lundi, décembre 13, 2004

Repas fraternel de la section du 15ième

C'est curieux d'être réveillée un dimanche matin de froidure par la voix ironique d'Emile Torner, et de traverser le périf' à pied de la porte de Vanves à Malakof, même les voitures ont l'air endormies.
Aider l'équipe à mettre la table, bien manger, danser et chanter des chansons polissones de Pierre Peret. Ce sont des plaisirs basiques qui ne mangent pas de pain, pas de prises de têtes, ni de bec, le sourire est large. J'éprouve une joie enfantine d'être invitée annuellement par cette tornade tonitruante qui cascade en rires ses moindres blagues: Emile Torner; Il court de banc en banc, flirte avec nous toutes tel un papillon qui se brûlerait de nous avoir allumées. Il n'en oublie ni de manger, ni de boire, ni de danser, ni de réclamer les sous pour le repas,ni de me présenter afin que je vende quelques livres. Que faites vous pour Noel? Moi, si je n'ai pas de projet, j'irais manger avec les SDF!Sur la piste, la petite vedette, c'est Eva qui danse si bien que la plupart du temps,c'est elle qui conduit:
"- Comment fais-tu pour si bien danser?
- Il faut que tu laisses glisser tes pieds, ne t'occupe pas de tes pieds! Ecoute la musique! Si tu n'écoutes pas la musique, tu ne peux pas danser!"
Josette, telle une reine bienveillante organise toute la fête, pendant qu'Emmanuel peaufine son discours de secrétaire du parti. Son sérieux ne cache pas la tendresse juvénile qui émmane de lui.
C'est sans fatigue que je suis restée jusqu'à la fin des agapes, 7h du soir.
Puis j'ai emmenée Eva au théâtre Dejazet voir Le journal d'une folle. Est-ce l'écriture littéraire ou le jeu de l'actrice, je n'ai ressenti aucune émotion.