Je ne vis que de mots, on pourrait dire (maux)qu'ils soient tendres ou cassants c'est comme des petits cailloux qui ricochent les uns par dessus les autres sur une eau calme, en tombant, ils créent des ondes de choc plus ou moins larges ou profondes selon sa réceptivité du moment, du sentiment que l'on prête à autrui. L'endormissement ne revient que lorqu'on en a digéré tous les sucs. Je me souviens avoir passé des heures de nuit à écouter l'écho de l'écho des bribes de phrases qui se lançaient de rive en rive sur une mer fermée dans Les Bouches de Kotor en ex- Yougoslavie.
Que dire de ce que l'on entend pas, les blancs, une question qui s'arrête aux bords des lèvres, le regard dans le vague, tous ces non-dits qui cimentent le doute et empêche l'amitié. Il y a les rois de la tchatche, ils ont raison de tout sauf d'eux-mêmes car ils fuient telle une belette si on veut leur répondre. Que de talent éparpillé, on essaime puis on se terre. La terre tourne, on se love sur soi-même. Notre enseignant, toujours Nil Hahoutoff nous disait de ne jamais couper les circuits de communications, que si l'on empêchait le mal de passer, le bien ne passerait pas lui non plus. C'est ce qu'il appellait la loi de la polarité. Rien ne sert de se protéger, il faut parler à temps.
mercredi, avril 13, 2005
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