samedi, décembre 30, 2006
Crazy Horse
Le Crazy Horse n'a pas bougé d'un cil quand on voit les faux cils des danseuses toujours fines et charmantes. Leur naiveté est bien protégée, pas de relation avec le personnel masculin ou le client. Qu'elles soient à Las-Vegas, Singapour ou Paris elles vivent dans un bocal flasché de lumières. L'esthétisme y a son compte, mais l'érotisme? Les mêmes mouvements de croupe fragmentés par le laser, un corps aseptisé par la perfection, des perruques à l'identique, on dirait une seule image sur papier glacé. J'y avais vu Rita Renoir qui était une rebelle, donc une reine. Elle venait se faire la voix au cours Charles Dullin pour laisser exprimer son tempéramment de tragédienne. Elle avait gardé sa voix de casserolle mais fait face glorieusement à Michel Simon dans Les Branches de Sassafras Reste les attractions, ce que Mireille Dumas a peu montré, ce n'était pas le sujet.
Que celui qui n'a jamais péché me lance la première pierre!
Exécuter un homme, fut-il le pire, crée toujours une émotion et pas des meilleures. Tout ce qui est animal en nous et qui veut survivre, et notre cerveau reptilien toujours enfoui quelque part qui nous permet avec sang froid de regarder un homme humilié puis pendu en public.
jeudi, décembre 28, 2006
Les fêtes
Ghislain me disait: La passion c'est comme avoir une grosse fièvre, il faut attendre qu'elle passe! J'en dirais autant pour les fêtes...
lundi, décembre 25, 2006
Les intellos
Il a fallut que je rencontre des intellos pour apprendre ce qu'était la lâcheté! forts de leurs mots, ils vous font taire, vous méprisant, nous n'existons qu'en tant que public. La cruauté va de pair avec ce vice de forme, que peut-on exiger de quelqu'un qui pense?
Je n'ose imaginer le quotidien d'un Fabrice Luchini qui parle d'Eros. Il nous a fait un feu d'artifice au Musée Grévin, fagocitant tous les auteurs à sa sauce démente personnelle.
Et Mireille Mathieu qui force les rrr... telle une débutante pour un semblant d'émotion.
Cela me fait penser aux danseuses dont la prouesse des 32 pirouettes fouettées fait se lever la salle
Un maître de ballet: Tu es trop tendre, tu ne seras jamais une étoile!
Un comédien: Je garde mes émotions au frigo pour m'en servir lors d'un rôle!
Un écrivain parlant d'une ex-égérie: Ce qui m'a fasciné chez elle, c'était sa capacité à souffrir!
Aux artistes il leur faut un ancrage petit bourgeois, sinon où et quand travailler, l'entourage se plie.
Les créateurs qui prennent des femmes comme couverture pour exalter leur féminité, surtout pas de malades, pas de faibles autour d'eux, ils n'en ont que faire. Un éditeur ne visite pas son auteur si celui-ci est en bout de course, ne fusse qu'au cimetière.
Il n'y a pas que la lâcheté qui se porte bien soutenue par l'alcool, les tranquillisants et les compliments. Vers de terre qui sont étoiles par intermitances, et nous rampons par soif d'amour devant ces gens qui sont toute séduction quand il y a besoin. Une lâcheté enfantine, charmeuse qui avec l'âge devient répugnante. Le discours ne prend plus, seule la fragilité émeut encore. Sauf les marchands de biens qui comptent leur sous. N'existant plus que sur le Net je fais une disparition virtuelle, on verra bien des quelques lecteurs sangsues sans véritable personnalité ni couilles, lesquelles s'inquièteront de ce manque à pomper. Pas de raison d'être plus là qu'ailleurs, sur la toile c'est planétaire, à Paris c'est cosmopolite, en province c'est terre à terre. Il faut voyager quitte à tourner en rond, l'illusion d'un pas devant l'autre.
A Noël nait l'enfant Jésus, il aura son Juda, nous sommes tous le Juda de l'autre, notre lâcheté viscérale en fait foi! Qui sont les héros? Il leur faut mourir tôt pour qu'on y croit! J'ai laissé ma moelle aux infidèles qui me visitent encore la nuit, les cauchemards sont récurrents, foin de tendresse, que de la trahison. Mes copines ont encore des exigences heureuses, époux qu'elles abreuvent de leur culture de bas-bleu, ils en sont béats, que demande le peuple, la galette des rois! Le ventre plein on s'esclaffe, il faut entendre applaudir le public du boulevard, plus c'est bas, moins ça fait de bide! Et pourtant, l'intello est meilleur amant que l'ouvrier, il a le temps de fantasmer, mais il ne vous prendra pas le bras pour traverser la rue, son narcissisme ne se nourrit que d'un public ambiant.
Je n'ose imaginer le quotidien d'un Fabrice Luchini qui parle d'Eros. Il nous a fait un feu d'artifice au Musée Grévin, fagocitant tous les auteurs à sa sauce démente personnelle.
Et Mireille Mathieu qui force les rrr... telle une débutante pour un semblant d'émotion.
Cela me fait penser aux danseuses dont la prouesse des 32 pirouettes fouettées fait se lever la salle
Un maître de ballet: Tu es trop tendre, tu ne seras jamais une étoile!
Un comédien: Je garde mes émotions au frigo pour m'en servir lors d'un rôle!
Un écrivain parlant d'une ex-égérie: Ce qui m'a fasciné chez elle, c'était sa capacité à souffrir!
Aux artistes il leur faut un ancrage petit bourgeois, sinon où et quand travailler, l'entourage se plie.
Les créateurs qui prennent des femmes comme couverture pour exalter leur féminité, surtout pas de malades, pas de faibles autour d'eux, ils n'en ont que faire. Un éditeur ne visite pas son auteur si celui-ci est en bout de course, ne fusse qu'au cimetière.
Il n'y a pas que la lâcheté qui se porte bien soutenue par l'alcool, les tranquillisants et les compliments. Vers de terre qui sont étoiles par intermitances, et nous rampons par soif d'amour devant ces gens qui sont toute séduction quand il y a besoin. Une lâcheté enfantine, charmeuse qui avec l'âge devient répugnante. Le discours ne prend plus, seule la fragilité émeut encore. Sauf les marchands de biens qui comptent leur sous. N'existant plus que sur le Net je fais une disparition virtuelle, on verra bien des quelques lecteurs sangsues sans véritable personnalité ni couilles, lesquelles s'inquièteront de ce manque à pomper. Pas de raison d'être plus là qu'ailleurs, sur la toile c'est planétaire, à Paris c'est cosmopolite, en province c'est terre à terre. Il faut voyager quitte à tourner en rond, l'illusion d'un pas devant l'autre.
A Noël nait l'enfant Jésus, il aura son Juda, nous sommes tous le Juda de l'autre, notre lâcheté viscérale en fait foi! Qui sont les héros? Il leur faut mourir tôt pour qu'on y croit! J'ai laissé ma moelle aux infidèles qui me visitent encore la nuit, les cauchemards sont récurrents, foin de tendresse, que de la trahison. Mes copines ont encore des exigences heureuses, époux qu'elles abreuvent de leur culture de bas-bleu, ils en sont béats, que demande le peuple, la galette des rois! Le ventre plein on s'esclaffe, il faut entendre applaudir le public du boulevard, plus c'est bas, moins ça fait de bide! Et pourtant, l'intello est meilleur amant que l'ouvrier, il a le temps de fantasmer, mais il ne vous prendra pas le bras pour traverser la rue, son narcissisme ne se nourrit que d'un public ambiant.
Bruxelles
J'ai toujours aimé cette ville. Avant que l'OTAN n'y arrive les loyers n'étaient pas chers; des étudiants désargentés pouvaient louer une maison à plusieurs. La salle de bain était à mi-étage, côté cour un petit jardin, et au sous-sol on acceuillait les invités de passage. Un coup de peinture et quelques astuces en faisait des lofts très conviviaux.Dans un exil de six mois, j'ai séjourné rue du Pépin,la taulière heureuse de se justifier d'une clientèle autre que celle des passes . Elle nous mettait en devanture, deux trois chambres réservées pour les élèves de l'INSAS. (école de cinéma) Plus tard j'ai pris un deux pièces rue Sans Souci. Il n'y avait qu'un évier mais j'aimais le papier peint de roses, comme dans la campagne de mon enfance. Cela m'en coùtait 100fr en 68. La vaisselle, la baignoire en zinc qui me brùlait la peau et qu'il fallait vider à l'aide d'une casserolle, je les ai trouvés au Petits Riens Avec mes 4h de pose dans une Académie,je pouvais encore régaler mes invités André et Denise Delvaux, d'un poulet une fois la semaine.
C'est un vrai plaisir d'aller chez les gens, telle cette nièce de JS ce week-end. L'esthétique y a sa part, le quartier des Sablons à un charme,pour peu que vos hôtes aient du goùt, on comprend qu'ils boudent Paris et les lieux de vie impersonnels qu'on leur montre à voir.
C'est un vrai plaisir d'aller chez les gens, telle cette nièce de JS ce week-end. L'esthétique y a sa part, le quartier des Sablons à un charme,pour peu que vos hôtes aient du goùt, on comprend qu'ils boudent Paris et les lieux de vie impersonnels qu'on leur montre à voir.
dimanche, décembre 24, 2006
Hercule Poirot
Au musée Grévin, derrière Michel Drucker, se trouve Orson Wells en cire. Pendant de longues minutes, je n'étais pas persuadée que ce ne fut Jean-Claude Drouot. Puis j'ai regardé Hercule Poirot tout en regrettant Peter Ustinov mon metteur en scène de Lady L. En même temps, je faisais des abdos afin de déculpabiliser se rester allongée sur mon lit. Forte de cette gymnastique, j'ai porté sur mon dos un sac poubelle avec des vêtements que je voulais donner depuis longtemps au Secours Populaire, ils étaient fermés, nous étions 5h de l'après midi. En faisant le tour du quartier, j'ai constaté que rien ne trainait, juste au coin du square deux hommes debouts. Ils ne parlent pas français, mais ils ont compris qu'il s'agissait de vêtements de femme: I have a familly! dit le plus jeune. Il était temps, chez Picard, j'étais la dernière cliente pour mon poisson vapeur.
vendredi, décembre 22, 2006
Capitaine Fracasse Jean Marais, Gérard Barray, Philippe Noiret
Un vieux cape et d'épée c'est jouissif un après-midi d'hiver, de voir la santé de ces bretteurs et comédiens qui n'ont pas peur d'en faire trop. Je bois à leur santé dans quelque taverne où ils se trouvent...
jeudi, décembre 21, 2006
Il est doux d'être anonyme dans les grandes villes
Toujours aux périodes de fêtes, je flippe: "Qu'est-ce que tu fais? -Je reste dans mon lit!" Avant, je fais la tournée des médecins, et puisqu'ils ne m'hospitalisent pas, je jeûne histoire de parfaire ma santé. On a la manie de vous souhaiter Bon Noêl! Joyeuses Pâques! Que le Nouvel An t'apporte tout ce que tu désire! Et plus communément: Bon week-end! A chaque fois c'est le doigt sur la plaie, tous les jours sont bons à prendre sauf ceux-là. En semaine on vaque à ceci, à cela, mais les voeux exigent que vous vous amusiez.Hier soir sur Arté un film de Charles Matton Rembrandt lequel n'avait pour toute consolation des viccissitudes de sa vie de père, que le travail.
A Bruxelles j'ai trainé durant 24h dans les ruelles en colimaçon autour de la Grand Place. Je n'y avais plus aucun repère, que des échoppes proposant de la bouffe. Le garçon de la taverne a fait la gueule parce que je ne prenais qu'une soupe. J'écoutais les accents mêlés des flamands et des wallons, c'était gai! Avec ce sentiment d'exil d'une douceur nostalgique se mêle celui d'être entièrement libre, personne de rencontre à qui rendre des comptes. Vous pouvez vivre à Paris depuis votre enfance, et bagnauder dans des quartiers comme un touriste, nez en l'air sur les bâtiments, cassecroutant du surplus de petit-déjeuner pris en douce au buffet de l'hôtel.Cet anonymat là, on ne l'a pas en province, chacun saurait que je dine, dort, et baise seule.
A Bruxelles j'ai trainé durant 24h dans les ruelles en colimaçon autour de la Grand Place. Je n'y avais plus aucun repère, que des échoppes proposant de la bouffe. Le garçon de la taverne a fait la gueule parce que je ne prenais qu'une soupe. J'écoutais les accents mêlés des flamands et des wallons, c'était gai! Avec ce sentiment d'exil d'une douceur nostalgique se mêle celui d'être entièrement libre, personne de rencontre à qui rendre des comptes. Vous pouvez vivre à Paris depuis votre enfance, et bagnauder dans des quartiers comme un touriste, nez en l'air sur les bâtiments, cassecroutant du surplus de petit-déjeuner pris en douce au buffet de l'hôtel.Cet anonymat là, on ne l'a pas en province, chacun saurait que je dine, dort, et baise seule.
mercredi, décembre 20, 2006
Les chaussons
Je dois danser dans un ballet, je n'en connais pas la chorégraphie, il me faudra improviser. J'enfile un collant chair en commençant par la jambe droite, puis le chausson qui est rose ainsi que ses rubans. J'essaie de pointer le pied, mais mes orteils sortent de l'empègne trop évasée, ce ne sont pas les rubans attachés à la cheville qui peuvent les retenir, il me faudra du scotch. Puis je mets une poudre blanche le long de ma jambe gauche afin que par transparence, son mouvement soit plus éthéré. Le chausson est noir, il n'y a pas la paire, je dois trouver des rubans noirs, et imaginer avec cette jambe une chorégraphie plus sombre, telle Giselle. Cela peut être curieux d'avoir deux partitions différentes à danser en même temps. Le temps presse, les habilleuses s'affairent, et je m'aperçois que ma culotte blanche dépasse sous le collant, je n'ai plus le loisir de trouver un string, avec un ciseau j'échancre mon slip de façon à allonger la cuisse.
mardi, décembre 19, 2006
Des anges, il y en a partout.
Il suffit de ne pas paniquer dans le creux d'une vie: Un sourire, un chat noir invisible qui cogne son front contre vous afin que vous le caressiez, Une copine qui vous fait des raviolis maison, un magicien qui vous invite à sa représentation, une jeune fille qui vous cède sa place dans l'autobus, un SDF qui vous souhaite Bon week-end! alors que vous ne lui tendez pas la pièce, un paysan qui vous prépare une chambre d'hôte sans jamais oser vous inviter. Les anges sont éphémères comme des libellules, leur temps n'est pas le nôtre, parfois c'est entre deux bulles de champagne qu'ils se manifestent, ils sont sans loi ni foi, certains déchus mais flamboyants d'une poésie de bazar, d'autres d'une légion de Satan qui voudrait séduire pour l'été. Tout le long de mon existence j'en ai rencontré dans les pires cas des croisements dramatiques de l'histoire, tel ce pasteur avec sa famille qui a hébergé une quinzaine de personnes tout le long de la guerre. Il me suffit de sortir dans la rue, de respirer, et un petit miracle se produit. Je lève le pied bien entendu pour emboîter ces lucioles dans leur démarche ailée. Il ne s'agit pas d'être à la traîne: Peut-être oui, peut-être pas! C'est comme enfourcher un vélo pour pédaler le long des quais de la Seine imaginant le vent du large, monter sur un cheval et le laisser aller à l'écurie, s'envoler dans un charter vers le soleil quitte à travailler au pair au Club Med, où faire du stop vers un camping où seules des pâquerettes vous attendent autour de la caravane. La désespérance est un état larvaire, à chaque seconde un inconnu peut vous offrir une rose, au cimetière il y a des feuilles mordorées qui jonchent les pavés qui montent à la crémation. Je me suis toujours refusé à masquer la tristesse par des antidépresseurs, de crainte qu'ils ne me coupent les ailes dans les occasions où les anges passeraient fortuitement, à mon insu, et que je sois incapable de profiter de cette grâce légère, séraphique, qui ne dure qu'un instant.
lundi, décembre 18, 2006
Cinémathèque Française
(à Nadja)
un film intimement documentaire de Christian Blanchet
2006 – 59 minutes
produit par les films de la contrebande
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Michel Bompoil, Célia Catalifo, Grégory Quidel,
Juliette Baron, Mathilde Levesque, Rachel André,
Aurélie Babled, Mélodie Orru, Chloé Stefani, Vanessa Kryceve,
Isabelle Torres, Euridice El-Etr, Sol Espèche, Clotilde Pierre
Stéphanie Brunet, Ana Isoux, Caco Verhees, Garance de Galzain,
Delphine Dubos, Fabrice Cavallini, Farid Slaimi, Smail Karim,
Stefano Vismara, Giuseppe Porgo,
Thierry Maisonnave, Ernesto Giolitti
Les figurants qui s’ignorent en tant que tels
Off
Caroline Arrouas, Gaëlle Bourgeois, Emilie Régnier, Alexandra Naoum,
Florence Massonneau, Marion Saussol, Marie Hébert
André Labarthe, Frédérique Michaudet, Raphaël Sohier, Alessandro Solbiati
Après avoir été le 16 février 2005 témoin de la mort brutale d’une jeune femme victime d'un incendie, l’auteur, à la recherche d’un sujet, décide de faire passer un casting à des comédiennes. Sans doute savait-il ce qu'il cherchait, peut-être voulait-il ne pas le voir, préférant attendre le moment opportun pour se l’avouer…
Malgré la tragédie, l’auteur veut « continuer » et pour cela il choisit de s’extraire de la réalité. Il s’expose autrement, met en images ses obsessions, découvrant alors, peut-être, son vrai rapport au monde. Il aura ainsi revisité cette belle définition selon laquelle les films de fiction seraient d’abord des documentaires sur leurs auteurs.
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
un film intimement documentaire de Christian Blanchet
2006 – 59 minutes
produit par les films de la contrebande
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Michel Bompoil, Célia Catalifo, Grégory Quidel,
Juliette Baron, Mathilde Levesque, Rachel André,
Aurélie Babled, Mélodie Orru, Chloé Stefani, Vanessa Kryceve,
Isabelle Torres, Euridice El-Etr, Sol Espèche, Clotilde Pierre
Stéphanie Brunet, Ana Isoux, Caco Verhees, Garance de Galzain,
Delphine Dubos, Fabrice Cavallini, Farid Slaimi, Smail Karim,
Stefano Vismara, Giuseppe Porgo,
Thierry Maisonnave, Ernesto Giolitti
Les figurants qui s’ignorent en tant que tels
Off
Caroline Arrouas, Gaëlle Bourgeois, Emilie Régnier, Alexandra Naoum,
Florence Massonneau, Marion Saussol, Marie Hébert
André Labarthe, Frédérique Michaudet, Raphaël Sohier, Alessandro Solbiati
Après avoir été le 16 février 2005 témoin de la mort brutale d’une jeune femme victime d'un incendie, l’auteur, à la recherche d’un sujet, décide de faire passer un casting à des comédiennes. Sans doute savait-il ce qu'il cherchait, peut-être voulait-il ne pas le voir, préférant attendre le moment opportun pour se l’avouer…
Malgré la tragédie, l’auteur veut « continuer » et pour cela il choisit de s’extraire de la réalité. Il s’expose autrement, met en images ses obsessions, découvrant alors, peut-être, son vrai rapport au monde. Il aura ainsi revisité cette belle définition selon laquelle les films de fiction seraient d’abord des documentaires sur leurs auteurs.
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
Christian Blanchet
COMEDIE MUSICALE
un film de Christian Blanchet
1992 – 14 minutes
produit par Clara Films
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Anne Gisel Glass, Michel Bompoil,
Pierre Gérard, Pascal Derwel
Les « actuellement figurants de cinéma »
Off
Jeanne Lapoirie, Thierry Maisonnave Antoine Bonfanti,
Sophie Deseuzes, Olivier Do-Hu,
Fanny Mandonnet, Pierre Dieulafait, Frédérique Michaudet, Arnaud Dommerc, Léna Force, Philippe Bedrossian, Eric Atlan
Pierre entend le surnom d’une jolie jeune femme, « Clarinette », et aussitôt il tombe amoureux d’elle. Comment pourrait-il en être autrement quand on se passionne pour le Concerto pour clarinette KV622 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart ?
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
un film de Christian Blanchet
1992 – 14 minutes
produit par Clara Films
avec l’aide sélective au court métrage du CNC
In
Anne Gisel Glass, Michel Bompoil,
Pierre Gérard, Pascal Derwel
Les « actuellement figurants de cinéma »
Off
Jeanne Lapoirie, Thierry Maisonnave Antoine Bonfanti,
Sophie Deseuzes, Olivier Do-Hu,
Fanny Mandonnet, Pierre Dieulafait, Frédérique Michaudet, Arnaud Dommerc, Léna Force, Philippe Bedrossian, Eric Atlan
Pierre entend le surnom d’une jolie jeune femme, « Clarinette », et aussitôt il tombe amoureux d’elle. Comment pourrait-il en être autrement quand on se passionne pour le Concerto pour clarinette KV622 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart ?
Jeudi 4 janvier 2007 à 20 h 30 à la Cinémathèque Française
51 rue de Bercy 75012 Paris Métro Bercy
vendredi, décembre 15, 2006
Jean-Baptiste Thiérrée a dit:
Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais je sais qu'une grande partie de nos spectacles vient de ma rencontre et de mon travail avec Félix Guattari-à la Clinique de la Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi. Mais avant, en 1968, sortant à Reims d'un congrés de magie, je suis tombé sur le Grand Cirque de France d'Alexis Gruss senior ( l'oncle d'Alexis Gruss du cirque à l'ancienne)...J'ai alors rêvé avec lui d'un cirque différent- novateur en tous points...fantasmagorique, renouvelé dans la musique, les costumes, l'esprit...Ainsi est né en 1971, au Festival d'Avignon, grâce à Georges Goubert et Jean Vilar, le Cirque Bonjour, ses fauves, sa cavalerie, son orchestre,ses trente ou quarante artistes pour créer le Cirque imaginaire avec nos enfants James et Aurélia. Pus le Cirque Imaginaire est devenu le Cirque Invisible...
jeudi, décembre 14, 2006
Le grand voyage ( 3 en 1 )
Je sors à peine de la gare du Nord encore toute émue de ce voyage à la fois dans le temps, c'est Jean-Batiste qui lors d'une répétition au Centre Américain sur le terre plein, m'avait présentée pour mon malheur à son auteur lui disant Voici ta prochaine maitresse! Jacques Baratier présent m'avait prévenue: C'est une planche pourrie, si tu la prends, tu vas savonner! J'ai savonné. Anouk Fergeac avait pris une photo des deux Jacques de profil, moi au milieu. Impossible de reconnaitre lequel est l'autre. Depuis JB n'arrête pas de se repentir en riant de mes mésaventures.
Jean-Baptiste Thiérré est l'un des premiers (sinon le premier) a avoir monté pour le théâtre des pièces de Jacques Sternberg. Ce jour là, il répétait pour Liège l'une d'elle qui a dù quitter l'affiche, le co-auteur ayant été oublié sur le programme. Furieux, ce dessinateur (Oelype), je crois, a définitivement interdit l'oeuvre .
Plus tard, JB-T. a fait travailler les patients de la Clinique de la Borde sur le texte de C'est la guerre monsieur Gruber (Sternberg) J'ai vu les deux représentations données au Petit Lucernaire à Montparnasse. Voir ces malades qui avait choisi de jouer les rôles contraires à leur pathologie, c'était surprenant et troublant, La Comédie Française plus institutionnelle n'a pas fait mieux.
Le deuxième voyage est dans l'espace, Jean-Baptiste et son épouse sont descendus à Bruxelles dans le même hôtel ou Sternberg faisait ses escapades amoureuses.
Le troisième voyage c'est d'entrer dans l'univers fantasmagorique de Victoria Chaplin,princesse du cirque (dynastie oblige) et celui de Jean-Baptiste Thiérrée, Machiavel du rire. Avec le Thalys, j'avais le sentiment d'être transportée comme dans un fauteuil de carrosse pour assister à la représentation donnée au Wolubilis à Bruxelles.
Jean-Baptiste Thiérré est l'un des premiers (sinon le premier) a avoir monté pour le théâtre des pièces de Jacques Sternberg. Ce jour là, il répétait pour Liège l'une d'elle qui a dù quitter l'affiche, le co-auteur ayant été oublié sur le programme. Furieux, ce dessinateur (Oelype), je crois, a définitivement interdit l'oeuvre .
Plus tard, JB-T. a fait travailler les patients de la Clinique de la Borde sur le texte de C'est la guerre monsieur Gruber (Sternberg) J'ai vu les deux représentations données au Petit Lucernaire à Montparnasse. Voir ces malades qui avait choisi de jouer les rôles contraires à leur pathologie, c'était surprenant et troublant, La Comédie Française plus institutionnelle n'a pas fait mieux.
Le deuxième voyage est dans l'espace, Jean-Baptiste et son épouse sont descendus à Bruxelles dans le même hôtel ou Sternberg faisait ses escapades amoureuses.
Le troisième voyage c'est d'entrer dans l'univers fantasmagorique de Victoria Chaplin,princesse du cirque (dynastie oblige) et celui de Jean-Baptiste Thiérrée, Machiavel du rire. Avec le Thalys, j'avais le sentiment d'être transportée comme dans un fauteuil de carrosse pour assister à la représentation donnée au Wolubilis à Bruxelles.
mercredi, décembre 13, 2006
Le cirque invisible Victoria Chaplin - Jean-Baptiste Thiérrée
C'est plus pur que pur, de l'or en barre. J'avais toujours rêvé de faire du cirque, j'aurais pù danser avec des éléphants: Les caravanes sont petites, la proximité est grande! J'avais quinze ans, maman n'a pas voulu.
C'est donc à tire d'aile que j'accours hors de France, dans le vent du Nord de Bruxelles au Théâtre Wolubilis voir le spectacle de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée. Etant au premier rang, j'avais le public dans le dos qui a réagi à la première seconde, il était preneur de chaque gag, et Jean-Baptiste est un gagman perpétuel, magicien avec une chevelure de faune au visage faussement candide, malicieux comme un diable. Victoria, sans aucun artifice,fait ses changements à vue, on a le sentiment d'assiter à l'éclosion d'une plante, l'accouchement d'un animal puis d'un autre, c'est très beau et troublant, un peu d'angoisse durant ces mues, et sur le fil ou telle une somnanbule elle déambule. Leur univers est totalement surréaliste, les belges adorent ça, et moi aussi!
C'est donc à tire d'aile que j'accours hors de France, dans le vent du Nord de Bruxelles au Théâtre Wolubilis voir le spectacle de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée. Etant au premier rang, j'avais le public dans le dos qui a réagi à la première seconde, il était preneur de chaque gag, et Jean-Baptiste est un gagman perpétuel, magicien avec une chevelure de faune au visage faussement candide, malicieux comme un diable. Victoria, sans aucun artifice,fait ses changements à vue, on a le sentiment d'assiter à l'éclosion d'une plante, l'accouchement d'un animal puis d'un autre, c'est très beau et troublant, un peu d'angoisse durant ces mues, et sur le fil ou telle une somnanbule elle déambule. Leur univers est totalement surréaliste, les belges adorent ça, et moi aussi!
dimanche, décembre 10, 2006
Les maux des mots
Emilie, petite fille handicapée, offre un cadeau à l'animateur téléthon, c'est un gilet qu'elle a tricoté. L'animateur l'essaie, remercie la gosse, et lui dit. Je vais avoir quelque chose à mettre pour descendre mes poubelles!
Par contre un entraineur de jeunes filles au volley en équipe de France : Les pires blessures c'est avec les mots, ça ne cicatrise jamais,ça s'infecte! Il faut dire la vérité mais faire attention aux mots!
Par contre un entraineur de jeunes filles au volley en équipe de France : Les pires blessures c'est avec les mots, ça ne cicatrise jamais,ça s'infecte! Il faut dire la vérité mais faire attention aux mots!
vendredi, décembre 08, 2006
Barbe-Bleu
Stern n'aimait que les frigidaires suédois. De visu, j'en ai connu 8.
La première DB dont je promenais le bébé au square pendant qu'elle discutait avec lui au Flore: "J'ai besoin d'argent pour les biberons! - Mais ce n'est pas mon enfant! -Oh! A quelques semaines près!" Lorsqu'une serveuse demandait qui était le père de cette jolie petite fille, tous les garçons attablés se levaient comme un seul homme. Et lorsque la mère voulait être plus incisive: Comment? Vous ne connaissez pas le roi du travelling avant?
Sur un tournage, une très sexy fille: Laissez-moi encore une semaine pour voir si j'en aurais toujours envie! Je me suis expatriée en Suisse, il ne m'a pas accompagnée à la gare.
Une suissesse en face de chez moi qui a fait les poubelles pour récupérer toutes les lettres que j'y avais jetées.
Celle qu'il appelait La Montagne Tellement omniprésente qu'elle passait et repassait devant moi par la grande porte voulant être vue avec son petit homme qui n'en menait pas large.
La toulousaine, une ravissante blonde frisée, un petit chat dans les bras,lui avec son baise-en ville, ils rentraient de Bruxelles alors que j'avais quitté mon travail au Club Med. Je vais me trancher la gorge! m'avait-il téléphoné. Je pensais le retrouver dans un caniveau. La prochaine fois, j'espère que ce sera vrai! Que vous vous trancherez vraiment la gorge!
L'autrichienne pour laquelle il cherchait un banquier afin de la voir aisément à Paris.
Une très menue chargée de presse d'une maison d'édition.
Et la petite dernière anorexique de peur de prendre du sein: Elle est si gentille, elle m'a permis de passer le cap de l'âge d'homme à la vieillesse, en douceur!
La première DB dont je promenais le bébé au square pendant qu'elle discutait avec lui au Flore: "J'ai besoin d'argent pour les biberons! - Mais ce n'est pas mon enfant! -Oh! A quelques semaines près!" Lorsqu'une serveuse demandait qui était le père de cette jolie petite fille, tous les garçons attablés se levaient comme un seul homme. Et lorsque la mère voulait être plus incisive: Comment? Vous ne connaissez pas le roi du travelling avant?
Sur un tournage, une très sexy fille: Laissez-moi encore une semaine pour voir si j'en aurais toujours envie! Je me suis expatriée en Suisse, il ne m'a pas accompagnée à la gare.
Une suissesse en face de chez moi qui a fait les poubelles pour récupérer toutes les lettres que j'y avais jetées.
Celle qu'il appelait La Montagne Tellement omniprésente qu'elle passait et repassait devant moi par la grande porte voulant être vue avec son petit homme qui n'en menait pas large.
La toulousaine, une ravissante blonde frisée, un petit chat dans les bras,lui avec son baise-en ville, ils rentraient de Bruxelles alors que j'avais quitté mon travail au Club Med. Je vais me trancher la gorge! m'avait-il téléphoné. Je pensais le retrouver dans un caniveau. La prochaine fois, j'espère que ce sera vrai! Que vous vous trancherez vraiment la gorge!
L'autrichienne pour laquelle il cherchait un banquier afin de la voir aisément à Paris.
Une très menue chargée de presse d'une maison d'édition.
Et la petite dernière anorexique de peur de prendre du sein: Elle est si gentille, elle m'a permis de passer le cap de l'âge d'homme à la vieillesse, en douceur!
Père et Mère
jeudi, décembre 07, 2006
Magasine de la santé au quotidien
Aujourd'hui j'ai appris que le cerveau gauche était le centre du language, peut'être que la tumeur dont j'ai rêvée était le reflet de cette difficulté qu'il avait à parler.
Profitant de l'évènement dramatique j'ai dit à une copine: Je ne supporte pas de te voir boire! Je suis trop fatiguée en ce moment! J'espèrais lui faire un électrochoc et qu'elle me dise: Je ne boirais pas lorsque tu viendras à la maison, je contrôle!" elle ne m'a plus appellée. Sa fille pleure: Maman ne m'aime pas puisqu'elle n'arrête pas!
Profitant de l'évènement dramatique j'ai dit à une copine: Je ne supporte pas de te voir boire! Je suis trop fatiguée en ce moment! J'espèrais lui faire un électrochoc et qu'elle me dise: Je ne boirais pas lorsque tu viendras à la maison, je contrôle!" elle ne m'a plus appellée. Sa fille pleure: Maman ne m'aime pas puisqu'elle n'arrête pas!
mercredi, décembre 06, 2006
Jacques Sternberg chez Lipp
Avec J. Sternberg et Haydée Caillot chez Lipp en 1987
Chez lui c'était Nathy! Moi je l'appellais Stern! Eric Losfeld Etoile de la montagne! Cette nuit j'ai rêvé que nous étions, Stern et moi, avec Haidée Caillot qui voulait que nous prenions un café dans un endroit sélect. Je ne savais pas si elle nous invitait , ou bien voulait que nous l'invitions. Elle plaisantait à son habitude. Une grosse tumeur sortait du cerveau gauche de Sternberg il avait l'air fatigué, ce qui ne l'empêchait pas de rire.Autant poursuivre cette rencontre.
Chez lui c'était Nathy! Moi je l'appellais Stern! Eric Losfeld Etoile de la montagne! Cette nuit j'ai rêvé que nous étions, Stern et moi, avec Haidée Caillot qui voulait que nous prenions un café dans un endroit sélect. Je ne savais pas si elle nous invitait , ou bien voulait que nous l'invitions. Elle plaisantait à son habitude. Une grosse tumeur sortait du cerveau gauche de Sternberg il avait l'air fatigué, ce qui ne l'empêchait pas de rire.Autant poursuivre cette rencontre.
mardi, décembre 05, 2006
Qui a tué Raspoutine? Robert Hossein
lundi, décembre 04, 2006
Françoise Hardy- Laurent Ruquier- On n'est pas encore couché!
Françoise Hardy l'a bien dit: Il ne faut pas travailler avec des intellectuels, ils parlent trop bien! Ils racontent leurs histoires dix fois mieux qu'ils ne les filment!
Le don de parole est un talent en soi qui ne dédouanne pas du bien vivre, beaucoup de disciples restent sur le carreau.
Quelques humoristes, par terreur métaphysique, ont laissé leur femme se jeter dans la Seine, incapables de les consoler, restant au sec devant un wisky sans glace.
Avec Claire Deluca, suite au décès de Philippe Noiret, nous avons évoqué nos années de cours au TNP. La voix de Philippe Noiret était si sexy que j'ai fait un rêve érotique avec lui.
Jean-Pierre Darras: Soyez bon ou mauvais, mais n'ouvrez pas votre robinet d'au tiède!
Georges Leroy: Il faut beaucoup de santé pour jouer de la tragédie! Et être trois fois plus sincère pour jouer du comique!
A un élève qui lui demandait de pouvoir s'assoir afin d'être plus à l'aise lors de la scène de séduction quand Néron épiait Bérénice dans le couloir : ...Vous vous troublez, Madame! style="font-style:italic;"> Alain Cuny notre Soulier de Satin (Claudel) rétorqua: Je n'ose vous proposer de vous allonger!Charles Charras qui se préocupait de la poésie me disait Vous avez la présence de l'absence!
Jean-Claude Drouot si discret qu'il était un auditeur très observateur n'a jamais passé de scènes mais connait tous les noms de ses camarades.
Jean Vilar au visage d'ascète faisait peur, à peine une douzaine d'élèves se permettaient de monter sur le plateau.
Monique Hermant, maternelle, me faisait soigner les oreilles.
Georges Wilson, quand j'ai dit Merde! parce que je n'arrivais pas à sortir :Rome, unique objet de tous mes désirs! d'un ton méprisant. C'est le mot de la fin!
Le don de parole est un talent en soi qui ne dédouanne pas du bien vivre, beaucoup de disciples restent sur le carreau.
Quelques humoristes, par terreur métaphysique, ont laissé leur femme se jeter dans la Seine, incapables de les consoler, restant au sec devant un wisky sans glace.
Avec Claire Deluca, suite au décès de Philippe Noiret, nous avons évoqué nos années de cours au TNP. La voix de Philippe Noiret était si sexy que j'ai fait un rêve érotique avec lui.
Jean-Pierre Darras: Soyez bon ou mauvais, mais n'ouvrez pas votre robinet d'au tiède!
Georges Leroy: Il faut beaucoup de santé pour jouer de la tragédie! Et être trois fois plus sincère pour jouer du comique!
A un élève qui lui demandait de pouvoir s'assoir afin d'être plus à l'aise lors de la scène de séduction quand Néron épiait Bérénice dans le couloir : ...Vous vous troublez, Madame! style="font-style:italic;"> Alain Cuny notre Soulier de Satin (Claudel) rétorqua: Je n'ose vous proposer de vous allonger!Charles Charras qui se préocupait de la poésie me disait Vous avez la présence de l'absence!
Jean-Claude Drouot si discret qu'il était un auditeur très observateur n'a jamais passé de scènes mais connait tous les noms de ses camarades.
Jean Vilar au visage d'ascète faisait peur, à peine une douzaine d'élèves se permettaient de monter sur le plateau.
Monique Hermant, maternelle, me faisait soigner les oreilles.
Georges Wilson, quand j'ai dit Merde! parce que je n'arrivais pas à sortir :Rome, unique objet de tous mes désirs! d'un ton méprisant. C'est le mot de la fin!
vendredi, décembre 01, 2006
Les urgences
Mon crâne a ricoché contre les tranches des marches, du vertige m'en est resté. Le tournoiement de mon grenier au lever est psychédélique, aux urgences: Vous êtes encore solide, mais vous risquez de vous casser quelque chose!
Mes liquides tambourinent contre les thympans. Chez l'ORL l'on me fait valser brutalement dans un aller-retour, ma vue s'éclaicit.C'est une vieille histoire que j'ai avec cet hôpital! Nous évoquons les années soixante, mes fréquentations assidues, les médecins en place et depuis disparus. J'attendais longtemps mais outre les soins, j'étais nourrie en salle de garde. J'étais la cousine à la mode de Bretagne du docteurX, je connaissais toutes ses amantes et il soignait mes hommes à domicile. Un jour où nouus recherchions un ami opéré des hémoroides, Boby Lapointe: Si je comprends bien on t'a fait l'euthanasie! Gaston le trombone qui souffrait des fesses voulait quitter la voiture. Alors! On t'a fait l'euthanasie! (anesthésie) insistait Boby Lapointe.
Mes liquides tambourinent contre les thympans. Chez l'ORL l'on me fait valser brutalement dans un aller-retour, ma vue s'éclaicit.C'est une vieille histoire que j'ai avec cet hôpital! Nous évoquons les années soixante, mes fréquentations assidues, les médecins en place et depuis disparus. J'attendais longtemps mais outre les soins, j'étais nourrie en salle de garde. J'étais la cousine à la mode de Bretagne du docteurX, je connaissais toutes ses amantes et il soignait mes hommes à domicile. Un jour où nouus recherchions un ami opéré des hémoroides, Boby Lapointe: Si je comprends bien on t'a fait l'euthanasie! Gaston le trombone qui souffrait des fesses voulait quitter la voiture. Alors! On t'a fait l'euthanasie! (anesthésie) insistait Boby Lapointe.
Colloque Relire Antoine de Saint Exupéry
Sous la direction d'Alain Vircondelet le matin jeudi 30 novembre ( je n'y étais pas), Un autre regard sur l'homme
L'après midi Un autre regard sur l'oeuvre. Claire Deluca, comédienne, a lu des lettres de Saint Exupéry à sa mère:
Ce qui m'a appris l'immensité, ce n'est pas la voie lactée, ni l'aviation, ni la mer, mais le second lit de votre chambre. C'était une chance merveilleuse d'être malade. On avait envie de l'être chacun à son tour. C'était un océan sans limite auquel la grippe donnait droit.
On a retrouvé sa gourmette, mais il n'y a aucun impact de balle sur la carlingue de l'avion, on pense qu'il y a dù avoir un déficit d'oxygène et qu'à 10.000m d'altitude il suffit d'une minute ou deux pour tomber en syncope et que l'avion se serait enfoncé droit dans la mer.
Conclusion du Colloque par Alain Vircondelet:
Nous voici parvenus au terme de cette journée consacrée à Saint Exupéry. Nous tenons a remercier tous les intervenants qui ont éclairé bien des aspects de cette figure somme toute beaucoup plus mobile, ondoyante et inquiète que la postérité a bien voulu le faire croire. Les lecteurs ne s'y sont cependant jamais trompés ayant dans la figure emblématique de Saint Exupéry un reflet de leurs propres angoisses, un frère en humanité. Les atermoiements politiques de l'écrivain qui ont brouillé son image, comme on dit aujourd'hui, l'ont desservi au point souvent d'occulter la violence nocturne de son oeuvre et la modernité qu'elle revêtait. Saint Exupéry et un visionnaire qui a envisagé toutes les évolutions de son siècle et redouté la barbarie d'un "no future". Cela, peu l'on reconnu et ont préféré cantonner l'écrivain dans la réverbération d'une époque dont il n'aurait pas vu ni compris les ambiguïtés et les fractures. On en a fait sinon un admirateur du moins bienveillant de la nostalgie réactionnaire, il n'aurait pas saisi l'avenir du monde, en ne saisissant pas la main de De Gaulle, aurait finalament préféré le confort des villages et des églises, tout un album d'images aux couleurs fanées mais rassurantes, un monde arc bouté sur ss valeurs d'ordre,de famille et de patrie qui n'était plus en phase avec le reste des nations.
Seule sa mort héroique et son engagement ultime l'auront sauvé du déhonneur. Sans eux il aurait rejoint les écrivains entachés du soupçon, Maurois, St John Perse, Giraudoux, Giono. Les écrivains vainqueurs de la guerre et qui pourtant ne l'ont guère faite, Sartre, Camus, Malraux, aragon, Maritain, et tant d'autres, se sont chargés de sa réputation à leur retour en France: Ils l'ont éloigné de l'université, ont voulu ensevelir une oeuvre qui cependant brillait d'un éclat particulier. C'était sans compter sans les lecteurs de l'écrivain qui n'ont jamais démenti de son succès. Aujourd'hui, Saint Exupéry est l'objet d'un paradoxe assez surprenant: il est un des écrivains les plus lus du monde et en France la vente assurée annuelle de Gallimard et cependant le moins reconnu par ses pairs. Ni les livres scolaires ni l'université, comme on l'a déjà dit, ni les histoiriens ne reconnaissent Saint Exupéry. Et pourtant, nous l'avons vu aussi, cette oeuvre et cet homme sont d'une modernité étonnante. Saint Exupéry n'est pas un écrivain angélique ou sulpicien, ce n'est pas un naîf ni un bien pensant. Les interventions de nos intervenants ont bien montré la portée nocturne de cette vie et de cette oeuvre. L'ombre portée de son désespoir, la fragilité de cette oeuvre en apparence forte, les déchirements qui l'accompagnent, le malheur et la douleur, tous deux termes pris dans leur acceptation générale, antique pourrait-on dire, douleur et malheur qui donnent toute leur tonalité à ses écrits. Cette tonalité tragique qui ne se contente pas de prédire la fin du monde heureux et l'avènement de ses termitières , mais tente de rendre des forces, de prévenir, de rappeler à l'ordre moral du monde, à sa dimension poétique, à ses énergies vitales, fait de Saint Exupéry un écrivain pour tous les temps.
Débarrassé de sa gloire posthume, il nous rejoint comme ses lecteurs, en l'apprêhendant par ses mots le rejoignent.
C'est à cette justesse, à cette jonction parfaite qui s'établit entre l'écrivain et son lecteur que conduit, me semble-t-il, la relecture de Saint Exupéry.
La nuit j'avais rêvé de Micheline une vieille copine danseuse au Mogador. Elle commençait à danser une variation, je l'exortais: La technique tu l'as! Oublie! Tu ne décolleras que si tu te laisse porter par l'émotion! Je me demandais à quoi rimait ce rêve avec une danseuse que je n'ai jamais revue. Cela devait avoir un rapport avec le conte: Le Petit Prince.
L'après midi Un autre regard sur l'oeuvre. Claire Deluca, comédienne, a lu des lettres de Saint Exupéry à sa mère:
Ce qui m'a appris l'immensité, ce n'est pas la voie lactée, ni l'aviation, ni la mer, mais le second lit de votre chambre. C'était une chance merveilleuse d'être malade. On avait envie de l'être chacun à son tour. C'était un océan sans limite auquel la grippe donnait droit.
On a retrouvé sa gourmette, mais il n'y a aucun impact de balle sur la carlingue de l'avion, on pense qu'il y a dù avoir un déficit d'oxygène et qu'à 10.000m d'altitude il suffit d'une minute ou deux pour tomber en syncope et que l'avion se serait enfoncé droit dans la mer.
Conclusion du Colloque par Alain Vircondelet:
Nous voici parvenus au terme de cette journée consacrée à Saint Exupéry. Nous tenons a remercier tous les intervenants qui ont éclairé bien des aspects de cette figure somme toute beaucoup plus mobile, ondoyante et inquiète que la postérité a bien voulu le faire croire. Les lecteurs ne s'y sont cependant jamais trompés ayant dans la figure emblématique de Saint Exupéry un reflet de leurs propres angoisses, un frère en humanité. Les atermoiements politiques de l'écrivain qui ont brouillé son image, comme on dit aujourd'hui, l'ont desservi au point souvent d'occulter la violence nocturne de son oeuvre et la modernité qu'elle revêtait. Saint Exupéry et un visionnaire qui a envisagé toutes les évolutions de son siècle et redouté la barbarie d'un "no future". Cela, peu l'on reconnu et ont préféré cantonner l'écrivain dans la réverbération d'une époque dont il n'aurait pas vu ni compris les ambiguïtés et les fractures. On en a fait sinon un admirateur du moins bienveillant de la nostalgie réactionnaire, il n'aurait pas saisi l'avenir du monde, en ne saisissant pas la main de De Gaulle, aurait finalament préféré le confort des villages et des églises, tout un album d'images aux couleurs fanées mais rassurantes, un monde arc bouté sur ss valeurs d'ordre,de famille et de patrie qui n'était plus en phase avec le reste des nations.
Seule sa mort héroique et son engagement ultime l'auront sauvé du déhonneur. Sans eux il aurait rejoint les écrivains entachés du soupçon, Maurois, St John Perse, Giraudoux, Giono. Les écrivains vainqueurs de la guerre et qui pourtant ne l'ont guère faite, Sartre, Camus, Malraux, aragon, Maritain, et tant d'autres, se sont chargés de sa réputation à leur retour en France: Ils l'ont éloigné de l'université, ont voulu ensevelir une oeuvre qui cependant brillait d'un éclat particulier. C'était sans compter sans les lecteurs de l'écrivain qui n'ont jamais démenti de son succès. Aujourd'hui, Saint Exupéry est l'objet d'un paradoxe assez surprenant: il est un des écrivains les plus lus du monde et en France la vente assurée annuelle de Gallimard et cependant le moins reconnu par ses pairs. Ni les livres scolaires ni l'université, comme on l'a déjà dit, ni les histoiriens ne reconnaissent Saint Exupéry. Et pourtant, nous l'avons vu aussi, cette oeuvre et cet homme sont d'une modernité étonnante. Saint Exupéry n'est pas un écrivain angélique ou sulpicien, ce n'est pas un naîf ni un bien pensant. Les interventions de nos intervenants ont bien montré la portée nocturne de cette vie et de cette oeuvre. L'ombre portée de son désespoir, la fragilité de cette oeuvre en apparence forte, les déchirements qui l'accompagnent, le malheur et la douleur, tous deux termes pris dans leur acceptation générale, antique pourrait-on dire, douleur et malheur qui donnent toute leur tonalité à ses écrits. Cette tonalité tragique qui ne se contente pas de prédire la fin du monde heureux et l'avènement de ses termitières , mais tente de rendre des forces, de prévenir, de rappeler à l'ordre moral du monde, à sa dimension poétique, à ses énergies vitales, fait de Saint Exupéry un écrivain pour tous les temps.
Débarrassé de sa gloire posthume, il nous rejoint comme ses lecteurs, en l'apprêhendant par ses mots le rejoignent.
C'est à cette justesse, à cette jonction parfaite qui s'établit entre l'écrivain et son lecteur que conduit, me semble-t-il, la relecture de Saint Exupéry.
La nuit j'avais rêvé de Micheline une vieille copine danseuse au Mogador. Elle commençait à danser une variation, je l'exortais: La technique tu l'as! Oublie! Tu ne décolleras que si tu te laisse porter par l'émotion! Je me demandais à quoi rimait ce rêve avec une danseuse que je n'ai jamais revue. Cela devait avoir un rapport avec le conte: Le Petit Prince.
mardi, novembre 28, 2006
Le Publicis n'est pas le bistrot du coin
Le festivalier peut le regretter. Il doit se barder d'un sac à dos avec des provisions pour faire face à x séances, l'émotion ça creuse. Question convivialité ce n'est pas un quartier populaire comme l'avenue Clichy,au Cinémas des Cinéastes il y avait des recoins où l'on pouvait converser sans être dans la rue, croiser le regard avec quelques réalisateurs et acteurs, et je trouvais des cynerbars à 2 euros l'heure pour taper sur le Net entre deux séances.Le snack bar en face ne devait pas franchement dépayser les invités d'Outre-Atlantique. Gloire oblige, les Champs-Elysées sont à même de faire un pont commercial avec le Québec.
Je file à La Géode, mon neveu y trimballe les filles! (sa belle-mère, sa femme et moi)"Les forces de la nature" Istamboul est sur la fracture programmée pour un prochain séisme. Il veut y tenter sa chance, il n'aime pas Paris et pour un voileux on ne peut pas dire que les plans d'eau y pullullent. Et le ski au Canada refroidirait le tempérament méditerrannéen de sa femme, craint-il.
C'était curieux de sortir d'un paysage du Québèc à la veille de Noêl pour voir tous les dangers en Turquie, à la Géode.
En cassecroutant dans le noir j'ai pù voir 15 films et j'ai regretté ne pas tout voir, cela berce mes douleurs de savoir que nous sommes tous égaux devant la merde.
Je file à La Géode, mon neveu y trimballe les filles! (sa belle-mère, sa femme et moi)"Les forces de la nature" Istamboul est sur la fracture programmée pour un prochain séisme. Il veut y tenter sa chance, il n'aime pas Paris et pour un voileux on ne peut pas dire que les plans d'eau y pullullent. Et le ski au Canada refroidirait le tempérament méditerrannéen de sa femme, craint-il.
C'était curieux de sortir d'un paysage du Québèc à la veille de Noêl pour voir tous les dangers en Turquie, à la Géode.
En cassecroutant dans le noir j'ai pù voir 15 films et j'ai regretté ne pas tout voir, cela berce mes douleurs de savoir que nous sommes tous égaux devant la merde.
Kamataki ( Claude Gagnon)
Comme ça fait du bien! On aimerait faire un voyage initiatique au Japon avec le personnage du potier, à la sortie du film décidée à faire du lâcher prise, j'ai dévalé un demi étage d'escalier sur le dos. Mon crâne a ricoché contre les tranches des marches, du vertige m'en est resté. Le tournoiement de mon grenier au lever est psychédélique, aux urgences: Vous êtes encore solide, mais vous risquez de vous casser quelque chose!
mercredi, novembre 22, 2006
Mon Oncle Antoine ( Claude Jutra)
Un village minier la veille de Noël. La neige, la montagne, ce qui me manque depuis que je ne travaille plus au Club Med. Les acteurs ont l'accent, ce qui fait rire dans les cas drôles, mais alourdit le climat dramatique. A part celà ils ont la santé.
J'ai perdu mes notes sur les films, il n'y a pas de Cybercafé aux Champs-Elysées, donc j'ai dù différer mon blog. Tous les sujets m'interessent, le dépaysement, et par sentimentalisme, mes neveux sont de là bas.
Après coup j'ai lu Hommage à Claude Jutra: Réalisateur, acteur, monteur, scénariste (Montréal 1930-1986) Claude Jutra a touché à tous les aspects du septième art. Un grand réalisateur nous a quitté il y a 20 ans. Le 5 novembre 1986 , luttant contre les abîmes de l'oubli, le cinéaste, en proie à la maladie d'Alzheimer,écrit sur un bout de papier " Je m'appelle Claude Jutra", le glisse dans sa ceinture de voyage et disparaît à tout jamais. Il est âgé de 56 ans. Plus de cinq mois après la disparition du cinéaste, son corps est retrouvé, porteur de l'étrange billet griffonné.
Je dis toujours Oui! Je n'ai pas grand chose à faire, je suis donc toujours libre, en disant Oui! Je suis toujours occupée. Aux gens qui m'invitent je ne pose jamais de question: Quoi? Qu'est ce que c'est? Quand? Où? Aucune sélectivité, je prends tout ce qui se présente, ainsi la source ne se tarit pas.
Mon enseignant disait qu'à ceux qui se protégeait, il ne leur arrivait pas de mal, mais pas de cadeau non plus, le robinet doit rester ouvert pour la communication, si l'on garde une info pour soi, pour des raisons commerciales par ex. l'énergie ne circule plus. Je dis çà pour tous ceux qui ont peur de s'ennuyer ou de perdre leur temps, je ne perds plus le mien à les entrainer à voir quelque chose. Avis!
J'ai perdu mes notes sur les films, il n'y a pas de Cybercafé aux Champs-Elysées, donc j'ai dù différer mon blog. Tous les sujets m'interessent, le dépaysement, et par sentimentalisme, mes neveux sont de là bas.
Après coup j'ai lu Hommage à Claude Jutra: Réalisateur, acteur, monteur, scénariste (Montréal 1930-1986) Claude Jutra a touché à tous les aspects du septième art. Un grand réalisateur nous a quitté il y a 20 ans. Le 5 novembre 1986 , luttant contre les abîmes de l'oubli, le cinéaste, en proie à la maladie d'Alzheimer,écrit sur un bout de papier " Je m'appelle Claude Jutra", le glisse dans sa ceinture de voyage et disparaît à tout jamais. Il est âgé de 56 ans. Plus de cinq mois après la disparition du cinéaste, son corps est retrouvé, porteur de l'étrange billet griffonné.
Je dis toujours Oui! Je n'ai pas grand chose à faire, je suis donc toujours libre, en disant Oui! Je suis toujours occupée. Aux gens qui m'invitent je ne pose jamais de question: Quoi? Qu'est ce que c'est? Quand? Où? Aucune sélectivité, je prends tout ce qui se présente, ainsi la source ne se tarit pas.
Mon enseignant disait qu'à ceux qui se protégeait, il ne leur arrivait pas de mal, mais pas de cadeau non plus, le robinet doit rester ouvert pour la communication, si l'on garde une info pour soi, pour des raisons commerciales par ex. l'énergie ne circule plus. Je dis çà pour tous ceux qui ont peur de s'ennuyer ou de perdre leur temps, je ne perds plus le mien à les entrainer à voir quelque chose. Avis!
mardi, novembre 21, 2006
Le Québec au Publicis
Je suis revenue pour le Québèc à Paris, il pleut sur la côte, autant se faire des toiles. Le ciel de Normandie est si beau lorsqu'il est orageux, je m'y suis perdu les yeux durant le trajet en train et je ne comprends toujours pas pourquoi nous sommes si laids et la nature si belle. Est-ce parce que nous faisons la gueule?
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La SODEC dévoile tout tout tout sur Cinéma du Québec à Paris 10e édition
Montréal, le 1er novembre 2006 — Pour célébrer son dixième anniversaire, Cinéma du Québec à Paris, s’offre non pas un, mais deux parrains : Carole Laure et Marc-André Grondin. Et ils ne seront pas trop compte tenu du programme impressionnant que propose l’événement du 22 au 28 novembre 2006, au publiciscinémas et au publicisdrugstore, sur les Champs-Élysées.
D’abord les films en quatre sections :
Les INÉDITS
Congorama de Philippe Falardeau (film d’ouverture)
À force de rêves de Serge Giguère (documentaire)
La belle bête écrit par Marie-Claire Blais et réalisé par Karim Hussain
Les états nordiques de Denis Côté
Kamataki de Claude Gagnon
Nestor et les oubliés de Benoit Pilon (documentaire)
La peau et les os de Hélène Bélanger-Martin (documentaire)
Saints-Martyrs-des-Damnés de Robin Aubert
La vie secrète des gens heureux de Stéphane Lapointe
Le journal de Knud Rasmussen de Zacharias Kunuk et Norman Cohn (film de clôture)
Les CINÉBOX (une sélection de succès récents au box-office québécois)
Bon Cop, Bad Cop de Erik Canuel
Maurice Richard scénarisé par Ken Scott et réalisé par Charles Binamé
Un dimanche à Kigali de Robert Favreau, d’après le roman de Gil Courtemanche
Les HOMMAGES et CLASSIQUES
Un hommage sera rendu à Claude Jutra avec la présentation de trois films, À tout prendre, Kamouraska et Mon Oncle Antoine, pour souligner le 20e anniversaire de sa disparition. Sans oublier Michel Brault qui sera honoré par la CST et l’Office national du film du Canada (ONF) comme réalisateur et chef opérateur lors de la projection, en sa présence, du film Les ordres. Cinéma du Québec à Paris sera aussi l’occasion du lancement par l’ONF d’une compilation de 13 films de Michel Brault en coffret DVD distribué en France par Les Films du paradoxe.
Durant la semaine ou durant les week-ends de décembre, le public pourra revoir (ou découvrir !) La vraie nature de Bernadette de Gilles Carle, Jésus de Montréal de Denys Arcand, Un zoo la nuit de Jean-Claude Lauzon, Les bons débarras de Francis Mankiewicz et La vie rêvée de Mireille Dansereau.
Les Classiques sont présentés grâce à la collaboration de la Cinémathèque québécoise, les copies provenant de sa collection.
Les COURTS MÉTRAGES
Une dizaine de courts métrages réalisés par Simon Olivier Fecteau, Guy Edoin, Guillaume Fortin, Georges Schwizgebel, Obom, Marie-Josée St-Pierre, Chris Landreth et Maxime Giroux, seront présentés en complément de programme ainsi qu’une compilation de courts métrages de Denis Côté dans le cadre du focus sur ce jeune réalisateur.
LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES
La 3e édition des Rencontres de coproduction francophone mettra en avant, du 22 au 24 novembre, une sélection de 20 projets de longs métrages en français et accueillera 35 producteurs, venus du Québec, de la Suisse, de la Belgique, du Luxembourg, de la France et du pourtour méditerranéen. Parmi les projets sélectionnés, on retrouve les prochains films de Léa Pool, Jean-Claude Janer, Hany Tamba, Antoine Desrosières, François Rotger, Sylvie Verheyde, Marco Carmel, Juliette Garcia, Robert Morin, Eric Veniard, Kim Nguyen, Yvan Le Moine, Romed Wider, Micha Wald, Khaled Gorbal, Agnès Obadia, Denis Chouinard, Didier Flamand et Nicholas Steil.
Les Rencontres 2006 sont organisées par la SODEC avec l’appui du Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Communauté française de Belgique et Wallonie Bruxelles Images, du Centre national de la cinématographie (CNC), de Film Fund Luxembourg, de l’Office fédéral de la culture et SwissFilms, de la Région Île-de-France, de Téléfilm Canada, de Titra Films, de TV5 Monde et avec la participation de ACE – Ateliers du cinéma européen et Euromed-Audiovisuel.
La SODEC, en partenariat avec le programme Routes commerciales du ministère du Patrimoine canadien, poursuit ses efforts pour favoriser l’exportation de films québécois en Europe en organisant la 2e édition du Marché : Quand le Québec s’affaire ! Christal Films, Les Films Séville, Max Films International et l’Office international du film du Canada accueilleront les acheteurs français et européens à des projections privées au Club Publicis, du 22 au 24 novembre.
La SACEM, partenaire de Cinéma du Québec à Paris, convie les professionnels et le public à une Leçon de musique donnée par Robert Marcel Lepage, compositeur québécois de plus d’une centaine de musique de films, organisée par l’Association Alcimé, le 28 novembre 2006, au publiciscinémas.
LE QUÉBEC AU PUBLICISDRUGSTORE
Pour célébrer ses dix ans, Cinéma du Québec à Paris s’associe à plusieurs partenaires québécois qui s’installent au publicisdrugstore pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Le public pourra ainsi, entre deux projections, découvrir les incontournables de la littérature québécoise (Marie-Claire Blais, Gil Courtemanche, etc.), lire La Presse, déguster des produits à l’érable, prendre un verre de cidre de glace, écouter le dernier disque de Pierre Lapointe ou s’offrir une paire de cache-oreilles en fourrure recyclée Harricana.
La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), qui produit Cinéma du Québec à Paris, tient à remercier chaleureusement le Cinéma des cinéastes qui a été un allié précieux au cours des neuf années passées à créer, promouvoir et raffiner ce rendez-vous français et européen avec le cinéma québécois.
Organisé par le Commissariat européen de la SODEC et coordonné par Vision-in-Motion, Cinéma du Québec remercie ses partenaires : À Nous Paris, Air Canada, Association ALCIME, Cahiers du Cinéma, Cinémathèque Québécoise, CST (Commission supérieure technique de l'image et du son), France Culture, France-Québec Magazine, Mairie de Paris, Mediavision, l’Office national du film du Canada (ONF), , Délégation générale du Québec à Paris, Écran Total, La Presse, publiciscinémas et publicisdrugstore, Région Île-de-France, Remstar Corporation, la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques), la SACEM (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique), Titra Films, Tourisme Québec, TV5 Monde, UGCph, Unifrance, Vision Globale.
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La SODEC dévoile tout tout tout sur Cinéma du Québec à Paris 10e édition
Montréal, le 1er novembre 2006 — Pour célébrer son dixième anniversaire, Cinéma du Québec à Paris, s’offre non pas un, mais deux parrains : Carole Laure et Marc-André Grondin. Et ils ne seront pas trop compte tenu du programme impressionnant que propose l’événement du 22 au 28 novembre 2006, au publiciscinémas et au publicisdrugstore, sur les Champs-Élysées.
D’abord les films en quatre sections :
Les INÉDITS
Congorama de Philippe Falardeau (film d’ouverture)
À force de rêves de Serge Giguère (documentaire)
La belle bête écrit par Marie-Claire Blais et réalisé par Karim Hussain
Les états nordiques de Denis Côté
Kamataki de Claude Gagnon
Nestor et les oubliés de Benoit Pilon (documentaire)
La peau et les os de Hélène Bélanger-Martin (documentaire)
Saints-Martyrs-des-Damnés de Robin Aubert
La vie secrète des gens heureux de Stéphane Lapointe
Le journal de Knud Rasmussen de Zacharias Kunuk et Norman Cohn (film de clôture)
Les CINÉBOX (une sélection de succès récents au box-office québécois)
Bon Cop, Bad Cop de Erik Canuel
Maurice Richard scénarisé par Ken Scott et réalisé par Charles Binamé
Un dimanche à Kigali de Robert Favreau, d’après le roman de Gil Courtemanche
Les HOMMAGES et CLASSIQUES
Un hommage sera rendu à Claude Jutra avec la présentation de trois films, À tout prendre, Kamouraska et Mon Oncle Antoine, pour souligner le 20e anniversaire de sa disparition. Sans oublier Michel Brault qui sera honoré par la CST et l’Office national du film du Canada (ONF) comme réalisateur et chef opérateur lors de la projection, en sa présence, du film Les ordres. Cinéma du Québec à Paris sera aussi l’occasion du lancement par l’ONF d’une compilation de 13 films de Michel Brault en coffret DVD distribué en France par Les Films du paradoxe.
Durant la semaine ou durant les week-ends de décembre, le public pourra revoir (ou découvrir !) La vraie nature de Bernadette de Gilles Carle, Jésus de Montréal de Denys Arcand, Un zoo la nuit de Jean-Claude Lauzon, Les bons débarras de Francis Mankiewicz et La vie rêvée de Mireille Dansereau.
Les Classiques sont présentés grâce à la collaboration de la Cinémathèque québécoise, les copies provenant de sa collection.
Les COURTS MÉTRAGES
Une dizaine de courts métrages réalisés par Simon Olivier Fecteau, Guy Edoin, Guillaume Fortin, Georges Schwizgebel, Obom, Marie-Josée St-Pierre, Chris Landreth et Maxime Giroux, seront présentés en complément de programme ainsi qu’une compilation de courts métrages de Denis Côté dans le cadre du focus sur ce jeune réalisateur.
LES RENCONTRES PROFESSIONNELLES
La 3e édition des Rencontres de coproduction francophone mettra en avant, du 22 au 24 novembre, une sélection de 20 projets de longs métrages en français et accueillera 35 producteurs, venus du Québec, de la Suisse, de la Belgique, du Luxembourg, de la France et du pourtour méditerranéen. Parmi les projets sélectionnés, on retrouve les prochains films de Léa Pool, Jean-Claude Janer, Hany Tamba, Antoine Desrosières, François Rotger, Sylvie Verheyde, Marco Carmel, Juliette Garcia, Robert Morin, Eric Veniard, Kim Nguyen, Yvan Le Moine, Romed Wider, Micha Wald, Khaled Gorbal, Agnès Obadia, Denis Chouinard, Didier Flamand et Nicholas Steil.
Les Rencontres 2006 sont organisées par la SODEC avec l’appui du Centre du cinéma et de l’audiovisuel de la Communauté française de Belgique et Wallonie Bruxelles Images, du Centre national de la cinématographie (CNC), de Film Fund Luxembourg, de l’Office fédéral de la culture et SwissFilms, de la Région Île-de-France, de Téléfilm Canada, de Titra Films, de TV5 Monde et avec la participation de ACE – Ateliers du cinéma européen et Euromed-Audiovisuel.
La SODEC, en partenariat avec le programme Routes commerciales du ministère du Patrimoine canadien, poursuit ses efforts pour favoriser l’exportation de films québécois en Europe en organisant la 2e édition du Marché : Quand le Québec s’affaire ! Christal Films, Les Films Séville, Max Films International et l’Office international du film du Canada accueilleront les acheteurs français et européens à des projections privées au Club Publicis, du 22 au 24 novembre.
La SACEM, partenaire de Cinéma du Québec à Paris, convie les professionnels et le public à une Leçon de musique donnée par Robert Marcel Lepage, compositeur québécois de plus d’une centaine de musique de films, organisée par l’Association Alcimé, le 28 novembre 2006, au publiciscinémas.
LE QUÉBEC AU PUBLICISDRUGSTORE
Pour célébrer ses dix ans, Cinéma du Québec à Paris s’associe à plusieurs partenaires québécois qui s’installent au publicisdrugstore pour le plus grand plaisir des cinéphiles. Le public pourra ainsi, entre deux projections, découvrir les incontournables de la littérature québécoise (Marie-Claire Blais, Gil Courtemanche, etc.), lire La Presse, déguster des produits à l’érable, prendre un verre de cidre de glace, écouter le dernier disque de Pierre Lapointe ou s’offrir une paire de cache-oreilles en fourrure recyclée Harricana.
La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), qui produit Cinéma du Québec à Paris, tient à remercier chaleureusement le Cinéma des cinéastes qui a été un allié précieux au cours des neuf années passées à créer, promouvoir et raffiner ce rendez-vous français et européen avec le cinéma québécois.
Organisé par le Commissariat européen de la SODEC et coordonné par Vision-in-Motion, Cinéma du Québec remercie ses partenaires : À Nous Paris, Air Canada, Association ALCIME, Cahiers du Cinéma, Cinémathèque Québécoise, CST (Commission supérieure technique de l'image et du son), France Culture, France-Québec Magazine, Mairie de Paris, Mediavision, l’Office national du film du Canada (ONF), , Délégation générale du Québec à Paris, Écran Total, La Presse, publiciscinémas et publicisdrugstore, Région Île-de-France, Remstar Corporation, la SACD (Société des auteurs compositeurs dramatiques), la SACEM (Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique), Titra Films, Tourisme Québec, TV5 Monde, UGCph, Unifrance, Vision Globale.
lundi, novembre 20, 2006
Ma plage d'hiver
C'est un délice de marcher par marée basse sur le sable assagi. Plus de pelletées rageuses d'enfants qui construisent un château-fort contre la mer. Des silhouettes de 100m en 100m vêtues de sombres, et quelques irréductibles du cerf- volant qui tire sur une corde réfractaire au vent léger.Quel luxe et toujours en solitaire, les amis des amis disparaissent de l'horizon. Il faut respirer, avancer, la crêpe tentante est dans le kiosque. La santé des jambes, des artères, du cerveau, jusqu'à quand?
La première: Vous ne l'avez pas aimé puisque vous ne l'avez pas épousé! Rien ne m'a été permis, ni le lit de mort, ni l'enterrement
La deuxième: Il m'a fait ça à moi! J'ai assisté à ses cris avant la mise en bière, puis l'une de ses filles m'a retenue: Laisses maman recevoir seule, ses invités chez elle! Ces mêmes personnes avec lesquelles j'avais déambulé durant les sept-ans de notre concubinage.
Et pour le troisième qui m'a fait braire en filigramme, triomphant de ses rivaux, son fils, paradoxe des paradoxes, ne peut se plonger pour le moment dans l'oeuvre de son père mais lit mon journal.
Quand sera t-il du quatrième homme de ma vie, qui en fait était le deuxième. Nous avons exactement le même âge, la course est ouverte.
Ne me reste de toutes ces bagarres même pas un bout de chiffon, la muleta qu'ils ont agitée pour se faire aimer, que les écrits, d'autres ont l'héritage. Je suis vieille, je n'ai plus besoin de rien.
La première: Vous ne l'avez pas aimé puisque vous ne l'avez pas épousé! Rien ne m'a été permis, ni le lit de mort, ni l'enterrement
La deuxième: Il m'a fait ça à moi! J'ai assisté à ses cris avant la mise en bière, puis l'une de ses filles m'a retenue: Laisses maman recevoir seule, ses invités chez elle! Ces mêmes personnes avec lesquelles j'avais déambulé durant les sept-ans de notre concubinage.
Et pour le troisième qui m'a fait braire en filigramme, triomphant de ses rivaux, son fils, paradoxe des paradoxes, ne peut se plonger pour le moment dans l'oeuvre de son père mais lit mon journal.
Quand sera t-il du quatrième homme de ma vie, qui en fait était le deuxième. Nous avons exactement le même âge, la course est ouverte.
Ne me reste de toutes ces bagarres même pas un bout de chiffon, la muleta qu'ils ont agitée pour se faire aimer, que les écrits, d'autres ont l'héritage. Je suis vieille, je n'ai plus besoin de rien.
vendredi, novembre 17, 2006
Le chien
Dès qu'une personne vous parle de son chien, vous pouvez être sùr que s'ensuivra toute la litanie des défauts du genre humain
La beauté est-elle un fardeau? Jean-ClaudeDelarue FR2
Allez poser dans un atelier de peinture, le professeur parlera du modèle sans ménagement." Vous voyez bien qu'elle a le sein qui tombe, la fesse en goutte d'huile, des omoplates de garçon, les genoux cagnueux!" ect...ect...Vous serez vacciné à vie contre toute critique, qu'elle soit élogieuse ou perfide.
jeudi, novembre 16, 2006
Le Québec au Champs-Elysées
Pour ses 10 ans, Cinéma du Québec à Paris s’installe au publicisdrugstore sur les Champs-Élysées du 22 au 28 novembre 2006.
Depuis 10 ans, Cinéma du Québec à Paris offre une sélection de films québécois tous inédits en France. On y retrouvera cette année une vingtaine de longs métrages de fiction, documentaires et courts métrages. Des avant-premières, des rencontres avec les réalisateurs et artisans du cinéma québécois complèteront cette riche programmation. Pour célébrer les 10 ans de Cinéma du Québec à Paris, le publicisdrugstore proposera, dans ses différents espaces, plusieurs événements gastronomiques, littéraires et artistiques. La marraine de l'événement, Carole Laure, a une fois de plus répondu oui à l'invitation de célébrer le cinéma québécois à Paris et Marc-André Grondin (acteur principal de C.R.A.Z.Y.) se joint à elle comme parrain pour célébrer cette dixième édition !
Presse 01 40 24 08 25 lmonconduit@free.fr Vision-in-Motion 01 43 58 29 55 info@vision-in-motion.com
Depuis 10 ans, Cinéma du Québec à Paris offre une sélection de films québécois tous inédits en France. On y retrouvera cette année une vingtaine de longs métrages de fiction, documentaires et courts métrages. Des avant-premières, des rencontres avec les réalisateurs et artisans du cinéma québécois complèteront cette riche programmation. Pour célébrer les 10 ans de Cinéma du Québec à Paris, le publicisdrugstore proposera, dans ses différents espaces, plusieurs événements gastronomiques, littéraires et artistiques. La marraine de l'événement, Carole Laure, a une fois de plus répondu oui à l'invitation de célébrer le cinéma québécois à Paris et Marc-André Grondin (acteur principal de C.R.A.Z.Y.) se joint à elle comme parrain pour célébrer cette dixième édition !
Presse 01 40 24 08 25 lmonconduit@free.fr Vision-in-Motion 01 43 58 29 55 info@vision-in-motion.com
L'anesthésie
Tant que je suis anesthésiée par la Télé, ça va! Dès que je sors dans la rue, les larmes coulent, je pense que c'est le froid mais avec ma soeur c'était pareil, pourtant nous étions en plein été.
Nul ne connaissait sa femme, l'Arlésienne. Il ne recevait pas chez lui et déambulait journellement avec une créature pour ses démarchages auprès des éditeurs et libraires. Au bistrot, il ne changeait pas de banquette, à peine de trottoir du Lipp au Flore ou au Select. Les après-midi où il était en fonds c'était au bar Gallimard. J'y étais jalouse de la très languide Noëlle Châtelet qui heureusement était avec son mari.
Il testait manu military les jolies lectrices qui s'identifiaient aux héroines de ses romans, l'hôtel de passe n'était jamais très loin. Je l'appelais Le fornicateur. Un jour Wolinsky nous croisant: Qu'est-ce que c'est que cette chose érotique que tu traines toujours derrière toi?
J'ai aimé le coup de gueule de Richard Boringer dans L'Arène de France (Stéphane Bern)Changer de couverture pour mettre une photo du film, c'est pas classe! Un livre, ça se respecte, il aurait fallu laisser la couverture initiale!
Nul ne connaissait sa femme, l'Arlésienne. Il ne recevait pas chez lui et déambulait journellement avec une créature pour ses démarchages auprès des éditeurs et libraires. Au bistrot, il ne changeait pas de banquette, à peine de trottoir du Lipp au Flore ou au Select. Les après-midi où il était en fonds c'était au bar Gallimard. J'y étais jalouse de la très languide Noëlle Châtelet qui heureusement était avec son mari.
Il testait manu military les jolies lectrices qui s'identifiaient aux héroines de ses romans, l'hôtel de passe n'était jamais très loin. Je l'appelais Le fornicateur. Un jour Wolinsky nous croisant: Qu'est-ce que c'est que cette chose érotique que tu traines toujours derrière toi?
J'ai aimé le coup de gueule de Richard Boringer dans L'Arène de France (Stéphane Bern)Changer de couverture pour mettre une photo du film, c'est pas classe! Un livre, ça se respecte, il aurait fallu laisser la couverture initiale!
mercredi, novembre 15, 2006
Marina Vlady- Vissostski- Bouffes du Nord
Marina Vlady interprète une pièce inspirée d'un livre "Vladimir ou le vol arrêté", une longue lettre a son mari défunt Vladimir Vissotski.
Il y avait La Fée Lilas (Delphine Seyrig dans Peau d'Ane de Jacques Demy) Hier au soir j'ai vu La Fée Marina aux Bouffes du Nord. Une princesse de sang, elle est toute harmonieuse, des gestes à la parole, du visage au sourire, et ses harmoniques hautes répondent à la voix rocailleuse de Vissotski qui se répercute contre les murs brûlés du théâtre. Du coup je me demande pourquoi Jacques Demy ne l'avait pas fait tourner.
Il y avait La Fée Lilas (Delphine Seyrig dans Peau d'Ane de Jacques Demy) Hier au soir j'ai vu La Fée Marina aux Bouffes du Nord. Une princesse de sang, elle est toute harmonieuse, des gestes à la parole, du visage au sourire, et ses harmoniques hautes répondent à la voix rocailleuse de Vissotski qui se répercute contre les murs brûlés du théâtre. Du coup je me demande pourquoi Jacques Demy ne l'avait pas fait tourner.
mardi, novembre 14, 2006
La femme sous le sable Ozon-Rampling Arté
Ils se sont bien trouvés ces deux là! Remplir l'absence par la folie, quel rêve!
lundi, novembre 13, 2006
La lundinite
J'ai fais du secrétariat chez une femme médecin qui appelait La Lundinite, la maladie des lendemains de week-ends où l'on n'avait pas pù faire le plein, où tous les petits bobos se réveillaient. C'est un lundi maussade, je me suis réfugiée au déjeuner de la science-fiction rue des canettes, ils sont gais et très diserts, on peut rester attablés des heures. Je n'ai lu aucun des titres qu'ils se balancent, je dois leur faire l'effet d'une martienne.
Entendu hier au Café des Phares:
L'ours se nourrit de lêcher sa griffe- L'écoute est un art, la parole est un besoin- Si quelqu'un te fais du mal, il faut lui en faire le reproche, sinon le mal reste en toi!(bible)- Combattre, se soumettre, fuir. (Laborit)Vole, va et nous venge! (le Cid) Le thème de ce dimanche c'était La Vengence Nous sommes des animaux malades, eux ne se vengent pas! J'ai pensé après coup, et la mémoire des éléphants?
Entendu hier au Café des Phares:
L'ours se nourrit de lêcher sa griffe- L'écoute est un art, la parole est un besoin- Si quelqu'un te fais du mal, il faut lui en faire le reproche, sinon le mal reste en toi!(bible)- Combattre, se soumettre, fuir. (Laborit)Vole, va et nous venge! (le Cid) Le thème de ce dimanche c'était La Vengence Nous sommes des animaux malades, eux ne se vengent pas! J'ai pensé après coup, et la mémoire des éléphants?
samedi, novembre 11, 2006
Jean-Pierre Mocky coinducinephage.canalblog.com/
Jean-Pierre Mocky fait l'objet d'un hommage sur le blog coinducinéphage.canalblog.com. Jeune il était déjà sarcastique et légèrement sadique pour travestir la réalité aux dépends des autres. N'ayant pas confiance en l'homme, je n'avais pas foi en son talent d'auteur. Jacques Loew s'amusait de ces travers, nous fréquentions donc la rue Balzac. Pendant que les hommes discutaient boulot, sa compagne Véronique Nordey me chuchotait des histoires de sorcellerie. Elle venait de jouer au théâtre Les Sorcières de Salem avec Simone Signoret et Yves Montand. Véronique, blonde et frêle avait de grands yeux noirs de noire, et une dramaturgie de Grand-Guignol, j'en étais un peu effrayée. C'est pour dire que je n'ai pas suivi leur carrière au cinéma. Le nombre d'artistes que j'ai loupés: Jacques Brel, entrevu à une répétition chez Michel Legrand, je l'avais trouvé boy-scout, c'était ses débuts aux Trois-Baudets. Quelques années plus tard une copine m'a dit Va le voir à l'Olympia, il est génial! Charles Aznavour qui peinait au théâtre de la Michodière, sous les sifflets il remerciait. Raymond Devos encore acteur chez Jacques Fabbry me semblait trop lourd pour ficeler ses sketchs au bistrot. Georges Brassens avec sa chemise déboutonnée sur un torse velu me paraissait le comble de l'indécence avec Gare au Gorille! On est bête à vingt-ans! Mea-Culpa!
Jacques Loew aimait Charles Trênet, les comédies lègères, la gracilité d'Audrey Heypurn, c'était un esthète.
Gilles Durieux m'emmenait applaudir ses potes au Cheval d'Or Ruffet, Petit Bobo, Michel Fanon, Boby Lapointe.
Jacques Sternberg m'a appris le cinéma américain, leurs mélos, Ecrit sur du vent (Douglas Sirk), leurs violences, John ist gone ???. James Dean, j'étais jalouse de son impact sur mes hommes. Marlon Brando rien à dire c'était un Dieu! Et les films cruels de Lubistch que nous allions voir à Bruxelles chez Jacques Ledoux (Cinémathèque Royale)
Ghislain Cloquet m'a initiée au cinéma belge d'André Delvaux L'Homme au crâne rasé qui m'a fait le même choc que le cinéma asiatique La Femme de Sable surprenant de lenteur. Puissais-je avoir des amis qui m'invitent encore au cinéma.
René Quinson ( Continental Presse) a bien participé à mon éducation lors de projections privées, pourvu qu'il ne prenne pas sa retraite.
Jacques Loew aimait Charles Trênet, les comédies lègères, la gracilité d'Audrey Heypurn, c'était un esthète.
Gilles Durieux m'emmenait applaudir ses potes au Cheval d'Or Ruffet, Petit Bobo, Michel Fanon, Boby Lapointe.
Jacques Sternberg m'a appris le cinéma américain, leurs mélos, Ecrit sur du vent (Douglas Sirk), leurs violences, John ist gone ???. James Dean, j'étais jalouse de son impact sur mes hommes. Marlon Brando rien à dire c'était un Dieu! Et les films cruels de Lubistch que nous allions voir à Bruxelles chez Jacques Ledoux (Cinémathèque Royale)
Ghislain Cloquet m'a initiée au cinéma belge d'André Delvaux L'Homme au crâne rasé qui m'a fait le même choc que le cinéma asiatique La Femme de Sable surprenant de lenteur. Puissais-je avoir des amis qui m'invitent encore au cinéma.
René Quinson ( Continental Presse) a bien participé à mon éducation lors de projections privées, pourvu qu'il ne prenne pas sa retraite.
vendredi, novembre 10, 2006
César et Rosalie (Claude Sautet) FR3
Re-Re-Revu César et Rosalie. Pas de raison de se priver du charme absolu. C'est avec délectation que j'épiais les moindres mimiques faraudes d'Yves Montand, la beauté et la tendresse triste de Romy Schneider, et l'ironie distanciée de Sami Frey.
Des situations telles, nous y en avions connues, tout est juste.
Des situations telles, nous y en avions connues, tout est juste.
jeudi, novembre 09, 2006
L'euthanasie ( Louis Page Le soleil en face fr2)
Un télé film tres bien fait avec des acteurs convainquants hier soir. Un médecin ( Pierre Vaneck) atteint d'une tumeur au cerveau demande secours à son fils adoptif. Il veut partir en douceur, il a tous les moyens de le faire seul, il est encore lucide, peut marcher, manger et emmmerder son monde. Mais il lui faut l'aval de sa fille elle aussi médecin et du curé son ami. Quelle manie ont ces gens qui ne peuvent se suicider sans culpabiliser à vie ceux que soit disant ils aiment? Quel beau cadeau empoisonné que cette confiance!
mercredi, novembre 08, 2006
Le dernier déjeuner
Je déjeune au Select avec un journaliste de La Revue Positif, il voudrait vous connaitre, venez nous rejoindre! C'était le 24 décembre il y aura trois ans à Noël. Elle avait envie de vous connaitre alors je lui ai dis de venir! J'ai rectifié le tir. Le journaliste a rit et ne s'est pas formalisé de ce procédé,il devait connaitre son homme. " Puisque vous êtes là, vous allez m'aider à le convaincre! Positif rend un hommage à l'oeuvre d'Alain Resnais dans un cinéma au Quartier Latin, un film par jour, j'aimerais que Sternberg assiste à la projection de Je t'aime, je t'aime, il y aura une discution avec les spectateurs, Jacques pourrait leur parler de son travail de scénariste avec Resnais!- Je ne peux pas me déplacer, j'ai mal au pied! - Nous viendrons vous chercher avec une voiture et vous ramenerions à la maison!- Je ne sais pas, j'ai des examens à passer, il faut que je vois d'abord le docteur!"
Il a toujours été impossible de savoir quand il disait vrai. J'ai rendez-vous avec mon fils - mon éditeur- le docteur- une correctrice - Je dois rentrer à la maison jouer les infirmiers. Tout était bon plutôt que la vérité. André Delvaux: Ses mensonges sont un tremplin pour s'envoler vers l'imaginaire! A quoi Sternberg avait répondu: Je vieillis, je mens de moins en moins!
Le rideau était tombé sur le film à Cannes en 68, fauchant sa carrière prometteuse. Nous avions vu tout le banc et l'arrière banc du cinéma français accroché aux rideaux afin que ne fut pas projeté des cinéastes qui n'avait pas la côte chez eux, en Espagne, en Pologne, en Hongrie etc..
Camarades! Vous êtes avec nous pour la révolution! N'empêche que les plus célèbres parmi les français discutaient des contrats avec les Majors de la production au Carlton. Sternberg s'énervait, je lui ai suggeré de tenir un carnet de bord du Festival en attendant un rapatriement sur Paris quand il y aurait à nouveau de l'essence. En attendant nous faisions du dériveur, il faisait beau.
J'ai montré le pamphlet à Ghislain Cloquet lors d'une assemblée générale à Suresnes, lequel l'a montré à Mag Bodard, laquelle l'a montré à Lazaref, c'est ainsi qu'est né la carrière de pamphlétaire à France-Soir de Sternberg.
Nous espérions que cette nouvelle sortie en salle panserait un peu l'amertume de l'auteur durant ces 25 dernières années. Il ne s'est pas déplacé, cela avait été mon dernier déjeuner avec lui.
Il a toujours été impossible de savoir quand il disait vrai. J'ai rendez-vous avec mon fils - mon éditeur- le docteur- une correctrice - Je dois rentrer à la maison jouer les infirmiers. Tout était bon plutôt que la vérité. André Delvaux: Ses mensonges sont un tremplin pour s'envoler vers l'imaginaire! A quoi Sternberg avait répondu: Je vieillis, je mens de moins en moins!
Le rideau était tombé sur le film à Cannes en 68, fauchant sa carrière prometteuse. Nous avions vu tout le banc et l'arrière banc du cinéma français accroché aux rideaux afin que ne fut pas projeté des cinéastes qui n'avait pas la côte chez eux, en Espagne, en Pologne, en Hongrie etc..
Camarades! Vous êtes avec nous pour la révolution! N'empêche que les plus célèbres parmi les français discutaient des contrats avec les Majors de la production au Carlton. Sternberg s'énervait, je lui ai suggeré de tenir un carnet de bord du Festival en attendant un rapatriement sur Paris quand il y aurait à nouveau de l'essence. En attendant nous faisions du dériveur, il faisait beau.
J'ai montré le pamphlet à Ghislain Cloquet lors d'une assemblée générale à Suresnes, lequel l'a montré à Mag Bodard, laquelle l'a montré à Lazaref, c'est ainsi qu'est né la carrière de pamphlétaire à France-Soir de Sternberg.
Nous espérions que cette nouvelle sortie en salle panserait un peu l'amertume de l'auteur durant ces 25 dernières années. Il ne s'est pas déplacé, cela avait été mon dernier déjeuner avec lui.
lundi, novembre 06, 2006
coinducinephage.canalblog.com/,
Notre grand cinéphile devant l'éternel a changé de crémerie! http://coinducinephage.canalblog.com/,Je ne sais pas s'il m'autorise à donner son nom?
samedi, novembre 04, 2006
Un rêve
La radio lui rend une bobine magnétique, Alain Resnais présent lui dit de montrer ce manuscrit inédit à un éditeur. Je ferais bien le démarchage mais je me dis que de faire cet effort, même sans succès, peut lui redonner de l'énergie: "Mais les journaux ont dit que j'étais mort!- Vous n'êtes pas censés les avoir lus, faites comme si de rien n'était, avec cette preuve, ils verront que ce n'est pas vrai! Que vous existez!" lui dis-je. Alain Resnais opine de la tête.
vendredi, novembre 03, 2006
Le sexe du mousse
De la plage, harnachée avec la combinaison et le gilet de sauvetage, on ne pouvait déceler le sexe du coéquipier. Nous tirions des bords tant qu'une certaine promeneuse qui marchait de long en large sur le sable en attendant son mari ne se décidait pas à quitter les lieux.
Il se réchauffait les tripes inquiétées par la solitude liquide de la mer, en buvant des wiskys au Chatham tenu alors par des anglais.
S'il n'y avait pas assez de vent: Couchez-vous! Vous me cassez mon air! S'il fallait que je fasse du rappel: Vous ne pourriez pas peser 90kl comme tout marin!
J'aurais eu un amant motard, j'aurais fait de la moto, ma passion sportive s'arrêtait là.
J'ai cessé de courir le cachet du jour où je l'ai connu, j'ai fuis une dépendance sans gîte ni couvert, seul l'hôtel de passe où le bistrot abritait nos amours, rien que du fugitif, cela me rapprochait de l'asile de fou! Si je n'avais pas eu des familles électives qui me sauvaient le wek-end, l'une à Touques, l'autre à Evry, entre tous les bestiaux j'y jouais le chat. Alors que je me contentais d'un petit banc : Viens sur le canapé Cosette! De caravane en Club Med, du stop en Charter, jamais plus de 48h chez la même personne: J'étais passé par là, personne ne mentait, mais Dieu sait quand je reviendrais! Il court, il court le furet! Mes rivales ne gagnaient pas à cette course, elles essouflaient l'amant en faisant du surplace et l'écoeuraient par leur triomphalisme alors que je ne leur disputais pas le bout de gras! Sans téléphone, sans répondeur, j'étais aux abonnés absents pour l'ANPE, mon ramage s'est déteint. Cette cavale a duré 10 ans, le métier m'a oublié pensant que je n'avais plus cours. Le soir où je suis arrivée à une première et que les photographes ont baissé leur appareil, je me suis dis: C'est fini! Cela m'a fait rire, c'était si simple de savoir. Pour le premier livre j'avais demandé à Sternberg: " Comment je saurais si ça marche? - Dans les couloirs de la maison d'édition, vous verrez bien si l'on vous dit bonjour!" Cela me rappelle une chanson :Vous, qui passez sans me voir! Sans même me dire bonsoir! Donnez moi un peu d'espoir, ce soir j'ai tant de peine! ( Charles Trenet- Jean Sablon) Ghislain Cloquet y a mis le Hola! en me gitant dans un petit grenier: Personne ne grimpera vos 5 étages sans ascenseur! et comme j'y mettais mon désordre: Quand vous m'inviterez à déjeuner, je resterai dans l'escalier et vous me tendrez mon écuelle!
Il se réchauffait les tripes inquiétées par la solitude liquide de la mer, en buvant des wiskys au Chatham tenu alors par des anglais.
S'il n'y avait pas assez de vent: Couchez-vous! Vous me cassez mon air! S'il fallait que je fasse du rappel: Vous ne pourriez pas peser 90kl comme tout marin!
J'aurais eu un amant motard, j'aurais fait de la moto, ma passion sportive s'arrêtait là.
J'ai cessé de courir le cachet du jour où je l'ai connu, j'ai fuis une dépendance sans gîte ni couvert, seul l'hôtel de passe où le bistrot abritait nos amours, rien que du fugitif, cela me rapprochait de l'asile de fou! Si je n'avais pas eu des familles électives qui me sauvaient le wek-end, l'une à Touques, l'autre à Evry, entre tous les bestiaux j'y jouais le chat. Alors que je me contentais d'un petit banc : Viens sur le canapé Cosette! De caravane en Club Med, du stop en Charter, jamais plus de 48h chez la même personne: J'étais passé par là, personne ne mentait, mais Dieu sait quand je reviendrais! Il court, il court le furet! Mes rivales ne gagnaient pas à cette course, elles essouflaient l'amant en faisant du surplace et l'écoeuraient par leur triomphalisme alors que je ne leur disputais pas le bout de gras! Sans téléphone, sans répondeur, j'étais aux abonnés absents pour l'ANPE, mon ramage s'est déteint. Cette cavale a duré 10 ans, le métier m'a oublié pensant que je n'avais plus cours. Le soir où je suis arrivée à une première et que les photographes ont baissé leur appareil, je me suis dis: C'est fini! Cela m'a fait rire, c'était si simple de savoir. Pour le premier livre j'avais demandé à Sternberg: " Comment je saurais si ça marche? - Dans les couloirs de la maison d'édition, vous verrez bien si l'on vous dit bonjour!" Cela me rappelle une chanson :Vous, qui passez sans me voir! Sans même me dire bonsoir! Donnez moi un peu d'espoir, ce soir j'ai tant de peine! ( Charles Trenet- Jean Sablon) Ghislain Cloquet y a mis le Hola! en me gitant dans un petit grenier: Personne ne grimpera vos 5 étages sans ascenseur! et comme j'y mettais mon désordre: Quand vous m'inviterez à déjeuner, je resterai dans l'escalier et vous me tendrez mon écuelle!
Oulipo Pièces détachées Théâtre du Rond-Point
Trois comédiens disent des mots, encore des mots, toujours des mots. Dans le style minimaliste, la mise en scène est parfaite.
jeudi, novembre 02, 2006
La mer
Marcher à grandes emjambées en respirant l'air salin nettoie les sinus. La mer ne pardonne pas, il faut être présent, cela lave les miasmes mentales. Je me souviens qu'un ami de Sternberg, grand déprimé chronique avait fait du dériveur avec lui. Il s'inquiétait de passer par=dessus, lors des virements de bords. Quelle importance, puisque de toute façon tu veux te suicider!. Il a filé droit, sans dessaller.Comme quoi tout est relatif, le choix de l'heure, du moyen de disparaitre, sans souffrir de préférence.
Un jour j'ai rêvé que je passais devant le cercueil de Stern. Je travaillais à Marbella au Club Med car sa fascination de cuisses l'avait éloigné de moi. En rentrant, il m'apprit que son dériveur avait dessallé, qu'il n'avait pas eu la force de le retourner, il avait été sauvé par des CRS. C'était le jour exact où j'avais rêvé de son naufrage. Je n'ai jamais eu ce genre d'aventure avec lui bien que nous naviguions par tous les temps, en plein hiver et sans surveillance. C'est là qu'intervenait le pharmacien Daniel Wallard qui me ramenait au Haut=Bois, me mettait dans la baignoire pendant que Podda nous faisait une platrée de pâtes à l'italienne.
Un jour j'ai rêvé que je passais devant le cercueil de Stern. Je travaillais à Marbella au Club Med car sa fascination de cuisses l'avait éloigné de moi. En rentrant, il m'apprit que son dériveur avait dessallé, qu'il n'avait pas eu la force de le retourner, il avait été sauvé par des CRS. C'était le jour exact où j'avais rêvé de son naufrage. Je n'ai jamais eu ce genre d'aventure avec lui bien que nous naviguions par tous les temps, en plein hiver et sans surveillance. C'est là qu'intervenait le pharmacien Daniel Wallard qui me ramenait au Haut=Bois, me mettait dans la baignoire pendant que Podda nous faisait une platrée de pâtes à l'italienne.
mercredi, novembre 01, 2006
Paix à nos morts!
Le marché est ouvert, les administrations non. Les chrysanthèmes sont belles en jaune. Hier,Luce m'a emmenée aller voir la mer à Houlgate. Dans chaque localité en France il y a un charme, je m'y ferais bien un nid. Où mettre une caravane d'occasion que l'on veut m'offrir? Les trains ne desservent plus les petites villes de la côte, et il y a souvent une côte à monter pour accéder à un camping cher, pas forcément à l'année, sans voiture pas de sortie. L'âge d'or du stop est passé, chacun a peur de l'autre.
mardi, octobre 31, 2006
C'est la Toussaint
Des enfants se baignent encore dans La Manche, le froid rend leurs cris plus aigus. Le bruit n'est pas venu jusqu'ici, à moins que l'on ne pratique le" Pas de vagues!" Podda m'a enlevée dans nos vieilles contrées, je ne bois que de l'eau, elle pas. Anniversaire pour tout un chacun, Ghislain est parti un 3, j'ai eu 7 ans de gelure.
Travaillons! Travaillons! disait-on dans L'Oncle Vania (Tchécov) On veut me faire honte de ne pas lire, mais si c'est pour jouer les bas-Bleus dans les salons de thé...Je supporte de moins en moins ces réunions ponctuelles qui ont pourtant l'intérêt de voir des têtes autres que la caissière de grande surface. Voir ces dames se goberger de leurs lectures mais ne pas s'intéresser au vécu qu'elles ne prennent plus à bras le corps. Vivre! Vivre! N'importe quelle aventure! Partir en mer, mais voilà, mon capitaine n'avait jamais été au delà des bouées! Et pour d'autres, j'ai tellement le mal de mer qu'ils n'ont jamais pù me comsommer à bord, cela limite le voyage. Il ne me sert donc à rien de draguer le long des quais. Il faut inventer une vie...Le rêve n'est qu'une anti-chambre, on y reste aux abords.
Travaillons! Travaillons! disait-on dans L'Oncle Vania (Tchécov) On veut me faire honte de ne pas lire, mais si c'est pour jouer les bas-Bleus dans les salons de thé...Je supporte de moins en moins ces réunions ponctuelles qui ont pourtant l'intérêt de voir des têtes autres que la caissière de grande surface. Voir ces dames se goberger de leurs lectures mais ne pas s'intéresser au vécu qu'elles ne prennent plus à bras le corps. Vivre! Vivre! N'importe quelle aventure! Partir en mer, mais voilà, mon capitaine n'avait jamais été au delà des bouées! Et pour d'autres, j'ai tellement le mal de mer qu'ils n'ont jamais pù me comsommer à bord, cela limite le voyage. Il ne me sert donc à rien de draguer le long des quais. Il faut inventer une vie...Le rêve n'est qu'une anti-chambre, on y reste aux abords.
lundi, octobre 30, 2006
Je suis pistée
Je suis pistée sur la toile je le vois, cela m'oblige à une auto-censure et de jouer au chat et à la souris, l'histoire y retrouvera bien ses petits.
Toujours ces gens qui mettent les bras derrière le dos, se protègent de je ne sais quelle calamité, et finissent frustrés par baisser leur pantalon. Ma poitrine est à nouveau libre. J'ai eu durant quarante ans la vie pourrie par des chantages affectifs, puis la dernière année parce qu'on ne m'appelait plus, maintenant il y a l'après. Partout il fait beau, cela donne envie de déménager.
Toujours ces gens qui mettent les bras derrière le dos, se protègent de je ne sais quelle calamité, et finissent frustrés par baisser leur pantalon. Ma poitrine est à nouveau libre. J'ai eu durant quarante ans la vie pourrie par des chantages affectifs, puis la dernière année parce qu'on ne m'appelait plus, maintenant il y a l'après. Partout il fait beau, cela donne envie de déménager.
vendredi, octobre 27, 2006
Jean- Batiste Baronian Marabout
Lors de nos incursions à Bruxelles le passage obligé c'était chez Baronian. Sa maison était jonchée de livres jusque dans la cage de l'escalier. L'érudition de Jean-Batiste était t-elle que j'étais jalouse du temps qu'il prélevait en bavardage sur ma courte lune de miel. Un jour il demanda si Sternberg avait un texte pour sa collection chez Marabout. J'avais était séduite par Sternberg avec sa Géométrie dans l'impossible et Géométrie dans la terreur, je le dis: Ah! en voilà une bonne idée! Je vais rééditer ces textes! qui devinrent: Contes glacés
(recueil de : Jacques Sternberg ; Belgique › Verviers : André Gérard/Marabout, 1974)
(recueil de : Jacques Sternberg ; Belgique › Verviers : André Gérard/Marabout, 1974)
Voyage en sol majeur (Georgi Lazarevski) L'Autre écran
C'est un délicieux documentaire sur un vieux couple. la femme ne se soucie que de trouver un fauteuil Ni trop dur, ni trop mou! et faire entendre la musique qu'elle aime à son petit fils. Le mari veut voyager, au Maroc de préférence. Il n'ose depuis quarante ans qu'il joue du violon dans un orchestre philarmonique. J'avais peur du chef d'orchestre qui pourtant n'a jamais fait de mauvais rapport sur personne! Je n'ai jamais osé lui demandé d'être soliste! Sur le mur de sa chambre lorqu'il était jeune, une femme avait inscrit: Avant de sortir pense à moi,ose! La femme étendue devant la caméra. Je suis une vieille feuille accrochée aux branches de son arbre! Et pourtant, je ne tombe pas! Comment se fait-il? L'homme devenu sourd a vendu son violon, c'est la seule chose qu'il regrette, dans l'idéal il aimerait finir en gardien de phare, en pleine mer, tout seul avec des livres et un chat. Sa femme dit n'avoir jamais été heureuse , pas un seul jour, alors que nous voyons des photos de jeunesse où ils étaient beaux, élégants, tous deux. Il y a beaucoup de malice de leur part à se laisser aller à ces confidences devant la caméra de leur petit-fils qui a amené son grand-père de 91 ans dans un périple au Maroc. Lorsqu'il retrouve ses quartiers c'est un homme changé, il a été dans la lumière et du coup regarde et interpelle ses concitoyens.
Eric Losfeld
J'aimais beaucoup les samedis matins. Eric Losfeld ouvrait sa boutique rue de Verneuil Le Terrain Vague, face à la maison de Serge Gainsbourg toute noire à l'intérieur. On s'attendait les uns, les autres,dans la rue. Losfeld distribuait de l'argent de poche à ses auteurs pour passer ce jour de libations, ensemble. Et le bataillon s'en allait rejoindre le groupe de la BD et des cinéphiles à la librairie Le Minotaure gardée par Claude André. Cela faisait des tablées conséquentes au Procope, rue Mazarine. Lors des déjeuners, leurs bavardages a été ma seule école littéraire.
A propos de Losfeld, lorsqu'il a été enterré, j'ai juré sur sa tombe que je n'irai pas sur celle de Sternberg. Celui-ci trop paniqué par la mort ne s'était pas déplacé de trouville où il avait pris une villiégature. J'ai pù ne pas me parjurer car il a été incinéré.
A propos de Losfeld, lorsqu'il a été enterré, j'ai juré sur sa tombe que je n'irai pas sur celle de Sternberg. Celui-ci trop paniqué par la mort ne s'était pas déplacé de trouville où il avait pris une villiégature. J'ai pù ne pas me parjurer car il a été incinéré.
Jean Claude Drouot- Orson Wells
Jean-Claude Drouot n'arrête pas de grandir, à chaque rôle. Il a fait de l'immersion durant des mois,et sur le plateau c'est Orson Wells qui est là!
jeudi, octobre 26, 2006
Duremberger, Sternberg, Brando
A La Coupole, à la table à côté se trouve en train de déjeuner seule, Suzanne Duremberger. C'est une femme adorable et la scripte fétiche de tous les grands metteurs en scène. C'est sa pose déjeuner, elle travaille sur le film Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci. Je luis dis que Sternberg a une grande passion pour Marlon Brando. Le tournage se fait dans une rue perpendiculaire au boulevard du Montparnasse (rue Vavin je crois) dans un immeuble en céramique blanche (1920). Elle nous invite à rencontrer le monstre sacré entre deux prises. Celui-ci est lové tel un félin assoupi dans un fauteuil Club en cuir marron. Il connait les écrits de l'écrivain, on les laisse discuter un petit quart d'heure. J'étais fière que par mon intermédiaire Sternberg ait pù rencontrer son idole qui n'a pas lancé un oeil sur moi. Je ne sais si c'est à la suite de cette rencontre que Sternberg a écrit L'Anonyme.
mercredi, octobre 25, 2006
La fausse veuve
Je m'étais préparée telle une veuve à recevoir les doléances des gens qui nous avaient connus ensemble. Mon enseignant de yoga disait qu'il ne fallait pas fuir mais toujours entrer dans l'oeil du cyclone, j'ai donc laissé mon portable allumé. C'est sur les doigts d'une seule main que j'ai compté les manifestations de compassion.
Amanda Lear
Nous sortions de La Pochade d'un vernissage de dessins de Chaval. Devant nous, la grande Amanda Lear en mini et cuissardes, c'était un spectacle. Ne sachant pas de quel bois elle se chauffait, il lui courut derrière. Je lui dis: Vous êtes ridicule, vous lui passez entre les jambes!
Plus tard, nous sommes attablés à La Coupole, la première D.B. lui et moi, Amanda arrive flanquée d'un prince italien évanescent. Sans nous regarder nous, pauvres filles, d'une voix anormalement grave: "Tu ne m'as pas téléphoné! Tu as peur de moi?. Je dis à ma camarade de banquette: Qu'est-ce qu'on fait ici, de la figuration? -Si c'est dans un Cécile B de Mille, je veux bien!"
Plus tard, nous sommes attablés à La Coupole, la première D.B. lui et moi, Amanda arrive flanquée d'un prince italien évanescent. Sans nous regarder nous, pauvres filles, d'une voix anormalement grave: "Tu ne m'as pas téléphoné! Tu as peur de moi?. Je dis à ma camarade de banquette: Qu'est-ce qu'on fait ici, de la figuration? -Si c'est dans un Cécile B de Mille, je veux bien!"
lundi, octobre 23, 2006
On ne peut plus monter dans un train en marche
Autrefois nous mettions nos Solex dans le train, il venait de La Porte d'Auteuil, moi de Meudon, et nous arrivions à Trouville devant le garage de Louis Pauwels qui hébergeait notre Zef. Quelques heures de mer et en rentrant sa femme voyant ses chaussettes: Je ne savais pas qu'il y avait du sable au bureau!
Une autre fois, en se rhabillant il mit une chaussette de mon concubin, et toujours sa femme: Je ne savais pas que tu étais devenu pédé!
Je serais bien allée en Belgique avec la nièce belge, il faut réserver 15 jours à l'avance si l'on ne veut pas payer le train plein pot.
Au Port de la Bastille, une merveilleuse péniche me tendait ses flancs "Fleur", elle était pleine et faisait son dernier voyage de la saison vers la Hollande. Quand j'ai vu tous ces beaux hollandais sur la passerelle, je me suis remise à l'anglais.
Depuis douze ans qu'il m'attend, Janot, de La Montagne Noire, n'a pas finit de me préparer ma chambre.
Dans le Square de la Place des Vosges, afin que l'on ne se couche pas dans l'herbe, ils ont mis une pancarte: Pelouse au repos.
Mes écrits n'ont rien à faire avec le chagrin, ça à voir avec la révolte.
Je comprends mieux ma soeur qui disait ne jamais pleurer lorsqu'elle était seule chez elle. C'est dans la rue que le mal être se déclenche, pourquoi?
dimanche, octobre 22, 2006
La fidèlité
La différence qu'il y a entre une maitresse goy et une juive c'est que la goy, quand elle ne vous désire plus, elle n'a plus envie de vous voir. La femme juive si elle aime un homme c'est pour des raisons métaphysiques, même quand c'est fini, elle vous reste attachée sentimentalement! (Jacques Sternberg)
samedi, octobre 21, 2006
jeudi, octobre 19, 2006
Sophie, la mer et la nuit, (Albin Michel) LeMonde Article paru dans l'édition du 15.10.06
L'écrivain Jacques Sternberg est mort à Paris, mercredi 11 octobre, à l'âge de 83 ans. C'est l'une des personnalités les plus singulières des lettres françaises qui vient ainsi de disparaître.
Jacques Sternberg était né à Anvers, en Belgique, le 17 avril 1923. Après des débuts littéraires en 1945 (La Boîte à guenilles, Jamais je n'aurais cru cela), il lance, en 1955, un fanzine, Le Petit silence illustré, où il publie des textes de la nouvelle vague de la science-fiction française, dont il est l'un des membres les plus éminents (Gérard Klein, Curval, Dorémieux), mais aussi de Pierre Bettencourt ou de Thomas Owen. Il y montre son intérêt pour la science-fiction, à laquelle il consacre une étude en 1957, Une succursale du fantastique nommée science-fiction, et pour l'humour. Il concilia souvent les deux dans ce qui est incontestablement sa grande spécialité : le conte court avec chute au rasoir.
Ces textes de SF, d'un humour souvent très noir, ont été réunis dans plusieurs recueils : La Géométrie dans l'impossible (1953), La Géométrie dans la terreur (1958), Entre deux mondes incertains, Univers zéro, Futurs sans avenir et 188 contes à régler. Il a également signé un roman de SF, La sortie est au fond de l'espace, dans la collection "Présence du futur", et un roman de SF érotique, Toi ma nuit, chez Losfeld, qui le réédita à de nombreuses reprises. Jacques Sternberg a été le scénariste de Je t'aime, je t'aime, le beau film d'Alain Resnais sur le thème du voyage dans le temps. Il a pris par la suite ses distances avec le genre, mais il a gardé tout au long de sa carrière d'écrivain un goût prononcé pour l'insolite et l'étrange.
Parallèlement à ses textes conjecturaux, il a écrit une suite de romans qui confrontent leur protagoniste à l'absurdité du monde et qui sont autant de satires acerbes de notre moderne civilisation : Le Délit (Plon), L'Employé (Editions de Minuit), La Banlieue (Julliard), Un jour ouvrable (Losfeld).
VEINE PSYCHOLOGIQUE
L'humour est un domaine dans lequel Jacques Sternberg a beaucoup oeuvré en éditant des anthologies (Un siècle d'humour anglo-américain, Un siècle d'humour français - 1961) et en dirigeant chez Julliard la collection "Humour secret", où il a publié Thurber, Benchley, Robert Price, mais aussi Cami, Pierre Dac et Cavanna. C'est un territoire qu'il a pratiqué aussi en tant qu'auteur dans ses recueils de contes (Contes glacés, Contes griffus), dans son Manuel du parfait petit secrétaire commercial (1960) ou dans son Dictionnaire des idées revues.
Jacques Sternberg a dirigé en 1973-1974 une revue intitulée Mépris ("la revue qui n'a strictement rien à vendre ou à louer") et a joué un rôle important dans la collection Planète en composant de nombreuses anthologies (Les Chefs-d'oeuvre de l'épouvante, de la science-fiction, de l'érotisme, du crime, du dessin d'humour, du rire, du sourire, du kitsch, du fantastique, de la BD, etc.), qui ont eu en leur temps un retentissement considérable, et un magnifique recueil de dessins, Le Tour du monde en 300 gravures. Son intérêt pour l'art graphique s'est également manifesté par des anthologies : Un siècle de pin-up, Un siècle de dessins contestataires, ou par son essai sur Topor (Seghers), qui avait illustré au Terrain vague l'un de ses textes : L'Architecte.
Dans les années 1970-1980, Jacques Sternberg reprend sa plume de romancier, mais dans une veine psychologique, plus apaisée, moins pessimiste, où transparaît souvent sa passion pour la voile : Le Navigateur, Mai 86, Sophie, la mer et la nuit, Suites pour Eveline, Sweet Eveline.
Pamphlétaire (Lettre ouverte aux gens malheureux et qui ont bien raison de l'être), chroniqueur à France Soir, il a écrit aussi des pièces de théâtre (C'est la guerre, monsieur Grüber, Une soirée pas comme les autres), de nombreuses préfaces pour des oeuvres très différentes, des Aventures de Jodelle au Dictionnaire du diable, d'Ambrose Bierce, en passant par César Birotteau, de Balzac, et des fragments d'autobiographie réunis sous le titre très sternbergien de Profession mortel (2001).
Le titre d'un de ses ouvrages paru chez Tchou est une vraie profession de foi : Vivre en survivant : démission, démerde, dérive.
Jacques Baudou
Jacques Sternberg
Jacques Sternberg est né en 1923, à Anvers, de parents juifs. De ses années d'école il se dira "cancre reconnu, nul dans toutes les disciplines scolaires, je n'ai jamais réussi à passer mon bac". Il se met à à écrire vers l'âge de quinze ans et se lance rapidement dans le fantastique et le burlesque. La science-fiction viendra un peu plus tard. Il commence par exercer le métier d'emballeur dans une cartonnerie et va s'installer à Paris, espérant se faire éditer. Il lui faudra attendre le succès durant sept ans. Son premier ouvrage, La géométrie de l'impossible, paraît en 1953, ainsi qu'un roman, Le délit. A partir de ce moment il publiera régulièrement des essais, des chroniques, deux pièces de théâtre. En 1967, Alain Resnais fait appel à lui pour écrire le scénario de Je t'aime, je t'aime, et c'est également le début pour Sternberg de ses chroniques - corrosives- dans le Magazine littéraire et dans France-Soir. A partir de 1984 il abandonne le roman, arrive aux éditions Denoël où il n'écrira plus que des contes brefs. Le temps que Jacques Sternberg ne consacre pas à la littérature, il le passe dans la solitude des mers, à bord de son bateau.
Toi, ma nuit, écrit en 1965, est une plongée dans le monde des années nonante. Plus exactement en 1995, dix ans après la guerre de 1985. Cette guerre, qui n'a duré qu'une seule nuit, a bouleversé l'humanité et détruit toutes les valeurs sur lesquelles reposait la société. Les hommes, complètement perdus, cherchent un nouvel idéal.
Et cet idéal, c'est un livre qui le leur fournit : Le sexe est notre glaive de von Kieffer, d'où naît le Kiefferisme. La théorie est simplissime : le bonheur, c'est le sexe. Et c'est ainsi que la sexualité devient "non seulement la force motrice qui dirige le monde, mais une véritable métaphysique" (p.35). "Le monde est devenu, peu à peu, une gigantesque chambre à coucher où chacun fait désormais l'amour avec autant de désinvolture que s'il fumait une cigarette"(p.42).
L'amour n'a plus de sens, seul compte le plaisir. Tout le monde couche avec tout le monde et personne ne songe plus à refuser, car un refus, ou même le fait de recommencer plusieurs fois avec la même personne, serait considéré comme pathologique.
Le narrateur, lui, se trouve décalé par rapport à ce système. La surconsommation de sexe le dégoûte, et tout le côté superficiel, voire vide, de cette société. Ce sentimental préfère, plutôt que d'aller voir les films à la mode comme Suzanne, ouvre-toi ou Bonjour Luxure, s'offrir d'éternels classiques qu'il a vu au moins vingt fois. Il écoute de vieux trente-trois tours d'autrefois, méprisant la musique actuelle qu'il trouve obscène et vulgaire. Il n'aime pas la ville et sa pollution, il n'aime pas la vitesse et, plutôt que d'utiliser une voiture comme tout le monde, lui préfère un vieux solex. Il n'aime pas non plus son métier, qui consiste à créer des publicités, car on ne lui demande que de convaincre le consommateur par le sexe.
Et cet homme, différent des autres, va tomber amoureux.
Il va redécouvrir l'amour que, comme tout un chacun, il avait oublié. Il va aimer Michèle, jeune femme si étrange et tellement attirante, sans plus aucun point de repère, mais acceptant la souffrance que cet amour unique implique. Prévoyant depuis le début le danger d'un relation aussi passionnée, il dira oui à ce que les autres refusent, sans jamais faire marche arrière.
Toi, ma nuit, s'il n'est pas à proprement parler un roman d'anticipation, annonce clairement la révolution sexuelle des années soixante et septante et dénonce une certaine banalisation de la sexualité, favorisée au détriment de l'amour plus spirituel.
Est présente également la dénonciation d'un phénomène extrêmement répandu ces dernières années, celui de la surconsommation en général : "Dès que l'on a mis le doigt dans l'engrenage, que ce soit un bar, un train ou un garage, on a immédiatement le bras entier happé dans un redoutable cliquetis qui annonce la goinfrerie rapace de l'époque. Il faut consommer de gré ou de force, à chaque pas, à chaque instant. Consommer, que ce soit du jus de fruit ou de la fesse d'occasion, du steak ou de la littérature hachée" (p.18).
Dans Toi, ma nuit, nous trouvons des phrases simples et concises, un style nerveux et poignant qui nous percute et nous emporte dans un monde angoissant.
Nous retrouvons dans cette oeuvre certains traits caractéristiques de Sternberg : humour noir, cynisme, dérision, pessimisme, lucidité, suspicion vis-à-vis des valeurs imposées par la société. La mort aussi, est fort présente, alliée à un certain nihilisme certainement dû pour une bonne part à l'expérience de la guerre qu'il a connue alors qu'il avait seize ans, expérience de la souffrance, du sadisme et de la mort de son père.
Sternberg est avant tout un écrivain déroutant, qui nous pousse à nous remettre en question.
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Toi, ma nuit, écrit en 1965, est une plongée dans le monde des années nonante. Plus exactement en 1995, dix ans après la guerre de 1985. Cette guerre, qui n'a duré qu'une seule nuit, a bouleversé l'humanité et détruit toutes les valeurs sur lesquelles reposait la société. Les hommes, complètement perdus, cherchent un nouvel idéal.
Et cet idéal, c'est un livre qui le leur fournit : Le sexe est notre glaive de von Kieffer, d'où naît le Kiefferisme. La théorie est simplissime : le bonheur, c'est le sexe. Et c'est ainsi que la sexualité devient "non seulement la force motrice qui dirige le monde, mais une véritable métaphysique" (p.35). "Le monde est devenu, peu à peu, une gigantesque chambre à coucher où chacun fait désormais l'amour avec autant de désinvolture que s'il fumait une cigarette"(p.42).
L'amour n'a plus de sens, seul compte le plaisir. Tout le monde couche avec tout le monde et personne ne songe plus à refuser, car un refus, ou même le fait de recommencer plusieurs fois avec la même personne, serait considéré comme pathologique.
Le narrateur, lui, se trouve décalé par rapport à ce système. La surconsommation de sexe le dégoûte, et tout le côté superficiel, voire vide, de cette société. Ce sentimental préfère, plutôt que d'aller voir les films à la mode comme Suzanne, ouvre-toi ou Bonjour Luxure, s'offrir d'éternels classiques qu'il a vu au moins vingt fois. Il écoute de vieux trente-trois tours d'autrefois, méprisant la musique actuelle qu'il trouve obscène et vulgaire. Il n'aime pas la ville et sa pollution, il n'aime pas la vitesse et, plutôt que d'utiliser une voiture comme tout le monde, lui préfère un vieux solex. Il n'aime pas non plus son métier, qui consiste à créer des publicités, car on ne lui demande que de convaincre le consommateur par le sexe.
Et cet homme, différent des autres, va tomber amoureux.
Il va redécouvrir l'amour que, comme tout un chacun, il avait oublié. Il va aimer Michèle, jeune femme si étrange et tellement attirante, sans plus aucun point de repère, mais acceptant la souffrance que cet amour unique implique. Prévoyant depuis le début le danger d'un relation aussi passionnée, il dira oui à ce que les autres refusent, sans jamais faire marche arrière.
Toi, ma nuit, s'il n'est pas à proprement parler un roman d'anticipation, annonce clairement la révolution sexuelle des années soixante et septante et dénonce une certaine banalisation de la sexualité, favorisée au détriment de l'amour plus spirituel.
Est présente également la dénonciation d'un phénomène extrêmement répandu ces dernières années, celui de la surconsommation en général : "Dès que l'on a mis le doigt dans l'engrenage, que ce soit un bar, un train ou un garage, on a immédiatement le bras entier happé dans un redoutable cliquetis qui annonce la goinfrerie rapace de l'époque. Il faut consommer de gré ou de force, à chaque pas, à chaque instant. Consommer, que ce soit du jus de fruit ou de la fesse d'occasion, du steak ou de la littérature hachée" (p.18).
Dans Toi, ma nuit, nous trouvons des phrases simples et concises, un style nerveux et poignant qui nous percute et nous emporte dans un monde angoissant.
Nous retrouvons dans cette oeuvre certains traits caractéristiques de Sternberg : humour noir, cynisme, dérision, pessimisme, lucidité, suspicion vis-à-vis des valeurs imposées par la société. La mort aussi, est fort présente, alliée à un certain nihilisme certainement dû pour une bonne part à l'expérience de la guerre qu'il a connue alors qu'il avait seize ans, expérience de la souffrance, du sadisme et de la mort de son père.
Sternberg est avant tout un écrivain déroutant, qui nous pousse à nous remettre en question.
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Sternberg est mort, c'est absurde
Sternberg est mort, c'est absurde
L'écrivain aux treize romans et 1 500 contes aimait l'étrange et l'insolite.
www.liberation.fr/culture/210323.FR.php - Pages similaires
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Hommage de Renaud Donnedieu de Vabres à Jacques Sternberg
Avec Jacques Sternberg, la littérature francophone perd l’un de ses représentants les plus singuliers, le créateur d’un univers déroutant, fascinant, marqué par le fantastique et le monde concentrationnaire.
Sa vision d’un monde déshumanisé se décline à l’infini à travers une œuvre riche d’innombrables nouvelles et de romans uniques en leur genre : « La sortie est au fond de l’espace » ou « La géométrie dans l’impossible » qu’il enchaîne à vive allure pendant près d’un demi siècle.
Entre sa Belgique natale et la France, il avait établi une relation réciproque forte et créative, signant notamment avec Alain Resnais le scénario de « Je t’aime, je t’aime » en 1968 et, surtout, offrant à la
langue française un modèle littéraire et linguistique sans équivalent.
Pour les lecteurs d’aujourd’hui et de demain, pour la pensée philosophique et historique de notre temps, Jacques Sternberg restera le géomètre de l’absurde, l’explorateur de l’inhumanité du monde.
Sa vision d’un monde déshumanisé se décline à l’infini à travers une œuvre riche d’innombrables nouvelles et de romans uniques en leur genre : « La sortie est au fond de l’espace » ou « La géométrie dans l’impossible » qu’il enchaîne à vive allure pendant près d’un demi siècle.
Entre sa Belgique natale et la France, il avait établi une relation réciproque forte et créative, signant notamment avec Alain Resnais le scénario de « Je t’aime, je t’aime » en 1968 et, surtout, offrant à la
langue française un modèle littéraire et linguistique sans équivalent.
Pour les lecteurs d’aujourd’hui et de demain, pour la pensée philosophique et historique de notre temps, Jacques Sternberg restera le géomètre de l’absurde, l’explorateur de l’inhumanité du monde.
mercredi, octobre 18, 2006
Africa Trek ( Sonia et Alexandre Poussin) 14 000km dans les pas de l'homme
Une nuit je ne dors pas, l'autre je suis si fatiguée que je dors dix heures, ça se régule sans somnifère.
Je suis allée à Caveau voir le film de notre jeune et beau couple d'aventuriers Sonia et Alexandre Poussin. Un sac à dos de sept kilos chacun, une tente transparente pour se laisser voir par leurs 1200 familles d'accueils, le deal; aucune provision, et chaque soir trouver un nouvel hébergement; Ils ont traversé toute l'Afrique du Cap vert au lac de Tibériade en Israël soit 14 000 km.
Cela donne envie de prendre son baton de pélerin
Je suis allée à Caveau voir le film de notre jeune et beau couple d'aventuriers Sonia et Alexandre Poussin. Un sac à dos de sept kilos chacun, une tente transparente pour se laisser voir par leurs 1200 familles d'accueils, le deal; aucune provision, et chaque soir trouver un nouvel hébergement; Ils ont traversé toute l'Afrique du Cap vert au lac de Tibériade en Israël soit 14 000 km.
Cela donne envie de prendre son baton de pélerin
mardi, octobre 17, 2006
La bière (2)
C'est ravissant de marcher sur le pavé entre les arbres et les tombes. Il fait un doux soleil d'octobre. Je laisse mes deux amis bavarder ne laissant aucun vide, je manque d'air pour me retrouver avant d'arriver en haut du cimetière. Dès que je suis seule, la poitrine se regonfle de sanglots non libérés. La musique libératrice qui déclenche les grandes émotions était absente de cette cérémonie. Je n'ai rien vu dans ce hublot, ni sarcophage, ni flamme, la lucarne étroite ne permettait qu'à quelques-uns d'assister au pire, une crémation aussi impersonnelle que si nous assistions à l'exécution d'un condamné inconnu. Une copine, Jean-Batiste et moi, nous sommes allés boire un coup, j'ai pensé à ma mère, j'ai bu une bière. (mise en bière) On était bien sur cette terrasse d'un quartier populaire. Pour distraire le peuple je voulais faire une loterie avec quelques livres qui me restait de lui, je les ai distribué à la volée. J'étais partie sans dire au-revoir à la poignée d'amis qui s'était déplacés. J'adore les gens qui ne se salissent jamais les mains, ni au sens propre, ni au figuré. On est sûr que pendant les tempêtes ils se taisent.
Walter Lewino disait que les tragédiennes sont porteuses de vie parce qu'elles vivent leur drame jusqu'au bout, et renaissent. Je n'ai plus de rage, plus d'attente, qu'une santé que l'on m'envie. C'est du travail vous savez! Un prof de l'Actor Studio: Prenez soin de vos dons! Georges Leroy de la Comédie Française: Il faut beaucoup de santé pour jouer la tragédie! Et Jean-Pierre Darras: Je vous en supplie, soyez bon ou mauvais, mais surtout n'ouvrez pas votre robinet d'eau tiède!; Pourquoi êtes vous incapable de vous déculotter dans la tirade amoureuse de la Reine de Ruys Blas (Victor Hugo) alors que vous pouvez jouer Ne te promènes pas toute nue! (Alain Feydau)
Marilyn Monroe usait ses partenaires en exigeant de refaire les prises 10-15 fois, ils étaient vidés, elle était sublime.
Jean-Batiste a été choqué du caractère impersonnel de l'établissement, de l'accueil Bureaucratique. "C'est comme dans "L'Employé" ( édité par Losfeld )- C'est çà!"
Walter Lewino disait que les tragédiennes sont porteuses de vie parce qu'elles vivent leur drame jusqu'au bout, et renaissent. Je n'ai plus de rage, plus d'attente, qu'une santé que l'on m'envie. C'est du travail vous savez! Un prof de l'Actor Studio: Prenez soin de vos dons! Georges Leroy de la Comédie Française: Il faut beaucoup de santé pour jouer la tragédie! Et Jean-Pierre Darras: Je vous en supplie, soyez bon ou mauvais, mais surtout n'ouvrez pas votre robinet d'eau tiède!; Pourquoi êtes vous incapable de vous déculotter dans la tirade amoureuse de la Reine de Ruys Blas (Victor Hugo) alors que vous pouvez jouer Ne te promènes pas toute nue! (Alain Feydau)
Marilyn Monroe usait ses partenaires en exigeant de refaire les prises 10-15 fois, ils étaient vidés, elle était sublime.
Jean-Batiste a été choqué du caractère impersonnel de l'établissement, de l'accueil Bureaucratique. "C'est comme dans "L'Employé" ( édité par Losfeld )- C'est çà!"
lundi, octobre 16, 2006
Comment gagner sa vie avec un buveur
Je ne prenais jamais qu'un citron pressé. Sans gite et sans couverts, pour ne pas m'énerver sur la molesquine, j'exigeais que l'on me verse l'équivalence des wiskys bus par mon partenaire afin d'avoir de l'argent de poche. André Delvaux à qui je racontais ma rouerie de survie. Vous pourriez allez beaucoup plus vite si vous faisiez comme cet humble paysan chinois qui avait rendu un grand service à l'Empereur. Demandes- moi ce que tu veux!- Je voudrais que vous mettiez des grains de riz sur votre échiquier. Un grain sur la première case, puis deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, huit sur la quatrième, en doublant ainsi le nombre de grains sur chaque case. Quand l'échiquier fut plein, l'Empereur fùt ruiné.
C'était trop déprimant d'exiger des petits sous. J'ai fini par acheter une poudre vomitive que je mettais dans son wisky. Cela prenait des heures, que le maitre d'hôtel ne voit rien, ni ses amis agglutinés autour de la table, et lui allant au pipi-room. Le pire c'est qu'il rentrait chez lui pour vomir, ma soirée d'amoureuse était gâchée, j'ai fini par lui dire qu'il n'avait pas le cancer et je me suis exilée en Allemagne.
J'ai aussi gagné ma vie quelques mois avec un ami malheureux? Sa belle venait de le quitter, il m'en parlait des heures durant, m'invitant à diner pour ce faire, je n'en pouvais plus trouvant ces repas indigestes. Chaque fois que vous évoquerez votre mésaventure, vous me payerez, je vais faire le contraire du psychiatre, vous faire payer pour vous empêcher d'y penser.
Parfois les choses tournent rond. Vendredi dernier, Jean-Claude Drouot m'avait offert des places, j'ai cru qu'il savait, que c'était pour me consoler, il n'avait pas encore lu le journal.
Cet après-midi, Nicole, une amie du Club Med dont j'étais sans nouvelles depuis longtemps voulait m'inviter à déjeuner: Est-ce que c'est toujours ton bistrot le Select? -Oui oui oui! Au son de ma voix elle a estimé que ça urgeait, l'instinct de l'amitié.
Jean-Batiste Thiérrée, tel un preux chevalier m'a accompagnée au crématorium bien que fâché comme moi tant de fois avec notre ami défunt. Une copine m'a ramenée chez elle, tout était brouillé tellement nous parlions, et le soir, réponse aux questions, Agnès Varda présentait sur Arté son film Les Veuves de Noirmoutiers, tout restait en famille, tous ces signes... On se dit que l'énergie, affective ou autre, ça circule.
J'ai suivi un inconnu à l'hôtel, il m'a demandé mon âge et depuis combien de temps...J'ai tout dit, il était tendre et plein d'humour, nous avons rit de ne pas réussir au mieux, sans capote on ne pouvait pas aller plus loin. Je pouvais garder la chambre jusqu'au lendemain midi. La partie de jambes en l'air n'a fait que raviver mon chagrin. Telle dans une ville étrangère j'ai un peu trainé à Montparnasse dans le quartier de mes amours défuntes et je suis rentrée piqueniquer dans la chambre pour voir la Pompadour se démener avec la Cour du Roi Soleil. Il est trop beau, trop de charme Vincent Perez, et cette belle histoire qui a duré vingt ans...
C'était trop déprimant d'exiger des petits sous. J'ai fini par acheter une poudre vomitive que je mettais dans son wisky. Cela prenait des heures, que le maitre d'hôtel ne voit rien, ni ses amis agglutinés autour de la table, et lui allant au pipi-room. Le pire c'est qu'il rentrait chez lui pour vomir, ma soirée d'amoureuse était gâchée, j'ai fini par lui dire qu'il n'avait pas le cancer et je me suis exilée en Allemagne.
J'ai aussi gagné ma vie quelques mois avec un ami malheureux? Sa belle venait de le quitter, il m'en parlait des heures durant, m'invitant à diner pour ce faire, je n'en pouvais plus trouvant ces repas indigestes. Chaque fois que vous évoquerez votre mésaventure, vous me payerez, je vais faire le contraire du psychiatre, vous faire payer pour vous empêcher d'y penser.
Parfois les choses tournent rond. Vendredi dernier, Jean-Claude Drouot m'avait offert des places, j'ai cru qu'il savait, que c'était pour me consoler, il n'avait pas encore lu le journal.
Cet après-midi, Nicole, une amie du Club Med dont j'étais sans nouvelles depuis longtemps voulait m'inviter à déjeuner: Est-ce que c'est toujours ton bistrot le Select? -Oui oui oui! Au son de ma voix elle a estimé que ça urgeait, l'instinct de l'amitié.
Jean-Batiste Thiérrée, tel un preux chevalier m'a accompagnée au crématorium bien que fâché comme moi tant de fois avec notre ami défunt. Une copine m'a ramenée chez elle, tout était brouillé tellement nous parlions, et le soir, réponse aux questions, Agnès Varda présentait sur Arté son film Les Veuves de Noirmoutiers, tout restait en famille, tous ces signes... On se dit que l'énergie, affective ou autre, ça circule.
J'ai suivi un inconnu à l'hôtel, il m'a demandé mon âge et depuis combien de temps...J'ai tout dit, il était tendre et plein d'humour, nous avons rit de ne pas réussir au mieux, sans capote on ne pouvait pas aller plus loin. Je pouvais garder la chambre jusqu'au lendemain midi. La partie de jambes en l'air n'a fait que raviver mon chagrin. Telle dans une ville étrangère j'ai un peu trainé à Montparnasse dans le quartier de mes amours défuntes et je suis rentrée piqueniquer dans la chambre pour voir la Pompadour se démener avec la Cour du Roi Soleil. Il est trop beau, trop de charme Vincent Perez, et cette belle histoire qui a duré vingt ans...
Le dernier mot
La dernière phrase qu'un mourrant aurait dite: Je ne suis plus rien! C'est du Sternberg tout craché.
dimanche, octobre 15, 2006
Isabelle Adjani
Adjani s'est toujours starisée, je ne sais pas comment elle fait mais ça marche. Au cinéma je n'ai jamais été convainque, mais dans les retransmissions de La Comédie Française Ondine (Giraudoux) Agnès de L'Ecole des Femmes (Molière) elle est extraordinaire. Ses intervieuws extrèmement pointus, sur le fil du rasoir valent mille fois le look d'une comédienne qui controle son image, d'autant qu'elle rajeunit d'année en année, bientôt ce sera un bébé Cadum. J'attends de la voir dans Mary Stuart.
Une autre, Zouc, qui a aussi une lucidité de sorcière, qu'est-elle devenue celle-là?
Une autre, Zouc, qui a aussi une lucidité de sorcière, qu'est-elle devenue celle-là?
Comment ça va?
A une vieille amie qui lui demande: " Comment ça va? une jeune fille répond:" Ca va pas mal!- Mais c'est merveilleux! Tu te rends compte, ça va pas mal! Surtout, n'en demandes jamais plus! J'ai été élevée sans le droit de me plaindre et ne jamais dire du mal d'autrui!
A propos de gens rapides qui parlent comme des mitraillettes: Il vaut mieux avancer lentement dans la bonne direction que très vite dans la mauvaise. (Descartes)
Seule une rivière sépare le héros de celui qui pourrait devenir l'assassin. (Pascal Blaise)
A propos de la liberté d'expression, entendu au Café des Phares: Ils sont bornés parce qu'ils n'ont pas de limites!
La tendresse est dévolue à tout être humain. L'amour, je ne sais pas ce que c'est, c'est un grand mot, un gros mot.Je me refère toujours au film Et la tendresse bordel!
Nous veillons autour du cercueil. Podda la maitresse de maison, recoit un coup de fil, son interlocutrice demande à parler au mari:
" Mon mari est mort! - Ben alors! Comment qu'je vais faire pour payer les traites de ma voiture?- Mademoiselle, vous n'avez qu'à aller au Bois de Boulogne et faire quelques pipes!"
A propos de gens rapides qui parlent comme des mitraillettes: Il vaut mieux avancer lentement dans la bonne direction que très vite dans la mauvaise. (Descartes)
Seule une rivière sépare le héros de celui qui pourrait devenir l'assassin. (Pascal Blaise)
A propos de la liberté d'expression, entendu au Café des Phares: Ils sont bornés parce qu'ils n'ont pas de limites!
La tendresse est dévolue à tout être humain. L'amour, je ne sais pas ce que c'est, c'est un grand mot, un gros mot.Je me refère toujours au film Et la tendresse bordel!
Nous veillons autour du cercueil. Podda la maitresse de maison, recoit un coup de fil, son interlocutrice demande à parler au mari:
" Mon mari est mort! - Ben alors! Comment qu'je vais faire pour payer les traites de ma voiture?- Mademoiselle, vous n'avez qu'à aller au Bois de Boulogne et faire quelques pipes!"
Le Bouffon est mort, vive la Reine!
Une jeune turque raconte: Chez moi, même le pire ennemi on ne peut pas l'empêcher de voir le mort pour un dernier adieu!
vendredi, octobre 13, 2006
jeudi, octobre 12, 2006
Duras Marguerite
Je dois me cacher des hommes, de mes amants, c'est pour ça que je me réfugie à Neauphle pour écrire, les hommes n'aiment pas les femmes qui écrivent!
mercredi, octobre 11, 2006
Back Street (Basinger Kim)
Il m'avait dit d'aller voir le film de Basinger "Back Street" afin de justifier ses mensonges, que je comprenne toute l'ambivalence des sentiments d'un homme adultère.
N'ai-je pas le droit à la tristesse? Je ne peux pas pleurer, que veiller en regardant la télé, c'est aussi légnifiant qu'un cachet. Aucun sanglot ne veut sortir de ma poitrine. Peut-être que si quelqu'un me parlait, et que je raconte. C'est le troisième homme pour lequel je n'aurai pas le droit d'assister aux funérailles, ai-je tant démérité d'une humble tendresse? Il va me hanter comme les autres l'ont fait des années dans la froidure du vide, sans poitrail où se nicher. La légitime peut pencher sa tête sur un visage mort, y laisser couler ses larmes, rien de charnel ne m'est permis dans ces disparitions. Et l'on s'étonne que je crie sur le papier, trouvant indécent cet acte contre nature, écrire afin que viennent les larmes, écrire pour dénoncer l'injustice que l'on fait à une femme non mariée. J'ai choisi d'aimer sans liens matériels, la société se venge qui tisse les interêts. Les hommes ont peur de la souffrance, ils prennent la main d'une toujours plus jeune. Petite satisfaction d'orgueil, j'ai anticipé de huit jours le dernier baiser. Comme un animal qui ne veut pas se laisser écarter j'ai violé le domicile conjugal et j'ai pris de plein fouet le sinistre de cette fin de vie. Il n'a pas repoussé ma chaste caresse sur sa joue.
Une ex-infirmière rencontrée lors des manifestations durassienne me disait qu'autrefois, dans les hopitaux, lorsque les soignantes étaient compatissantes, les maitresses avaient le droit de visite le matin. Encore fallait-il que l'on sùt quand, et et dans quel hôpital nos hommes étaient soignés, ce qui n'est pas le cas ici. des mois avaient pù s'écouler sans que ses amis ne sachent où le joindre.
Je n'avais pas dormi cette nuit, vers 21h ce soir le fils m'apprit que son père n'était plus. Est-ce une réconciliation ce coup de fil, où pour désamorcer mon goùt du scandale? Savoir c'est mieux que rien, son intelligence m'a calmée, mais contre l'insomnie je griffonne des mots, je tue la mort par des mots. J'aurais dù mourir à trente ans, comme une vieille carne j'ai encore le jarret solide. Est-ce que cela a un sens, tant d'années me sentant damnée à une vie organique avec à peine quelques misères, mais la détresse de ne plus aimer, aucune épaule où se reposer. Ils sont tous partis plus gourmands de vie que moi, à croire que végéter rime avec longévité.
A l'enterrement de François Mitterrand il y avait la femme, la maitresse et la fille cachée. Cette générosité était-elle politique ou politesse du coeur?
Il faut dire que cet homme m'avait reniée dans ses derniers écrits: Certes, j'ai eu une liaison avec une certaine D.B. mais c'était dans les années où je buvais! On ne pouvait être plus muffle. Sa fragilité de vieillard avait recouvert cette cruauté de matamore. J'aurais pù le consoler de ses lâchetés: Ma femme vous venge toutes! me disait-il. elle l'a mis au régime sec, plus de copains, plus de copines.
Une crémation! Je pense à son père mort à Auswitch, c'est d'un goùt. Rien ne vient ni honte ni regret, seulement l'insomnie, le sommeil qui fuit, et ce temps d'oubli qui tarde depuis des temps. Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis notre dernière nuit, mais il disait qu'entre nous le dialogue ne s'était jamais arrêté. Bien qu'étouffé par son mal il a pù me murmurer: Vous êtes encore belle! Je n'ai pas à me plaindre, c'est un bel adieu.
N'ai-je pas le droit à la tristesse? Je ne peux pas pleurer, que veiller en regardant la télé, c'est aussi légnifiant qu'un cachet. Aucun sanglot ne veut sortir de ma poitrine. Peut-être que si quelqu'un me parlait, et que je raconte. C'est le troisième homme pour lequel je n'aurai pas le droit d'assister aux funérailles, ai-je tant démérité d'une humble tendresse? Il va me hanter comme les autres l'ont fait des années dans la froidure du vide, sans poitrail où se nicher. La légitime peut pencher sa tête sur un visage mort, y laisser couler ses larmes, rien de charnel ne m'est permis dans ces disparitions. Et l'on s'étonne que je crie sur le papier, trouvant indécent cet acte contre nature, écrire afin que viennent les larmes, écrire pour dénoncer l'injustice que l'on fait à une femme non mariée. J'ai choisi d'aimer sans liens matériels, la société se venge qui tisse les interêts. Les hommes ont peur de la souffrance, ils prennent la main d'une toujours plus jeune. Petite satisfaction d'orgueil, j'ai anticipé de huit jours le dernier baiser. Comme un animal qui ne veut pas se laisser écarter j'ai violé le domicile conjugal et j'ai pris de plein fouet le sinistre de cette fin de vie. Il n'a pas repoussé ma chaste caresse sur sa joue.
Une ex-infirmière rencontrée lors des manifestations durassienne me disait qu'autrefois, dans les hopitaux, lorsque les soignantes étaient compatissantes, les maitresses avaient le droit de visite le matin. Encore fallait-il que l'on sùt quand, et et dans quel hôpital nos hommes étaient soignés, ce qui n'est pas le cas ici. des mois avaient pù s'écouler sans que ses amis ne sachent où le joindre.
Je n'avais pas dormi cette nuit, vers 21h ce soir le fils m'apprit que son père n'était plus. Est-ce une réconciliation ce coup de fil, où pour désamorcer mon goùt du scandale? Savoir c'est mieux que rien, son intelligence m'a calmée, mais contre l'insomnie je griffonne des mots, je tue la mort par des mots. J'aurais dù mourir à trente ans, comme une vieille carne j'ai encore le jarret solide. Est-ce que cela a un sens, tant d'années me sentant damnée à une vie organique avec à peine quelques misères, mais la détresse de ne plus aimer, aucune épaule où se reposer. Ils sont tous partis plus gourmands de vie que moi, à croire que végéter rime avec longévité.
A l'enterrement de François Mitterrand il y avait la femme, la maitresse et la fille cachée. Cette générosité était-elle politique ou politesse du coeur?
Il faut dire que cet homme m'avait reniée dans ses derniers écrits: Certes, j'ai eu une liaison avec une certaine D.B. mais c'était dans les années où je buvais! On ne pouvait être plus muffle. Sa fragilité de vieillard avait recouvert cette cruauté de matamore. J'aurais pù le consoler de ses lâchetés: Ma femme vous venge toutes! me disait-il. elle l'a mis au régime sec, plus de copains, plus de copines.
Une crémation! Je pense à son père mort à Auswitch, c'est d'un goùt. Rien ne vient ni honte ni regret, seulement l'insomnie, le sommeil qui fuit, et ce temps d'oubli qui tarde depuis des temps. Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis notre dernière nuit, mais il disait qu'entre nous le dialogue ne s'était jamais arrêté. Bien qu'étouffé par son mal il a pù me murmurer: Vous êtes encore belle! Je n'ai pas à me plaindre, c'est un bel adieu.
Le scorpion
On espère toujours que les gens auront changés, qu'il faut faire confiance. Et je me rappelle l'histoire du scorpion qui veut traverser l'étang sur le dos d'une grenouille. "Mais si je te prends, tu vas me piquer!- Mais si je te pique on se noie tous les deux!" Convaincue la grenouille laisse monter le scorpion sur son dos. Au milieu de l'étang, celui-ci la pique,au moment de couler, elle demande pourquoi? Parce que je suis un scorpion, c'est dans ma nature!
Désaccord Parfait (Antoine de Caunes)
Back Street (Kim Basinger) 2
Il m'avait dit d'aller voir le film de Basinger "Back Street" afin de justifier ses mensonges, que je comprenne toute l'ambivalence des sentiments d'un homme adultère.
N'ai-je pas le droit à la tristesse? Je ne peux pas pleurer, que veiller en regardant la télé, c'est aussi légnifiant qu'un cachet. Aucun sanglot ne veut sortir de ma poitrine. Peut-être que si quelqu'un me parlait, et que je raconte. C'est le troisième homme pour lequel je n'aurai pas le droit d'assister aux funérailles, ai-je tant démérité d'une humble tendresse? Il va me hanter comme les autres l'ont fait des années dans la froidure du vide, sans poitrail où se nicher. La légitime peut pencher sa tête sur un visage mort, y laisser couler ses larmes, rien de charnel ne m'est permis dans ces disparitions. Et l'on s'étonne que je crie sur le papier, trouvant indécent cet acte contre nature, écrire afin que viennent les larmes, écrire pour dénoncer l'injustice que l'on fait à une femme non mariée. J'ai choisi d'aimer sans liens matériels, la société se venge qui tisse les interêts. Les hommes ont peur de la souffrance, ils prennent la main d'une toujours plus jeune. Petite satisfaction d'orgueil, j'ai anticipé de huit jours le dernier baiser. Comme un animal qui ne veut pas se laisser écarter j'ai été au domicile conjugal et j'ai pris de plein fouet le sinistre de cette fin de vie. Il n'a pas repoussé ma chaste caresse sur sa joue.
Une ex-infirmière rencontrée lors des manifestations durassienne me disait qu'autrefois, dans les hopitaux, lorsque les soignantes étaient compatissantes, les maitresses avaient le droit de visite le matin. Encore fallait-il que l'on sùt quand, et et dans quel hôpital nos hommes étaient soignés, ce qui n'est pas le cas ici. des mois avaient pù s'écouler sans que ses amis ne sachent où le joindre.
Je n'avais pas dormi cette nuit, vers 21h on m'apprit qu'il n'était plus. Contre l'insomnie je griffonne des mots, je tue la mort par des mots. J'aurais dù mourir à trente ans, comme une vieille carne j'ai encore le jarret solide. Est-ce que cela a un sens, tant d'années me sentant damnée à une vie organique avec à peine quelques misères, mais la détresse de ne plus aimer, aucune épaule où se reposer. Ils sont tous partis plus gourmands de vie que moi, à croire que végéter rime avec longévité.
A l'enterrement de François Mitterrand il y avait la femme, la maitresse et la fille cachée. Cette générosité était-elle politique ou politesse du coeur?
Il faut dire que cet homme m'avait reniée dans ses derniers écrits: Certes, j'ai eu une liaison avec une certaine D.B. mais c'était dans les années où je buvais! On ne pouvait être plus muffle. Sa fragilité de vieillard avait recouvert cette cruauté de matamore. J'aurais pù le consoler de ses lâchetés. Rien ne vient ni honte ni regret, seulement l'insomnie, le sommeil qui fuit, et ce temps d'oubli qui tarde depuis des temps. Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis notre dernière nuit, mais il disait qu'entre nous le dialogue ne s'était jamais arrêté. Bien qu'étouffé par son mal il a pù me murmurer: Vous êtes encore belle! Je n'ai pas à me plaindre, c'est un bel adieu.
N'ai-je pas le droit à la tristesse? Je ne peux pas pleurer, que veiller en regardant la télé, c'est aussi légnifiant qu'un cachet. Aucun sanglot ne veut sortir de ma poitrine. Peut-être que si quelqu'un me parlait, et que je raconte. C'est le troisième homme pour lequel je n'aurai pas le droit d'assister aux funérailles, ai-je tant démérité d'une humble tendresse? Il va me hanter comme les autres l'ont fait des années dans la froidure du vide, sans poitrail où se nicher. La légitime peut pencher sa tête sur un visage mort, y laisser couler ses larmes, rien de charnel ne m'est permis dans ces disparitions. Et l'on s'étonne que je crie sur le papier, trouvant indécent cet acte contre nature, écrire afin que viennent les larmes, écrire pour dénoncer l'injustice que l'on fait à une femme non mariée. J'ai choisi d'aimer sans liens matériels, la société se venge qui tisse les interêts. Les hommes ont peur de la souffrance, ils prennent la main d'une toujours plus jeune. Petite satisfaction d'orgueil, j'ai anticipé de huit jours le dernier baiser. Comme un animal qui ne veut pas se laisser écarter j'ai été au domicile conjugal et j'ai pris de plein fouet le sinistre de cette fin de vie. Il n'a pas repoussé ma chaste caresse sur sa joue.
Une ex-infirmière rencontrée lors des manifestations durassienne me disait qu'autrefois, dans les hopitaux, lorsque les soignantes étaient compatissantes, les maitresses avaient le droit de visite le matin. Encore fallait-il que l'on sùt quand, et et dans quel hôpital nos hommes étaient soignés, ce qui n'est pas le cas ici. des mois avaient pù s'écouler sans que ses amis ne sachent où le joindre.
Je n'avais pas dormi cette nuit, vers 21h on m'apprit qu'il n'était plus. Contre l'insomnie je griffonne des mots, je tue la mort par des mots. J'aurais dù mourir à trente ans, comme une vieille carne j'ai encore le jarret solide. Est-ce que cela a un sens, tant d'années me sentant damnée à une vie organique avec à peine quelques misères, mais la détresse de ne plus aimer, aucune épaule où se reposer. Ils sont tous partis plus gourmands de vie que moi, à croire que végéter rime avec longévité.
A l'enterrement de François Mitterrand il y avait la femme, la maitresse et la fille cachée. Cette générosité était-elle politique ou politesse du coeur?
Il faut dire que cet homme m'avait reniée dans ses derniers écrits: Certes, j'ai eu une liaison avec une certaine D.B. mais c'était dans les années où je buvais! On ne pouvait être plus muffle. Sa fragilité de vieillard avait recouvert cette cruauté de matamore. J'aurais pù le consoler de ses lâchetés. Rien ne vient ni honte ni regret, seulement l'insomnie, le sommeil qui fuit, et ce temps d'oubli qui tarde depuis des temps. Il en a coulé de l'eau sous les ponts depuis notre dernière nuit, mais il disait qu'entre nous le dialogue ne s'était jamais arrêté. Bien qu'étouffé par son mal il a pù me murmurer: Vous êtes encore belle! Je n'ai pas à me plaindre, c'est un bel adieu.
mardi, octobre 10, 2006
Rencontre avec Jean-Claude Drouot par Frédéric Vignale
Jean-Claude Drouot est un Orson Welles saisissant de vérité et de justesse, depuis le début de la rentrée 2006, au théâtre Marigny.
Ayant particulièrement aimé la pièce, nous avons souhaité rencontrer son héros ; un homme simple et humble, qui a répondu à nos questions avec une grande générosité et beaucoup de tendresse, directement depuis sa loge.
Jean-Claude Drouot est un grand professionnel exigent et sincère qui place son Art avant tout. Il est le serviteur d’un rôle, pas un acteur à l’ego démesuré qui singerait Welles.
1. Bonsoir Jean-Claude Drouot. J’ai particulièrement apprécié votre interprétation d’Orson Welles et vraiment je pense que vous êtes avec cette pièce, le passage obligé de cette rentrée théâtrale. Comment est arrivée cette pièce dans votre vie ?
C’est une pièce que je n’ai pas sollicité, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Elle est venue à moi par hasard, lors d’un diner à Paris avec Jacques Collard qui s’est écrié à un moment donné mais comment n’ai-je pas pensé à vous avant pour ce rôle ! puis-je vous envoyer un texte s’il vous plaît ?
C’était "Votre serviteur Orson Welles", la version était juste beaucoup plus longue qu’aujourd’hui.
Comme Welles, je suis très touché par la thématique de "Don Quichotte". J’admire l’homme de théâtre et le cinéaste depuis longtemps.
Dans les années 50 alors que j’avais à peine douze ou treize ans, j’avais été subjugué par son rôle dans "Le troisième homme". Ce film fut un très gros succès en Europe à sa sortie, Welles avait une côte énorme à cette époque.
2. Comme je le disais dans la chronique que j’ai faite sur votre pièce, vous n’imitez pas Orson Welles, vous êtes habité par le personnage. Est-ce un rôle difficile à tenir ? Avez-vous eu peur de ne pas être à la hauteur ?
Il est vrai que Welles est un personnage très impressionnant, sa stature, son aura mettent les gens à distance. Il a cette faconde, ce charisme inouï. Mais vous savez, même si je ne me comparerai jamais à lui, j’ai connu à ma petite échelle un succès foudroyant avec "Thierry la Fronde" et moi aussi j’ai du faire face aux sollicitations diverses. Cela a été très formateur et j’ai décidé très vite de refuser de céder aux facilités, au contentement... car je n’avais pas fait le choix de ce métier pour cela.
Je ne me prends pas pour Orson Welles, moi je n’ai jamais fait de publicité de ma vie et je n’en ferai jamais, j’y perdrai mon honneur, mais je respecte l’homme et l’artiste.
On est venu me chercher pour jouer Welles, je fais mon métier avec passion, cela me rend très heureux, j’essaye de faire rencontrer ce rôle avec mon idéal poétique et artistique. Voilà tout ce qui m’intéresse.
3. Qu’est-ce qui vous touche chez Welles ? Avez-vous tout fait pour lui ressembler davantage ?
Welles est un être admirable. Le Welles que j’admire le plus est celui de l’aveu de Falstaff, là il est d’une immense stature. Il prend le pouvoir, il tisse sa toile, il vous entraine dans son labyrinthe et mène le jeu. Il est formidable de justesse dans beaucoup de rôle mais c’est dans la Démesure qu’il révèle tout son talent.
Je n’ai rien fait de particulier à mon physique pour ressembler plus à Welles ; ce qui est troublant sur scène c’est le jeu des lumières, la gestuelle, c’est là que le mimétisme se fait avec des trucs de théâtre, rien d’artificiel sur moi, pas de postiche, juste des costumes sur mesure et un très beau travail d’équipe pour faire de moi un Welles vraisemblable.
4. La construction de la pièce "Votre serviteur Orson Welles" est d’une grande qualité. Les trois plans du décor, Serge Le Lay le personnage qui vous donne la réplique, les jeux sur le son, les costumes, les lumières... voilà un travail rondement mené.
J’ai participé activement à la construction de la pièce, je n’ai pas voulu écrire "metteur en scène" mais plutôt réalisateur, c’est un prodigieux travail d’équipe. Je me sens bien dans les costumes, les lumières sont magiques, Serge est un partenaire de très haut niveau, nous formons réellement un vrai couple, un duo théâtral. Vous savez, c’est une pièce inclassable car elle est le rendez-vous de plusieurs genres.
C’est le Théâtre qui regarde le Théâtre, le Cinéma passe après. Welles était avant tout un homme de Théâtre et de Radio et la pièce transcrit bien cela. Les scènes de studio sont si bien rendues dans le jeu que lorsque je vais parler de cette pièce dans un vrai studio, je le trouve moins vrai que celui que nous avons inventé sur scène (rires).
5. Cela ne rend -t- il pas un peu schizophrène de jouer Welles, de lui ressembler autant sur scène ? Comment est-on porté par un tel personnage ? N’y a t’il pas une vraie rencontre DROUOT/WELLES avec ce spectacle ?
Non, jamais je ne deviens Welles, je reste toujours un acteur qui est au service d’un personnage et je ne me perds pas dans la personnalité si forte d’Orson.
Je ne suis pas son sosie parfait mais cela fait illusion semble t-il pendant la durée de la Pièce. Je parle un anglais acceptable, cela m’a aidé pour le texte même si je me permets de franciser quelques noms propres pour qu’ils soient compréhensibles par le public.
Welles n’est pas un homme beau à la fin de sa vie, il est obèse, marche avec difficulté et souffle fréquemment mais il a la séduction de l’intelligence, le Génie, c’est cela qui faisait son charme extraordinaire.
6. On dirait que ce rôle de Welles est un étape importante dans votre vie et carrière, est-ce exact ?
Je suis si fier de cette pièce et de tout le travail des équipes que se pourrait être mon dernier Show sur scène. Je suis pleinement satisfait de cette aventure, je n’ai aucune rivalité avec Orson Welles, je suis à son service, son serviteur dévoué. Cette composition m’offre une liberté absolue, une grande inventivité d’acteur.
Je veux que rien ne soit totalement fixe, j’aime cette mise en danger.
Welles me guide, m’aide à sortir le meilleur de moi-même, sa figure me porte.
J’éprouve vraiment un sentiment heureux en faisant "Votre serviteur Orson Welles
"Votre serviteur Orson Welles", actuellement au Théâtre Marigny de Paris.
J'ai vu le spectacle à la couturière, je retournerais samedi après-midi le voir avec les petits vieux de la Mairie ( place gratuite) Dorothée Blanck
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Ayant particulièrement aimé la pièce, nous avons souhaité rencontrer son héros ; un homme simple et humble, qui a répondu à nos questions avec une grande générosité et beaucoup de tendresse, directement depuis sa loge.
Jean-Claude Drouot est un grand professionnel exigent et sincère qui place son Art avant tout. Il est le serviteur d’un rôle, pas un acteur à l’ego démesuré qui singerait Welles.
1. Bonsoir Jean-Claude Drouot. J’ai particulièrement apprécié votre interprétation d’Orson Welles et vraiment je pense que vous êtes avec cette pièce, le passage obligé de cette rentrée théâtrale. Comment est arrivée cette pièce dans votre vie ?
C’est une pièce que je n’ai pas sollicité, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Elle est venue à moi par hasard, lors d’un diner à Paris avec Jacques Collard qui s’est écrié à un moment donné mais comment n’ai-je pas pensé à vous avant pour ce rôle ! puis-je vous envoyer un texte s’il vous plaît ?
C’était "Votre serviteur Orson Welles", la version était juste beaucoup plus longue qu’aujourd’hui.
Comme Welles, je suis très touché par la thématique de "Don Quichotte". J’admire l’homme de théâtre et le cinéaste depuis longtemps.
Dans les années 50 alors que j’avais à peine douze ou treize ans, j’avais été subjugué par son rôle dans "Le troisième homme". Ce film fut un très gros succès en Europe à sa sortie, Welles avait une côte énorme à cette époque.
2. Comme je le disais dans la chronique que j’ai faite sur votre pièce, vous n’imitez pas Orson Welles, vous êtes habité par le personnage. Est-ce un rôle difficile à tenir ? Avez-vous eu peur de ne pas être à la hauteur ?
Il est vrai que Welles est un personnage très impressionnant, sa stature, son aura mettent les gens à distance. Il a cette faconde, ce charisme inouï. Mais vous savez, même si je ne me comparerai jamais à lui, j’ai connu à ma petite échelle un succès foudroyant avec "Thierry la Fronde" et moi aussi j’ai du faire face aux sollicitations diverses. Cela a été très formateur et j’ai décidé très vite de refuser de céder aux facilités, au contentement... car je n’avais pas fait le choix de ce métier pour cela.
Je ne me prends pas pour Orson Welles, moi je n’ai jamais fait de publicité de ma vie et je n’en ferai jamais, j’y perdrai mon honneur, mais je respecte l’homme et l’artiste.
On est venu me chercher pour jouer Welles, je fais mon métier avec passion, cela me rend très heureux, j’essaye de faire rencontrer ce rôle avec mon idéal poétique et artistique. Voilà tout ce qui m’intéresse.
3. Qu’est-ce qui vous touche chez Welles ? Avez-vous tout fait pour lui ressembler davantage ?
Welles est un être admirable. Le Welles que j’admire le plus est celui de l’aveu de Falstaff, là il est d’une immense stature. Il prend le pouvoir, il tisse sa toile, il vous entraine dans son labyrinthe et mène le jeu. Il est formidable de justesse dans beaucoup de rôle mais c’est dans la Démesure qu’il révèle tout son talent.
Je n’ai rien fait de particulier à mon physique pour ressembler plus à Welles ; ce qui est troublant sur scène c’est le jeu des lumières, la gestuelle, c’est là que le mimétisme se fait avec des trucs de théâtre, rien d’artificiel sur moi, pas de postiche, juste des costumes sur mesure et un très beau travail d’équipe pour faire de moi un Welles vraisemblable.
4. La construction de la pièce "Votre serviteur Orson Welles" est d’une grande qualité. Les trois plans du décor, Serge Le Lay le personnage qui vous donne la réplique, les jeux sur le son, les costumes, les lumières... voilà un travail rondement mené.
J’ai participé activement à la construction de la pièce, je n’ai pas voulu écrire "metteur en scène" mais plutôt réalisateur, c’est un prodigieux travail d’équipe. Je me sens bien dans les costumes, les lumières sont magiques, Serge est un partenaire de très haut niveau, nous formons réellement un vrai couple, un duo théâtral. Vous savez, c’est une pièce inclassable car elle est le rendez-vous de plusieurs genres.
C’est le Théâtre qui regarde le Théâtre, le Cinéma passe après. Welles était avant tout un homme de Théâtre et de Radio et la pièce transcrit bien cela. Les scènes de studio sont si bien rendues dans le jeu que lorsque je vais parler de cette pièce dans un vrai studio, je le trouve moins vrai que celui que nous avons inventé sur scène (rires).
5. Cela ne rend -t- il pas un peu schizophrène de jouer Welles, de lui ressembler autant sur scène ? Comment est-on porté par un tel personnage ? N’y a t’il pas une vraie rencontre DROUOT/WELLES avec ce spectacle ?
Non, jamais je ne deviens Welles, je reste toujours un acteur qui est au service d’un personnage et je ne me perds pas dans la personnalité si forte d’Orson.
Je ne suis pas son sosie parfait mais cela fait illusion semble t-il pendant la durée de la Pièce. Je parle un anglais acceptable, cela m’a aidé pour le texte même si je me permets de franciser quelques noms propres pour qu’ils soient compréhensibles par le public.
Welles n’est pas un homme beau à la fin de sa vie, il est obèse, marche avec difficulté et souffle fréquemment mais il a la séduction de l’intelligence, le Génie, c’est cela qui faisait son charme extraordinaire.
6. On dirait que ce rôle de Welles est un étape importante dans votre vie et carrière, est-ce exact ?
Je suis si fier de cette pièce et de tout le travail des équipes que se pourrait être mon dernier Show sur scène. Je suis pleinement satisfait de cette aventure, je n’ai aucune rivalité avec Orson Welles, je suis à son service, son serviteur dévoué. Cette composition m’offre une liberté absolue, une grande inventivité d’acteur.
Je veux que rien ne soit totalement fixe, j’aime cette mise en danger.
Welles me guide, m’aide à sortir le meilleur de moi-même, sa figure me porte.
J’éprouve vraiment un sentiment heureux en faisant "Votre serviteur Orson Welles
"Votre serviteur Orson Welles", actuellement au Théâtre Marigny de Paris.
J'ai vu le spectacle à la couturière, je retournerais samedi après-midi le voir avec les petits vieux de la Mairie ( place gratuite) Dorothée Blanck
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