vendredi, janvier 28, 2005

L'agression

En pensant à cette cheminotte qui s'est faite violée dans un train, je sais que même si le wagon n'avait pas été vide, il y aurait des chances pour que personne n'ait rien vu. La plasticité de notre cerveau est innimaginable pour rassurer notre conscience, la déculpabiliser de nos lâchetés. Nombre d'amants n'ont pù empêcher le suicide de leurs maîtresses puisque c'était dimanche, ils n'étaient pas là pour se disputer.

Un amoureux qui voulait me faire réintégrer le domicile concubinal m'a trainée jusqu'à un taxi, puis sérré la gorge afin que je ne crie pas. Je suppliais le chauffeur d'arrêter la course, de me laisser sortir, il faisait la sourde oreille. Cela dura du Quartier Latin jusqu'à la place Victor Hugo. Mon amoureux, trouva que c'était trop, cet homme qui roulait pour son client. Il lui demanda de m'arrêter au métro et me rendit ma liberté, à quelques pas de son domicile.

Une autre fois, c'est sur le quai d'un métro que je m'arqueboutais afin de ne pas me laisser entraîner dans le couloir désert. La poinconneuse,je m'accrochais à son portillon, me chassat disant: Allez donc faire vos saletés ailleurs!
Toujours mon amoureux, resta coi , il trouva que cette femme était une salope. Arrivés dans le couloir, il me laissa partir de mon côté.