vendredi, juillet 28, 2006

La liberté aîlée

Un duvet de mouette volette devant ma fenêtre, je me dis: Tiens! Un ange passe! Un coup de fil me rappelle l'invitation de mon neveu à camper sur son lac. Puis dans la rue l'on m'annonce le décès d'une femme âgée de 97 ans et son fils effondré. C'est peut'être son âme qui passait? Découragée par une succession d'actes de vandalisme j'avais abandonné mon vélo. Un voisin me l'a réparé. J'avais oublié ce sentiment de liberté aîlé que donne le deux-roues!

jeudi, juillet 27, 2006

Orson Wells-Jean-Claude Drouot




Jean-Claude Drouot incarnera, à partir du 6 septembre à Paris, Orson Welles au soir de sa vie se remémorant son existence chaotique dans la pièce "Votre serviteur Orson Welles" de l'Américain Richard France, dans la petite salle du Théatre Marigny à Paris.

Dramaturge, conférencier et comédien, Richard France s'est imposé comme une référence en ce qui concerne la vie et l'oeuvre d'Orson Welles, comédien et réalisateur (1915-1985).

La pièce le présente l'année de ses 70 ans, l'année de sa mort aussi : il est à la recherche d'argent pour terminer son projet de film "Don Quichotte" et a accepté de prêter sa voix à une publicité radiophonique japonaise.

Le metteur en ondes, joué par Serge Le Lay, n'est préoccupé que par la captation de la célèbre voix du comédien, qui alors lui raconte sa vie, ses démêlés avec les studios pour tourner quelques chefs-d'oeuvre du 7e art, avec ses femmes, avec la politique etc...

Jean-Claude Drouot mettra lui-même en scène "Votre serviteur Orson Welles", joué en français dans l'adaptation de Jacques Collard.

mercredi, juillet 26, 2006

Le droit à l'image


J'attends patiemment depuis sept mois un droit d'auteur soit: le tee-shirt illustré par une jeune femme avec des photos de Jacques Loew (le visage) et la guépière du film Lola de Jacques Demy, photo de plateau de Raymond Cauchetier.

jeudi, juillet 20, 2006

à l'ombre d'un wagon

Samedi je marie une copine, je suis bien obligée de rentrer dans la fournaise parisienne, je ne puis me porter pâle, elle est toujours venue me chercher lors de drame.Je lui ai demandé si elle allait enterrer sa vie de garçon: Cela fait 27 ans que j'enterre ma vie de garçon!
Une surprise: entre Trouville et Lisieux la SNCF nous a distribué une demi bouteille d'eau minérale à chacun et le train était climatisé.


Je n'ose appeler mes amis, la famille leur en voudrait qu'une relation extérieure fagocite leur protégé dans les replis de sa vieille santé. La loi, la morale, tout est de leur côté. C'est le silence qui nous est échu à nous pauvres ex-maitresses de qui on ne prend même pas de nouvelles alors que nous avions un dialogue ininterrompu durant près d'un demi siècle, et de notoriété publique.
L'été est non seulement torride mais long, chacun dans ses campagnes, mon frère allemand qui voulait me recevoir se déplace en famille, pas de place pour moi à Dresden. Je pourrais aller sur le lac où travaille mon neveu David, je crains que ce ne soit plus l'âge de mes os pour un sac à dos de campeuse. Reste mon copain Janot dans la Montagne Noire qui attend depuis douze ans que nous redansions un tango en septembre. Vu l'horreur des évènements au Proche Orient, l'exode n'est pas forcément ce qu'il y a de plus sexy.

mardi, juillet 18, 2006

Sauter dans un train

Je raconte à mes copines que je préfère garder l'argent du train pour me laisser inviter à déjeuner à Paris par un pôte, que de dépenser ces 26 euros dans un boui-boui en Normandie, en leur compagnie. Je préfère les garçons, de tous temps, quelque soient leurs travers, cinq minutes de flirt mental me font plus de bien que les récriminations de la gente féminine, sa solitude.

lundi, juillet 17, 2006

Quel été!

La France transpire. Ailleurs on pleure. Je n'ai regardé aucun des feux d'artifices, je suis allée à la messe en souvenir des marins péris en mer, et pauvres pêcheurs que sont tous ces enfants sur lesquels pleuvent les tirs de part et d'autre...

mercredi, juillet 12, 2006

Papier buvard

Foin du passé, un énorme papier buvard absorbe les encres les plus fortes et s'effrite à son tour. Que peut la volonté du souvenir contre la sécheresse du temps? Une larme perle en signe de douleur, la tension réside aux bords des cils, comme ces petits vieux dont on ne comprend pas cette coulée funèbre alors que le corps ne tremble plus à aucune émotion. La révolte, c'est jeune! La résignation ce sont les braises qui deviennent cendres! Je veux encore voir et entendre ces gens qui ne me veulent plus de mal.

mardi, juillet 11, 2006

Varda donne forme à l'émotion (Jean-Luc Douin)LE MONDE | 28.06.06 |


Varda donne forme à l'émotion (Jean-Luc Douin)LE MONDE | 28.06.06 | 16h17 • Mis à jour le 28.06.06 | 16h17
"La Grande Carte postale ou souvenir de Noirmoutier", d'Agnès Varda (2006)
La première fois qu'Agnès Varda tint une caméra, elle filma un village de pêcheurs. C'était près de Sète, l'évocation d'un couple, une histoire du temps qui passe, une mise au point sur l'état de l'amour (La Pointe courte, 1954). Un demi-siècle plus tard, pour son exposition à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, présentée tout l'été, elle a choisi l'île comme thème et Noirmoutier comme refuge. Deux ou trois choses que ce lieu lui inspire, que ce lieu nous dit d'elle.

D'elle et de lui : c'est là, au large de Nantes, qu'elle acheta une maison avec son mari, le cinéaste Jacques Demy, là qu'elle réside parfois seule l'hiver, là qu'elle passe ses vacances avec enfants et petits-enfants l'été. Ce va-et-vient des saisons lui inspire "mélancolie et bonne humeur".

"L'Ile et Elle" est une installation d'art contemporain. Ainsi appelle-t-on ces articulations d'objets, confrontations de concepts à voir et à entendre, murs de projets et projections, avec chaises et écouteurs. Le genre n'est pas toujours incarné. Avec Varda, l'émotion affleure. "Rien d'autobiographique", se défend-elle... mais elle parle d'elle, part d'elle, pour confronter le visiteur à son propre trouble, son souvenir, son plaisir. Jacquot de Nantes, dont on aperçoit la main filmée par elle avant qu'il meure, est à la fois son "il" et son "île".

Agnès Varda est l'une des veuves dont elle a recueilli les témoignages de solitude pour un polyptyque de portraits vidéo. D'elle à elles, on glisse du singulier au pluriel. Du deuil à la couleur. "La mort de Jacques a été un sale coup dans ma vie, une rupture. Mais j'aime la vie. J'ai amené deux chaises sur la plage à marée basse. Je suis assise sur l'une, l'autre est vide. Elle est devenue bleue, aérienne. Voilà le thème de ma pensée. Le deuil est bleu céruléen."

Agnès Varda est passée par étapes du cinéma, royaume de l'écran plat, au goût de s'installer dans des espaces à plusieurs dimensions. Biennale de Venise en 2003( Patatutopia), galerie Martine Aboucaya en 2005 (Le Triptyque de Noirmoutier et Les Veuves de Noirmoutier, repris ici). Peu à peu s'est développé en elle un désir de défi, de "travailler autrement", "sur un autre chantier". De la fiction au documentaire, elle s'était ouverte aux surprises. "L'Ile et Elle" l'a poussée à "donner une forme à l'émotion", "questionner mon rapport à l'image, et le rapport de l'image aux gens auxquels on la propose".

Exemple : d'une petite photographie qu'elle avait prise avec un appareil numérique, elle donne à voir deux formats. D'un côté l'objet d'art, dûment encadré dans sa proportion normale, de l'autre un agrandissement au maximum de ce que lui autorisent les pixels, afin de susciter la sensation de "mer immense". De l'icône au blow up, une réflexion : "Qu'est-ce qu'on fait de l'image, pour qui on la montre, et comment on la montre, à quel format ?"

Ou bien : 14 écrans et 14 chaises munies d'écouteurs qui permettent de capter le son de chacun des 14 films projetés. Les visiteurs sont assis côte à côte mais chacun entend un son différent. Métaphore de la réception d'un long métrage. Faites le test avec Le Bonheur, film impressionniste sur l'apparence de l'harmonie, qu'elle vient de sortir en DVD (Ciné-Tamaris) : chaque spectateur reçoit le film à sa façon.

Au sous-sol, le visiteur est accueilli par une barrière, qui se bloque puis se lève en fonction de la mer qu'il voit monter et descendre sur cette route - Le Passage du Gois - donnant accès à l'île. A marée basse, le visiteur peut traverser un rideau, puis un autre (tissé de bouchons de liège semblables aux balises). "Je tenais à l'idée d'un voyage, d'un parcours. Ma fille Rosalie m'a aidée à en trouver la cohérence."

Puis il débouche sur Le Tombeau de Zgougou : un petit tumulus recouvert de sable, de fleurs, de coquillages, à la mémoire d'une chatte disparue en 2005. "La perte d'un animal domestique, tout le monde a connu ça ! C'est universel, et c'est l'histoire de ma famille. La chatte nous avait été offerte par Sabine, la monteuse de Jacques. Il est mort en 1990, ma mère l'a suivi le mois d'après, Sabine nous a quittés en 2003. Tout ce monde-là est en cercle autour de ce chat... mais j'ai voulu que ce tombeau sur lequel je projette un film ait l'exaltation funèbre des Mexicains. La mort évoquée de façon légère, charmante."

C'est le message de "L'Ile et Elle" : la cohabitation du grave et du ludique. Une gigantesque carte postale représente une pin-up, allongée nue sur une plage. On peut y commander l'ouverture de petites encoches qui font passer de la rigolade au serre-coeur : derrière les fesses de la bimbo, des gamins font des blagues pipi-caca-cul ; du fond de la mer surgissent les fantômes des noyés. Mer des vacances, mer dangereuse. Gaieté et sagesse.

Pour cela, deux propositions : appétit de couleurs vives sur un panneau conçu comme une ode aux ustensiles de plage, plastiques de bazar, tongs et bouée ; sur un matelas pneumatique défilent les images d'un film où des gamins envoient des balles de ping-pong entre les doigts de Bernard Lubat qui pulsent sur une table. "Là, dit-elle, je me suis éclatée ! Le son exquis des balles qui rebondissent, cette recherche de l'énergie solaire, cette façon de rassembler des impressions d'été, je ne pense pas pouvoir l'exprimer au cinéma. Les recherches sur le support, le hors-champ, cela me passionne !"

Près du jardin de la Fondation Cartier, Ma cabane de l'échec. Assemblés par Christophe Vallaux, les murs en sont des bandes de pellicule des copies inutilisées des Créatures (1966), un film qu'elle tourna avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli et dont personne ne veut.

D'une déception, Varda a tiré un repaire magique. "L'échec fait mal, j'en ai tiré une jolie cabane. C'est ce que m'ont appris les glaneurs et les glaneuses : récup', récup'!"


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lundi, juillet 10, 2006

Relevez la tête monsieur Zidane!

Votre coeur a parlé en dépit de l'enjeu phénoménal de cette Coupe du Monde. Les gens perfides savent que l'on peut tuer d'un mot, vous n'avez pas permis que l'on attente à l'honneur d'êtres chers. Autrefois l'on plongeait son épée dans la poitrine d'un félon, vous avez donnez un coup de tête.
Vous entrez dans la légende des héros tragiques au même titre que le Cid...

Miso par amour (Walter Lewino)

Moi, les femmes je les aime au bal, à la cuisine et dans mon lit. Autrement
dit, je les adore!

Qui l'eut crù?

samedi, juillet 08, 2006

Le surréalisme des enfants

Emma, quatre ans, son père a été enterré sans qu'elle le sache. Elle le cherche dans la maison: "Il est où papa? - Il est en Suisse! lui répondit sa mère- Je veux lui téléphoner!- Je ne crois pas qu'il te répondra, il est très fatigué!" Emma regarda sa mère froid dans les yeux. C'est pas vrai, il es parti avec Adragon!" L'enfant s'était souvenu avoir vu pleurer son père devant la télé lors des obsèques de Louis Aragon qui était un ami intime de la maison.

Lorsque Ghislain Cloquet est mort on a dit à sa fille qu'il était parti au ciel, la toujours Emma regarda celui-ci, et voyant des nuages Il a des moustaches, Ghislain!

mercredi, juillet 05, 2006

DOUYOUSPIKINGLICHE (Walter Lewino)

€ Une sous-méthode Assimil pour se débrouiller dans les langues étrangères ?
Destinée aux personnes qui désirent seulement baragouiner, comprendre et se
faire comprendre. Pour un petit voyage ou un court séjour. Exit la grammaire
et la bonne prononciation. On se fout de parler ou d¹écrire correctement.
Étranger on est, étranger on est fier de demeurer. Pour les aspirants à
l¹anglais, par exemple, inutile de leur expliquer comment prononcer le th,
d¹exiger qu¹ils mettent une s à la troisième personne du singulier .
Terminées des histoires de neutre et d¹ordre des adjectifs. Rien que du
concret. A eux de piger.

Le manuel attaquera sur le « je suis » qui est l¹incipit incontournable des
prises de contact. Exit le I am avec son I majuscule incompréhensible, place
au aïe ! âme que le dernier des cancres peut comprendre.

Autre exemple : On expliquera qu¹il est inutile de faire précéder toute
demande de Where is(are) the quand il s¹agit d¹un lieu et encore moins du
sempiternel Could you tell me, ce qui aboutit pour un prostatique saisi
d¹une envie pressante à un somptueux Please, could you tell me where are the
toilets in this establishment, relevé dans un guide qui prétend s¹adresser à
un aspirant polyglotte, alors que Toïlète plize serait été autrement
efficace.

Notre dessein n¹est pas d¹apprendre aux gens à lire ou à écrire, ni à
s¹initier aux subtilités d¹une langue qui leur échappera toujours, mais à
leur permettre de vagabonder en terre étrangère sans trop de dégâts.

Le pied

Je finis par faire comme ma mère qui découpait ses chaussures pour laisser passer ses oignons. A force d'exercices ( faire tourner les orteils) je ne passe plus une nuit sans qu'il n'y ait un flirt avec un quelconque homme, je me réveille de bonne humeur sinon de bonne heure, et suis plus tolérante avec mes copines.
L'orage ne fraichît pas l'air. La Capitale avec mes vieux amis en souffrance, même mes visites ne sont plus tolérées, comment capter les dernières lueurs de ceux que j'ai admiré?

lundi, juillet 03, 2006

l'eau

J'ai beaucoup marché les pieds dans l'eau, j'ai rêvé que j'avais des jambes de boue.
Chaque nuit m'apporte une petite volupté, c'est un inconnu qui me baisait les lèvres mises à feu.