jeudi, juillet 02, 2009

(35)*Je suis atteinte de la lèpre. Une plaie au dos, sans grande douleur mais lancinante.
Les gens me tirent par les bras pour m’entraîner au-dehors jouer à vivre. Je sais que je suis condamnée, le mal, intérieurement, a fait des ravages. Quand il aura atteint les organes vitaux, il en sera fini de moi. Alors à quoi bon toute cette mascarade ? Je ne veux pas qu’on me touche, je ferme la porte au nez de mes amis.
Une cohorte de Noirs, les mains en avant avec leurs paumes purulentes, essaie de m’agripper car ils m’ont reconnue pour l’une des leurs. Je ne veux pas non plus de ces contacts sur ma peau à peine entachée. Tous les meubles, planches, chaises, me servent de boucliers pour empêcher ces doigts tentaculaires de pénétrer par les interstices des portes et des fenêtres.

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