Je me réveille parce que je suis gênée par une masse contre ma hanche que je n'arrive pas à déplacer. Dans le lit à ma droite deux lesbiennes sont couchées l'une sur l'autre. Elles sont laides, je ne comprends pas leur désir; Leurs corps ne bougent pas mais leurs langues s'activent dans leurs bouches comme soudées. Je vois le profil de leurs visages, est-ce la volupté ou la tendresse, leurs traits sont adoucis, elles ne se quittent pas des yeux.
Je tente d'écarter mon lit du leur en le repoussant des pieds, mais c'est trop lourd. Leur image ne va pas me troubler pour me rendormir, ni le bruit qu'elles ne font pas, et de toute façon j'ai des boules quies.Je me tourne sur ma gauche, là aussi une jeune fille dort, il n'y a pas de travées entre les lits, c'est un dortoir.
Une femme ronde mais énergique entre, ouvre la lumière, et tire sur les draps des amoureuses enlacées, ce qui découvre deux très beaux corps de femmes pleines. C'est la mère de l'une d'elle.
"- Allez! levez-vous et retirez les draps des lits! dit-elle à la cantonnade.
Je trouve son geste indiscret, s'occuper des draps de sa fille.
En face une autre rangée de lit. Je regarde si je ne connaitrais pas quelqu'un. Il me semble voir ma soeur mais je ne suis pas sûre. J'appelle: Suzie! Elle me regarde, elle a changé, peut-être a t'elle maigri et porte les cheveux plus courts. Je vais vers elle: Depuis quand tu es ici?- Depuis hier soir!
J'écoute mon répondeur pour savoir quoi faire. le message est de ma soeur, qui présente sa mère et moi très faiblement, si bien que l'on peut croire que c'est leur domicile.Son speech explicatif est long et triste tel une complainte. Il faut que je rentre chez moi. Je cours vers une gare dont je ne connais pas le nom, De peur de rater un train en allant au guichet prendre un billet, je tente d'arrêter des locomotives leur demandant: Vous allez à Paris?