lundi, octobre 06, 2008

Walter Lewino http://walterlewino.unblog.fr/

224 Médecine et pognon 6 octobre, 2008
Posté par walterlewino dans : SOCIETE, COMBINE , ajouter un commentaire

C’est l’histoire d’un vieux mec un peu faiblard du poumon. Tuyauté par des gens qui savent, il prend rendez-vous avec un grand patron spécialiste de ces choses-là dans un tout aussi grand hôpital parisien. On lui demande s’il désire être reçu en visite privée. Pourquoi pas, ça doit être plus cool, non ?
Coût de la visite, 150 euros, durée un bon quart d’heure. On souffle dans une petite machine, on se fait ausculter en toussotant, en écoute le compte rendu sur un dictaphone, on prend l’ordonnance, merci et au revoir, à dans six mois. Ca va chercher dans les 600 euros de l’heure, pas de loyer, ça se passe dans les locaux publiques, secrétaire à disposition, à qui, renseignements pris, on ne laisse même pas une petite pièce.
Pourquoi s’en faire, la sécu et les mutuelles sont là pour ça, partiellement du moins. Justement si.
Au bout de deux ans notre faiblard du poumon, de plus en plus faiblard, décide de changer de crémerie et de s’adresser à un Institut mutualiste tout aussi coté que le grand hôpital. Là, pas une thune à débourser, la carte vitale suffit. D’accord le docteur qui vous reçoit n’est pas professeur. Professeur, qu’est-ce que ça veut dire ? qu’il a passé de supers examens (la France baigne dans le diplôme) qu’il enseigne en faculté. On ignore s’il enseigne aussi l’art de se faire du pognon sur le dos de l’hôpital et des valétudinaires.
Aucun problème, les mutualistes travaillent aussi bien que les morfals de la galette. De plus ils prennent leur temps, ne jouent pas les caïds, et disposent de toute la machinerie nécessaire.
Mutualisme oblige, leur règle leur interdit de recevoir de la clientèle privée, aussi grands patrons qu’ils soient. A l’évidence ils pensent que médecine et argent ne font pas bon ménage.
On en revient toujours à cette histoire de mentalité. Aucun système n’est mauvais en soi, il n’y a que des mentalités pourries. Faut bien dire que certains systèmes fécondent plus de pourriture que d’autres. Si vous voyez ce qu’on veut dire.

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