Au Café des Phares, l'un des plus brillants des intervenants reste toujours debout, circulant entre le bar et la terrasse, voir l'extérieur lorsque son rejeton fait mine de s'énerver, afin de ne pas gêner l'assistance par des pleurs d'enfant. Hors, cet enfant on ne l'entend pas, il reste accroché à la poitrine de son père, dont la chemise est entrouverte quelque soit le temps. J'imagine que tel un animal, ce petit bonhomme se nourrit de l'électricité de l'adulte, cela suffit à le calmer, faisant fi du brouhaha d'un bistro en effervescence lors d'une discussion philo.
Cela me rappelle qu'au Mexique on m'avait expliqué: Tant que l'enfant restait sur le dos de sa maman, il était plus calme et plus éveillé, à âge égal, que des enfants européens mieux lotis. Mais dès qu'on le mettait sur pied pour laisser la place à un petit frère, la malnutrition et les conditions par trop rudimentaires de vie, l'enfant régressait, perdant l'avance prise.
Aujourd'hui, le sujet proposé par une dame:Qu'est-ce que la considération? Il me faudrait être sténo pour relater les deux heures où les idées volettent entre les tables.
Cela me rappelle que trouvant la carrière de danseuse trop fatiguante, ma mère s'était mise en tête de m'envoyer chez Berlitz apprendre la sténo: je ne notais que des pas de danse.
Si je dois finir dans un bureau, autant me foutre à la Seine! Le médecin de famille m'ayant prise au mot, il me jeta à Saint-Anne. Il me croyait suicidaire.
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