mercredi, mars 31, 2010

(77*Je cherche l’aventure en faisant du stop. Un drôle de petit bonhomme dans une voiture anachronique s’arrête, mais c’est pour me jeter des pierres au front. Cela me donne l’idée de cogner ma tête très fort contre les murs de la ville, jusqu’à en devenir amnésique. Lorsque je crois y être parvenue, j’entre avec mon bonhomme dans votre bistrot, espérant vous y voir. On vous attend, ou bien vous êtes déjà passé, ou vous y êtes mais ne daignez pas vous apercevoir de ma présence. Les chocs à la tête font leur effet. C’est sans l’ombre d’un sentiment que je subis votre vue. Mon regard fixe paraît être une provocation gratuite d’une passante à l’égard d’un inconnu, et cette fixité est hypnotique. Pour vous prouver mon oubli, je veux prendre tout de suite pour amant mon accompagnateur. Et même plus encore, changer les habitudes que vous me connaissez en embrassant sous vos yeux une fille. Elle a un buste très beau. Je mords ses seins par-dessus le pull gris mouette qui la moule. Je n’éprouve aucun trouble, ni n’en provoque chez elle, comme si j’embrassais une statue consentante. Alors, intrigué par mon oubli de vous, vous m’entraînez dans une cabine téléphonique. Vous risquez de me retrouver soumise comme jusqu’alors, je continue de jouer la comédie. Sans sentiment, je me masturbe contre vos fesses, ne me préoccupant que de mon plaisir, sans y parvenir. Alors je m’agenouille pour vous boire et immédiatement, à chaque succion, vous éjaculez et votre coït provoque des spasmes dans ma gorge, lesquels provoquent un nouveau coït, et ainsi une coulée sans fin de votre liquide dans ma gorge.

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