir du Jeudi 20 janvier 7 rue Campagne-Première dans le 14eme jusqu'au 25 février 2005
Danièle Delorme acceuille ses invités dans le bistrot qui jouxte sa galerie. Je ne me souvenais pas qu'elle avait d'aussi jolis yeux.
Depuis le temps que je vais aux expos de Gourmelin je pensais connaître tous ses dessins! Eh bien non! Il en sort toujours de derrière les fagots. Avec le recul on admire d'autant plus ce dessinateur pour son inspiration et la qualité du trait.

La rue Campagne Première me ramène à mes propres souvenirs de modèle, c'est dans ces ateliers que je posais pour Jean-Claude Bedard et Max Papart.
J'étais toujours en retard, ne pouvant me lever le matin, j'arrivais au mieux à 10h . Papart me disait: En plus je suis sûr que tu n'as pas pris ton petit déjeuner, je t'ai gardé un croissant et du café!
A midi tapant, Bédard sortait son cor de chasse et toute la cour savait qu'on allait déjeuner à la cantine des artistes, juste au coin du bd Montparnasse et de l'église; (maintenant c'est une banque)Le patron connaissait son monde, les élèves de la Grande Chaumière et quelques comédiens.
Madame Rose, ne laissait passer personne dans les ateliers qui n'avait pas son papier dessin et des crayons, elle nous protégeait ainsi des voyeurs. C'est dans son couloir que nous attendions en début de semaine, les peintres en recherche de modèle.Dans le relationnel, j'ai préféré ce métier à tout autre. Nous n'étions peut-être que des cruches, mais les peintres ne cassaient pas leurs cruches, s'il avaient à s'en servir durant des semaines.

mardi, janvier 18, 2005

La neige

La neige a nettoyé le ciel, Paris est beau!
Hier, on m'a demandé des nouvelles de Jacques Loew qui est mort il y a trente ans. J'ai rêvé que nous dormions ensemble, il était découvert, je remettais un bout de ma couette sur lui, ceci plusieurs fois. J'ai fini par lui carresser les épaules, sa peau était très douce, elle me rappelait celle de quelqu'un d'autre. Il s'est réveillé en érection, des jeux érotiques s'ensuivirent. Je lui ai demandé de jouir sur mon bout de sein droit. En me retrouvant dans la rue j'ai senti des plaques séchées de son sperme éparpillé sur ma peau, je les frottais comme pour enlever des écailles, en me demandant où je trouverais une douche.
J'ai rencontrée une ex-amie d'Evry, elle avait sur la tête la même chapka que moi, je n'ai pas sortie la mienne. Elle était toujours aussi jolie mais avec des yeux plus petits.
"-Tu es fatiguée?
-Ce qui me fatigue c'est que mon mari ne pense qu'à amasser des biens,il a peur de vieillir.
- Viens! je t'offre un café!
- Tu es folle c'est devenu terriblement cher, tout a augmenté! elle sortait du même lieu où je voulais faire des achats.
J'ai plusieurs paquets dont un sac à dos, je les dispose sur le vélo, mais je laisse tomber ma clef, elle est en métal doré, une vieille dame charmante qui veut la ramasser la pousse par inadvertance sous une voiture. Celle-ci continue à rouler mais la clef a disparue, rien dans les canivaux ni alentours, j'ai deux logements où sont éparpillées mes affaires, dans lequel aller en urgence?

lundi, janvier 17, 2005

Cinéma de Minuit France 3

Ah! Mon beau Mélo! Celui par qui le scandale arrive ( Vincente Minnelli 1960) C'est terrible qu'il faille veiller après minuit pour voir de tels films
L'après-midi j'avais été voir Le long voyage au cinéma l'Entrepôt, suivit d'un débat, ce fût un beau dimanche.
A voir du talent, on est régénéré, comme si tout n'était pas perdu.

samedi, janvier 15, 2005

Temps Libre Mairie du 3ème


Il y a deux films de Jacques Demy qui sont programmés:
Jeudi 12 mai 16h Les Parapluies de Cherbourg (1964)Jeudi 11 août 15h30 Les Demoiselles de Rochefort(1967)

vendredi, janvier 14, 2005

L'Avortement, un droit, un choix


Samedi 15 janvier, à 14H00, manifestation nationale, "l'avortement, un droit, un choix" , Place de la République, à l'occasion du 30ème anniversaire de la Loi Veil

Le droit à l’avortement a 30 ans:

Défendons une liberté sans cesse menacée!

Le 17 janvier 1975, les femmes, après des décennies de luttes, arrachaient enfin une avancée fondamentale de leur droit à disposer de leur corps : la Loi Veil légalisant l’avortement était votée au Parlement. Le droit à l’interruption volontaire de grossesse, c’est plus que jamais aujourd’hui notre affaire à toutes et à tous: chaque année plus de 200000 avortements sont pratiqués en France et on estime que près d’une femme sur deux y a recours dans sa vie.

Cependant 30 ans après, l’accès à l’IVG reste parfois difficile et ce droit essentiel reste constamment attaqué:

1- Des préjugés et des tabous tenaces, insuffisamment combattus sur la place publique, continuent à peser gravement dans le sens de la culpabilisation des femmes (comme de la restriction de la diffusion des pratiques contraceptives, première cause des avortements). Plus grave encore, on assiste à la résurgence active de mouvements sectaires et obscurantistes, souvent prétendument d’inspiration religieuse. A l’image des Etats-Unis, des « commandos anti-IVG » se livrent à des tentatives d’intimidation envers les femmes et les personnels médicaux. Des groupuscules tentent aussi de faire obstacle à l’éducation sexuelle à l’école comme dans les familles.

2– L’Union européenne et le projet de « constitution européenne » font également peser une menace sur la Loi française. 5 Etats de l’UE (Portugal, Irlande, Pologne, Chypre et Malte) proscrivent l’avortement. Avec les lobbys anti-avortement omniprésents à Bruxelles, ils exercent une pression continue sur les « institutions » européennes dans le sens d’une restriction des droits nationaux.

3– La pratique de l’IVG en France fait face, également et surtout, à des obstacles matériels et financiers croissants. L’IVG souffre particulièrement de la pénurie organisée de l’offre de soins et de la casse de notre système de santé et d’assurance maladie.

L’information et l’éducation sur l’IVG et la contraception restent parcimonieuses.

La faible tarification de l’IVG par la Sécu (très insuffisament revalorisé en juin 2004) dissuade les médecins et les cliniques de s’y consacrer. A Paris, 5 centres privés d’IVG sur 11 ont renoncé à cette activité. Aussi, l’été en particulier, avec les fermetures de lits, s’apparente à un véritable parcours de la combattante pour tenir les délais légaux (12 semaines depuis 2001).

De nombreux médecins s’inquiètent publiquement du déficit de formation et du risque de non renouvellement des professionnels: « Les médecins qui pratiquent l’avortement sont mal payés et mal reconnus » ou bien « sur sept années d’études de médecine, seules deux heures de cours sur la contraception seront imposées ».

Aussi nous appelons à la mobilisation unitaire du samedi 15 janvier 2005 et agissons auprès des pouvoirs publics:

l pour en finir avec le tabou et la culpabilisation.

l pour mettre en place des campagnes régulières d’information sur la contraception et l’avortement et donner des moyens renforcés pour la médecine scolaire.

l pour rembourser tous les moyens contraceptifs dont les pilules de “ nouvelles générations ”.

l contre la remise en cause du système public de santé.

l pour affirmer notre solidarité avec toutes les femmes privées du droit à l’avortement dans le monde.

Dans le 15ème arrondissement, dépourvu de tout centre d’IVG (225000 habitants), nous demandons l’ouverture d’un centre à l’Hôpital européen Georges Pompidou.

Si nous retournons en arrière, il y aura les femmes qui pourront aller avorter à l'étranger. Les autres, verront refleurir les faiseuses d'anges, ou pire, elles sortiront leurs aiguilles à tricoter jusqu'à pisser le sang dans la rue. J'ai vécu l'avant Veil, mon Solex faisait du tape-cul sur les pavés de la rue Vaugirard, la rue la plus longue de Paris, jusqu'à me délivrer dans un bidet. A propos, l'étape de Roubaix, L'Enfer du Nord, est suprimée, trop de casse parmi les coureurs. Je n'ose imaginer cette auto-boucherie pour la nouvelle génération. Nos hommes, confortés par la pilule ne pratique plus le retrait et refusent souvent de se mettre la ceinture en s'encapuchonnant le sexe d'un préservatif. On nous avait promis 40 millions de victimes du Sida, nous y voilà! Nous avons droit à la trilogie parfaite: MST-SIDA-Avortement illégal. C'est ce qui s'appelle La sélection naturelle.

De battre mon coeur s'est arrêté (Jacques Audiard)

Niels Arestrup est mon acteur de théâtre préféré, dommage qu'à part lui, qui bien qu'envelloppé garde une diction distincte, je ne comprends que le tiers de ce que disent les autres comédiens.La caméra suit les personnages à la Va!Comme je te pousse!Photo sombre. le héros joue à l'arraché, j'ai failli ne pas suivre. Puis, viennent les leçons de piano, la vietnamienne a beau jeu, elle ne parle pas français, les moments où elle crie plus fort que son élève qu'elle veut pacifier, sont drôles.L'histoire s'avère jolie.

jeudi, janvier 13, 2005

Vie Privée Vie Public

Marina Vlady reste bien l'une des plus belles femmes. Quand elle dit avec son charme slave qu'elle n'a plus l'âge des galipettes, on n'y croit pas. Mais surtout, débattre de leur couple comme l'on fait les autres, vantant leurs partenaires,par opposition Marina était un phare solitaire illuminant tout le débat.
Claude Berri m'a émue, disant que s'il n'y avait pas eu la maladie d'Anne-Marie,sa première femme, il serait probablement encore avec elle.
Et nous avons eu droit, comme à la cerise sur le gâteau, à Valérie Lagrange, quasiment une sainte.

mercredi, janvier 12, 2005

Théâtre du Rond-Point Sans Ascenseur

Une révélation, pour moi, cet acteur, Manuel Le Lièvre
La représentation se passait dans La salle Roland Topor,j'avais trop de réminicences sentimentales avec Topor-Sternberg pour trouver le texte de Sébastien Thiéry original. C'est le tort des humeurs.Je rappelle, pour la nouvelle génération, que Jacques Sternberg a été le premier à parler de Roland Topor dans Arts-Spectacles. S'en est suivi une amitié sans faille, Roland Topor a toujours illustré les livres de Sternberg disant à l'éditeur: De toute façon vous ne voudrez pas me payer le prix que je demanderais, autant le faire gratuit!

Je n'ai plus été à la table des Topor-Sternberg car j'ai vieillie, ils ont rafraîchi leur public.

Les ministres

Nos ministres s'y mettent au blog, ils veulent entendre la voix du peuple!

mardi, janvier 11, 2005

Le pied

Moi qui ne rêve que de lever le pied, je clique avec la souris sur le compteur du blog; ainsi, chaque jour, je sais si j'ai été aux Amériques, en Italie où au Canada. Pour l'instant ne me chaud pas le voyage en Extrème-Orient, j'attends qu'il n'y ai plus de guerre, ce jour-là il fera chaud!

La photo

Il va falloir que j'achète un appareil numérique pour illustrer mes dires sur les personnages rencontrés. Puis apprendre tout le fourbis pour les mettre sur le blog!

La danse contemporaine

Je suis désolée de souvent m'ennuyer à la danse contemporaine, j'ai l'impression que les chorégraphes se mordent la queue. Seuls les documents d'archives d'il y a longtemps attestent d'une créativité. Mais c'est Jean Renoir qui l'a dit: Dans art, il y a artisan! Chacun n'a qu'un air, comme le sabotier qui fait toujours le même sabot en rabotant plus ou moins bien, nous n'avons qu'une chanson!
C'est pour cela que j'avais été fascinée par le court métrage de Jacques Demy: Le Sabotier du Val de Loire.

La gitane

En remontant les Champs Elysées, une gamine dont je ne peux définir la nationalité, mendie sans succès.Elle gesticule en rageant. Elle baisse la tête sur une bouche de métro, défait sa natte, et le souffle de cette bouche d'aération démêle une magnifique chevelure telle un oriflamme. On sent la provocation, puisque son côté enfantin n'a pas marché, elle révèle une féminité provocante.Et la nuit tombe...
En tout cas c'est un truc à garder ,laisser peigner ses cheveux par ce puissant courant d'air

(Photo de Jacques Loew, années 50)

lundi, janvier 10, 2005

Comme un Torrent (Minnelli)

Je suis restée pleurer à minuit dans Comme un Torrent. Cela n'a pas marché, il faut dire que les infos nous abreuvent d'orages, d'inondations, à un moment donné, il faut bien dormir.

Pinder 150 ans

Le patriarche dit: Le vrai cirque c'est le cirque où il y a des animaux! Le clou du spectacle c'est de voir les assistants courir avec une brouette pour que les pachidermes, quatre éléphants, fassent leurs déjections directement dans la bassine.
Des acrobates chinois à la perche et aux cerceaux sont éblouissants de précision. Un trapésiste brésilien fait trois sauts périlleux dans le vide avec une cagoule sur la tête. Pour le final ce groupe est déguisé en drag-queen, c'est moins drôle.
Les clowns et leurs tartes à la crème a faibli d'impact depuis le temps.
Il y a les lions, les lionnes, le tigre, tous ces fauves ensemble, une douzaine, marchent sous la baguette du dompteur.
Six chameaux nous donnent le mal de mer à l'idée de tourner avec eux entre leurs bosses.
Quarante sept chiens jouent entre eux.
Tout cela donne un sentiment d'opulence,j'aimerais bien avoir l'une de leur caravane.

dimanche, janvier 09, 2005

Anne-Marie Rassam

Chaque fois que j'entends parler de Claude Berri, je pense avec tristesse à sa première femme, Anne-Marie Rassam. Un jour, à la terrasse du Flore, elle m'a agrippé le bras avec nervosité. Je l'avais entrevue lors de tournages de son mari qu'elle accompagnait, moi, au bras ( si je puis dire, car nous ne nous prenions jamais le bras en public) de son opérateur Ghislain Cloquet. Je trouvais cette femme extrèmement simple et discrète, cela me touchait, je lui ai vendu mon livre Une chambre pour un moment (Denoël). Le fait que j'y parle de mon séjour à Saint Anne a fait tilt. Je suis restée à son chevet durant un an. Elle n'était pas malade organiquement, seulement très exaltée et révoltée d'être éloignée de toute activité professionnelle après avoir été la productrice de son ex-mari.Elle habitait une ravissante petite maison dans une cour, face à La Chambre des Députés dans laquelle elle se barricadait de peur qu'on ne vienne la chercher pour l'emmener de nouveau disait-elle, dans un hôpital psychiatrique. Je n'ai jamais vu personne frapper à la porte hormis ses rares invités. Pour la rassurer, je dormais aux pieds de son lit ou dans la chambre du bas afin d'éviter les sonoritées d'une télé sans laquelle elle ne pouvait s'endormir. Anne-Marie, de peur d'être abandonnée, avait un art consommé de vous retenir, vous racontant une vie fabuleuse, entre son métier de cinéma et sa culture orientale due à un père diplomate. Je ne savais rien de ce qui était vrai, mais j'étais fascinée par sa mémoire et cette vie flamboyante entre Hollywood et les studios parisiens.Au bout d'un an, elle s'est lassée de ce que je ne faisais rien, ne touchais à rien, sauf d'aller aux courses longtemps afin de sortir de cette atmosphère confinée

samedi, janvier 08, 2005

La Bête de Gévaudan

Les loups sont bien photogéniques n'est-ce pas Dominique Brabant, vous qui êtes le chef-opérateur du film La Bête de Gévaudan.
Plan insolite: Un homme perd la raison quand sa femme est égorgée par la bête. Il tue la louve et la prend dans ses bras, la berçant comme il l'aurait fait avec la dépouille de sa compagne.

blog

J'ai un peu visoté d'autres blogs, c'est souvent Mon cul sur la commode!

vendredi, janvier 07, 2005

Double Je (Bernard Pivot)

Qu'il doit être doux d'avoir une conversation introspective face à un Bernard Pivot, dans un cadre intimiste, loin des tablées où les gens ne lâchent pas le crachoir de peur d'être évincés. La gourmandise de toutes intelligences de Pivot nous donne à goûter de toute forme d'art, c'est un spectacle en soi.

Le Lauréat (Dustin Hoffman- Mike Nichols 1967)

En zappant sur Arté, au premier plan avec Dustin Hoffman je vois qu'il s'agit du film Le Lauréat (1967), comme quoi...

jeudi, janvier 06, 2005

les trois coups

J'essaie de taper les trois coups comme au théâtre en envoyant à dix animateurs télé une impression de mon blog.

Le nouvel An

Les fêtes sont passées, mon cafard aussi...
Je me trompe d'autobus, le 31 me balade de l'Etoile jusqu'à la gare de l'Est en passant par le 18 ième, je me dis chic! Paris by night! Il pleut, la chaussée est si luisante qu'elle fait tort aux néons des vitrines,les vêtements sont laids et les gens baissent le nez sous le crachin, rien de très sexy, Il est cinq heures, la nuit tombe, que des silhoutes pressées dans la rue; J'attendrais le Printemps pour faire ma virée avec le PC de Maillot à la Porte d'Auteuil voir de la verdure, et les jardins privatifs de ceux du 16 ieme fleuris. Vous voyez que je connais mon sujet!

mardi, janvier 04, 2005

Le Promeneur du Champ de Mars (Mitterrand- Bouquet)

C'est fait, j'ai eu mes vaccins de rappel, quelques mots de personnes toujours tapies chez elles, faudra faire avec pour l'année! Cela me fait penser au film: Et la tendresse bordel!
68 avait réussi à faire sortir les gens dans la rue.

Avant la projection du film Le Promeneur du champ de Mars, nous craignions de ne pas retrouver l'image de notre Président. Une étrange alchimie s'est faite entre le talent d'acteur de Michel Bouquet et l'intelligence machiavélique des propos de François Mitterrand. Ces deux personnages se superposent comme en surimpression sans jamais se gèner. L'acteur se délecte des mots du Président avec une ironie malicieuse sans jamais l'imiter, gardant son timbre propre. Cette sincérité conserve une force fascinante à l'homme d'Etat en fin de parcours de vie, qui le sait, et fait mine de s'en amuser. Nous rions à chaque phrase, dans le noir de la salle nous ne pouvions les consigner.La mise en scène extrèmement rigoureuse de Robert Guédiguian, sans aucun effet ni trucage, ajoute de la crédibilité à cette rencontre entre un acteur et son modèle, lequel dit un moment: Je voudrais partir par le haut! Ce film est aussi haut en couleur qu'un certain Becket.
Pour faire un mauvais jeu de mot, je dirais: Il y a du Bouquet dans l'ère de Mitterrand.

lundi, janvier 03, 2005

Le pont

Ce pont infernal entre le réveillon de Noël et du jour de l'An où l'on recence ce qu'il nous reste d'amis: A voir, rien ni personne! Pour téléphoner, toujours ceux qui s'acquittent de ce devoir, ils ont beau jeu maintenant avec les SMS, ils ne donnent même plus de la voix, ainsi ils n'ont pas à se soucier de vos coups de gueules.
Avec un oeuf, je me suis dit qu'un rescapé pouvait peut-être tenir un jour, alors j'ai fait le pont avec ceux d'Asie, ne mangeant qu'un oeuf par jour.Eux, ont avalè du sable, j'ai mis la tête sous le sable.
Imprégnée d'un nouveau savoir sur les tsunamis une écolière de 10 ans a sauvé une centaine de personne en annonçant la lame.