samedi, juillet 10, 2004

Sans anglais, point de salut!

Sans anglais point de salut! Je me déporte d'un webbar à un autre, les systèmes changent, nous n'ouvrons pas les mêmes pages, et mes voisins n'ont pas le language technique pour m'aider à élucider les trous d'ozone. A la FNAC où l'on a vingt minutes pour prendre ses emails gratuits, c'est quasiment en panne depuis un mois: les vacances, la maintenance? Cela me fait traverser Paris à vélo, c'est un but comme un autre. Et cassecrouter dans la rue me rappelle mon enfance campagnarde avec le goûter consommé sur le chemin de l'école. Un noir qui s'occuppe de la sécurité est très gentil avec moi depuis que j'ai ramené un portable oublié dans les toilettes par une jeune fille, elle n'avait pas eu le temps de s'apercevoir de cette disparition: "Elle aurait pù se plaindre qu'on le lui ai volé!

Je ne me décide pas à quitter Paris sans avoir fait le ménage, je vois donc beaucoup de films télé sans que mon parquet en soit plus propre. Comme il vente toujours, les scénarios catastrophes sont mieux amortis par le sommier qu'à se faire battre le visage par la tourmente en bord de mer. Aux actualités ont voit les rivages désertés par les vacanciers. Ah! Humer l'air marin en ciré jaune et bottes de caoutchouc! C'est ça qui est poétique! Point trop n'en faut quand on est déja déprimé, les siens s'en étant allés au loin. Les sangs battus par le mauvais temps seraient-il une meilleure théraphie que l'édredon? Le sommeil m'a sauvée tant de fois, en rendant le temps si élastique que je ne savais plus si j'étais seule parce que je ne voulais pas d'intrus dans mon lit, ou parce que je ne me levais pas.Les lève-tôt qui ont tout à faire le matin, sont-ils plus heureux après avoir passé l'aspirateur? J'ai une amie qui s'isole dans sa cuisine flasque de wisky dans la poche de son tablier de ménagère. Le déjeuner est fameux, elle a pris son temps pour boire en même temps que d'éplucher les légumes. Et les grand-mères qui préparent la tarte, laquelle sera avalée par les petits accros à la télé, en sont-elles moins seules après s'être lavé les mains? Ah! Les villages d'Antan, où les voisins se hèlaient pour une rondelle de saussisson sous un marronnier!Même dans la France profonde les portes se sont refermées, chacun son programme, on ne doit pas gêner alentour. Restent les shows avec écran géant sur le fronton de l'Hôtel de Ville lors de grands matchs de foot, là reviennent les cris d'une liesse populaire. Aucune émotion n'est aussi forte que dans un stade, aucun applaudissement, d'un concert ou d'une pièce de théâtre ne remue les tripes comme la foule en délire d'un succès ou d'un échec collectif. Il suffit d'un mot, d'un poing levé, et vos neurones ne font qu'un tour. Oui! La foule fait peur quelqu'en soit la raison! C'est vous dire que je vais peu aux manifs, je ne sais plus courir.

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