(138)*Je danse mieux que la meilleure ballerine du moment, avec tant
d’âme que le moindre élan transforme mon saut en vol plané trois mètres
au-dessus de la scène. Je ne suis qu’étirements en l’air, sauts d’ange
avec port de bras. L’improvisation de cette variation m’est toute
naturelle. La maîtresse de ballet veut régler un ensemble. Les danseuses
sont toutes jeunes et ravissantes, avec une technique supérieure à la
mienne, puisque je ne danse plus depuis de nombreuses années. Mais voilà
que leurs genoux fléchissent et qu’elles dansent en dedans sans que
cela ne soit rattrapé par aucune grâce. Vient mon tour de régler mon
pas. Le professeur veut que je quadrille la scène au milieu des autres
avec toujours le même “grand pas de bourrée, grand-jeté, arabesque
tenue”. Je suis incapable de m’exécuter.
jeudi, juin 14, 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire