C'est fou ce que c'est dur de dire: Merci! Nos hommes de maintenant qui ont vécu protégés de la guerre, qui ne font rien d'autre que le boulot-manger et baisouiller gentiment, préfèrent ne pas dire merci à leurs aînés, question d'identité toujours, moins on en fait, moins on veut reconnaître l'autre.
Des ex-déportés dont la moyenne d'âge est de quatre-vingt ans plaisantaient entre eux: Si la prochaine commémoration se fait dans dix ans,lequel d'entre nous sera encore là pour témoigner?
Déjà que c'était pénible pour tous de rester debout dans la rue, en attendant les officiels, sauf au Trocadéro où nous avions des sièges baignoires vu la pluie...
A propos de reconnaissance, il est surprenant que des rescapés hébergés par des Justes, n'aient jamais eu la décence de les remercier ni en privé, ni officiellement en témoignant.
J'ai remarqué que l'art des riches c'est de dire Merci! plutôt deux fois qu'une, ça ne mange pas de pain et les dédouane d'en donner plus.
mardi, avril 26, 2005
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