dimanche, mars 25, 2007

Concert aux 7 Lézards Improvisations Préméditées

Percus/électro Pozzi-Cueco-Walter-Wending samedi 24 mars-19h 10 rue des Rosiers 75004 Paris téléphone 01 48 87 08 97 Métro Saint-Paul www.7lezards.com
Néna était tellement enthousiaste qu'elle veut y entrainer toute sa famille au prochain concert au même endroit le 28 avril www.budamusique.com

1 commentaire:

P. P. Lemoqeur a dit…

Bonjour,
Ce commentaire n'a rien à voir avec le message auquel il est lié mais avec un message bien antérieur puisqu'il s'agit de celui que vous avez publié après avoir assisté aux Roches Noires à "Nevers". J'y étais auss ce jour-là et voici ce que j'écrivis à mon retour et qui est publié sur le site http://www.classicalmusicnow.com/nevers.htm




Trouville dimanche 2 octobre.

On se promène sur la plage, le chien cherche un éventuel bout de bois pour jouer. Le vent ne le décoiffe pas, il le coiffe, raie au milieu comme un garçon de café des années vingt
Les Roches noires. Il est quinze heures, un jour d'automne. On voit de la plage une curieuse agitation derrière la baie centrale, qui, juste en dessous des colonnes engagées corinthiennes, fait avec elles une discrète mais efficace référence palladienne au beau milieu de cette grande façade de luxueuse caserne, comme ça (sans raison, ce qui est, on le sait, la meilleure) ...
Je ne suis pas aux Roches noires pour Proust, pour Monet, et les autres, j'y suis donc pour Duras, forcément...
Une conférence et, et quoi au juste ? Une pièce de Duras ? non.
Une lecture de Duras ? pas plus. Un "montage" ? ah ! le vilain mot.. pas davantage... Non, une chose étonnante. Deux comédiennes, un saxophoniste et les appendices que Duras écrivit pour le scénario de Hiroshima mon amour. Nevers, que s'est-il passé à Nevers? Qu'a-t-elle vécu avant le déshonneur... avant d'être tondue...
Claire Deluca est la voix qui raconte, le coryphée dit-elle,
Sophie Lahayville, c'est elle la petite tondue de Duras,
et puis Paul Wehage, saxophoniste et compositeur à qui on a confié la tâche, non d'illustrer, mais de prendre le relais quand le verbe n'en peut plus, par petites touches.
Le hall des Roches noires, revu par Mallet-Stevens et préservé pour l'essentiel, mais dont les bandeaux de papiers marouflés de Charles Gir se décolent, enduit de ce torchis des années soixante dix, ce hall des Roches noires où Duras a tant écrit, et sans doute tant regardé la mer, ce hall est le théâtre furtif de cette magie.
Pas de scène, un petit plateau fait de quelques Samia de base, un fauteuil club avachi. Pas d'éclairage véritable si ce n'est le soleil qui, "côté jardin", jouant avec les imprévisibles nuages de l'automne, offre une succession ininterrompue de variations lumineuses.
J'aime les comédiennes qui ne surjouent pas, j'aime les comédiennes qui ont un vrai timbre de voix.
J'aime les instrumentistes qui savent ce que "son" veut dire, j'aime les compositeurs qui ont une pensée musicale forte et savent la maîtriser.
J'aime ces trois personnes ce jour là qui disent ce texte méconnu empreint de cette si belle efficacité poétique de Duras , une efficacité curieusement mauriacienne.... Sans effets inutiles, l'essentiel, le ton, la musique. L'émotion.
Le temple du feu d'Ateshgah est une construction de petite taille, l'effet qu'il produit est comparable à celui que peut produire Chartres, par exemple. Nevers est un spectacle fait avec trois fois rien, mais il produit autant d'émotion qu'un opéra...

Bien cordialement