lundi, novembre 30, 2015
Une overdose d'infos.
Je m'endors pendant le journal de la BFMTV. Un rêve me réveille: Une journaliste escalade une sorte d'échelle en ferraille, plantée dans le sol, de là elle peut voir venir à l'horizon au dessus des structures pour la COP. 21....en redescendant sa robe légère se soulève avec un léger vent et l'on voit de grosses fesses sans culotte, à peine un string, c'est laid!
Woody Allen-Arté
"Un homme va chez son psychiatre: Docteur j'ai un problème, mon frère est fou, il se prend pour une poule!- Faites le interner!- Je voudrais bien mais j'ai besoin des œufs!" ( Woody Allen dans Annie Hall)
dimanche, novembre 29, 2015
Liberté sans discipline, tel est le crédo
Comment peut on imaginer que les forces de l'ordre puissent être à la fois au four et au moulin? Être libre de manifester soit mais pas ces deux jours. Je n'aime pas la foule, elle est forcément dangereuse, s'y mêle des casseurs professionnels, et les moutons de Panurge se piétinent à la moindre panique.
J'ai tenté écouter un chanteur en vain, ma voisine chantait plus fort que l'interprète invité, certes elle avait une jolie voix mais ce n'était pas poli vis à vis de l'artiste que d'en faire plus avec gesticulations à l'appui, lorsque je lui en ai fait la remarque" il m'a demandé de le soutenir!"
Force m'est de constater que le narcissisme, le problème d´identité, est le mal du siècle., d'où ces rassemblements forcenés devant les médias." Chacun a droit à son quart d'heure de gloire! " disait Andy Warhol.
J'ai tenté écouter un chanteur en vain, ma voisine chantait plus fort que l'interprète invité, certes elle avait une jolie voix mais ce n'était pas poli vis à vis de l'artiste que d'en faire plus avec gesticulations à l'appui, lorsque je lui en ai fait la remarque" il m'a demandé de le soutenir!"
Force m'est de constater que le narcissisme, le problème d´identité, est le mal du siècle., d'où ces rassemblements forcenés devant les médias." Chacun a droit à son quart d'heure de gloire! " disait Andy Warhol.
vendredi, novembre 27, 2015
Au square face au Bataclan un petit monsieur asiatique s'avance à pas menus, il prend un bâton d'encens, l'allume à une bougie à terre, et le replante parmi un bouquet d'autre bâtonnets. J'imagine que cet homme discret revient chaque jour pour purifier ce lieu, on sent l'odeur jusqu'au trottoir d'en face.
jeudi, novembre 26, 2015
Innocent-Gérard Depardieu- Grande Librairie
Une heure de douceur, de sensibilité, l'écriture ressentie par un monstre de l'ecran
lundi, novembre 23, 2015
Paris tout doux
Un médecin chez qui j'ai tenu un petit temps le secrétariat, parlait de "Lundinite" pour les urgences du lundi, maladie des weekend-ends mal vécus, du travail à reprendre sans avoir rechargé les accus. Pour ne pas me laisser enliser dans cette fatalité, je m'agite le lundi.
Échange de nos livres entre Maxime Kant ( Il fallait y penser plus tôt), Jean-Jacques Astruc (yom Techouva) et mon (Chambre pour un moment). Comme ils s'en retournait chacun vers leur chacune, je me suis donné comme but de marcher jusqu'à la Brasserie de la bière rue des Canettes " Allons voir les zozos!" disait Jacques Sternberg le lundi jour du déjeuner de la SF. Évidemment à 17 h il n'y avait plus personne, je me suis donc réfugiée "Chez Lipp" pour m'offrir un hareng pommes à l'huile, plat qu'affectionnait Sternberg, la brasserie était vide, aucun des anciens garçons ou maître d'hôtel pour me tenir la jambe en tant que vieille cliente, puis la queue sur deux étages dans la pharmacie rue du Vieux Colombier, qui pratique les prix deux fois moins chers.
Pas de Klaxons qui vocifèrent contre les piétons, beaucoup de rideaux baisses, les trottoirs me paraissaient élargis, une nostalgie douce Saintgermano partie.
Échange de nos livres entre Maxime Kant ( Il fallait y penser plus tôt), Jean-Jacques Astruc (yom Techouva) et mon (Chambre pour un moment). Comme ils s'en retournait chacun vers leur chacune, je me suis donné comme but de marcher jusqu'à la Brasserie de la bière rue des Canettes " Allons voir les zozos!" disait Jacques Sternberg le lundi jour du déjeuner de la SF. Évidemment à 17 h il n'y avait plus personne, je me suis donc réfugiée "Chez Lipp" pour m'offrir un hareng pommes à l'huile, plat qu'affectionnait Sternberg, la brasserie était vide, aucun des anciens garçons ou maître d'hôtel pour me tenir la jambe en tant que vieille cliente, puis la queue sur deux étages dans la pharmacie rue du Vieux Colombier, qui pratique les prix deux fois moins chers.
Pas de Klaxons qui vocifèrent contre les piétons, beaucoup de rideaux baisses, les trottoirs me paraissaient élargis, une nostalgie douce Saintgermano partie.
Les psom psom boys
Ce groupe de musiciens "Les psom psom boys" donnera un concert dimanche 29 novembre à 16h au Café des Psaumes, rue des Rosiers Paris.
samedi, novembre 21, 2015
Les grands du rire- France 3- Barbara.
La première fois que j'ai vu Barbara c'était à Bobino, elle traversait la scène en diagonale pour aller vers son piano, j'ai cru voir une reine d'Egypte tant elle avait d'allure, une véritable apparition!
https://m.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4https://m.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4
https://m.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4https://m.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4
vendredi, novembre 20, 2015
Magasine de la santé
Comment peut-on supporter une maîtresse d'école qui a toujours une règle pour vous taper sur les doigts?
Des vieilles instituts j'en connais à la pelle, surtout en province lorsqu'elles sont à la retraite mais garde l'habitude du pouvoir comme avec des enfants. Dans le magasine de la santé que je regarde chaque jour pour des infos , je suis ã chaque fois révulsée des joutes oratoires acides et pas drôles du couple Marina et Michel, pauvre d'eux! Si c'est un jeu pour le public ça tape en dessous de la ceinture, relation sado-- maso dans l'humiliation.
Mes connaissances qui pratiquent ce genre de chlague, je les laisse dans leur jus, tand pis pour leur savoir!
Mes connaissances qui pratiquent ce genre de chlague, je les laisse dans leur jus, tand pis pour leur savoir!
http://susauvieuxmonde.canalblog.com
19 novembre 2015
Déplorer, maudire, ne pas comprendre (Jérôme Ferrari)
Déplorer, maudire, ne pas comprendre, par Jérôme Ferrari [Le Monde, 20/11/2015]
Peut-être sommes-nous entrés en guerre, peut-être sommes-nous entrés en résistance, je ne sais pas. Il y a sans doute bien des manières d’être en guerre et de résister. Les querelles sémantiques paraissent bien vaines. Mais je sais que Paris n’est pas Homs, et je crains fort que persister à boire un apéritif en terrasse ne transforme aucun de nous en Jean Moulin. Finalement, ce serait bien qu’on commence par se mettre d’accord sur le sens des mots. Avant d’entendre à la radio une ministre que je me refuse à accabler, j’ignorais, par exemple, que les stades de foot étaient des temples de la "fraternité", sur lesquels déferlent régulièrement, comme chacun sait, des tsunamis d’amour. De même, je ne suis pas très sûr de bien comprendre ce qu’une autre ministre, qu’il est également superflu de nommer, appelle "lieux de culture". L’émotion est immense, elle est légitime, et elle explique évidemment que règne une certaine confusion dans le choix du vocabulaire.
Cette émotion, je n’ai aucune difficulté à la comprendre, elle est aussi la mienne, même si je demande que l’on me permette de n’en rien dire ici. J’en ai mesuré l’ampleur au cours d’un week-end sidérant passé sur Facebook. Elle est indéniablement sincère quoiqu’elle m’ait parfois semblé quelque peu ostentatoire et, pour tout dire, indécente, d’une indécence irréprochable ne provoquant qu’une nausée vague mais persistante, une gêne comparable à celle qu’on ressent lorsque, au cours d’un enterrement, des inconnus pleurent plus fort que la famille du défunt. Il me semble que respecter le deuil de ceux qui ont perdu des proches, c’est comprendre que notre peine et notre empathie, si sincères fussent-elles, ne peuvent se comparer à l’infini chagrin qui est, hélas, le leur et n’appartient qu’à eux. Mais l’horreur des attentats et la nature même des réseaux sociaux n’invitent évidemment pas à la retenue.
Il est donc nécessaire que l’émotion s’exprime, même maladroitement, mais on ne peut admettre qu’elle le fasse sous la forme coercitive d’une injonction. Car une telle injonction revient à condamner d’avance comme complice ou criminel tout effort d’exercice du jugement. On assiste, comme c’était déjà le cas en janvier, à un renversement aberrant de la maxime spinoziste: il nous serait permis de rire, déplorer et maudire mais en aucun cas de comprendre. Car "comprendre", bien sûr, c’est "excuser" – et on a honte, dans un pays qui a une si haute opinion de sa stature intellectuelle, de devoir écrire que cette équivalence est d’une insondable stupidité. Mais notre amour de la dichotomie est immodéré. On en restera donc à la dénonciation unanime de la "barbarie". C’est effectivement très simple, et c’est plus confortable.
Cela nous évitera de nous interroger sur une société qui veut se reconnaître dans un texte, prétendument publié dans le New York Times [en réalité, un commentaire posté sous un article par un internaute], compilant les clichés les plus grotesques sur la France – et l’on voit que l’émotion n’interdit pas qu’on tire d’une tragédie un bénéfice narcissique. Qui oserait critiquer cette société si festive, si subtilement transgressive, qu’elle suscite, en raison de sa perfection même, la colère des méchants ?
Cela nous évitera de constater que lesdits méchants en sont très majoritairement des produits, et il nous sera épargné de poser cette question terrible: que se passe-t-il, en France, pour qu’une idéologie aussi répugnante que le salafisme devienne un objet de désir ? – et chercher à comprendre cela, j’ai encore honte d’avoir à l’écrire, ce n’est excuser aucun criminel, cela n’empêche même pas qu’on fasse tout pour les punir.
Cela nous évitera de nous demander si la stigmatisation aveugle et collective d’une partie de nos concitoyens n’est pas le moyen le plus sûr d’encourager la radicalisation – ce que savent bien les "barbares" qui ne font pas l’erreur, eux, de ne pas chercher à comprendre leur ennemi.
Cela nous évitera de nous horrifier en entendant une journaliste de France Inter demander en toute décontraction à un parlementaire si la proposition ignoble de Wauquiez d’ouvrir un Guantanamo à la française n’est pas, après tout, une si mauvaise idée que ça.
Cela nous évitera enfin de nous demander si ce que nous risquons de perdre maintenant, à la vitesse inouïe qui est toujours celle des catastrophes – ce que nous avons, je le crains déjà, commencé à perdre – n’est pas plus fondamental que le champagne, l’odeur du pain chaud et les cinq à sept dans un hôtel parisien.
Jérôme Ferrari
mardi, novembre 17, 2015
La débacle
Ma mère m'a toujours tiré de mauvais pas, sans reproches, sans explications, nous changions simplement de crèmerie, dans un autre bled j'ai été même au catéchisme, jusqu'au jour ou des bonnes sœurs m'ont fait peur en me menaçant de l'Enfer faute d'aller à la messe, et sur le chemin de l'école des garçons à bicyclette me talonnaient sur le talus avec leurs roues de vélo sur mon ventre, à mes cris me mère à accourut et nous avons quitté une maison prêtée que j'avais regrettée car j'avais cassé une vitre, un vitrier nous consoler du coût, nous avait offert un choux, je n'ai encore pas retrouvé ce goût délicieux de la soupe aux choux.
Dans les toilettes d'une école j'ai été priée de baisser ma culotte par un groupe de garnements, l'un d'eux était mignon, il avait refusé d'en faire autant, j'avais été déçue, mais c'était venue aux oreilles de ma mère " Oh, la vicieuse, Oh la vicieuse!" Suite à ça j'ai été entraînée dans un hangar par des grands, ils voulaient que je caresse une chose molle et rosâtre sortie du pantalon, j'avais trouvé cela dégoûtant et réussi à me sauver,
Et des hommes dans un escalier qui voulaient m'apprendre à fumer. Juste à temps j'avais été tirée par le bras par ma mère.
Toujours sans crier, on déménageait, cela résolvait mes petits problèmes,
On s'était retrouvé à Marseille dans un dortoir avec une maigre soupe, comme je criais famine une sœur m'avait gratifiée d'un biscuit afin que je m'endorme dans le calme. Ma mère, à mes récriminations, m'avait toujours dit "Dors, qui dort dine !
Après quelques démarches, j'avais cru comprendre que nous ne pourrions pas traverser la frontière pour rejoindre mon oncle qui avait réussi à rejoindre Londres
Ma mère m'avait mise dans un wagon près d'une grosse dame, qui toute la nuit, le long du voyage, avait étalé à l'aise ses lourdes cuisses sur mes jambes, m'empêchant du moindre mouvement, j'avais mal. Sur le quai à Pau, surprise, ma mère qui avait voyagé dans un autre wagon, je n'avais eu aucune explication. Ces pérégrinations s'étaient arrêtées au Hameau de Rontignon dans le fief du Pasteur Jéséquel et de sa famille, jusqu'à la fin de la guerre. Lors de la réception à l'hôtel de ville de Paris sous l'égide de l'ambassadeur d'Israël, qui remettait la médaille des Justes à la famille, j'avais raconté mon séjour dans cette campagne des Pyrénée, le petit fils dit"Mais c'est le Club Medd que tu nous racontes!"
Dans les toilettes d'une école j'ai été priée de baisser ma culotte par un groupe de garnements, l'un d'eux était mignon, il avait refusé d'en faire autant, j'avais été déçue, mais c'était venue aux oreilles de ma mère " Oh, la vicieuse, Oh la vicieuse!" Suite à ça j'ai été entraînée dans un hangar par des grands, ils voulaient que je caresse une chose molle et rosâtre sortie du pantalon, j'avais trouvé cela dégoûtant et réussi à me sauver,
Et des hommes dans un escalier qui voulaient m'apprendre à fumer. Juste à temps j'avais été tirée par le bras par ma mère.
Toujours sans crier, on déménageait, cela résolvait mes petits problèmes,
On s'était retrouvé à Marseille dans un dortoir avec une maigre soupe, comme je criais famine une sœur m'avait gratifiée d'un biscuit afin que je m'endorme dans le calme. Ma mère, à mes récriminations, m'avait toujours dit "Dors, qui dort dine !
Après quelques démarches, j'avais cru comprendre que nous ne pourrions pas traverser la frontière pour rejoindre mon oncle qui avait réussi à rejoindre Londres
Ma mère m'avait mise dans un wagon près d'une grosse dame, qui toute la nuit, le long du voyage, avait étalé à l'aise ses lourdes cuisses sur mes jambes, m'empêchant du moindre mouvement, j'avais mal. Sur le quai à Pau, surprise, ma mère qui avait voyagé dans un autre wagon, je n'avais eu aucune explication. Ces pérégrinations s'étaient arrêtées au Hameau de Rontignon dans le fief du Pasteur Jéséquel et de sa famille, jusqu'à la fin de la guerre. Lors de la réception à l'hôtel de ville de Paris sous l'égide de l'ambassadeur d'Israël, qui remettait la médaille des Justes à la famille, j'avais raconté mon séjour dans cette campagne des Pyrénée, le petit fils dit"Mais c'est le Club Medd que tu nous racontes!"
Les fous
"On ne dit pas fou, mais malade mental!" me disait -on à Saint Anne en 1952. Depuis ce temps les termes ont-ils changés? Comment soigne t-on les criminels internés? A coup de calmants, de lavage de cerveau par des psys? On voit des prisonniers capables de donner le change durant des années de détention, les médecins pensant avoir neutralisé leurs pulsions violentes, ces dits patients récidivent dans les jours qui suivent leur libération. Alors que faire des "Fous de Dieu" .
J'étais surprise des rires et sourires d'enfants de migrants, et je me suis souvenue avoir fait la déblacle en 40, de Paris jusqu'à Limoges, nous avions du marcher au milieu des charrettes, des voitures, des gens à pieds, ma mère m'avait munie d'un sac à dos, dans la poche arrière des pruneaux, une poupée de chiffons dans ma main gauche et un masque à gaz en bandoulière à l'épaule que j'avais refusé d'essayer car cela sentait mauvais, hormis la faim, la fatigue des jambes, et dormir dans un hangar de ferme directement sur la paille qui pénétrait dans ma peau, je n'étais pas malheureuse, une fermière au matin m'apportait un bol de lait fraîchement trait, toute ma vie j'ai gardé la saveur écumeuse de ce doux breuvage, puis à nouveau la route bondée de monde, parfois une sirène, tout le monde enjambait les fossés pour se disperser dans les prairies, ma mère m'avait enjoint de ramper dans un boyau de ciment, je ne comprenais pas quel en était l'enjeu, il fallait attendre qu'une autre sirène nous prévienne que les avions s'étaient éloignés. Une fois une voiture s'est arrêtée, ma mère à du s'assoir sur les genoux d'une passagère, et moi priée de rester couchée à terre à l'arrière avec trois autres enfants, nous ne nous sommes pas parlé. J'étais choquée de voir ma mère sur les cuisses d'une étrangère.
Dans une ville, dans le dortoir d'une grande bâtisse, mon lit était en vis à vie de celui d'une jolie jeune fille, un chaton miaule et tête son sein, j'ai trouvé cela dégoûtant, va t-en savoir pourquoi?
Dans un petit village la femme de mon grand père nous a accueilli avec ses soupes à la cerise à mode allemande, je n'aimais ni ce sucré-salé, ni cette femme forte. Un petit cirque des familles à fait diversion, on demandait aux enfants du coin de dénicher des poules, œufs, lapins, pour payer notre entrée au spectacle, j'ai du aider à porter une lessiveuse au lavoir, l'odeur rance avait tellement imprégné ma main malgré le rinçage sous l'eau de la fontaine, je n'ai pu mentir sur cette alliance avec les gens du voyage, quant à la représentation, avec les autres enfants du village, c'est en soulevant la bâche du chapiteau que nous avions pu entrapercevoir monter la bique sur un tabouret.
J'étais surprise des rires et sourires d'enfants de migrants, et je me suis souvenue avoir fait la déblacle en 40, de Paris jusqu'à Limoges, nous avions du marcher au milieu des charrettes, des voitures, des gens à pieds, ma mère m'avait munie d'un sac à dos, dans la poche arrière des pruneaux, une poupée de chiffons dans ma main gauche et un masque à gaz en bandoulière à l'épaule que j'avais refusé d'essayer car cela sentait mauvais, hormis la faim, la fatigue des jambes, et dormir dans un hangar de ferme directement sur la paille qui pénétrait dans ma peau, je n'étais pas malheureuse, une fermière au matin m'apportait un bol de lait fraîchement trait, toute ma vie j'ai gardé la saveur écumeuse de ce doux breuvage, puis à nouveau la route bondée de monde, parfois une sirène, tout le monde enjambait les fossés pour se disperser dans les prairies, ma mère m'avait enjoint de ramper dans un boyau de ciment, je ne comprenais pas quel en était l'enjeu, il fallait attendre qu'une autre sirène nous prévienne que les avions s'étaient éloignés. Une fois une voiture s'est arrêtée, ma mère à du s'assoir sur les genoux d'une passagère, et moi priée de rester couchée à terre à l'arrière avec trois autres enfants, nous ne nous sommes pas parlé. J'étais choquée de voir ma mère sur les cuisses d'une étrangère.
Dans une ville, dans le dortoir d'une grande bâtisse, mon lit était en vis à vie de celui d'une jolie jeune fille, un chaton miaule et tête son sein, j'ai trouvé cela dégoûtant, va t-en savoir pourquoi?
Dans un petit village la femme de mon grand père nous a accueilli avec ses soupes à la cerise à mode allemande, je n'aimais ni ce sucré-salé, ni cette femme forte. Un petit cirque des familles à fait diversion, on demandait aux enfants du coin de dénicher des poules, œufs, lapins, pour payer notre entrée au spectacle, j'ai du aider à porter une lessiveuse au lavoir, l'odeur rance avait tellement imprégné ma main malgré le rinçage sous l'eau de la fontaine, je n'ai pu mentir sur cette alliance avec les gens du voyage, quant à la représentation, avec les autres enfants du village, c'est en soulevant la bâche du chapiteau que nous avions pu entrapercevoir monter la bique sur un tabouret.
lundi, novembre 16, 2015
J'ai attendu que la pression médiatique s'atténue, ne pas se mettre directement sous le regard des caméras, mais je n'ai pu m'approcher du Bataclan, une barrière de sècurité rue Oberkampf, seuls de charmants bouquets blancs accrochés aux grilles, beaucoup de jeunes couples yeux fixes sur les pavés nus, à pleurer.
dimanche, novembre 15, 2015
La route de Madison- Arté
"Les vieux rêves étaient de bons rêves, ils ne se sont pas réalisés mais je suis content de les avoir eus!" phrase prononcée par Clint Eastwood dans le film .
mercredi, novembre 11, 2015
On peut rêver d'océan quand on vient du ruisseau ( Jean-Jacques Astruc)
Les paroles que l'on dit la nuit voient rarement le jour (...)
Avant j'étais vieux, aujourd'hui je suis jeune. (Bob Dylan)
Qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir. (Bob Dylan)
Avant j'étais vieux, aujourd'hui je suis jeune. (Bob Dylan)
Qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir. (Bob Dylan)
mardi, novembre 10, 2015
La camaraderie
Un clochard assis sur un ballot adossé à un arbre s'endort, un autre arrive et fouille avec précaution le carton à côté, y découvre une bouteille de yaourt , boit un coup, et comme je le regarde, remet la bouteille. Je lui souris amusée, cela l'amuse à son tour car il revient sur ses pas et frappe amicalement le genou du dormeur. Un jeune homme avant que d´entrer dans la supérette qui fait face jette sa cigarette sous une poubelle, notre glaneur qui n'était pas loin se précipite sur l'objet souillé sur un sol humide dont on ne sait par quel liquide, et met de force la cigarette dans le bec du dormeur qui finit par fumer, tout cela est un jeu, car il voyait que je le regardais.
dimanche, novembre 08, 2015
Skyfall France 2
Je ne jurais que par Sean Connery pour les "James Bons", sexy à souhait, gagnant à tous les coups, charmeur, irrésistible, je n'avais donc pas envie de me farcir ce dernier interprète, et surprise j'ai été émue du début à la fin par cet anti-héros, l'antithèse du James Bond première mouture.
Vous regardez : Bande annonce Skyfall
Avec : Daniel Craig, Javier Bardem
A Istanbul,
JamesBond doit récupérer un disque dur où se trouve une liste d'agents infiltrés. Blessé accidentellement pas sa coéquipière, il est laissé pour mort et disparaît. La mission ayant échoué, M est mise à la retraite d'office. Alors qu'elle regagne l'immeuble du MI6, une bombe détruit son bureau. Bond sort alors de la clandestinité et regagne Londres. Avant d'enquêter, il doit être subir une série de tests.
Sombre, audacieux et d'une incroyable efficacité, ce James Bond est sans aucun doute l'un des meilleurs de la saga.
samedi, novembre 07, 2015
Les grosses têtes - France 2- Ruquier
Pierre Perret, l'invité surprise, à réussi à clouer le bec aux grandes gueules des"Grosses têtes", Bénichou, Baffie, Isabelle Mergot , Steevy ,Lascoux...p. en chantant " Lily", Christine Bravo en a même pleuré.
dimanche, novembre 01, 2015
J'ai du vague au ventre
Une dernière phrase magnifique de I. Marin résume à elle seule tout ce qui précède : « d'une certaine façon, les vieillards qui ont des cancers ont des problèmes de vieillards et meurent en vieillards, et les cancéreux qui sont âgés ont des problèmes de cancéreux et meurent en cancéreux, comme s'il ne s'agissait pas des mêmes personnes. Essayons de traiter des personnes âgées qui ont des cancers plutôt que des vieux cancéreux ou des cancéreux âgés ».
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