mardi, mai 17, 2011

(109)*Pour rejoindre ma chambre je dois traverser un parc très boisé. Il y a un petit animal sympathique qui me fait un bout de conduite. Puis apparaît un loup dont j’ai peur. Celui-ci ne s’approche pas complètement, mais reste menaçant. Il est superbe. Les poils du dos sont noirs, à part un triangle blanc sur le museau. Son ventre ainsi que ses pattes sont d’un blanc neigeux. Nous marchons de concert, lui me précédant, souvent à reculons, la gueule ouverte. Je caresse le petit animal qui disparaît dans les fourrés. Je n’ose toucher le loup qui a la bonté de garder ses distances.
A ma deuxième promenade dans ce bois le loup me reconnaît, il m’accompagne, très calme. Son poil est si tentant, surtout sous le ventre, j’aimerais m’en faire un ami en le flattant, au risque de l’exciter sexuellement, ce qui ne serait pas pour me déplaire, si je ne craignais des réflexes de fauve.
A mon troisième passage, avant de m’avancer, j’appelle franchement: « Bernard ! Bernard ! » Le loup vient, et nous partons ensemble.

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