mercredi, juin 10, 2009

(26)*Une suite de pièces vides, sorte de hangar. Au milieu, un lit de repos avec une couverture. Je voudrais y passer un moment, et que vous m’y preniez, mais il faut chasser tous les importuns. Ce n’est pas facile, surtout qu’il y a toute une classe d’enfants curieux traînaillant que je dois pousser au derrière afin de refermer la porte sur eux.
En votre place, il y a ma mère. Elle ne veut pas se reposer près de moi. Je lui dis n’avoir besoin, en fait, que de tendresse. Mais il est dix heures, elle attend une lettre, et c’est plus important que de s’amollir dans un câlin. Nous prenons notre petit-déjeuner au réfectoire. J’éloigne d’elle ma chaise et mon couvert. Je ne payerai pas ce petit-déjeuner puisque c’est la cantine des danseuses du théâtre. Je vais au guichet pour commander des tartines beurrées. Le garçon de la salle vient et me dit que tout est déjà prêt sur la table. Il me tient de grands discours sur la façon puérile dont j’envisage la vie.

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